6Un exemple concret : Mon expérience personnelle

Comment j’ai trouvé ma share house ?

J’ai trouvé ma share house via une amie qui venait d’emménager dans une maison dont une des chambres allait se libérer bientôt.

Avant que mon amie ne me parle de sa share house, j’avais quand même entrepris quelques recherches. Quelques jours avant mon départ pour le Japon, j’ai épluché les différents sites d’annonces de share houses et j’ai envoyé quelques demandes de visites. J’avais beaucoup de critères, donc je n’avais pas sélectionné beaucoup de maisons.

J’ai reçu un premier refus, car je ne parlais pas japonais. Oui, certaines agences exigent qu’on parle japonais…
Ensuite, j’ai réussi à obtenir une visite pour une autre maison, pour le lendemain de mon arrivée à Tokyo. Finalement, cette visite ne s’est pas du tout avérée concluante. La share house était assez vétuste, mal équipée et un peu trop excentrée. C’est pour ça qu’il est bien de visiter les share houses et le quartier avant de s’engager.

C’est après que mon amie m’a parlé de sa share house. J’ai donc pris contact avec l’agence, j’ai fait une visite virtuelle via google meet et j’ai déposé ma candidature pour la chambre. Quand l’agence a accepté, j’ai payé les frais initiaux (voir plus bas) plus le loyer. Je devais emménager 20 jours plus tard (la chambre n’était pas disponible plus tôt.) En attendant, je suis partie visiter le Japon.

En tout, ça a pris quelques jours pour tout organiser.

À mon retour, j’ai emménagé et signé le contrat le jour même.

Je n’ai eu qu’à fournir mon passeport, ma carte de résidente, et quelques informations personnelles. Petit détail, mais qui a son importance, j’ai dû fournir un contact d’urgence au Japon et qui parle japonais. Par chance, j’avais une connaissance sur place qui habitait à Tokyo depuis 6 mois et qui a demandé à une de ses amies japonaises d’être mon contact d’urgence, mais sans ça, je ne sais pas vraiment comment j’aurais fait.
Beaucoup de share houses demandent à ce qu’on fournisse un contact d’urgence sur place, parfois les contacts étrangers non japonophone suffisent, parfois non.

Mon contrat et mon loyer

J’ai payé 35 000 yens de frais initiaux, qui comprennent 15 000 yens de frais d’admission et frais de ménage (que je ne récupère pas) et 20 000 yens de caution (que normalement, je récupèrerai). Mon loyer, lui, s’élève à 51 000 yens plus 15 000 de frais de maintenance, donc 66 000 yens (environ 400 euros) par mois en tout, que je paye en liquide chaque mois à l’agence.

J’ai signé un contrat de 6 mois, mais je ne suis pas engagée, je peux partir quand je le souhaite, du moment que je donne un préavis un mois à l’avance. Au bout de 6 mois, si je veux rester, je dois faire prolonger mon contrat.

La manageuse de ma share house m’a expliqué que dans certaines share houses très demandées, les agences pouvaient limiter les contrats à 6 mois sans prolongation possible.

Ma share house

Je suis dans une petite share house de 8 habitants, 8 habitantes en réalité, car c’est une maison uniquement pour femmes. Ma share house est une vraie maison qui a plusieurs étages. Les 8 chambres sont réparties sur 3 étages. Nous avons également un grand espace commun : salon, salle à manger, cuisine.

Nous avons deux douches, deux espaces lavabos, deux toilettes, deux machines à laver et deux sèche-linge. Pour 8 habitants, c’est vraiment l’idéal. Ça fait une douche pour 4, ce qui permet d’éviter les bouchons aux heures de pointe.

Ma chambre fait 7 m2 avec un lit une place, une penderie, un bureau, un frigidaire, une clim’ (très important) et même une petite véranda. La wifi est également comprise dans le prix de la chambre.

La cuisine est assez bien équipée. Nous avons deux cuiseurs à riz, un four/micro-ondes, un grille-pain, une bouilloire et tous les ustensiles pour faire la cuisine.

Dans le salon/salle à manger on a une télévision, un canapé et une table assez grande avec 4 chaises.

Je donne autant de détails car toutes les share houses n’offrent pas autant d’espaces.

La vie au quotidien

Je suis dans une share house très très calme, je vois assez peu mes colocataires alors que je suis très souvent à la maison, car je travaille à domicile. Il y a très peu, voire pas du tout d’échange entre nous. Des petits bonjours quand on se croise et encore. Sur les 8 habitantes, nous sommes deux Françaises, les autres sont de plusieurs pays d’Asie. Les share houses sont souvent très cosmopolites, mais dans mon cas, on est très loin de l’auberge espagnole.

