Ce sont déjà les derniers mois de l’année, une période de forte nostalgie et d’introspection sur soi-même. Parfois, je ne réalise pas tout le chemin que j’ai traversé pour arriver ici aujourd’hui. J’ai décidé de partager avec vous mes pensées, où j’ai soulevé les bons choix et les moins bons que j’ai pu faire depuis que je suis en France. Voyez cela comme des conseils de ma part pour votre aventure sur le territoire français. Selon moi, rien ne sert d’avoir des regrets dans la vie. Seulement, il est bien de relever ce qui a été un peu plus « négatif » pour en tirer quelque chose de positif, sans oublier les points qui ont été tout simplement positif.

(-) Penser que partir une deuxième fois allait être tout aussi facile

Je me suis absolument trompée sur ce point.

La première fois, je dois dire que je suis partie, en Belgique, sans attente. Finalement, cette expérience est devenue l’élément déclencheur de mon désir de m’expatrier à plus long terme. J’ai rencontré énormément de gens qui sont d’ailleurs toujours dans ma vie. J’y ai même presque décroché un permis de travail belge. Ces 3 mois se sont absolument bien passés.

Ainsi, avec une idée claire de ce que je voulais accomplir en France, je pensais que ça allait être plus simple cette fois. Je pensais que je savais à quoi m’attendre, particulièrement du côté de la recherche d’emploi ou de me faire des amis.

Au final, ma recherche d’emploi a été beaucoup plus longue, et se faire des amis en n’étant pas dans le cadre d’un stage/emploi en présentiel, c’est une tout autre réalité.

Je ne peux pas dire que c’est une erreur d’avoir pensé comme ça, mais ça m’a peut-être apporté un peu de frustration.

(+) Partir naïvement

Bien qu’il soit faux de penser que la deuxième fois sera tout aussi facile, je dois dire que je suis bien contente d’avoir été si naïve. Je m’explique.

Durant la demande du PVT, j’avais un mini stress, certes, mais pas déplaisant. Je suis revenue de Belgique et le lendemain je me lançais dans la demande du PVT France, sans savoir ce que ça impliquait. J’ai fait la demande les yeux fermés, en plus d’être arrivée au centre de visa sans le papier de la RAMQ, qui est obligatoire. J’avais envoyé un document (le mauvais) par courrier pour l’attestation en me disant « on verra ». Heureusement que j’ai fait confiance à mon « on verra ». J’ai reçu mon document et 2 jours plus tard, j’avais mon passeport entre les mains, visa accolé.

Pour l’anecdote, dernièrement, une mère me racontait à quel point elle était stressée au centre de visa pour son fils, au bord des larmes. Bon, tout le monde gère ses émotions différemment, mais je dois dire que je n’avais pas pris conscience de l’ampleur d’une demande de visa et que pour certaines personnes, le stress est à son apogée. Bref, je remercie ma mère de m’avoir accompagnée, tout en gardant son calme.

(+) Partir en sac à dos

Je suis partie en sac à dos en me disant que si ça ne fonctionnait pas, je n’aurais pas déménagé tous mes trucs pour rien. Lorsque je suis partie en Belgique, j’ai vécu 3 mois dans un sac à dos et je vivais très bien. Ça m’a appris à être minimaliste et de là, je me suis rendu compte que je n’avais pas besoin d’avoir énormément de choses pour être heureuse. Selon moi, rien de mieux que de pouvoir tout mettre dans un sac et partir sans soucis.

Je vais toujours me souvenir du gars que je fréquentais sur Bruxelles. Il m’avait dit : « tu es venue ici en sac à dos ? Pourtant, tu t’habilles hyper bien ». J’ai ri, beaucoup. Ce n’est pas parce que j’étais en sac à dos que je devais délaisser mon « style vestimentaire » ou la fille coquette que je suis. C’est un cliché de penser que les gens qui partent en sac à dos sont toujours en vêtements de sport. Détrompez-vous.

(+) Être partie avec une bonne somme d’argent

Partir avec plus d’argent que le minimum requis, c’est toujours mieux. Dans mon cas, j’ai été de septembre à mi-décembre sans emploi, et avoir mis plus de côté m’a probablement sauvé la vie. Bien que je n’avais pas d’emploi pendant quelques mois, je ne me suis pas privée pour sortir ou faire quelques périples en Belgique. Selon moi, les 2 500 € minimum demandés pour la demande du PVT, c’est trop peu. Malgré le fait que j’avais assez d’argent de côté, je crois que j’ai été un peu trop têtue côté emploi, j’aurais pu être un peu plus ouverte aux opportunités hors de mon domaine. Dans tous les cas, j’ai comme mentalité de me dire que l’argent revient, mais pas le temps, vaut mieux en profiter.

