Ce dossier sur le stop a été rédigé par un pvtiste en Nouvelle-Zélande. Vous y trouverez donc des informations liées à la Nouvelle-Zélande mais également des informations générales qui peuvent intéresser tous ceux qui prévoient de voyager en stop.
Voyons donc ensemble comment pratiquer ce noble art, sésame pour la liberté, qu’est le stop (ou pouce en québécois, hitchiking en anglais !
Comment s’y prendre quand on veut faire du stop ?
Avant de commencer
Vous avez décidé de tenter le coup et êtes avec votre sac sur le dos, à regarder les poteaux indicateurs, avec une vague idée de votre destination du jour… Let’s go, il est temps de partir à l’aventure !
Cependant, avant d’attaquer le côté pratique, voici quelques petits conseils et principes moraux à ne pas oublier :
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Ne déterminez jamais au départ l’endroit précis où vous devez vous rendre. Vous ne savez pas comment va se passer le voyage ni combien de temps vous allez devoir attendre. Laissez-vous une marge de manœuvre suffisante et repérez en amont les lieux où vous pourrez vous arrêter en chemin.
- Préparez-vous à attendre encore et encore.
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Le temps étant changeant, les probabilités que vous ayez à camper sous la pluie existent. Donc soyez préparé à cette idée et ayez avec une vous une protection pour votre sac à dos.
- Ne soyez pas pressé. Ce serait le meilleur moyen de ne voir personne s’arrêter, les automobilistes pourraient en effet ressentir votre empressement.
- N’oubliez pas : vous prendre dans sa voiture n’est nullement un dû. Soyez reconnaissant de l’aide qui vous est apportée.
Catherine, en commentaire de ce dossier, indique avoir plusieurs fois vu sur la route des autostoppeurs avec des panneaux “free cookies” plutôt que des panneaux indiquant une destination. C’est une idée originale pour attirer l’attention et la sympathie des automobilistes 🙂
L’apparence
C’est bête mais votre apparence a son importance ! Si vous portez des vêtements que vous n’avez pas lavés depuis une semaine, que vous avez une crinière hirsute, que vous ne sentez pas très bon et que vous ressemblez à une personne qui n’inspire pas confiance, inutile de vous dire que vous aurez du mal à atteindre votre destination.
Faites donc un (petit) effort. Vous êtes un backpacker, un dur, un routard, OK, mais mettez tout de même quelques chances de votre côté !
Un T-shirt à peu près propre, un pantalon pas trop troué et des chaussures ne laissant pas apparaitre vos orteils sont un minimum acceptable. Il ne s’agit pas d’être sur son 31 non plus !
Évitez aussi votre merveilleux t-shirt relatif à la libre consommation du cannabis ou autre vêtement du genre. Parfois, le politiquement correct, ou simplement, la neutralité, ça a du bon !
Le lieu où se poser
Les highways (autoroutes) de Nouvelle-Zélande ont cet avantage merveilleux : elles ressemblent à tout sauf à des highways ! Ce sont, la plupart du temps, des équivalents de nos départementales, avec de vastes bas-côtés et une vitesse limitée à 100 km/h dans le meilleur des cas. Il est donc possible de se poser quasiment partout. Mais ce n’est pas le cas dans tous les pays du monde !
Cependant, à moins que vous vouliez jouer à cache-cache ou vous mettre en danger, évitez de vous installer au beau milieu d’un virage, au sommet d’une côte ou encore de camper à un carrefour en plein cœur d’une ville ! Laissez-donc parler le bon sens, rappelé par ces quelques commandements :
- À la sortie de la ville, toujours tu iras.
- De la place pour freiner et s’arrêter, la voiture aura.
- Dans un virage, point tu ne resteras.
- Au croisement, gaillardement tu marcheras.
- De la visibilité, pleinement tu profiteras.
- Au milieu de la route, jamais tu ne camperas.
- À côté des autres, aucunement tu ne seras.
Que faire de ses sacs ?
Deux écoles s’affrontent dans le monde impitoyable du hitchhiking :
- Laisser son sac en évidence.
- Le cacher.
Les tenants de la première théorie pensent qu’il ne faut pas jouer à cache-cache avec le conducteur et montrer clairement ce que vous prévoyez d’emporter avec vous dans le véhicule tandis que les partisans de la seconde théorie prétendent qu’un nombre trop conséquent de bagages peut faire peur. La solution ? Ne partez pas trop chargé !
Après 5 500 kilomètres effectués en stop en Nouvelle-Zélande, je peux dire que même en laissant mon sac apparent, tout s’est très bien passé ! Maintenant, à vous de faire votre choix !
