Quelles ont été tes plus grosses difficultés dans chacun des pays ?
Au Japon, je dirais la langue. Les Japonais étant assez « timides », il est d’autant plus difficile de créer de vrais liens sans parler japonais. L’une de mes meilleures amies est Japonaise, mais parle très bien le français. Pour le reste, je ne suis pas restée assez longtemps pour avoir un avis assez objectif.
En Corée du Sud, au premier abord, tout semble assez simple. Il est notamment relativement facile de communiquer puisque beaucoup de Coréens (principalement les jeunes) parlent anglais. Mais, c’est seulement au bout de plusieurs années que l’on réalise que créer des liens amicaux forts n’est pas forcément évident. Autant, j’ai rencontré des Français qui sont devenus des amis proches très rapidement, autant mes relations avec mes amis coréens ne sont pas aussi fortes et parfois même superficielles. Ne parlons pas du côté relationnel « amoureux », puisque là, tout se corse. Nous n’avons vraisemblablement pas la même vision de l’amour que les Coréens… Bref, tout ça demande du temps pour s’adapter, accepter les différences culturelles et d’éducation et essayer de comprendre et d’apprendre. Cela veut dire qu’il faut réajuster sa façon de voir les choses et adapter en permanence son comportement au fil des nouvelles données que l’on emmagasine chaque jour.
Sinon, le gros soucis qui s’est posé pour moi a été l’obtention du visa de travail (après mon PVT) que l’immigration m’a fermement refusé. Le seul motif : pas de diplôme universitaire. En effet, je suis issue de la formation professionnelle. Pour autant, je suis tout à fait « embauchable » et je n’ai jamais eu de mal à trouver un emploi. Pour mon poste d’assistante marketing, mon entreprise était prête à me sponsoriser. Elle a tellement trouvé aberrant qu’on me refuse ce visa de travail qu’elle a même été jusqu’à embaucher un avocat pour défendre mon dossier, mais rien n’y a fait… résultat, à la fin de mon PVT, j’ai dû quitter mon entreprise et rentrer en France. J’ai proposé le job à l’une de mes connaissances qui, elle, possède un Master en marketing. Elle a très rapidement obtenu un visa de travail et travaille toujours là-bas au jour d’aujourd’hui…
(24) Commentaires
Depuis quelques jours je réfléchi à aller faire un nouveau PVT quand j’aurai terminé celui de Nouvelle-Zélande. Je suis allé au Japon 15 jours en 2012, j’aimerai bien y retourner mais le fait qu’ils ne parlent pas anglais me rebute. Et je n’ai pas envie de rester à Tokyo pour faire un petit job, la ville est peut-être trop « internationale » pour moi. Je ne connais pas le japonais, une ou deux phrases par-ci par-là.
Du coup je pensais à la Corée, qui d’après ton témoignage m’a l’air beaucoup plus accessible pour quelqu’un ne connaissant pas la coréen en arrivant là-bas. Je travaille dans la com’/marketing aussi et ton témoignage m’a donné envie d’avoir une expérience professionnelle là-bas.
Est-ce que quand tu es arrivée au pays tu connaissais un peu de coréen ? Si je vais là-bas, j’envisage bien sûr de l’apprendre, du coup je devrais passer par une école. Est-ce conciliable de travailler et d’apprendre la langue en même temps ? Ou il vaut vraiment mieux d’apprendre les bases au début, et chercher un travail après ? Les cours sont chers ? Si ce n’est pas possible de travailler avant d’apprendre les bases de la langue, tu as survis comment là-bas avant de la maîtriser ?
Désolé, ça fait pas mal de question mais je m’interroge pas mal sur la faisabilité du truc… 🙂 Merci d’avance !
Coucou Arkan 🙂
Je pense en effet que, d’une certaine façon, la Corée est peut-être plus accessible et le choc culturel moins brutal que si tu faisais ton PVT au Japon. La jeune génération coréenne maîtrise plutôt l’anglais et tu pourrais être étonné de voir que de plus en plus de coréens apprennent le français également.