(-) Refuser un job

Oui, j’ai fait ça.

J’avais réussi à trouver un job avant de partir. Job qui ne me correspondait pas tout à fait. Je ne peux pas dire qu’il s’agit d’une erreur à 100 %, parce que je n’aurais pas vécu ce que j’ai vécu. Qui sait, peut-être que cette expérience m’aurait apporté plus de mal que de bien. Par contre, je dois avouer que je me suis sentie un peu bête d’être toujours à la recherche d’un emploi 2 mois plus tard. Si c’était à refaire, en connaissance de cause, j’accepterais le job.

(+) Choisir Lille

Bon, à savoir que je suis la fan numéro 1 de Bruxelles, une grande amoureuse de cette ville. J’ai choisi Lille pour cette raison principale : la proximité avec la Belgique, particulièrement avec sa capitale. Pouvoir m’y rendre en moins de 40 minutes, je ne pouvais pas demander mieux.

De plus, choisir Lille a été un très bon choix pour moi, car la ville reste petite en soi, elle est jeune et dynamique, sans parler des habitants qui sont extrêmement gentils. Je ne suis pas dans la frustration de me dire que je ne suis pas à Bruxelles, au contraire. Je dois encore plus m’ancrer à cet endroit, mais malgré tout, Lille est devenue ma ville. Pour tout dire, je me vois y vivre encore plusieurs années.

(+) Être en colocation

Arrivant seule dans une nouvelle ville, je ne me voyais pas du tout vivre seule dans un appartement. Même si j’ai des amis en Belgique, je me devais quand même d’avoir un petit entourage dans ma ville d’établissement. Pour ces raisons, La colocation a été un très bon choix. En plus, je suis tombée sur une propriétaire très compréhensive de ma situation. Elle qui a accueilli tout plein de nationalités, elle savait que ce n’était pas simple de s’installer en France. Ça fait un peu plus d’un an que je suis à cet endroit et je me sens toujours aussi bien, j’ai des colocataires en or !

(-) Rester dans un emploi qui ne me convenait pas

J’ai refusé un job qui ne me convenait pas tout à fait, pour finalement en avoir un autre qui ne me convenait pas du tout. Très ironique, mais je ne pouvais pas savoir avant de le vivre, parce que sur papier, ça avait l’air top. Toutefois, je crois que je suis restée beaucoup trop longtemps dans cet emploi qui n’était vraisemblablement pas sain pour moi. Sans mentionner le fait que cette expérience professionnelle s’est terminée en licenciement économique, dû à une liquidation judiciaire. Mais bon, je crois que cette situation n’arrive que très rarement. Aujourd’hui, tout roule, c’est ce qui compte. Si vous n’êtes pas bien à un endroit, ne vous acharnez pas à y rester, surtout dans le cadre d’une expérience comme le PVT. Écoutez votre instinct !

(+ et -) Les amours

Je suis une grande romantique, mais honnêtement, je n’avais jamais utilisé les applications de rencontres lorsque j’étais au Québec. Ça me faisait peur. C’est une fois arrivée en Europe, en 2022, que je me suis dit « pourquoi pas, c’est une bonne façon de faire des rencontres ». C’est contradictoire, je sais. Mais non, détrompez-vous, je ne regrette pas du tout de m’être mise sur les applications.

Au final, je n’ai fait que de belles rencontres, sans aucune exception. Des rencontres qui ont fait leur temps, certes, mais qui m’ont beaucoup apporté sur le plan personnel. Sans oublier celles qui se sont transformées en amitié.

Par contre, est-ce que j’étais nécessairement prête, à certains moments, à être sur les applications de rencontre ? Voilà la question à se poser. C’est pourquoi je crois que ça été autant un bon et un moins bon choix d’y être.

Dans tous les cas, c’est les rencontres qui rendent l’expérience encore plus incroyable et significative, qu’elles soient amoureuses ou amicales.

Conclusion

Après lecture, on s’aperçoit que j’ai soulevé plus de points positifs que négatifs. 2023 a été une vraie montagne-russe d’émotions, une année qui m’a fait énormément grandir et fait vivre des choses incroyables. Je dois maintenant m’asseoir pour penser à mes objectifs pour la prochaine année. Je sens que 2024 sera tout aussi rocambolesque.

À suivre…

Meghan

Je suis Meghan, ancienne rédactrice web pour Pvtistes. Je suis Québécoise, originaire de la Côte-Nord. J’ai réalisé un PVT en France de 2022 à 2024. Je m’apprête à repartir ailleurs...

I'm Meghan, former writer for Pvtistes. I'm from Quebec, originally from the Côte-Nord region. I did a WHV in France from 2022 to 2024. I'm getting ready to leave again...

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