Benoît : un véritable périple en Argentine
Ville de provenance
Ville de destination
Réponse : Buenos Aires, point d’atterrissage plus que ville de destination !
Sur place depuis combien de temps ?
Baroudeur ou pas ?
Que faisais-tu en France ?
Pourquoi cette envie de t’envoler pour l’Argentine ?
Tout du moins, au début. Car oui, avec le boulot venait la paye à la fin du mois ! J’avais donc un bel appart (petit, mais joli), avec tout le confort que l’on peut attendre… Mais voilà, un petit appart, ça se remplit vite, et après avoir acheté tout ce dont tu as besoin et pas besoin (système réseau complet, grand écran HD relié au PC, relié à la box, relié aux disques durs externes, relié au téléphone, relié à…), bah tu ne sais pas quoi faire ! Je sortais le dimanche et certains samedis pour aller skier, faire des randos et autres trucs… Mais voilà… La routine était installée et elle était bien ancrée dans ma petite vie bien organisée, bien rangée, bien droite. Mais après avoir passé 4 ans à Madrid (je reviendrai sur ce point deux questions plus bas !), l’ennui se faisait bien sentir… 6 mois après être rentré d’Espagne, j’avais tout ce dont j’avais besoin et ce que je voulais, sauf l’aventure… Je me faisais chier en gros ! J’ai donc commencé à cogiter sur ce que je voulais faire par la suite. J’avais un contrat de 18 mois avec le CEA, 6 mois s’étaient écoulés. J’avais deux possibilités : soit tout plaquer à la fin du contrat et partir, soit continuer ma petite vie pépère, bon petit boulot, la petite copine, la petite maison, la petite voiture, les GROS impôts et j’en passe. 6 mois passèrent tranquillement quand je me suis rendu compte qu’il ne me restait que 6 mois de contrat. J’envoyais des petits pics à mes chefs en leur demandant « que va-t-il se passer par la suite en ce qui me concerne ? » et ils m’ont répondu qu’il ne fallait pas que je m’inquiète de trop. Bon, l’une des deux possibilités était donc réalisable, rester avec ma petite vie pépère. Cependant, l’autre continuait à me titiller l’esprit : PARTIR ! Car oui, une fois que la petite vie pépère a commencé, c’est pas facile de tout plaquer pour faire « un petit tour » ! J’avais 27 ans, j’étais (et je suis toujours, déconnez pas !) jeune, alors je me suis dit : GO, on regarde où et comment on peut partir ! C’est là que le PVT arriva ! TATATA !!! La question du comment était donc réglée, le PVT m’offrait la possibilité de partir pendant un an, dans de jolis pays, avec la possibilité, si je le souhaite, de travailler ! Je me suis donc dit : BANCO, je vadrouille 6 mois avec mon sac à dos, je cherche une bonne ville que j’aime bien pendant ces 6 mois, je m’installe et cherche du boulot ! Restait le problème de la destination… Pourquoi l’Argentine ? Sur les PVT que nous pouvons avoir, il y a : a. Argentine
b. Australie
c. Canada
d. Corée du Sud
e. Japon
f. Nouvelle Zélande Il n’y avait que ça lorsque je voulais partir, ce qui est déjà pas mal ! J’ai donc éliminé le Japon et la Corée du Sud pour un problème de langue… On peut se débrouiller en anglais dans ces pays, mais bon… J’avais pas forcément envie d’y aller… Choix personnel ! Je ne dis pas que je n’irai pas, mais pas pendant un an ni pour chercher du boulot (idée principale, je vous le rappelle !). La N-Z… J’avais bien envie d’aller là-bas… Cependant, avant de tout lâcher en France, je me suis dit que je faisais peut-être une petite connerie vu l’état actuel de l’économie dans notre beau pays. Donc même si je pouvais avoir un CDI au CEA, je me suis mis à chercher du boulot avant la fin de mon contrat. Lors d’un entretien avec