Discussion: Feminisme, francophobie au quebec
- 23/07/09, 19:23 #1Actuellement dans l ecriture d un livre, je rechercherais des temoignages, des analyses, des anecdotes traitant du feminisme au Quebec et de ses consequences(et plus globalement en Amerique du Nord) ainsi que la francophobie vis a vis des francais de France au Quebec. Plus globalement , le livre traite de l impossibilite d eprouver de l amour des Occidentales notamment metropolitaines au 21e siecle
- 22/08/09, 21:31 #2Salut,
tu pourrais éventuellement être plus explicite dans t'a question ?
Excepter le fait que tu rechercherais, je ne comprend pas.
Bonne soirée,
QB122.
- 22/08/09, 22:35 #3une toute petite recherche sur internet et tu trouves ton bonheur.Le féminisme au Québec
Publié le 10 mars 2009 par Helene
On est le 9 mars et j’ai manqué de peu la Journée de la femme.
C’était l’occasion de rappeler que la femme québécoise a obtenu le droit de vote quatre ans plus tôt que la femme française. Soit 1940 au Québec et 1944 en France.
C’était surtout l’opportunité de parler de façon très personnelle du féminisme au Québec. Le féminisme québécois est très marqué et, couplé à la culture nord américaine, il entraîne des relations entre hommes et femmes qui m’ont toujours semblé particulières.
Les femmes québécoises, après avoir fait des enfants « à la chaîne » jusqu’à la Révolution tranquille des années 70, sous le joug de la religion catholique (avoir 15 enfants n’était pas rare), en sont venues à ne plus en faire du tout. Elles sont aujourd'hui parfaitement émancipées. Elles ont des « chums » (dire tcheum), ce qui veut dire copain. Le Québec m'a toujours apparu comme le « pays » des divorces et de la garde partagée, souvent d’un enfant unique.
La France et surtout Paris étaient, avant mon départ au Québec en 1999, un pays de célibataires, correspondant peut-être aux derniers soubresauts post soixante-huitards (la SNCF créait des tarifs spéciaux pour voyageurs célibataires). Elle est devenue en 10 ans un pays d’enfants et de couples traditionnels, mariés en smoking et robe blanche.
Au Québec, il y a au contraire peu d’enfants. Les femmes sont libres et maîtres de leur destin. Elles ont toutes une job et un char. Une nouvelle révolution ne semble pas pour demain, mais peut-être je me trompe sur ce point. Et les québécois, dans tout ça? Ils n’usent point de subterfuges tel que séduction, galanterie, compliments, regards coquins ou bouquets de fleurs pour trouver une blonde (copine). Que nenni! Ces codes ne s’emploient pas. Les relations sont directes. En bref, je t’annonce tout de go que tu me plait, on couche ensemble et hop! L’affaire est classée. Ici on est pratique, direct. Les relations amoureuses se gèrent comme un to do list (une liste de tâches à accomplir).
Voici quelques conséquences dans la vie de tous les jours : d’abord, l’homme ne drague pas la femme, c’est la femme qui drague l’homme. Les hommes ne retiennent pas les portes (et les femmes non plus d’ailleurs). Ils ne proposent pas aux femmes de porter galamment leur sacs et paquets. Au restaurant, chacun paie son addition, au centime près, au nom de la parfaite égalité des sexes. En couple, chacun paie sa part de loyer, même si l’un gagne trois plus que l’autre, toujours au nom de l’égalité. Partage des tâches obligatoires et, en cas de séparation, chacun fait ses comptes, personne ne doit y perdre au change.
Pour moi qui débarquais dans ce merveilleux pays, jeune et naïve, je me suis vite rendue compte qu’on ne m’avait pas tout dit. Au Québec, une femme étrangère prend 10 ans d’un coup : les hommes ne la regardent plus. Et un homme étranger doit oublier tous ses plans séduction habituels. Il doit tout remettre à plat, observer et réfléchir. Heureusement, Montréal est une ville cosmopolite, ce qui sauve souvent ceux venus d’Europe, d’Amérique latine ou d’ailleurs.
