Discussion: Malentendus interculturels
- 11/06/10, 02:50 #21Oui j'ai essayé plusieurs fois. Surtout que nous sommes plusieurs français mais en même temps nous ne sommes pas en position de force
Et puis leur logique est un peu comme celle des français et un peu partout c'est du genre "tu es ici, vis comme nous. Si tu n'es pas contente tu peux toujours repartir dans ton pays". Ils ne le disent pas (ce serait trop conflictuel ) mais ils le font sentir...
Dernière modification par lilti972 ; 11/06/10 à 02:52.
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- 11/06/10, 12:59 #22Moi je travaille en charcuterie donc les clients ben j'en vois tout les jours . Je me suis faite reprendre en début de semaine par ma boss parce que j'étais trop familière avec les clients... J'ai pas compris pourquoi et je sais même pas à qui j'ai pu faire ça. Comment peut-on être trop familière avec les clients alors qu'ici il te tutoie sans te connaitre...
C'est ça le pire. Je suppose que c'est une cliente qui m'a demandé pour la 150ième fois de la journée si mon fromage il était frais du jour et énervée d'entendre ça j'ai dit répondre : Oui madame , il est frais et date pas d'hier mon fromage...
Bref au final ce n'est que des suppositions puisque je ne sais pas ce que j'ai pu dire et que ca a été se plaindre au grand boss plutôt qu'à moi... Comment ne pas refaire la même chose la prochaine fois je me le demande...
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- 16/06/10, 14:59 #23Malheureusement, si un client te tutoie, tu dois quand même le vouvoyer (surtout devant le patron). En fait, ce qui est marrant, c'est que bien des Québécois qui travaillent dans la vente tutoie les clients, excepté devant leur patron. La question du vouvoiement est assez complexe au Québec, il y a plusieurs écoles de pensées qui se combattent et qui varieront avec l'âge, la région et l'éducation. En France, ça me semble plus simple : tu vouvoies presque tout le monde
Charlotte22 : Merci pour ton excellente explication sur les caissières!Dernière modification par lapoire ; 16/06/10 à 15:03.
- 17/06/10, 15:39 #24
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- 18/06/10, 11:28 #25@lapoire
Ceinwen t'as parfaitement expliqué la situation. J'irai même plus loi, c'est européen comme problème.
Alors que je travaillais à disney, une amie polonaise s'est fait insultée de "conne" ou de "pute" parce qu'elle ne parlait pas espagnol. J'ai eu des flamands qui refusaient de parler français tant que je ne m'adressais pas en anglais puis ils changaient de langues (je suis pas belge et cette gueguerre belgo-belge ne devrait pas déborder sur notre territoire, quoi! )
Un jour, j'ai eu un enfant particulièrement impoli, j'étais dans mes bons jours (il a de la chance) je lui dis gentillement qu'il n'est pas très poli. Là, cette chose qui lui servait de mère, vint au pas de charge me remettre à ma place en me disant "vous êtes caissière, contenez vous de faire votre travail!".
Une fois j'ai eu une anglaise qui a été très désagréable, je me suis contenue, jusqu'à ce que cette garçe disent " I don't understand anything in this fucking country!".
Le pire c'est que tu as aussi ton badge avec ton prénom, les clients se permetent le tutoiment des fois, très moyens. Je DETESTE être tutoyée par des inconnus.
Si un canadien me lis, et bien les gars, oeil pour oeil, dent pour dent: si un client/ employé vous manque de respect, répondez. la courtoisie et la politesse laisse de plus en plus à désirer, et dieu sait si un sourir et un bonjour rend les choses plus faciles !
Au passage, lorsque j'étais à novotel, une fois on a eu un client affaire québécois très con, on était tous très choqué, pour nous ça ne pouvait pas exister.Dernière modification par fonclea ; 18/06/10 à 11:31.
- 18/06/10, 11:31 #26
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- 18/06/10, 22:16 #27Hé ben! J'ose pas trop juger de tout ça, j'entends tellement d'avis contradictoires autour de moi et je ne suis pas ici depuis longtemps. Mais ça semble logique que les gens soient comme ça en étant entassé en si grandes quantités...
C'est vrai aussi que ça tutoie beaucoup dans les Landes, comparée à Tours par exemple. Par contre, quand je me fait vouvoyer au Québec par quelqu'un de mon âge qui n'est pas dans le cadre de son travail, c'est presque toujours un Français
- 18/06/10, 22:32 #28Par rapport au vouvoiement, quand une personne de mon âge me vouvoie, j'avoue que je trouve ça super bizarre (à l'inverse de Fonclea) voir ça me gêne....
Quand un(e) étudiant(e) que je croise à la fac me demande genre un truc en me vouvoyant, je lui répond pratiquement automatiquement en la tutoyant. Pareil dans la rue...
Donc c'est sûr, tu as pleins de situations contradictoires... Dans le doute, tu vouvoies, et on te diras souvent, "ouai, on peut se tutoyer"....