Lorsque je suis arrivée en Corée, je ne connaissais RIEN, ni même les bases du coréen. J’ai commencé mes cours à Ewha à peine une semaine après mon arrivée à Séoul. J’ai dû apprendre à lire le coréen en 2 jours (bourrage de crâne @.@). Mais ne t’en fais pas, l’alphabet coréen est très facile et rapide à mémoriser 🙂 Si tu veux être capable de le parler rapidement, je te recommande l’université de Sogang, à Sinchon. C’est 4h/jour, 5j/semaine (1,620,000 won pour un trimestre=1 niveau validé). Sinon, il y a l’institut privé « Ganada » de Hongdae avec des classes plus petites. C’est 3h/jour, 4j/semaine (2 mois=1 niveau, 390,000 won/mois), mais tu évoluera moins vite à l’oral qu’à Sogang et ce n’est pas un nom reconnu (Sogang est dans le top 3 des « meilleurs » programmes de langue coréenne incluant aussi Ewha et Yonsei).
J’ai suivi mon premier trismestre en parallèle avec mon premier job d’infographiste. C’était TRÈS intense!!! Les cours le matin de 9 à 13h et ensuite le boulot de 14h30 à 19h. Mais j’étais vraiment TRÈS motivée, donc j’ai réussi à avoir de très bons résultats aux cours et à passer mon niveau 1. Par contre, j’ai décidé d’arrêter car ce rythme m’a quasiment tué haha. Et le niveau 2, c’est le PIRE! Beaucoup des gens que je connais l’on redoublé. Il faut compter les 4h de cours tous les matin + min. 2h de devoir et encore au moins 1h de préparation pour le cours du lendemain (TOUJOURS préparer la leçon à l’avance car ça va très vite en classe!). Donc min. 6 à 8h de coréen par jour, et après, si tu as un boulot, il va falloir gérer… car les université surtout, attendent de vrais résultats. Il faut avoir 80% de réussite pour passer un examen.
Il ne faut pas rêver, tu n’auras pas un coréen fonctionnel et que tu puisse utiliser au travail en si peu de temps. Avant d’avoir un niveau « courant », il faut au moins arriver au niveau 4 (10 mois), sachant que le niveau max est le niveau 6. (je suis niveau 3)
Mon conseil, c’est de commencer ton séjour avec au moins un premier trimestre en coréen en intensif dans une université. Tu valideras le niveau 1. Ensuite, soit ça te plaît et tu continues en intensif, soit tu prends des cours en institut le matin également ou en cours du soir et tu trouve un job à mi-temps. ou alors, tu pars en Corée un an en visa étudiant pour étudier le coréen et ensuite tu reviens avec un pvt et là tu pourras vraiment valoriser le fait que tu « parles » coréen.
Pour qu’une langue soit utile dans un milieu professionnel, il ne suffit pas d’avoir des bases. Il faut la « maîtriser ». Donc lorsque tu contacteras des entreprises, mets en avant ta langue maternelle ainsi que l’anglais (si tu le parles bien). De toute manière, les entreprises qui recherchent des étrangers en Corée, veulent avant tout des gens qui parlent leur language natif+l’anglais. Pour le coréen, ils ont assez de candidats coréens qui parlent d’autres langues. Ne stress pas avec ça.
Bonne préparation de ton séjour et bon courage 🙂
Merci Morgane pour ton témoignage !
Bonne continuation.
Merci 😀 je te souhaite encore pleins de voyages 😉
Ah Taiwan, chouette! Je suis un peu triste… j’aurai tellement voulu faire tous les pvt Asie (HK, Tawai, Singapour..), mais c’est fichu, snif :'(
Je m’y suis mise trop tard… et puis, il faut un minimum de moyens aussi, donc il faut faire des choix. Mais j’ai au moins réalisé mon rêve de Japon et de Corée. Je suis plutôt satisfaite! Et je continue de jeter un oeil aux possibilités d’emploi à l’international. Rien n’est perdu 🙂
Bonne préparation pour tes 2 pvt et surtout ENJOY!!!! Tu en reviendras plus que jamais grandie!
Super témoignage et super expérience ! Tu es liée au site Japoniz apparemment, c’est toi qui le dirige ? Il est bien fait !
Hello Mylene 🙂
Heureuse que ça t’ai plu! Oui, japoniz, c’est moi ^-^
Je vois que tu prévois un PVT à Hong Kong! Aw je suis jalouse là :p Il y a encore peu d’infos sur ce pvt donc j’espère qu’il y aura bientôt plus de témoignages^^
Coucou,
Et non, pas HK (décidément faut que je change les infos sur mon profil !) mais Taiwan, j’y pars en septembre pour un contrat de 9 mois à Taipei 😉
Ça me donnera déjà un petit goût japonais en bouche avant d’attaquer le PVT Japon en 2015 😉
Donc pas de quoi être jalouse, c’est moi qui reste envieuse de ta super expérience Japon-Corée 😉
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