A trop vouloir l’égalité des sexes, en plus de l'influence anglo-saxonne, les rapports entre hommes et femmes au Québec sont assez déconcertants vu de l'extérieur. Cela n'a pas contribué à développer mon côté féministe, toute femme que je suis. Il faut continuer à lutter pour l’égalité des salaires ou des droits fondamentaux. Mais il reste que les hommes et les femmes sont beaucoup plus complémentaires qu’égaux, ce qui n’est pas tout à fait pareil. Peut-être qu’au Québec, on a trop exagéré question égalité. Et les conséquences ne sont pas toujours en faveur de la femme elle-même. Parfois peut-être, la femme québécoise rêve en silence d’un vrai gentleman, un homme fort, galant et protecteur, qui lui offre des bouquets de roses...
Nouvelles parutions
Citoyenneté plurielle : paradoxes et tensions de l’inclusion des femmes. Le cas des femmes zapatistes du Chiapas, Mexique
Anahi Morales Hudon
Cahiers de l'IREF, no 18
Prix du meilleur mémoire 2007
Concentration en études féministes
Penser la citoyenneté au-delà de ses formes restreintes et exclusives exige de reconfigurer celle-ci dans un horizon pluriel et inclusif. Les théories féministes égalitaristes et différentialistes ont rendu compte de l’étroitesse des conceptions classiques de la citoyenneté, tout comme de ses mécanismes d’exclusion. Ces théories se sont toutefois polarisées dans le débat égalité/différence, qui a limité l’articulation des différences avec la visée égalitariste de la citoyenneté. Cherchant à dépasser le dilemme entre universalisme et particularismes qui polarise les théories féministes de la citoyenneté, nous analysons les propositions conceptuelles qui visent une citoyenneté inclusive tout en conservant l’horizon d’égalité comme idéal politique. En ce sens, la citoyenneté est considérée comme paradoxale, car elle se situe continuellement dans les tensions entre identités de groupe et droits individuels. Une telle conception articule à la fois la reconnaissance des différences comme condition même de l’égalité formelle, et l’élimination de diverses formes d’oppression systémiques comme condition d’une égalité réelle. De plus, pour penser la question de l’inclusion réelle dans la citoyenneté, et donc le plein exercice de celle-ci, l’entrée du sujet dans le collectif est pensée à travers le concept d’individuation. Cette reconfiguration théorique de la citoyenneté sera analysée à la lumière des formes émergentes d’action politique que mettent de l’avant les femmes autochtones au Chiapas (Mexique). Cette mobilisation rend compte des nouvelles articulations entre enjeux identitaires et droits individuels dans l’accès au plein exercice de la citoyenneté. Par ce dialogue théorie/pratique, nous tenterons d’asseoir les bases d’une réflexion politique cherchant à dépasser les impasses des débats actuels sur l’inclusion dans la citoyenneté et sur son plein exercice.
Femmes sur la scène publique: visibilités subversives
Revue féministe étudiante FéminÉtudes, vol. 13, 2008
Voici des femmes (tant les auteures que leurs sujets d'études) qui donnent en leur temps et de leur énergie afin de lutter pour obtenir de meilleures conditions de vie et de visibilité des femmes. Elles ont fait le choix libre et éclairé d'assumer le risque d'ébranler les idées reçues. Elles ne sont pas toujours les plus visibles mais, quoi qu'il en soit, elles sont subversives et elles cherchent à tout prix à faire de leur combat un éventuel accès à une réelle prise de conscience sociétable. Et ce, au nom du bien-être et de la liberté des femmes.
Osons donc les lire ... pour mieux les voir. (Isabelle Dumont, comité de rédaction)
Le modelage du corps et de l'esprit féminins dans Histoire d'Omaya (1985) de Nancy Huston: une critique des représentations de genre
Judith Patenaude
Cahiers de l'IREF, no 17
Prix du meilleur mémoire 2006
Concentration en études féministes
Dans les sociétés occidentales, malgré le progrès significatif des droits des femmes, les images culturelles demeurent, encore aujourd’hui, très souvent misogynes. Ces représentations sont d’autant plus pernicieuses qu’elles constituent un produit de l’imagination, voire une abstraction, agissant à un niveau symbolique et affichant ainsi une apparente innocuité. S’imposant par son omniprésence cette phallocratie est si répandue qu’on n’en remarque plus la violence. Cependant, ses conséquences dans la vie des femmes sont, elles, bien réelles.
