Localisation
Bruxelles, Belgique
Profession
Consultant payroll

Émilie est partie il y a quelques années en PVT Nouvelle-Zélande, suivi d’un PVT en Australie. Elle vit désormais en Tasmanie et travaille dans le domaine viticole.

pvtistes
Bonjour Émilie ! Peux-tu te présenter ?
Bonjour les pvtistes ! J’ai 32 ans, je suis originaire de Bruxelles, en Belgique. J’ai un master en langues et littératures françaises et romanes à l’université Libre de Bruxelles et un autre en gestion du travail (j’aimais bien étudier à l’époque !). Après mes études, j’ai travaillé pendant 5 ans dans le domaine des ressources humaines. Et puis, en 2015, je me suis ennuyée. J’adorais mon travail et ma vie bruxelloise mais je sentais qu’il manquait quelque chose dans mon quotidien.
emilie pvtistes australie nouvelle-zelande
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Tu es donc partie en WHV Nouvelle-Zélande il y a quelques années. Tu nous en dis un peu plus ?
J’ai décidé de quitter mon travail, mon appartement et de stocker toute ma vie dans des cartons ! En juillet 2015, à 28 ans, je suis partie en Nouvelle-Zélande. En tant que Belge, j’avais moins de choix pour les destinations que les pvtistes français. J’ai pris la destination la plus lointaine : je voulais être seule et loin de tout et tout le monde. Pendant un an, j’ai parcouru les deux îles en travaillant principalement. Ça me semblait primordial de me débrouiller et de ne pas demander de l’aide à mes parents. J’ai donc beaucoup travaillé, en tant que serveuse et femme de chambre, et j’ai adoré ça.
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Tu as ensuite continué l’aventure avec un PVT Australie. Pourquoi ce pays ?
Mon premier PVT aurait dû être suffisant et je pensais revenir en Belgique et reprendre le cours de « ma vie ». Mais en juillet 2016, j’ai réalisé que ma vie, c’était celle que je vivais en NZ aussi. Ce n’était pas qu’une parenthèse. Et puis, il y avait cette petite voix intérieure qui me soufflait que je devais continuer mon aventure. En octobre 2016, je suis donc partie en Australie. Pour être honnête, le pays ne m’intéressait pas spécialement mais, encore une fois, c’était suffisamment loin de la Belgique pour être attrayant à mes yeux. Rapidement, j’ai trouvé du travail en Tasmanie et j’y suis toujours, 3 ans plus tard !
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Si tu devais comparer tes PVT en Nouvelle-Zélande et en Australie, quelles sont les choses que tu as les plus, et les moins, appréciées ?
Les paysages en Nouvelle-Zélande sont clairement à couper le souffle ! Le pays est très bien organisé pour le tourisme, les campings, les road trip. J’ai trouvé les locaux très à l’écoute, remplis de bienveillance. J’ai vécu principalement dans 3 villages, petits et isolés, donc je suppose que ça aide beaucoup à tisser des liens. J’ai souvent ressenti que les Néo-zélandais sont « séparés » du reste du monde. Ils n’avaient pas toujours bien conscience de ce qu’il se passait en Europe notamment, ni même de sa géographie.
En Australie, ce que j’ai adoré, et adore toujours, c’est le fait que rien n’est un problème. Pas de stress, pas de souci : « she’ll be right mate » et « no worries » rythment les journées. Tout me plaît ici ! Sinon, je n’aurais pas décidé de me lancer dans la longue et coûteuse aventure d’un visa permanent !
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Tu t’es donc installée en Tasmanie. Pourquoi, et comment ?
Je suis arrivée en Tasmanie, sur la côte Est, au tout début de mon premier working holiday visa. J’avais trouvé un travail de serveuse dans un resto, à Swansea. Les premiers jours ne m’ont pas du tout plu. J’étais tombée dans un village perdu, il faisait maussade et je me promettais de rester deux mois, le temps d’épargner un peu d’argent et puis de partir définitivement. Finalement, je suis tombée amoureuse de la Tasmanie et j’ai tout fait pour rester le plus longtemps possible. J’ai fait mes 88 jours de travail régional en Tasmanie, en hiver. L’un de mes jobs consistait à faire la taille des vignes. Ce travail a été une réelle découverte pour moi. Mon objectif, à partir de ce moment, a été de revenir en Tasmanie et de pouvoir à terme travailler dans un vignoble.
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Et tu as réussi, tu travailles désormais dans un vignoble ! Ton emploi consiste en quoi, exactement ?
Depuis octobre 2018, je travaille à temps plein sur le vignoble Apsley Gorge, à Bicheno. Ici, on est une toute petite équipe, ce qui est fantastique puisque ça signifie qu’on doit être polyvalent, tout connaître, tout apprendre. Je dois m’occuper des vignes : taille d’hiver, d’été, tout le travail de suivi de la pousse pendant l’année et ensuite je travaille en cuverie après la récolte et je suis tout le processus de fermentation et de mise en bouteille avec les deux vignerons.
Mon compagnon, qui est le manager de ce vignoble, possède aussi son propre vignoble, à Bicheno : Overtime vineyard. Pour l’aider, je m’occupe des relations clients, je propose notre vin aux restaurants de la région, je fais de la publicité, etc.
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Tu es passée des Ressources Humaines en Belgique aux vignobles de Tasmanie… Quelles sont les plus grandes différences entre « ta vie d’avant » et ta vie actuelle ?