- 21/08/10, 22:35 #29Après avoir commencé à travailler depuis 2 mois, j'ai constaté une chose intéressante sur le terrain à propos de la gestion des conflits.
A plusieurs reprises, j'ai pu observer que les Québécois s'adressaient directement à leur supérieur en cas de problème avec un collègue... j'ai le sentiment qu'un francais tenterait (d'abord) de résoudre son problème directement avec la personne concernée. Je me trompe peut être ???
Je me dis que c'est lié au fait que le supérieur est ici envisagé comme un tiers qui va permettre de faire prendre du recul aux 2 personnes en conflit, alors qu'en France, faire appel à un supérieur pour régler un conflit serait davantage une demande de sanction ou quelque chose de ce genre...
Qu'en pensez-vous ? Avez-vous fait ce constat également ??
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- 21/08/10, 22:56 #30oui c'est vrai
(et ce que j'avance à suivre m'a été confirmé par des québécois ) :
de toute façon, les québecois n'aiment pas les conflits en général : ils vont les éviter (dès l'école on leur apprend à ne pas les chercher)
et donc j'ai remarqué aussi qu'ils évitent les confrontations directes = passent par un tiers, qui peut être le supérieur...
alors que des fois, c'est tellement plus simple de se parler et débloquer ce qui est souvent un petit malentendu (avant que ca ne dégénère ...)
concernant le tutoiement, il entraîne une certaine 'liberté' qui fait disparaître certaines 'barrières' naturelles
j'ai eu une expérience en France : le boss me tutoyais et j'ai refusé de le tutoyer à mon tour (tous mes autres collègues ont accepté). et bien j'étais la seule à qui il parlait 'respectueusement' sachant que son respect se limitait à ne pas m'envoyer chier ouvertement (= il prenait un peu plus de pincettes), alors qu'il se le permettait avec les autres du coup ...
j'ai réussi à maintenir cette 'barrière' entre nous, ce qui m'a sauvé du pétage de plomb car ma patience a des limites (je l'aurais aussi envoyé ch***, ce qui n'aurait pas été bon pour mon matricule ).
alors que au Québec, il n'y a 'pas' de conflit, donc pas besoin de cette 'barrière' ...
c'est bizarre, si on n'est pas habitué... donc conseil aux Québecois en France : faites attention à ne pas tutoyer et vous faire tutoyer trop facilement ...
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- 21/08/10, 22:58 #31Pour répondre à charlotte, je dirais qu'il est parfois préférable de voir le supérieur. Il a une vu d'ensemble d'un service,nous on a pas toutes les cartes en main et puis si le collègue est une personne que l'on apprécie, peut être que ce dernier se vexerait si il sgissait de quelque chose de négatif.
Bizzarement je pense toujours avoir eu à faire à mes supérieurs quand quelque chose n'allait pas dans mon travail. Je dois pas avoir eu beaucoup de collègue français lol (entre disney et accor...)
C'est aussi comme ça qu'il fonctionne au japon, on doit respecter la hiérarchie.
- 21/08/10, 23:06 #32Sur la question du tutoiement ou vouvoiement, ici je suis toujours un peu perdue, c'est beaucoup plus subtil que ce à quoi je m'attendais !
En arrivant, je m'étais dis, il faut apprendre à tutoyer quasiment tout le monde...ce n'est pas exactement ca...je pense qu'on apprends au fil du temps quand dire «tu» et quand dire «vous» sans se tromper. Pour l'instant, je ne sais jamais si je suis correcte...
Par contre (en France), moi le principe est tu me tutoie, je te tutoie, boss ou pas boss. Là, je n'accepte pas que le boss me tutoie et que je doive le vouvoyer. Mais les personnes qui font ca ou même ton ancien boss Viviane sont souvent des personnes qui aiment écraser les autres, qui ont besoin de marquer leur pseudo supériorité, des gens avides de pouvoir qui ont quelque chose à se prouver et qui font la plupart du temps de piètres leaders, plus intéressés par le pouvoir que par une gestion intelligente d'une équipe.Dernière modification par Charlotte22 ; 21/08/10 à 23:27.
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- 21/08/10, 23:08 #33Il est clair qu'en France, la résolution des conflits directement avec la personne concernée est à privilégier. De ma petite expérience professionnelle, faire intervenir le N+1 dans le conflit sous entends une sanction ou tout du moins une décision de sa part. J'ignore ce qu'il en est au Canada mais le sujet est intéressant
Surtout pour nous autre gens du Sud qui ont tendances à rentrer dedans et à privilégier le "contact direct"
- 21/08/10, 23:18 #34mon principe au Canada (dans un contexte de travail) : le vouvoiement en tout temps.
si rapidement, le courant passe bien avec les collègues, je tutoies.
par contre, si je vouvoies un des boss, je les vouvoie tous.
j'ai eu 4 responsables de service, il y en a 1 que j'aurai bien tutoyé (on s'entendait bien), mais pas les autres (on peut pas 'copiner' avec tout le monde) alors j'ai voulu conserver une logique : tous sur le même rang.
et je n'ai jamais eu de reproche avec eux. cela doit venir tout seul en fait, sans se forcer. il faut se donner du temps parfois.
en tout cas, cela n'a rien à voir avec l'âge.
