La parc national de Bukhansan
Le parc national du mont Bukhansan, qui s’étend sur 80 km 2, est situé à Séoul. On peut s’y rendre facilement en transport en commun. Le Bukhansan est le plus haut sommet de Séoul avec son pic de Baegundae qui culmine à 836,5 mètres. Ses deux autres pics sont Insudong (810,5 mètres) et Mangyeongdae à (799,5) mètres.
Le parc national de Bukhansan est l’un des parcs les plus visités de Corée du Sud avec 5 millions de visiteurs annuels, et la randonnée du pic de Baegundae l’une des plus populaires.
Vous pourrez trouver plus d’informations sur le site de l’office de tourisme coréen ou encore sur le site des parcs nationaux de Corée.
Les différents chemins de randonnée
Le parc national de Bukhansan est très grand et comprend un grand nombre de sentiers de randonnée qui ne mènent pas tous au pic de Baegundae. La parc offre de nombreux autres points d’intérêts.
Les sentiers de randonnée du parc sont classés par couleurs selon leur niveau de difficulté : jaune pour simple, vert pour modéré, orange pour intermédiaire, rouge pour avancé et noir pour expert. Il y a principalement des sentiers classés orange.
Cependant, certaines randonnées proposées dans le parc sont assez difficiles. Si vous n’êtes pas confirmé en randonnée de montagne, ne vous lancez pas sur les parcours entièrement rouges ou avec des portions noires.
Se rendre au pic de Baegundae
Pour atteindre le Baegundae, il existe plusieurs trajets :
Le chemin le plus rapide et le plus simple débute au Baegundae park ranger post, auquel vous pouvez accéder en métro, ligne Ui-Sinseul, arrêt Bukhansan Ui. Il y a 4,2 km au départ de la station de métro pour atteindre le pic. La durée de cette randonnée est estimée à 1 h 50. Il y a environ 2 km, soit environ 50 minutes pour arriver au ranger poste, qui marque le début véritable du chemin de randonnée (avant, vous êtes encore en ville). Au ranger post, vous pouvez obtenir une carte. Le trajet est répertorié comme intermédiaire (orange). Seuls les 300 derniers mètres pour atteindre le haut du pic sont classés rouge.
Ces 300 derniers mètres sont communs à tous les sentiers qui mènent au pic.
Il existe un autre chemin, de l’autre côté du parc, qui débute au Bukhansanseong information center. Vous y accédez en prenant la ligne 3, station Gupabal, puis le bus 704, arrêt Bukhansanseong entrance. Il faut marcher environ 10 minutes depuis l’arrêt de bus pour atteindre le point d’information.
Faites attention, par cette entrée il y a plusieurs chemins, ainsi que des bifurcations, qui ne mènent pas tous au Baegundae. C’est pour ça qu’il est préférable d’avoir une carte si vous décidez de commencer par ce côté, ce qui n’était pas mon cas, je reviendrai dessus plus tard.
Pour les deux chemins qui sont conseillés par cette entrée, il y en a un de 4,6 km à compter de l’arrêt de bus, estimé à 2 h 10. C’est un chemin plus court mais plus difficile. Trajet orange puis rouge. Vous avez une alternative plus longue, 6,6 km, estimée à 2 h 50 mais plus simple, orange jusqu’aux 300 derniers mètres.
Je vous ai détaillé ici les sentiers les plus utilisés et ceux que j’ai empruntés, mais comme vous pouvez le voir sur la carte, il existe d’autres parcours.
Mon parcours et mon expérience
Le chemin aller
On a décidé (j’étais accompagnée pour cette randonnée) de commencer notre parcours du côté du Bukhansanseong information center, un peu en choisissant au hasard. Comme je le disais plus haut, on n’avait pas pris de carte avant de commencer, on s’est donc orienté uniquement avec les panneaux. Le problème, c’est que les panneaux n’indiquent pas toujours le Baegundae, car il y a d’autres points d’intérêts sur le trajet ainsi que d’autres randonnées. N’ayant pas de carte, on ne savait pas toujours quels chemins il fallait suivre. Heureusement, on a croisé sur notre route d’autres randonneurs, toujours très sympathiques, qui nous ont aidés.
On a donc pris le parcours de 4,6 km. Les premiers kilomètres sont relativement faciles et sur le trajet les paysages sont magnifiques. On longe des ruisseaux, des temples, on passe au travers de la forêt. L’automne est vraiment une période idéale pour faire des randonnées en Corée, déjà il fait moins chaud et les arbres ont des couleurs incroyables.
Au bout de 2,7 km, on entame une partie du chemin un peu plus difficile, classée rouge. À partir de là, la montée devient un peu plus ardue, on se retrouve face à de gros rochers, parfois très lisses. Il est moins facile d’avancer debout, cela demande plus de souplesse et de concentration. Mais on commence à avoir une très belle vue sur la plaine plus bas.