C’est ce que cherche à dénoncer Nancy Huston dans son roman Histoire d’Omaya, par le biais d’une parodie du roman pornographique Histoire d’O, de Pauline Réage. Nancy Huston s’en prend à la soumission sexuelle des femmes et surtout, à la prégnance de cette représentation dans l’imaginaire collectif. Elle dépeint, dans Histoire d’Omaya, une femme qui, contrairement au personnage de Réage, refuse cette violence qui lui est imposée.
Les différentes marques de la critique de Huston sont donc analysées ici au moyen d’une étude de l’image traditionnelle de la femme dans la pornographie et la littérature érotique et de théories féministes postmodernes sur la parodie. Omniprésent dans le roman, le regard masculin objectivant est également étudié, puisqu’il constitue, au-delà de sa participation à la réification de la protagoniste, un prélude au viol. Enfin, la polyphonie constituante du roman est analysée afin mieux comprendre l’aspect contestataire que revêt cette forme narrative erratique et hérétique.
Les enjeux de la suppression hormonale des menstruations : une analyse des discours de professionnels de la santé
Mélissa Nader
Cahiers de l'IREF, no 16
Prix du meilleur mémoire 2006
Concentration en études féministes
Le débat sur la suppression des menstruations, présent dans les années 1950, reprend aujourd’hui de la vigueur, en raison de la mise en marché récente de contraceptifs visant l’espacement ou l’interruption des règles.
La présente recherche poursuit trois objectifs : dresser le portrait des positions adoptées par les professionnels de la santé au Québec à l’égard de la suppression des menstruations, analyser les discours sur cette pratique à l’aide des perspectives féministes radicale, individualiste et essentialiste, et évaluer dans quelle mesure cette pratique s’inscrit dans le concept de médicalisation du corps des femmes.
Féminismes de demain: enjeux et défis
Revue féministe étudiante FéminÉtudes, vol. 12, 2007
Sommaire (PDF)
Ces dernières années, le féminisme a fait l’objet de fortes critiques. C’est dans ce contexte que l’équipe de FéminÉtudes a décidé de se pencher sur les enjeux et défis des féminismes de demain, convaincue que leurs revendications sont toujours d’actualité. Celles et ceux qui ont répondu à l’appel vous offrent des pistes de réflexion sur ce thème par l’intermédiaire de textes variés. Provenant de disciplines diverses (études littéraires, science politique, sociologie, sciences des religions), les auteures et auteurs soulèvent des enjeux qui sont à l’agenda féministe depuis longtemps et d’autres qui s’y sont ajoutés depuis peu. Sont entre autres abordés les droits des femmes, les questions identitaires, les modalités de l’action féministe, la représentativité sociale des femmes en politique, la montée du masculinisme, la pornographie et le VIH-sida. Bref, ce numéro présente un contenu éclectique qui reflète les idéaux, les perspectives, les moyens et les lieux investis par les auteures et auteurs pour faire avancer la lutte féministe.
Guerre, genre et résistance: Malika Mokeddem et Fariba Hachtroudi
Marie-Ève Bélanger
Cahiers de l'IREF, no 15
Prix du meilleur mémoire 2005
Concentration en études féministes
Cet ouvrage propose une réflexion sur l’écriture des femmes sur la guerre à travers la mise en parallèle de deux romans dont le thème central est la résistance : Les hommes qui marchent de Malika Mokeddem (1990) et de Iran, les rives du sang, de Fariba Hachtroudi (2000). Puisque ces romans placent l’oppression des femmes à l’avant-plan d’un système guerrier, ils soulèvent des questionnements similaires : Quels liens existent entre toutes les formes d’oppression ? Comment la représentation de femmes résistantes transgresse-t-elle la conception stéréotypée du genre sexuel en vigueur dans les sociétés dépeintes ? En quoi l’expérience spécifique des femmes dans la guerre peut-elle engendrer une autre vision du monde ? Afin de répondre à ces questions, l’auteure fait appel à des théories féministes sur le concept de genre, sur le rapport entre les femmes et la guerre, sur le corps approprié et sur l’espace sexué.