Aujourd’hui je travaille à l’extérieur toute l’année, je suis en contact permanent avec la nature et je travaille majoritairement seule. J’ai besoin de challenges pour avancer et devenir viticultrice et vigneronne en Tasmanie sont des objectifs qui me motivent beaucoup. Ma vie quotidienne est très différente puisque je vivais à Bruxelles, je sortais beaucoup, je faisais beaucoup de shopping, bref, la vie typique en ville ! Maintenant, nous vivons dans une vieille ferme tasmanienne au milieu de la nature et nos premiers voisins sont à plusieurs kilomètres. Nous sommes entourés par la rivière, les animaux, la nature et le calme. Les plus gros magasins, les cinémas, etc. sont à 2 h 30 de route d’où nous sommes !
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Est-ce que la Belgique te manque parfois ?
La Belgique me manque, bien sûr, mais pas assez que pour que je revienne y habiter ! La qualité de vie ici est incomparable. Et puis impossible d’abandonner les deux chiens que mon compagnon et moi avons adoptés il y a presque un an ! emilie pvtistes australie nouvelle-zelande Ce qui me manque :
  • Les bruits de Bruxelles : le tram, le métro, l’animation générale
  • Bruxelles, simplement, ville où il fait bon vivre et dans laquelle j’ai adoré habiter
  • Très trivial, mais certains de nos produits typiques : les bonbons belges Joris, la sauce andalouse, le pain (le pain est terrible ici)…
  • Tout l’aspect culturel : opéra, théâtre, expos
  • Le fait de parler français !
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Qu’est-ce que tu apprécies le plus en Tasmanie ?
  • La sympathie des gens, leur bienveillance, leur envie d’aider
  • Le fait que rien ne soit grave, tout est réparable. Pas trop de stress dans le monde du travail. Une sorte de nonchalance
  • Tout ce qui concerne l’administratif est simple et clair
  • La météo : du soleil toute l’année, un été chaud mais pas trop et un hiver froid pour certains mais doux selon moi
  • Le sentiment de sécurité
Finalement, ce que j’apprécie le moins est peut-être simplement la nourriture : c’est un peu répétitif, ce qui est dû au fait qu’on vit dans un petit village et qu’on n’a pas accès à une grande variété de produits ou à des produits de qualité
Évidemment je ne parle que de la Tasmanie car finalement je n’ai jamais vécu sur le « mainland » et je ne connais pas la vie dans les grandes villes telles que Sydney et Melbourne.
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Quels sont tes plus beaux souvenirs, depuis ton départ en PVT Nouvelle-Zélande ?
Mes plus beaux souvenir sont tous liés à des gens incroyables que j’ai rencontrés pendant plus de trois ans. On se retrouve seul au bout du monde et certaines personnes ont un impact énorme sur nous, notre vie, nos décisions, nos voyages, sur qui on est, qui on deviendra. Ce qui est fou c’est que ce sont des moments qu’on emporte avec soi et ces amis de passage ou de longue durée ne le savent parfois même pas.
Ce sera plus facile de mentionner des lieux mémorables : Queenstown, Akaroa et Twizel en Nouvelle-Zélande, Swansea, Freycinet National Park et Bicheno en Tasmanie, Sydney et St Kilda (Melbourne) sur le mainland.
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Et les pires ?
Quand un proche a vraiment besoin de toi et que tu n’es pas là parce que tu vis de l’autre côté du globe. Les petites galères de voyage deviennent alors insignifiantes.
Mais pour la petite anecdote : les premiers jours de ma première saison de taille des vignes, lorsque j’essayais d’obtenir mes 88 jours. Je manquais de temps puisque mon premier visa venait à échéance, je ne comprenais rien à la taille et je devais absolument être rapide sinon l’employeur licenciait les plus lents. Les trois premières semaines de boulot ont été compliquées entre les blessures, les mains gonflées et le rythme de travail !
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Quels conseils donnerais-tu à ceux qui hésitent à partir en PVT ?
Pendant toutes ces années de voyage, j’ai souvent entendu la remarque suivante : tu as de la chance. J’ai envie de dire à tout le monde que voyager, travailler et s’installer à l’étranger c’est possible tant qu’on s’attache et se tient à son but. Il ne s’agit pas de chance.
J’avais aussi envie de dire aux plus jeunes que s’ils cherchent leur voie ou ne sont pas sûrs de leurs études, ce n’est pas grave. Tout est possible. Le plus important est de s’écouter, de se faire confiance. Malheureusement on peut être confronté à des gens qui prennent plaisir à briser les idées, les rêves, qui sont défaitistes. Je souhaite encourager et diffuser un message positif.
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Et pour finir, quels sont tes projets maintenant ?
Mon compagnon et moi avons 3 grandes idées pour le futur qui sont « là » et on ne sait pas encore ce qu’il adviendra mais voici les idées :
  • Faire le tour de l’Australie en travaillant sur différents vignobles. Cela nous permettra de gagner notre vie et de voyager en même temps
  • Avoir notre propre vignoble
  • Partir vivre ensemble dans un autre pays : Italie, Belgique, France

Merci à Émilie d’avoir pris le temps de répondre à nos questions !

Annelise

Après un an passé à découvrir l'Australie en PVT, puis un an à Toronto et 6 mois dans l'ouest canadien (toujours en PVT), je suis ensuite partie en vadrouille un peu partout autour du globe.

I spent one year exploring Australia on a working holiday, followed by another year in Toronto and 6 months in Western Canada. After that, I travelled around the globe.

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