Un signe ou pas de signe ?
Cela vaut-il le coup d’indiquer sur un morceau de carton votre destination souhaitée ? Si vous savez clairement où vous voulez aller, cela peut vraiment aider le conducteur. Les chances que le véhicule qui s’arrête vous amène directement là où vous le voulez, augmente fortement !
A contrario, il se peut également que les conducteurs ne s’arrêtent pas. S’ils ne vont pas au même endroit que vous, ils peuvent se dire qu’ils ne vous seront d’aucune utilité.
Notez qu’il est tout à fait possible de faire du stop sans panneau, et si vous décidez d’en faire un, soyez inventif ! Décorez un peu votre panneau et tentez pourquoi pas l’humour. Tentez d’attirer le regard et installez-vous à un endroit où les conducteurs auront le temps de lire votre inscription, plutôt que dans une zone a forte vitesse !
Autre option, faire comme Chloé, un panneau avec des flèches, utilisable à l’infini !
La concurrence et le savoir-vivre
Inutile de vous le dire : vous n’allez pas être le seul à faire du stop, loin de là ! Les alentours de Queenstown, le matin, en été, prennent l’allure d’un marché à l’autostoppeur. Comment voulez-vous, dans ces conditions, réussir à vous faire prendre en stop ? Si ça vous arrive, une seule solution : prenez vos affaires, marchez dix minutes et éloignez-vous de la zone surfréquentée !
Dans le cas où cela n’est pas possible et si vous devez rester au même endroit, voici la seule règle à respecter : mettez-vous toujours en aval de ceux qui étaient là avant vous !
Il est insupportable, lorsqu’on attend depuis plusieurs minutes, voire plusieurs heures, de voir quelqu’un arriver, s’installer dix mètres en amont et vous « voler » les voitures sous le nez.
Autre point intéressant : comment vous démarquer des autres ?
J’ai opté, pour ma part, pour le drapeau canadien accroché à mon sac (j’ai fait un PVT au Canada). Visible de loin et claquant fièrement au vent, il a attiré l’attention ! Et fait est de constater que le nombre de Canadiens qui voyagent en Nouvelle-Zélande est très élevé. Cela donne de plus un motif de conversation une fois monté dans le véhicule : « So, you’re Canadian? ».
Quand une voiture s’arrête
La sécurité avant tout
Le but de cette rubrique est simplement de rappeler que tout peut arriver, même dans les pays peu dangereux.
Dans tous les cas de figure, une chose est essentielle : ne montez pas en voiture si ne le sentez pas ! La confiance est obligatoire et même le désespoir ne doit pas vous faire grimper dans un véhicule si quelque chose vous dérange.
Si par exemple vous êtes une fille seule et que le conducteur vous regarde de façon insistante et, de toute évidence, mal intentionnée, ne montez pas !
Si la voiture est un dépotoir géant, l’homme ou la femme a un joint dans la main droite, une bière dans la main gauche, les yeux perdus dans le vague, c’est pareil. Vous êtes parti à l’étranger pour découvrir le pays et sa culture, pas pour vous mettre en danger ! Refusez tout net, prétextez une autre destination, l’attente de quelqu’un, peu importe, mais ne montez pas.
Autre cas de figure : le conducteur qui en veut plus à vos bagages qu’à vous-même. Pour le coup, c’est une simple question de vigilance et de bon sens. Ne mettez pas tous vos bagages d’un coup dans la voiture sans laisser, par exemple une portière ouverte.
Enfin, quelques recommandations :
- N’acceptez pas de conduire la voiture à la place du conducteur.
- Ne buvez pas pendant le trajet.
- Ne fumez rien d’illicite.
- Si vous avez un doute, surveillez du coin de l’œil la direction prise, juste au cas où et inventez-vous un ami qui vous attend à l’arrivée.
- Mettez toujours votre ceinture.
- Si la conduite est dangereuse, demandez à descendre, ni plus ni moins !
Même quand un pays est réputé « safe », ce conseil vaut où qu’on soit dans le monde : ne soyez pas trop méfiant mais ne soyez pas non plus trop confiant.
Le premier contact
Le conducteur va naturellement s’enquérir de votre destination. Commencez donc par le saluer puis par dire où vous désirez vous rendre. La réponse peut être très précise (une ville ou un endroit dans une ville), plus vague (une région) ou même surprenante pour le conducteur (« aussi loin que possible »).
Il se peut qu’on vous offre un lift allant de 5 minutes à 300 kilomètres. Voyager sur cinq kilomètres peut être intéressant pour changer d’endroit, pour accéder à des transports en commun ou encore pour se donner l’impression d’avancer (rien n’est plus terrible que de rester bloqué plusieurs heures au même endroit).