une boite d’électronique (je ne me rappelle plus de son nom…) je leur ai expliqué clairement que soit je bossais pour eux à la fin de mon contrat, soit je partais pendant 1 an, vadrouiller par-ci par-là (ce qui n’était pas forcement vrai, j’avais la possibilité du CEA !). À ceci, ils m’ont répondu que si je travaillais un an pour eux, je pouvais demander ma mutation AISEMENT dans l’un des deux pays suivants : la Nouvelle-Zélande et le Canada. HAAAAA, dis-je à cette chère recruteuse, vous m’intéressez ! Je suis donc sorti de là avec l’envie de signer leur contrat, même si le salaire n’était pas génial, l’opportunité de voyager en travaillant étant quand même alléchante, vous en conviendrez (et puis, elle savait s’y prendre, c’est son boulot après tout). Puis, je me suis dit que travailler en N-Z ou au Canada, c’était pas mal, mais niveau découverte, on peut mieux faire, j’allais juste reprendre ma vie que j’avais à Grenoble, mais changer d’endroit ! Non, pas tout à fait, d’accord, mais l’option « baroudage » n’était pas très très présente dans ce qu’elle m’offrait… Mais ça restait une possibilité. J’aurai donc pu aller en N-Z avec le PVT, mais elle m’a coupé l’herbe sous le pied, si je puis me permettre. De plus, sachant que je peux y aller avec cette boite et que j’approche de la trentaine (âge butoir pour les PVTs !), pourquoi y aller maintenant sachant que je peux y aller plus tard. Le Canada : presque idem que la NZ, mais avec un PVT bien plus compliqué à avoir… Trop compliqué… Flemme ! Et puis la moitié parle français, niveau « exotisme », on repassera ! Il y a la partie anglophone, oui, c’est vrai, mais trop compliqué le PVT, pas assez de place, tout le monde veut y aller… FAIL ! L’Australie : option très alléchante, mais problème de la langue… enfin entre guillemet, je parle anglais, mais pas eux ! Enfin si, mais vous voyez ce que je veux dire ! Et puis j’ai passé 4 ans à Madrid, je parle bien mieux l’espagnol que l’anglais ! L’espagnol ai-je dit ? N’y a-t-il pas un PVT dans un pays hispanique ? L’ARGENTINE ! On y vient ! Le PVT facile à avoir, enfin après avoir fait TOUTES LES DÉMARCHES ADMINISTRATIVES, le dossier judiciaire apostillé, le certificat médical, l’assurance, la lettre du banquier, le tout traduit en espagnol, datant de moins de 3 mois avant la date de départ, le tout envoyé au consulat ou à l’ambassade avec au moins 45 jours d’anticipation par rapport à la date de départ, la réservation du billet aller-retour, la lettre de motivation, la photocopie du passeport, la lettre des parents, le numéro de sécurité sociale, ET AVEC CECI, 100 BALLES ET UN MARS ! Enfin bon, ce n’est pas la pire chose à faire non plus ! J’ai connu bien pire en Espagne lorsque les impôts arrivent. Mais ceci est une autre histoire… Donc l’Argentine ! Le pays était, après mmmmmuuuuurrrrreeeeeeeee réflexion et hésitation avec l’Australie, LE pays de destination choisi !
Est-ce que c’est la première fois que tu vivais à l’étranger ou que tu partais aussi longtemps ?
Pourquoi atterrir à Buenos Aires ?
Ensuite je suis parti à Lobos ! Donc BA, je ne connais finalement pas trop.
Est-ce que ta situation professionnelle t’a parue satisfaisante, en Argentine ?
Quelles ont été tes plus grosses difficultés en Argentine ?
Quels sont tes meilleurs souvenirs ?
- La location de la voiture dans l’ile Chiloé et le road trip qui allait avec ! Le deuxième jour, on a campé sur la plage et le matin, au réveil, avec le café, on a vu des dauphins ! Bonjour !
- Cochamo et son trek boueux horrible, mais magnifique. Le matin, on se faisait réveiller par les vaches !
