Ma théorie du pot-pourri (basée sur mon expérience au Québec, notamment à Montréal) :
Je vois le Québec comme un pot-pourri. Hum, je vois déjà vos airs perplexes en lisant ça, mais ne vous inquiétez pas je vais m'expliquer.
Cette théorie fait suite au sentiment de non-intégration que bon nombre de français et de françaises qui se retrouvent ici peuvent ressentir. Ils ont quitté leur beau pays avec l'envie de s'intégrer dans une nouvelle culture, de fréquenter le moins possible de compatriotes... et à toujours dire "
je ne suis pas venu ici pour fréquenter les français !" Bref, j'étais comme ça il y a 3 ans et maintenant je peux vous dire le contraire, plus je fréquente de compatriotes mieux je me porte, n'en déplaise à certain qui me diront sûrement "
Mais que fais-tu ici alors ?" Et c'est là où intervient ma fameuse théorie.
Un pot-pourri est composé de diverses plantes et fleurs séchées duquel émane une odeur très agréable. Mais au final le mélange n'intervient que dans cette odeur, la base reste la même : des plantes et fleurs séchées qui ne se sont pas combinées physiquement. Ici c'est pareil, vous avez un grand mélange de cultures : québécois, canadiens, italiens, français, américains, africains, mexicains, argentins, chinois, japonais et de nombreuses autres qui font du Québec ce qu'il est aujourd'hui.
Quand on arrive ici, on est toujours à dire que c'est génial, que ça sent bon - la diversité- que les sociétés cosmopolites sont les meilleures au monde etc. (je ne dis pas le contraire je vous rassure)... mais quand on regarde bien on remarquera qu'à l'odeur tout se mélange mais qu'au final chaque culture reste hermétique aux autres. Les cultures se côtoient mais ne se mélangent pas, pas plus que les plantes et les fleurs du pot-pourri ne le font. De tout ça ressort une atmosphère particulière (l'odeur) qui fait du Québec ce qu'il est aujourd'hui.
En soit cela a ses avantages et ses inconvénients, mais au final on a beau partir avec en tête l'idée de fréquenter le moins possible ses compatriotes, on finit toujours au bout du compte, par y être plus où moins pousser par une force invisible, une espèce d'affinité culturelle, pour ainsi se retrouver entre français... vivant à l'étranger.
Évidemment il y a des exceptions à toutes les règles, il y a des gens pour qui ce que je dis ne tiens pas la route et pour lesquels c'est du grand n'importe quoi, mais mon avis n'engage que moi
En conclusion, si au final vous vous retrouvez entre français souvent, voir même trop souvent à votre goût, et qu'au départ vous ne le vouliez pas, ne considérez surtout pas votre expérience comme étant un échec parce que vous n'avez pas intégrer une communauté en particulier (les québécois ?). Dans le fond, aujourd'hui en 2009, qui peut me donner la définition exacte du Québécois (notez le Q majuscule) ?
Bien à vous.