C’est à vous de voir ce qui vous intéresse mais un conseil : ne refusez jamais un lift, même pour une courte distance (sauf si le conducteur est louche comme vous l’avons conseillé plus haut), on ne sait jamais ce qui peut en découler !
Le voyage
Vous serez sans doute amené à parler, échanger et discuter, c’est le propre du stop !
Évitez si possible les sujets trop polémiques et intéressez-vous à ce que dit votre interlocuteur. Profitez-en pour récupérer des informations sur la région, sur les endroits où aller, où dormir etc. Bref, donnez au conducteur l’envie de reprendre plus tard des autostoppeurs !
Et un détail : ne fumez pas si votre conducteur ne fume pas !
La fin du voyage
Bien souvent, votre conducteur va vous demander où vous souhaitez être déposer. N’abusez pas trop et indiquez un endroit suffisamment central pour ne pas lui imposer un détour monstrueux.
Si vous êtes juste en transit à ce moment-là, demandez-lui de vous indiquer un bon endroit où dormir par exemple, les chances qu’il vous y dépose directement sont grandes, surtout si le voyage s’est bien passé.
Une fois arrivé, remerciez-le, récupérez vos bagages et c’est reparti pour une nouvelle aventure ! Notez en passant que rien ne vous empêche de prolonger un bon moment en invitant votre conducteur à boire un café ou en échangeant vos coordonnées !
Petits « trucs » et conclusion
Petits trucs
- Arrangez-vous pour que votre visage soit visible lorsque vous attendez, ne portez pas de lunettes de soleil !
- Si aucune voiture ne vient (ou ne s’arrête), marchez en bord de route, c’est le meilleur moyen de voir des gens s’arrêter.
- Prévoyez de quoi manger.
- Pour quitter les grosses villes, prenez le bus jusqu’à la ville la plus proche de l’autoroute.
- Soyez toujours souriant !
Quelques idées reçues sur le stop en Nouvelle-Zélande
La Nouvelle Zélande, le paradis du stop ?
Si la Nouvelle Zélande est bel et bien une sorte de paradis, d’Eldorado du hitchhiking, cela ne veut pas dire que chaque conducteur ne vit que dans l’attente de vous voir monter à bord de son véhicule, pleurant à chaudes larmes à l’idée de ne pas avoir quelqu’un à promener sur les vertes routes du pays.
Comme partout, vous attendrez, de 10 secondes à 6 heures, le bon vouloir des automobilistes qui passent devant vous. Car bien sûr, ce n’est pas un dû ! Il faut se dire que les autostoppeurs sont en quelque sorte les « mendiants » de l’autoroute : nous demandons, quémandons, réclamons un lift et n’offrons aucune autre contrepartie que notre présence, nos discussions et un moment à partager.
Faites-vous donc de suite à l’idée que c’est une faveur que l’on vous fait, qu’aucune règle n’oblige une voiture/bus/taxi à s’arrêter et qu’il ne sert à rien de râler lorsque vous voyez passer pour la vingtième fois de la journée un van vide. Cela ne ferait qu’augmenter votre frustration.
Voyager seul
Un constat s’impose : l’approche de l’autostop n’est pas la même selon que l’on est une femme ou un homme. Si les hommes ne sont généralement confrontés à aucun souci, ça peut être très différent pour une demoiselle qui voyage en solitaire.
Mais ayez bien à l’esprit que la Nouvelle-Zélande est un pays où l’on se sent assez en sécurité, à juste titre, et que beaucoup de filles voyagent seules, sans aucun souci.
De façon générale, que vous soyez un homme ou une femme, il y a des précautions à prendre. Par exemple, ne faites pas de stop dans des coins déserts et ne montez pas en voiture si l’automobiliste ne vous inspire pas confiance.
L’union fait la force
On entend souvent qu’il est difficile, voire impossible, de se faire prendre en stop lorsqu’on est plusieurs, c’est faux ! En effet, il est possible qu’en faisant du stop seul, vous ayez plus de chance mais les couples et les amis qui voyagent peuvent s’essayer au stop eux aussi ! Julie témoigne de son expérience à deux sur notre forum Nouvelle-Zélande : « Je ne sais pas s’ils se rappellent de nous, mais nous, presque un an plus tard, oui, comme si c’était hier ! ».
À plus de 2 par contre, ça devient difficile, ne serait-ce que pour des questions de place dans la voiture.
Alors, prêt à devenir un « hitchhiker » comme Chloé, qui a décidé de ne voyager qu’en stop en Nouvelle-Zélande pendant son PVT ?
