Disons que plus qu'un état de conscience, les préjugés sont issus de la culture dans lequel on baigne (depuis notre enfance). Notre société, éducation, famille, proche, et tout notre réseau social font que nous finissons par nous identifier à un "regroupement" et donc à se détacher des autres "groupes". De fait, il est évident que nous avons tous des préjugés même bien cachés.
C'est par la découverte, la curiosité que l'on se défait de certains préjugés. En voyageant, on s'oblige à entrer en petit conflit avec ceux-ci. Et comme Alienor, je me sens plus citoyen du monde que citoyen d'un seul pays (même si j'adore la France).
Je prends un exemple tout bête. Dans mon enfance, j'ai très fréquemment déménagé. Sur Paris, on disait tout le temps "province" et "provinciaux" pour parler des personnes habitant hors de Paris (!). D'ailleurs, sur les boîtes aux lettres, c'est écrit : "Paris métropole" et à côté "Provinces et étrangers"...
Sur Toulouse, on se moquait un peu de moi (bon, on avait 10 ans) en me traitant de parigos-tête-de-v... !

Tous les préjugés qu'on nous a inculqué involontairement ressorte. Ce n'est pas méchant, c'est juste une sorte d'habitude.
A l'étranger, c'est souvent plus prononcé parce qu'on ne partage pas forcément la même culture sociale. Même entre pays européens, de langue latine, ou de type occidental.
Les préjugés se visualisent sur plusieurs dizaines d'années et siècles. Quand à l'étranger, une fois, on m'a dit : "Je pensais que les français ne se douchaient pas souvent et qu'ils mettaient beaucoup de parfum pour masquer"

Et bien historiquement, c'est "vrai". Le parfum servait avant tout à masquer les odeurs et faute de salles de bains, on se douchait peu. Évidemment, ça remonte à plusieurs siècles.
Bref ! Les préjugés continueront à exister, mais tant que cela reste dans le domaine de la petite blague (sans vraie méchanceté) et qu'on est en mesure de prendre du recul et d'évoluer de temps à autre, il n'y a pas de grand risque. En réalité, c'est une forme d'identité collective dont on est fier d'appartenir.