On m’avait parlé en bien de Cabo Polonio, un petit village côtier d’Uruguay, situé au milieu des dunes, avec des cabanes sans électricité, habitées par des hippies. Je n’étais pas sûre d’adhérer au concept, et pourtant…
Après avoir pris le bus depuis Montevideo où d’ailleurs, une espèce de gros camion vous emmènera depuis le portail jusqu’au village.
Cabo Polonio est parc national situé sur la côte uruguayenne. Seuls les véhicules autorisés peuvent accéder à ce site protégé. D’où le camion qui prend 218 UYU pour nous emmener et nous ramener du centre du village.
Le camion nous emmène à travers les dunes puis sur la plage, on aperçoit le phare et les cabanes au loin, la mer est belle, je ressens déjà l’énergie du lieu.
Les cabanes ne sont pas installées au hasard, il faut un permis. Pas de loyer par contre, chaque locataire est responsable de puiser son eau (qu’il est recommandé de ne pas boire, car elle contient trop de fer), de produire sa propre énergie (solaire, éolienne, générateur). Aucun éclairage public sur l’île. On y capte grâce à l’antenne installée sur le phare.
D’un côté du cap, on trouve plus de maisonnettes, en dur, alors que de l’autre, c’est vraiment des cabanes de planches, plus ou moins élaborées et aménagées.
On y trouve…
Le centre du village qui est constitué d’auberges, de boutiques hippies, de petits restos, de douches publiques payantes, de petits bars, un mini market qui pratique des prix qui donnent envie de faire ses courses avant de venir, mais qui peut toujours dépanner. Il y a même une estación qui fait boîte de nuit en saison ou le dimanche. Pas de banque, peu de commerces acceptent les cartes bancaires donc venez avec du cash (le DAB du portail d’entrée était hors service lors de notre passage).
On y vient pour…
Son ambiance détendue, hippie mais pas que ça non plus. Si on a envie de se retrouver un peu en accord avec son environnement, face à la mer, tranquille, ou pour faire la fête sur la plage avec des gens rencontrés 30 minutes avant.
Si vous êtes accros à Netflix et à votre portable, ce n’est peut-être pas pour vous, ou juste pour deux jours alors 😉
La mer, qu’on voit danser…
Cabo Polonio est entouré d’eau, la mer est partout, c’est un cap, c’est sûr. Le meilleur repère c’est le phare. Prévoir 25 UYU pour y monter (132 marches bien raides).
La vue d’en haut est magnifique et je vous la recommande vivement au coucher du soleil. Allez-y un peu avant, histoire de profiter de la vue à 360° avant de garder vos yeux fixés sur le soleil qui descend doucement dans la mer.
Vous aurez des kilomètres de plage pour respirer l’air iodé à pleins poumons, marcher dans les dunes, dont un « little Sahara » sur la plage Nord qui mène vers Valizas.
Si vous souhaitez vous baigner, faites attention aux méduses et aux courants. La plage sud est surveillée par des guardavidas si vous préférez nager en sécurité.
Profitez-en, c’est gratuit !
- Au pied du phare, un spectacle quotidien, les otaries à fourrure et les otaries tout court. Des centaines ! C’est la 2e plus grosse colonie du pays.
On peut passer des heures à les regarder se prélasser au soleil, ou à se battre avec leurs congénères à gros coups de dents.
Selon la période à laquelle vous venez, vous aurez peut-être la chance de voir des baleines franches, des manchots ou des éléphants de mer.
Nous on n’a vu que des cadavres de petits manchots…
On a quand même trouvé un chat posé sur les rochers, pas loin des lions de mer, même pas impressionné, il faisait sa sieste au soleil.
- En parlant de soleil, le coucher de soleil sur la plage Sud est un must do. Des dizaines de personnes se réunissent sur la plage pour y assister chaque soir.
- Autre cadeau de Cabo Polonio, son ciel. Sans éclairage public, pas de pollution lumineuse. La nuit est souvent magique à Cabo. On y voit des étoiles par dizaines de milliers, la voie lactée…On ne s’en lasse pas.
- La nuit, justement, les noctilucas sont de sortie. Kezako ? Le plancton bioluminescent, qui fait que quand les vagues éclatent, elles s’illuminent comme si la lune s’y reflétait. Si vous marchez sur la plage, là où il y a quelques millimètres d’eau, vous pourrez « activer » le plancton. Des petites lumières qui s’allument sous vos pas, c’est juste délirant. Et si vous allez nager, vous deviendrez lumière. Je vous assure, ça fait quelque chose (et non, ce n’est pas parce que la marijuana est légale en Uruguay que je délire, tout ça est bel et bien réel).
Vous l’aurez compris, Cabo, c’est orienté nature et détente. Que vous y passiez deux jours ou plus, il y a fort à parier que vous tombiez sous le charme. Moi, en tout cas, j’ai adoré et je ne peux que vous le conseiller ¡Cabo, te quiero mucho!
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