Surf en Colombie : du Pacifique aux Caraïbes avec mon niveau débutant-intermédiaire

Quand je suis arrivée, j’avais une idée bien précise en tête : progresser en surf en Colombie! Avec ses eaux chaudes et son soleil presque toujours au rendez-vous, le pays semblait parfait. Pourtant, en préparant mon voyage, j’avais trouvé peu d’infos concrètes sur les spots colombiens. Et pour cause : quand on pense au surf, on imagine plutôt l’Équateur ou le Pérou, réputés pour leurs vagues.

En Colombie, ce n’est pas le sport qui vient en premier à l’esprit… et c’est justement ce qui m’a donné envie d’explorer.

Dans cet article, je partage mon expérience sur 3 spots du Pacifique et des Caraïbes. L’idée : donner quelques infos à celles et ceux qui, comme moi, ont un niveau débutant-intermédiaire et veulent tenter l’aventure surf en Colombie.

El Valle, Playa Almejal (Pacifique)

Mon premier vrai spot de surf en Colombie ! Ici, la mer est puissante, avec des courants assez présents et un jeu de marées qui change vite les conditions. Heureusement, le fond est en sable et on a pied assez loin, ce qui est rassurant quand on débute. J’étais encore sur ma phase “débutante” et j’ai adoré pouvoir prendre les petites vagues devant. Le spot est en fait un break de rivière, qui forme à la fois des gauches et des droites.

Ce n’est pas toujours simple de lire la vague avec la marée et la puissance du break, mais l’avantage, c’est qu’on n’a pas besoin de ramer énormément pour se lancer : la vague vous emmène vite.

• Côté planche (ou tablas comme on dit en colombien), il n’y a pas beaucoup d’offres sur place. Sur la plage d’Almejal, deux petites cabanes louent des planches (souvent des 7’ ou 8’) et donnent aussi des cours. La qualité est variable, donc si vous êtes pointilleux, mieux vaut venir équipé. Moi, je ne l’étais pas et ma planche en fibre était top ! Le prix moyen est autour de 40 000 COP de l’heure (≈ 8,50 €).
• Fréquentation : il y a peu de monde à l’eau : souvent 3-5 personnes maximum !
• Niveau : si vous avez un bon niveau, en ramant avec les locaux, vous trouverez plus loin de grandes vagues qui déroulent.
• À faire autour : El Valle est un petit paradis pour les amoureux de nature. Rando dans la jungle (de jour ou de nuit), cascades, observation des baleines (de juin à septembre), balades sur des plages désertes, poisson frais grillé… une vraie immersion dans le Chocó sauvage. Si vous voulez plus d’informations, nous avons fait un article dédié sur cette région.

Malecon & Pradomar, Puerto Colombia (Caraïbes)

C’est ici, sur le spot de Malecon, que j’ai vraiment senti ma progression. Le spot est un point break qui déroule proprement et qui reste très accessible. Juste en face, il y a une école de surf : parfait pour louer une planche ou prendre un cours.

L’ambiance y est détendue et les conditions idéales pour progresser : fond en sable (rassurant), vague douce et régulière qui demande un peu de rame mais qui laisse le temps de bien se placer. C’est un spot où l’on prend confiance et où les longboards s’épanouissent. La vague est très lisible, ce qui aide énormément quand on débute.

• Planche & cours : juste en face du spot, location autour de 30 000 COP l’heure (≈ 6,40 €). Le gros plus, c’est qu’il y a un vrai choix (longboards, mousses, shortboards), et les planches sont en bon état.
• Fréquentation : un peu plus que sur le Pacifique, mais ça reste très calme, 10 personnes max dans l’eau.
• Niveau : si vous cherchez des vagues plus puissantes, rendez-vous à Pradomar, un spot voisin un peu plus engagé.
• À faire autour : Puerto Colombia est une petite ville paisible. Entre deux sessions, on se balade tranquillement, on se baigne et on profite du rythme colombien.

Mendihuaca, Santa Marta (Caraïbes)

En fonction des conditions, Mendihuaca peut être un spot plus puissant et plus exigeant que Puerto Colombia. La vague, formée sur un banc de sable, déroule aussi bien à gauche qu’à droite. Mais ici, le maître-mot est : ramer ! Il faut aller chercher les vagues au large, et surtout rester vigilant, car le courant est assez fort. La rivière qui se jette à droite du spot accentue le déplacement, et on se retrouve vite décalé vers une zone où les vagues grossissent encore plus.

Pour un niveau débutant-intermédiaire, ça demande pas mal d’énergie et de placement, mais la satisfaction d’attraper une belle vague ici vaut largement l’effort.

• Planche & cours : la plage est bordée d’écoles de surf qui louent du matériel autour de 40 000 COP l’heure (≈ 8,50 €). Large choix et planches en bon état.
• Fréquentation : c’est clairement le spot le plus fréquenté des trois, mais l’ambiance reste cool.
• À faire autour : ici, c’est la vie en mode farniente. Les journées s’écoulent entre surf, restau en bord de plage, lecture à l’ombre des palmiers, grandes balades au bord de mer… et pour varier un peu, on peut pagayer en canoë sur la rivière ou randonner jusqu’à la Poza Encantada, une piscine naturelle perdue dans la jungle.

Conseils pratiques pour surfer en Colombie

• Protégez-vous du soleil : la Colombie étant proche de l’équateur, le soleil tape fort, même quand le ciel est voilé. Optez pour un maillot ou lycra manches longues avec protection UV (tous ne le sont pas !).
• Crème solaire : choisissez une crème solaire résistante à l’eau pour le visage, indispensable lors de longues sessions.
• Casquette ou chapeau de surf : particulièrement utile dans les Caraïbes, où le soleil est impitoyable et les sessions peuvent durer longtemps.

L’eau est chaude toute l’année, pas besoin de combinaison : juste votre planche, votre belle énergie et profitez. Les Colombiens sont adorables, n’hésitent pas à partager leur bonne humeur et à donner des conseils à l’eau.

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