Ami lecteur, encore une fois je vais te demander de bien avoir lu les deux premiers sujets de cette série d’articles sur le politiquement correcte made in Americas. Il en va non seulement de ton bien être au Canada, mais aussi de notre réputation à tous, merci. Tu devrais pouvoir les trouver assez facilement dans le forum des articles de la rédaction.
Vous l’aurez compris (j’espère) en lisant les deux précédant volets de cet article; « esprit critique » n’est pas synonyme de rejet en bloc, bien au contraire, c’est la démarche de systématiquement prendre ce que l’on vous présente comme suspicieux
jusqu’à preuve du contraire. Une fois la preuve établie, le français n’a aucun problème à accepter ce qu’on lui présente (pour peu qu’il ne soit pas FS - Fion Serré) et l’intégrer dans sa vie quotidienne.
Le politiquement correcte, lui, est un nivellement par le milieu pour tout faire rentrer dans sa vision idéaliste des choses, sans vagues, sans remous, sans conflit, sans creux, sans pics et sans saveur.
À ne vouloir froisser personne, on en arrive à des situations absurdes, exemples :
Si vous n’avez pas d’esprit critique et que tous le monde vous dit que votre coupe de douille est intéressante, vous allez passer dix ans avec une tronche de plouc, à penser que vous êtes « in » alors que tout le monde vous trouve tarte…
Dans le même ordre d’idée, les « baggy pants » on atteint le comble de l’absurde. C’est l’image des « bad boys » par excellence, mais z’avez déjà essayé de fuir la police en baggy pants ?
Lors d’une arrestation à Cleveland l’an passé, trois délinquants sont morts d’une chute dans les escaliers en essayant de fuir la police, l’un d’eux c’est pris les pieds dans son froc et a entrainé les deux autres dans sa chute !
Au lieu de leur dire «
T’es con avec ton baggy, tu peux même plus marcher correctement bouffon », on avait du leur dire «
hum, intéressante ta coupe de pantalon ».
Dans un autre registre, Hollywood a depuis longtemps instauré un quota de personnes de couleur dans ses productions, très politiquement correcte de prétendre qu'on s'interresse aux "minorités". C’est comme cela que Robin des bois c’est retrouvé avec un copain Sarrazin joué par un noir américain… Pas mal pour la légende anglo-saxonne du défenseur de l’opprimé des forêts anglaises (basé en fait sur un combattant historique lors des conflits entre Normands et Saxons, 3000 kms plus Nord que n'importe quelle Croisade).
Bientôt sur vos écrans : « François Martin, Guerrier Massaï » et « Jésus au Japon »…
Et la France dans tout ça :
Malheureusement, la France n’est pas épargnée, comme certains en ont témoignés… D’une part l’esprit critique pousse la France à analyser le phénomène du politiquement correcte et donc à en être dangereusement proche, d’autre part cette fâcheuse tendance à imiter l’Amérique avec une génération de décalage dans toutes ces plus grosses conneries (bombe atomique, publicité, fast-food, violence, etc…) nous colle encore à la peau. Mais surtout… On culpabilise, car le politiquement correcte, n’est autre que la version anglophone appauvrie d’une grande spécialité française : La diplomatie…
Et oui, la diplomatie (dont la langue officielle de par le monde reste le français) est bien l’ancêtre du politiquement correcte. Quelqu’un quelque part a juste oublié entre temps que la diplomatie était accès à
trouver des solutions aux conflits et non à occulter les conflits (on aurait dû traduire le manuel en anglais).
Ce que vous devez retenir pour vivre en harmonie en Amérique du Nord (et ailleurs):
Restez-vous-même, faites confiance à votre esprit critique, refrénez-le seulement de vous tourner en râleur. Bref :
Soyez ouvert d’esprit et diplomate.
Mais alors vous me direz : «
trois pages d’article pour en arriver à cette phrase de cinq mots !! »
Et moi je vous répondrez : «
Ça n’aurait pas était politiquement correcte de ma part de vous dire qu’ils sont simplement trop coincés et que vous êtes trop chauvins pour vous abaisser à leur niveau… »