PVT Brésil : la culture brésilienne

Les relations hommes-femmes

Le Brésil est et reste un pays où le patriarcat est largement dominant. Les relations entre les hommes et les femmes sont toujours conditionnées par les règles du patriarcat même auprès des personnes plus jeunes et qui vivent en ville. Comme c’est le cas dans d’autres pays, la société brésilienne impose un certain rôle aux femmes, qui limite leurs possibilités. En effet, tout ce qui touche à la famille, la maternité, la tenue de la maison sont de leur ressort. Également, les femmes brésiliennes font l’objet d’une réelle pression sociale en ce qui concerne leur corps.
La société brésilienne reste assez traditionaliste quant à l’organisation de la famille. En effet, la femme est encore vue comme devant être une bonne femme au foyer (même si elle travaille) et l’homme a toujours le rôle de la personne qui doit prendre soin de la famille financièrement. Ceci est encore tellement en vigueur que, dans les campagnes, une femme qui gagne son propre argent et un homme qui s’occupe des tâches ménagères est tabou.

Le Brésil est aussi l’un des pays où le taux de féminicides est le plus élevé au monde, principalement au sein des couples. En 2021, ce sont 1 319 féminicides qui ont été recensés, soit une augmentation de 9,4 % par rapport à 2018.

Aujourd’hui, il y a de plus en plus de mouvements pour améliorer la situation ainsi que la perception que les femmes ont d’elles-mêmes. Le souci, comme ailleurs dans le monde, c’est que les hommes, en partie, ne suivent pas forcément cette tendance.

Le patriarcat est une tendance globale au Brésil même s’il semblerait que cela puisse aussi un peu dépendre de l’État. Selon les dires de certains Brésiliens et Brésiliennes, le sud accepterait un peu plus l’idée qu’un homme participe aux tâches ménagères. À l’inverse, au nord du pays, le fonctionnement serait plus traditionaliste.

Culture du corps et de l’image

Un homme au corps très musclé, une femme avec des formes mais svelte quand même et toujours impeccable, c’est l’image de l’idéal diffusé par les médias brésiliens.

Cela pourrait nous rappeler nos propres idéaux français mais c’est tout de même un peu différent. L’homme brésilien est vraiment très musclé, très sportif et l’affiche fièrement. Aujourd’hui il peut également prendre soin de lui, mettre davantage de vêtements colorés, sans que cela surprenne.
La femme brésilienne est, quant à elle, toujours impeccable. Le maquillage est plus tendance ici qu’en France et, quand elles sortent, les femmes se mettent généralement sur leur 31, même si c’est pour aller au bar du coin.

Le culte voué au corps beau et musclé, chez les hommes comme chez les femmes, est surtout visible dans les villes en bord de plage. Cela ne signifie pas qu’ailleurs ce n’est pas le cas, mais évidemment à la plage, ils ont plus d’occasions de l’afficher.

Cette culture du corps s’étend à l’image toute entière des gens. Les Brésiliens adorent les selfies ! Ainsi, se prendre seul en photo avec sa bière, devant un monument ou sans contexte particulier est très répandu. Instagram est également très important et les Brésiliens prennent cela plutôt au sérieux. Il n’est donc pas rare de voir des Brésiliens de toute génération se faire prendre en photo et cela tourne rapidement à la véritable séance photo. Les Brésiliens sont totalement décomplexés par rapport à ça.

Relations amoureuses et sexualité

Point important : autant dans les relations amoureuses que la sexualité, les Brésiliens vivent l’instant présent. Ils ont donc une tendance à vivre intensément un moment mais cela ne veut pas dire qu’il / elle aura toujours la même intensité le lendemain. Cela ne veut pas dire que ce n’était pas réel, juste qu’ils vivent le moment présent 🙂

Relations amoureuses
Dans la culture brésilienne, les relations amoureuses sont codifiées de manière à garder une très grande liberté. En effet, il est officiel qu’il y a deux étapes : la partie “ficar” et la partie “namorar”. La première signifie que la relation n’est pas officielle, deux personnes se voient plus ou moins régulièrement tout en ayant la possibilité de voir d’autres personnes à côté. Cela peut durer plusieurs mois, voire plusieurs années.
Cette relation non-officielle peut ensuite déboucher ou non sur un couple officiel.
Cependant, bien qu’une relation puisse être non-officielle, cela ne signifie pas qu’elle est cachée. En effet, il est tout à fait normal d’inviter son “ficante” à des soirées entre amis et ce, dès le début de la relation.

Sexualité
La sexualité au Brésil est plutôt libérée, ce qui est peut être vu comme une contradiction avec la très grande importance de la religion. Cette libération a de très bons côtés, tout comme un revers de la médaille.

Le bon côté est que le concept de “femme facile” n’existe pas vraiment. En effet, le fait de finir la nuit avec un homme que l’on vient de rencontrer ne sous-entend pas que la femme est de petite vertue. Elle vit le moment présent, tout comme l’homme.

En revanche, cette liberté n’est pas gérée de manière optimale dirons-nous… L’absence d’éducation sexuelle auprès d’une partie de la population a des conséquences.
L’une des premières conséquences est que de très nombreux Brésiliens ne se protègent pas, les maladies circulent donc pas mal. Il est important de rappeler de toujours se protéger en cas de rapports sexuels !
La deuxième conséquence est un nombre élevé de grossesses non désirées. Le manque d’éducation sexuelle couplé au fait que l’avortement est interdit au Brésil, conduit à une situation compliquée pour un grand nombre de très jeunes femmes qui se retrouvent mères à 15 ou 16 ans voire moins. Ces jeunes mères se retrouvent également souvent célibataires aux premiers signes de grossesse.

En Amazonie, ils ont créé une histoire pour justifier le fait qu’une femme célibataire soit mère. Dans cette partie du pays, il existe des dauphins roses et ce sont ces animaux qui ont été désignés comme “les pères”. Impossible de savoir s’ils croient réellement à cette histoire mais c’est en tout cas la légende qui est racontée. Ainsi, le dauphin se transformerait en bel homme le temps de la nuit puis repartirait au petit matin. Certains Brésiliens y voient un parallèle avec les touristes étrangers…