Je sais que dans beaucoup de pays d’Asie de l’Est, la vision de la colocation n’est pas la même qu’en Europe. L’espace personnel est très important et il ne faut pas déranger son voisin/sa colocataire. Ça a son avantage, car c’est une maison qui est très calme et très respectueuse. Chacune des habitantes respecte l’espace des autres, que ce soit d’un point de vue du bruit, de l’hygiène ou même de l’utilisation des parties communes. Mais ce qui est dommage, c’est qu’il n’y a pas d’échanges culturels entre nous toutes alors que ça pourrait être le cas et que ce serait hyper intéressant.

C’est un point à avoir en tête avant d’emménager. Les share houses ne sont pas des colocations classiques où on devient amis et où on partage des moments de vie. Dans beaucoup de share houses, les échanges sont assez restreints et ce n’est pas forcément un lieu de rencontre. Bien évidemment, chaque maison et chaque situation est différente, certaines share houses sont beaucoup plus vivantes et dynamiques que d’autres. Et certaines personnes arrivent à énormément socialiser dans leur maison.

C’est pour ça que le type de share house que vous allez choisir aura un impact important sur votre expérience. Selon le quartier, le nombre d’habitants, le type de résidence, les différentes règles, vous pouvez être dans une share house très calme comme moi ou au contraire plus vivante.

Les règles et le fonctionnement de ma share house

Comme c’est une maison uniquement pour femmes, on ne peut pas inviter d’hommes dans la maison même en journée, ou alors si c’est vraiment nécessaire, il faut demander l’autorisation et prévenir l’agence en amont.

Par exemple, une de mes colocataires avait besoin de l’aide de son père pour son emménagement, l’agence a donc envoyé un e-mail à toutes les habitantes pour nous avertir qu’un homme serait présent dans la maison tel jour, pour aider à l’emménagement de sa fille. Nous avons eu tous ses détails par e-mail.

Pour les autres invités (les femmes), c’est uniquement entre 9 h et 22 h, après ce n’est plus autorisé. Et on doit notifier la présence d’un “guest” sur un tableau affiché dans l’entrée. Le guest doit également porter un badge “guest”.

les share houses au japon 6

Ces règles sont vraiment là pour assurer que la share house reste un lieu calme et vivable pour tout le monde. Bien entendu certaines maisons sont moins strictes que ça.

On est de corvée de poubelle une semaine par mois en binôme et le ménage est fait une fois par semaine dans les parties communes. Pour une maison de 8 personnes, c’est correct.

Enfin, je dois prévenir mon agence dès que je quitte le logement plus d’un jour. Je n’aime pas trop devoir rendre des comptes sur mes déplacements, mais ce sont les règles.

Mon avis sur la vie en share house

Je suis quelqu’un qui aime avoir son espace personnel et qui aime être seule et au calme chez moi. J’étais un peu réticente, au départ, à l’idée de vivre dans une share house, car j’avais peur de ne pas me sentir à l’aise dans la maison ou avec les autres habitants, d’autant plus que je travaille depuis chez moi et donc je suis amenée à être souvent dans la maison.

Mais après plusieurs mois dans cette share house je suis agréablement surprise et je suis même satisfaite de ce mode de vie.

Je pense que ce qui joue, c’est que justement ma share house est très calme et je ne me sens pas stressée par la vie en communauté. De plus, la maison est vraiment agréable, car c’est une vraie petite maison. Et finalement savoir que je ne vis pas complètement seule est assez rassurant, car je sais que si j’ai le moindre souci, je peux me tourner vers mes colocataires, même si on n’échange pas beaucoup, elles sont toutes sympas et je sais que je peux leur demander de l’aide si jamais.

Donc la vie en share house n’est pas si terrible que je me l’imaginais d’autant plus que je ne paye que 400 euros par mois ce qui est (je trouve) vraiment correct pour la qualité du logement que j’ai. Seul hic, c’est que je suis dans un quartier résidentiel, avec certes toutes les commodités à proximité et bien desservi par les transports en commun, mais je ne suis pas en plein cœur d’un quartier dynamique de Tokyo et c’est un aspect que j’aurais apprécié. Mais c’est vraiment un détail.

L’agence qui tient ma share house est l’agence Couverture, ils ont plein d’autres maisons dans Tokyo. C’est une agence de qualité et sérieuse et leurs maisons sont bien (je connais des habitants des autres share houses qui sont aussi satisfaits).
Voici leur site Internet !

N’hésitez pas à partager en commentaire vos expériences de vie en share house, vos conseils et vos recommandations, c’est toujours super intéressant à lire pour les futurs pvtistes.

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Enola

Je m'appelle Enola, je suis Française, j'ai fait un premier PVT en Corée du Sud et en ce moment je suis en PVT au Japon. Je vous partage ici sur pvtistes, mon expérience. :)

Hi, I’m Enola from France. I completed a working holiday in South Korea, and now I'm doing a whv in Japan. Stay tuned as I share my experiences here on pvtistes.

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