separateur
Femmes et militantisme
Revue féministe étudiante FéminÉtudes, vol. 11, 2006
Sous le thème « Femmes et militantisme », ce numéro permet de découvrir un éventail intéressant de textes de création, de textes théoriques, de réflexions, d’entrevues et d’arts visuels avec des sujets tels que les pratiques artistiques féministes au Québec, la Marche mondiale des femmes, la lutte féministe en Argentine, les femmes au Rwanda, etc.
separateur
Trois perspectives lesbiennes féministes articulant le sexe, la sexualité et les rapports sociaux de sexe: Rich, Wittig, Butler
Louise Brossard
Cahiers de l'IREF, no 14
Prix du meilleur mémoire 2004
Concentration en études féministes
À la fin des années 1970, des théoriciennes féministes développaient la perspective selon laquelle l'hétérosexualité est une construction sociale traversée par des rapports de pouvoir, notamment, des rapports hiérarchiques entre les sexes. Plutôt que d'y voir la simple expression d'une nature biologique, l'hétérosexualité est considérée sous un angle politique, c'est-à-dire comme un phénomène façonné historiquement par des rapports sociaux.
Notre recherche s'intéressera principalement aux théories de trois auteures féministes, Adrienne Rich, Monique Wittig et Judith Butler, qui ont politisé l'hétérosexualité en articulant, de façon différente, le sexe, la sexualité et les rapports sociaux de sexe. Le choix des auteures mises à l'étude fut guidé, entre autres, par le fait qu'elles sont toutes trois reconnues comme des figures marquantes ayant influencé tantôt le champ des études féministes, lesbiennes et gaies et queer. De plus, leur pensée respective nous intéresse particulièrement pour leur contribution novatrice et heuristique au champ des études féministes. À ce titre, il nous semble important de susciter l'intérêt des mouvements féministes québécois pour les théories développées par ces trois auteures. Plus précisément, nous tenterons de répondre à la question suivante: quelles pistes de réflexion peut-on dégager à partir des théories sur l'hétérosexualité développées par Rich, Wittig et Butler pour questionner et enrichir notre compréhension des rapports sociaux de sexe ?
separateur
Histoires de grands-mères: exil, filiation et narration dans l'écriture des femmes migrantes au Québec
Julie Brunet
Cahiers de l'IREF, no 13
Prix du meilleur mémoire 2004
Concentration en études féministes
Les années 1990, au Québec, voient l'émergence d'un nombre croissant de productions littéraires signées par des immigrantes de tous horizons. Ignorées par la critique littéraire dite " générale " qui, par ailleurs, tend à occulter la question de la sexuation du discours, ces écritures n'ont encore fait l'objet d'aucune lecture au féminin approfondie. À partir de la problématique du rapport au maternel, pivot de l'identité et des écritures féminines, ce mémoire jette les bases d'une réflexion sur la spécificité des écritures de femmes migrantes au Québec qui, elles aussi, sont travaillées par ce rapport, mais autrement. Plutôt que la relation duelle entre mère et fille qui revient de manière récurrente dans les textes des écrivaines dites " pure laine ", les migrantes proposent un modèle de relations féminines " triangulaire " où la figure grand-maternelle occupe une position centrale et jouit, en outre, d'une autorité narrative étonnante. Histoires de grands-mères explore ces liens intergénérationnels féminins inédits et les moyens textuels utilisés pour les représenter dans trois romans de l'exil : La mémoire de l'eau, de Ying Chen (1992), Le bonheur a la queue glissante, d'Abla Farhoud (1998) et La dot de Sara, de Marie-Célie Agnant (2000). À travers cette lecture qui convie les théories de l'écriture au féminin et de l'écriture migrante, se dessine un passage : de la voix filiale à la voix grand-maternelle, les migrantes réinventent l'histoire du sujet féminin.
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- 23/08/09, 01:29 #4
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