Ce qui m'inquiète, en fait, c'est que certains d'entre vous partent à la recherche d'un endroit qui n'existe pas, d'une fausse solution à un faux problème.
Cette phrase est très vraie et assez représentative du syndrome de l'herbe plus verte ailleurs.
En tant que pvtistes, j'ai l'impression que nous arrivons avec beaucoup d'attentes surréalistes, souvent induits par le marketing de masse dans les médias. Le Canada n'est pas toujours un Eldorado, car chaque expérience est strictement personnelle et dépend beaucoup du passé qu'on laisse derrière nous et du futur que l'on veut construire.
Si le pvtiste se projette trop, il peut oublier de vivre dans le moment présent. Les démarches administratives sont accablantes et terriblement anxiogènes pour la résidence permanente et peuvent démoraliser plus d'une personne. A contrario, nous avons les pvtistes qui viennent au Canada avec une idée très claire de ce qu'ils souhaitent: profiter de ces deux années et rentrer.
Au final, je dirais que nous cherchons une fausse solution à un réel problème (pour les pvtistes souhaitant immigrer au Canada).Les démarches étant très limitées par le temps et les différentes mesures en place, il est plus serein de vivre le PVT comme un PVT (temporairement) et revenir en tant que résident permanent par la suite si l'on trouve que l'herbe est en effet plus verte au Canada selon nos propres attentes et les réponses qui s'y trouvent sur le sol canadien. Cela laisse l'opportunité de vivre pleinement le PVT sans se soucier des démarches administratives coûteuses et stressantes.
Quelque part, tu as raison aussi, c'est un faux problème et une fausse solution pour certaines personnes qui n'ont pas réussi à identifier les raisons de leur départ tant attendu. Combien de fois ai-je lu "Graal" pour définir le PVT ou la résidence permanente? A mon avis, il faut pas non plus exagérer les choses sans pour autant les diminuer.
Les problèmes que nous fuyons en changeant de pays, nous rattrapent toujours. Les gens ont beau changer d'environnement, certains problèmes sont intrinsèques et explosent souvent à la face du pvtiste qui se retrouve seul avec lui-même après avoir vécu sa grande désillusion.
Sinon, pour en revenir au sujet principal de ton post, je pense que l'homosexualité est beaucoup plus acceptée et vécue au Canada. A mon avis, c'est en lien étroit avec cette culture libérale et la politique EDI que l'on retrouve beaucoup ici (donner la même chance à tout le monde peut importe ses origines, son orientation sexuelle ou ses handicaps). Bien sûr, il ne faut pas comparer Le Village de Montréal à d'autres quartiers plus conservateurs.