L’arrivée au pic de Baegundea
Au bout de 4,3 km, on arrive au pied du pic de Baegundae. Si au début du trajet nous n’avons pas croisé énormément de monde, à cet endroit, où tous les chemins se rejoignent, il y a beaucoup plus de gens, ce qui n’est pas forcément un avantage au vu de l’étroitesse du sentier.
Ces 300 derniers mètres sont les plus difficiles de tout le parcours. Le chemin se transforme un peu en mur d’escalade. On doit gravir de gros rochers assez lisses et assez inclinés. Il y a une rambarde en fer qui nous aide à nous tracter, car oui, sur certains endroits, il faut se tracter à l’aide de ses bras. On monte et on descend du pic par le même chemin et il n’y a qu’une seule rambarde. Parfois, se croiser est un peu périlleux, surtout qu’on a le vide juste à côté de nous.
Si vous avez le vertige, ça peut être très angoissant pour vous. On est très proche du vide, que ce soit lors du trajet ou même une fois arrivé en haut.
Une vue à couper le souffle
En haut, le spectacle est époustouflant. Le jour de notre ascension, le ciel était très dégagé, on avait donc une très bonne visibilité. L’effort est largement récompensé. Les paysages et la vue sont incroyables.
Il y a également un spot, avec le drapeau coréen et une pierre qui indique la position. C’est un spot prisé pour les photos. Aux heures de grandes affluences, il est possible de faire la queue plusieurs dizaines de minute pour faire une photo.
Une fois les photos faites, on s’est posé pour manger et admirer la vue. On peut s’asseoir sur plusieurs très grosses roches qui font office de terrasses naturelles, pour profiter du paysage.
En grimpant les 300 derniers mètres, j’angoissais déjà à l’idée de les redescendre. Le fait qu’il n’y ait qu’une seule rambarde pour ceux qui montent et ceux qui descendent me stressait un peu. Certaines personnes, expertes en randonnée, arrivent facilement à descendre sans l’aide de cette rambarde ce qui n’était pas mon cas. Finalement, ce trajet retour a été plus facile que prévu.
Le chemin du retour
Pour le reste du retour, nous avons décidé de passer par un autre chemin. Nous avons pris le sentier le plus court, celui de 4,2 km qui mène directement à la station de métro.
La descente est plus facile, même s’il y a tout de même beaucoup de pierres qui demandent parfois un peu d’agilité, rien à voir comparé aux 300 derniers mètres pour atteindre le pic. Comme pour le chemin aller, le chemin du retour était très beau, avec de très belles couleurs. Seul point négatif de faire cette randonnée en automne, le trajet devient glissant avec les feuilles qui tombent.
On est finalement arrivés au ranger post à 15 h. On avait commencé la randonnée vers 9 h, on est arrivés en haut du pic vers 12 h 15 et on a commencé la descente vers 13 h 15. En tout, la randonnée nous a pris 6 heures. On a également pris notre temps pour rejoindre le métro. Sur le trajet vous pouvez trouver des restaurants très mignons.
Une randonnée qui vaut le coup
L’ascension du pic de Baegundae est une très belle randonnée que je vous conseille de faire, de préférence en automne ou au printemps, si vous voulez les plus beaux paysages. Cependant, ça reste une randonnée, même si accessible, assez difficile sur certaines parties. Allez-y lorsque vous êtes en forme, lorsque la météo est assez bonne et surtout à des heures correctes. Evitez de faire ça quand il fait nuit.
Il est vraiment important d’avoir de très bonnes chaussures qui accrochent bien au sol. Une bonne partie du parcours est glissante, surtout les derniers mètres pour atteindre le pic.
Prenez bien évidemment de quoi boire et de quoi manger, mais ne vous chargez pas trop. Un sac trop lourd peut vite devenir un enfer surtout sur les parties un peu plus physiques.
La Corée du Sud offre de nombreuses autres belles randonnées dans tous ses parcs nationaux. Vous pouvez retrouver le récit de mon ascension de l’Ulsanbawi rock dans le parc national du Seoraksan, dans l’article sur ma semaine à Sokcho.
(2) Commentaires
Merci pour cet article qui m’a grandement renseigné !
Au vu des photos et de ma (non)forme physique, je pense que ce ne serait pas raisonnable de tenter le sommet, mais pourquoi pas d’autres parcours plus de mon niveau ^^
Tu peux faire une partie du parcours et t’arrêter avant les 300 derniers mètres, ça peut être une alternative.
L’avantage, c’est que la région de Séoul regorge de chemins de randonnées pour tous les niveaux. Tu peux télécharger l’application AllTrails pour connaître les différentes randonnée avec le niveau de difficulté, etc.
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