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- 21/08/10, 23:26 #35Ma solution (depuis peu) pour éviter de rester dans le flou et comme justement ce qui est déstabilisant c'est que certains québécois passent souvent du «tu» au «vous» avec la même personne et dans la même conversation, je demande !! On se dit «tu» ou «vous» ?? comme ca c'est clair et je peux me concentrer sur l'essentiel.
Mais je commence aussi par le «vous» par précaution ou conditionnement français .Dernière modification par Charlotte22 ; 21/08/10 à 23:28.
- 29/05/11, 22:09 #36
- 04/12/14, 13:05 #37Je remonte le sujet parce que j'ai un ptit doute au niveau du temps de travail passé lorsqu'on est stagiaire.
J'ai effectué mon stage de 3 mois cette année à Montréal, et la directrice m'avait sous entendu que si je voulais partir avant 5h, je pouvais. Avec une petite remarque qu'elle a ajouté: "on n'exploite pas les stagiaires comme en France". Sachant que mon stage n'était pas rémunéré, je travaillais avec une adjointe administrative car dans mon stage je devais tenir ce poste.
Je suis partie avant l'heure plusieurs fois, car j'avais finit ce que j'avais à faire. J'ai demandé plusieurs fois si je pouvais aider à faire des choses mais ça n'a jamais été très fructueux.
Maintenant je me demande si finalement c'est pas mal vu d'avoir quitté avant, car j'ai postulé à des offres en disant sur mon CV que j'avais travaillé dans cette structure. Et je sais qu'il arrive que les employeurs téléphonent aux anciens employeurs des candidats pour avoir leur avis avant. Et du coup j'ai un gros doute sur les remarques que peuvent tenir mes anciens employeurs par rapport à ce départ d'avant l'heure.
Vous avez un avis là dessus?
- 04/12/14, 13:16 #38Tu ne devrais pas avoir de soucis, c´est assez courant ici d´avoir des entreprises/structures qui sont flexible au niveau des horaires tant que ton travail est fait.
Quand je suis arrivée il y a 7 ans en stage aussi j´ai demandé à mon boss les horaires de travail (je suis en informatique), ca réponse ¨Tu viens ou pas je m´en fou tant que le boulot est fait!¨... Ca faisait 3 jour que j´étais au Québec, je te dis pas la tête que j´ai du faire.
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- 04/12/14, 13:31 #39lol ça me rassure! mais je sais pas si on peut faire pareil lorsqu'on est rémunéré, qu'en dit ton expérience?
J'avais une coloc qui était bénévole dans une structure sociale, elle pouvait régler ses heures à sa façon.
A l'origine pour mon stage, la directrice m'avait dit que je serai formée par la responsable du poste car le deal de départ était que je la remplace lors de son congé de maternité. Seulement entre temps, celle que je devais remplacer est partie plus tôt et ils ont du embaucher une fille à la place. Ca fait que grosse déception, j'avais beaucoup moins la main sur les tâches à accomplir et c'est pour ça que je suis souvent partie avant l'heure. C'est assez frustrant quand on veut évoluer dans un nouveau climat et que finalement une personne a pris notre place, sans que la directrice m’ait prévenue :/
- 04/12/14, 17:59 #40Cela dépend de l'entreprise et de sa culture interne.
Cas le plus répandu pour une entreprise (bureau) :
- Heures de présences obligatoires (ou très fortement recommandées) : 10h-16h
- Les gens peuvent venir avant ou partir après tant qu'ils font leurs heures (35h/37.5h ou plus)
- Souplesse dans les heures de travail. Si tu fais moins une semaine, tu peux rattraper plus tard. Le cas inverse est bien sûr possible. C'est comme une balance des heures. L'objectif c'est quand même de rester équilibré.
- Dans la majorité des entreprises, il est mal vu de faire régulièrement des heures supplémentaires (même si elles sont payées). La raison est davantage sociale : Cela donne l'impression que la personne n'est pas compétente (ou sûr d'elle) et qu'elle n'a pas de vie sociale extra-professionnelle, ne se détend pas, ne se repose pas, et va stresser par la suite son entourage professionnel.
Ceci dit, lorsque vous débutez dans une entreprise, une simple observation du comportement de vos collègues et de l'ambiance générale vous permettra déjà de cerner ce qui se fait et ce qui ne se fait pas. Il se peut très bien que vous tombiez sur une entreprise à "l'ancienne" où l'overtime est de mise et considéré comme normal.
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