Conclusion
J’ai parcouru 5 500 (ou 6 000 peut-être) kilomètres en 5 mois de voyage autour de l’île du Sud et j’ai toujours réussi à aller là où je le souhaitais, au prix cependant parfois de longues attentes.
Virtuellement, il est donc possible, à mon sens, de voyager uniquement de cette façon, pour peu que l’on ne soit ni trop pressé, ni trop exigeant.
Faire du stop, c’est être tributaire, dépendant des autres. Il faut accepter de subir en partie et de ne pas être totalement maître de ses choix par moments. C’est également de longues attentes, perdu dans des endroits improbables, au plus profond du backcountry, à se demander ce qu’on fait là et à prier d’être embarqué par le prochain véhicule.
Mais faire du stop, c’est aussi un merveilleux moyen de rencontrer des gens et de s’ouvrir une porte spéciale : la liberté !
(15)Commentaires
On a terminé la randonnée du Tongariro une journée plus tôt que prévu (au bout de 3 jours, au lieu de 4) à cause du très mauvais temps et on avait laissé notre van à Whakapapa, donc il a fallu faire du stop. C'est vraiment sans regret car ça a été une super expérience, très humaine.
Avant de vous en parler, voici le trajet en voiture (environ 1 h) et à pied, si on n'avait trouvé personne pour nous prendre en stop :
En sortant du sentier de randonnée, on attendu 5 minutes seulement pour qu'un van s'arrête (une dizaine de voitures ont dû passer sans s'arrêter - on n'avait pas de panneau, rien, juste nos pouces tendus). C'était une maman un peu hippie et son fils de 18 ans, très gentils tous les deux, qui nous ont parlé d'eux et qui nous ont demandé ce qu'on faisait en Nouvelle-Zélande.
Ils nous ont invités à nous assoir sur leur lit à l'arrière (on était gênés car il avait plu et on était un peu mouillés, mais ils s'en fichaient complètement).
On leur a demandé de nous déposer à un croisement assez calme mais vraiment pratique pour aller ensuite vers l'ouest. Ils nous ont proposé de nous déposer plus loin au nord (et donc de nous éloigner de notre destination), à dans une ville où on aurait plus de chance d'être repris en stop, mais après réflexion, on a décidé de tenter le coup par le chemin le plus court.
Là, on s'est mis à marcher vers l'ouest et en un quart d'heure, on a vu passé exactement... 0 voiture ! Il était environ 15 h 30 ou 16 h, on s'est dit qu'on n'avait pas toute la journée devant nous (le soleil se couche tôt en Nouvelle-Zélande...) et qu'il fallait vraiment qu'une voiture passe. Une voiture arrive, on a bien conscience que la prochaine ne passera peut-être que dans 15 minutes et qu'il nous faudrait des heures pour rejoindre le van à pied. On fait des petits signes "please please" au loin (je pense que c'est vraiment bien que les automobilistes nous voient de loin, ça leur laisse le temps de réfléchir et de se dire "allez, je m'arrête" ).
La voiture s'arrête, avec au volant un vieux Maori très sympathique, qui nous a parlé de certains aspects de la culture maorie, c'était vraiment un shot d'énergie que de parler avec lui et c'était vraiment intéressant !
Il nous a laissés à un autre carrefour. Deux minutes plus loin, il y avait une voiture arrêtée, on est allés demander aux gens où ils allaient : dans l'autre direction, dommage !
On a vu une voiture arriver au loin, on a refait notre petit signe "please" des mains (ça a marché une fois, pourquoi pas deux ? ) et le conducteur s'est arrêté. C'était un policier à la retraite, plus froid (triste ?) que les précédents automobilistes. On lui a expliqué où on allait, il a dit qu'il nous déposerait au dernier carrefour avant le van (si plus personne ne nous prenait après lui, on aurait à marcher, certes, mais disons que le plus gros serait fait donc on était super contents et soulagés !!).
On a commencé par des petites banalités et puis, il m'a demandé d'ouvrir la boite à gants, où il y avait de vieilles photos. Il nous a parlé de sa femme, décédée, puis s'est excusé de ne pas avoir une très bonne élocution, car il a eu un accident de la route très grave à cause d'un automobiliste qui roulait à droite sur la route... Il a frôlé la mort et est resté partiellement paralysé. C'était touchant de le voir se livrer et en même temps très triste. J'ai eu la sensation que parler un petit peu avec nous lui avait fait du bien et si c'est le cas, j'en suis heureuse.