- Santiago et ses appartements. On a même pas pris une auberge, on a vu que sur booking.com, on pouvait avoir un appartement complet, au 26e étage, vue sur la ville, pour le prix de deux personnes dans une auberge miteuse ! L’appart était vraiment magnifique, vu sur Santiago depuis le 26e étage, la nuit, ça vaut le coup d’œil !
- Mendoza et ses fêtes, et ses femmes… Ayant une copine, j’ai refusé avec gentillesse, mais ce fut rude….
- San Luis et le WWOOFing ! Le camping pendant 5 semaines, réveil avec le chien le plus sympa du monde ! L’apprentissage de la construction en Adobe (mélange de terre, d’eau et c’est tout !)
- Cafayate et la rencontre avec Juan et Anaïs (un couple français/argentin) et le road trip qui s’en est suivi.
- La Bolivie, eh, je saute, j’ai pas forcement apprécié, à part Copacabana et Coroico…
- Cuzco et ses fêtes religieuses non-stop ! Le trek de 5 jours avec le Machu Picchu à la fin ! Il fut rude, se lever entre 4 h 30 et 5 h du matin, ce n’était pas facile, mais ils venaient nous apporter du thé de coca chaud dans la tente pour nous réveiller. Grimper à 4 630 m d’altitude fut un souvenir mémorable.
- Huacachina : je n’avais réellement pas envie de m’en aller… C’était tellement beau, calme, paisible, le gens étaient sympa, c’était bien… Si je n’avais pas eu l’avion depuis Lima, je serai resté là-bas sans aucun problème….
- Et les USA ! Ici, en Idaho, ce n’est pas du tout ce que l’on pense des Américains ! Ici, ils sont sympa, serviables, toujours de bonne humeur ! Aucun voleur, on laisse toujours la voiture ouverte, partout, l’appart est constamment ouvert aussi… Aucun crime, à part peut-être des gens un peu bourrés qui conduisent, et encore… Ils respectent tous le code la route, les limitations, même en rase campagne… C’est vraiment pas comme je me l’espérais !
Quelles « choses » françaises te manquent ?
Qu’est ce qui te manquera quand tu rentreras en France ?
Qu’est-ce que ces expériences t’apportent, du point de vue personnel ou professionnel ?
Quels conseils donnerais-tu aux futurs pvtistes ?
Consulter d’autres interviews de pvtistes…
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Amoureuse des Etats-Unis, de l'Utah et du voyage en train, j'ai passé 7 mois à Montréal en 2010, et j'en ai profité pour découvrir la Nouvelle-Angleterre en long, en large et en travers !
Mon coup de cœur avec Montréal date de 2008, et d'un mois estival là-bas... Depuis, je ne fais qu'y retourner !
J'ai réalisé deux tours des Etats-Unis (& Canada) en 2012 puis en 2014. Plusieurs mois sur les routes, c'est formateur... De retour à Montréal en 2019-2020 pour un PVT, avant de raccrocher !
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(16) Commentaires
Super sympa l’article, bien écrit, génial ton aventure.
Bavard ??? MOI ??? nonnnnnn… Juste peut etre un petit peu !!!
Si ca peut en persuader quelques-un de partir ou renforcer l’idée de partir que certain (e) ont deja, genial !!!!
Salut Benoit!!
J’étais déjà convaincu et tu viens de confirmer que mon choix est le bon!!! Départ pour BA début février pour ma part!! 🙂
Merci pour ton témoignage Benoit! Moi je suis déjà convaincue, mais tu ne fais que renforcer mon envie de partir là-bas! 🙂
Ouh, mais il est bavard ce Benoît… Je plaisante, superbe interview bien entendu !
« Le bonheur ne s’arrête pas à ce que l’on peut avoir où à ce que l’on a. Je n’ai rien et je suis peut être l’homme le plus heureux du monde à l’heure actuelle ! » Génial. Tu as résumé en deux phrases beaucoup de choses, du voyage à la vie.
Bonne continuation aux États-Unis ! 🙂
Super interview, merci pour le partage, ca donne vraiment envie de decouvrir l’Argentine!
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