Tout ce qui a été présenté précédemment est la norme en termes de climat sur l’archipel, mais cela est néanmoins en train de changer. Deuxième plus gros consommateur de plastique au monde, le Japon est également le 5e plus gros émetteur de CO2, ce qui n’est pas sans conséquence sur sa biodiversité et ses climats. Ce sont principalement les activités humaines (guerres, agriculture intensive ou surpêche) qui ont conduit à une profonde modification de son écosystème.
Les conséquences du dérèglement climatique au Japon
Un des premiers effets observé est une forte hausse des températures, avec des nouveaux records enregistrés pendant l’été 2022 où il a fait 40,2 degrés dans la ville d’Isesaki. La canicule a tué plus d’un millier de Japonais. La biodiversité est également impactée puisque le réchauffement de l’eau diminue le nombre d’oursins, conduisant le maire de l’île d’Iki à déclarer pour la première fois au Japon « l’état d’urgence climatique » en 2019.
Les sakuras sont aussi menacés à cause de la hausse des températures et de la multiplication de phénomènes météorologiques inattendus. En tant que source d’inspiration omniprésente de la poésie japonaise, certains évoquent même la fin des haïkus comme conséquence du dérèglement climatique.
Enfin, on constate depuis plusieurs années un dérèglement de la saison des pluies, Tsuyu, qui s’est terminée en 2022 avec 22 jours d’avance !
Le GIEC prévoit même que si l’on continue sur cette voie, on observerait au Japon une très forte augmentation des précipitations, une diminution de 70 % des chutes de neige, une hausse du niveau de la mer ainsi qu’une hausse du nombre de typhons. Rien de très réjouissant donc.
Les mesures prises par le Japon pour limiter les effets du déréglement climatique
Face à ces drames, les autorités japonaises ont pris des mesures plus ou moins efficaces pour lutter contre le réchauffement climatique et préserver l’écosystème de l’archipel.
Le Japon est un précurseur en matière de réglementation sur l’environnement puisqu’il se dote dès les années 50 d’un arsenal juridique pour préserver son écosystème. En 1997, le pays accueille des représentants des Nations unies et signe le Protocole de Kyoto, texte fondateur qui l’oblige à réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
Aujourd’hui, la société a adopté des pratiques pour lutter contre les fortes chaleurs. Par exemple, il est désormais prescrit d’encourager les employés à abandonner le traditionnel costume de « salary-man » pour limiter l’utilisation de la climatisation. De plus, on repense l’aménagement des bâtiments en utilisant des stores de bambous, en augmentant les espaces verts ou en créant des rideaux de végétaux devant les fenêtres afin de conserver la fraîcheur. On économise aussi l’électricité pour prévenir de potentielles pannes en arrêtant des escalators ou en travaillant sans allumer la lumière par exemple.
Il y a donc encore des efforts à faire… En espérant que la prochaine venue du G7 au Japon, à Sapporo, pour la réunion sur le climat, l’énergie et l’environnement accélère les mesures prises, afin de préserver la magnifique biodiversité nippone.
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