Finalement, au carrefour où on devait se dire au revoir, il a tourné à gauche et nous a dit qu'il nous emmenait au van... C'est fou comme parfois, les émotions sont décuplées. J'ai ressenti une telle joie.
La rando de Tongariro, dans les conditions où on l'a vécue (vent très violent, pluie non stop, murs de brouillards, à des altitudes assez élevées, bref, épique !), m'a beaucoup affectée, même si j'étais très fière d'avoir autant repoussé mes limites.
Rencontrer ces 4 personnes dans la foulée, échanger avec eux 15 minutes, 20 minutes, rentrer dans leur vie et leur donner une place dans mon expérience néo-zélandaise, ça aura été la cerise sur le gâteau de ma randonnée. Je les vois comme nos petits sauveurs, ceux qui nous ont ramenés à la maison. Je ne sais pas s'ils se rappellent de nous, mais nous, presque un an plus tard, oui, comme si c'était hier !
Par contre, tous les gens que je croise à qui je dis que je fais du stop me disent qu’il faut vraiment faire attention parce que c’est hyper dangereux… Perso, je ne suis tombée quasi que sur des gens adorables (sauf les deux gugus mentionnés plus haut) avec qui j’ai passé de très bons moments et eu de superbes discussions (bon, pour 10 minutes de trajets, certes), je ne sais pas trop quoi penser.
Alors que si on marque une destination et que la personne nous dit qu’elle va au même endroit, c’est un peu plus compliqué de refuser de monter dans la voiture.
Merci pour cet article super bien écrit ! Même si je n'ai pas testé moi-même, je tenais à partager un avertissement reçu de la part de plusieurs locaux, on ne sait jamais. J'avais pour projet de faire Opotiki - Te Araroa (East Cape) cette semaine en stop pour me rendre dans un HelpX puisqu'aucun bus ne semble desservir ce coin.
Cependant mon hôtesse actuelle qui possède une ferme dans les collines derrière Whakatane et a habité à Gisborne et Opotiki me l'a formellement déconseillé, arguant que "la concentration de maoris + le taux de chômage + la consommation de drogue + le phénomène de gangs" étaient beaucoup plus élevés que la moyenne dans ce coin-là et qu'il y avait eu quelques sales histoires notamment pour des autostoppeuses seules et un groupe d'Allemands. Histoires confirmées par une de ses amies et par un garagiste que j'ai rencontré en ville, également originaire du coin.
Cet endroit est réputé magnifique, et ce n'est bien sûr pas un coupe-gorge contrôlé par un cartel mexicain, la majorité des habitants sont sans aucun doute des gens très bien et le risque qu'il arrive quelque chose à un autostoppeur dans ce coin n'est évidemment pas maximal, mais je me suis dit que si 3 locaux me l'ont spontanément déconseillé alors autant ne pas tenter le diable. Mon futur hôte ne m'a d'ailleurs pas contredite quand j'ai annulé ma venue pour cette raison. (Même si je n'ai rien trouvé allant dans ce sens dans la presse locale...)
Attention, loin de moi l'envie de donner beaucoup trop de crédit aux arguments avancés par ces personnes ni de jouer à l'ethnologue... Comme dit Cédric, ce n'est juste pas un pays de Bisounours non plus et je transmets simplement un conseil, qui est de faire attention sur les routes dans cette partie du pays et de privilégier de s'y rendre avec son propre véhicule ou dans celui d'une connaissance.
Safe travels à tous ! ;-)
Sur l'île du sud, la cote est et la liaison avec Queenstown s'est fait très, très facilement (sauf un tronçon mt cook/Oamaru , sur des routes très peu fréquentées : mais je suis arrivée à bon port le soir tout de même). Sur la côte Ouest, en dessous de Arthur Pass, il y a très peu de locaux: c'est un peu plus dur, -les touriste sont souvent surchargés- mais au pire dans le moindre (rare) bled vous trouverez un motel. Au-dessus et dans tout le nord, aucun problèmes.
Sur l'île du nord, beaucoup de zones sont plus urbanisée, les immenses banlieues et autoroutes posent parfois problèmes : les bons spots sont plus difficiles à trouver, votre direction moins évidente pour les conducteurs que dans l'île du sud. ça se fait quand même : mais j'ai du revoir une ou deux fois mes espoirs à la baisse. La pointe au-dessus d'Auckland a mauvaise réputation, parait-il, moi j'y ai retrouvé les mêmes avantages (et facilité) que dans l'île du sud -avec moins d'auberges par contre !
N'hésitez pas non plus à demander conseil aux gérants des backpackers pour trouver les meilleurs spots... certains m'ont même directement trouvé un chauffeur !
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