Discussion: Négociation de salaire
- 13/03/12, 20:33 #1Bonjour à tous,
Je lance une nouvelle discussion pour savoir comment vous négociez votre salaire en entrevue? Êtes-vous plut^pt modeste ou ambitieux? Quelles sont vos techniques pour parvenir à avoir le salaire que vous souhaitez?
Si vous avez des témoignages, merci de faire partager...
A bientôt!
- 13/03/12, 21:34 #2Pour ma part, quand je suis arrivé j'ai été plutôt modeste. A ce point que mon boss m'a donné 3$ de l'heure de plus que ce que j'avais demandé..
Étant donné que je n'avais jamais bossé au Canada, j'étais près à demander un peu moins pour avoir cette fameuse 1ère expérience !
Je suis toujours au même poste et je vais envoyer mon dossier JP demain.
Après 6 mois j'ai demandé ma 1ère augmentation que j'ai reçu.
Après tout dépend de ton domaine, de ta situation, de ton expérience etc ..
- 13/03/12, 21:56 #3Selon Florent Francoeur, de l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, l'employé n'a pas à se sentir mal à l'aise de renégocier son salaire. «Ça fait partie de la normalité des choses chaque année», précise-t-il.
- Martine Letarte, collaboration spéciale
La Presse
(Montréal) Certains s'en sortent très bien pour négocier leur salaire. Pour d'autres, c'est un véritable cauchemar. Trucs et astuces pour tirer son épingle du jeu.
Jean-François se souviendra toujours de cette négociation de salaire. Bardé de diplômes, le scientifique était particulièrement fier de sa performance pour sa première année de travail dans un grand centre de recherche américain.
«Je gagnais 57 000$ par année et je voulais 10 000$ de plus. J'ai demandé un chiffre rond: 70 000$. Mon employeur m'a finalement donné 67 000$!»
D'après Florent Francoeur, président-directeur général de l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA), l'employé n'a pas à se sentir mal à l'aise de renégocier son salaire.
«Ça fait partie de la normalité des choses chaque année. Ce n'est pas un abus», précise-t-il.
Les employeurs prévoient un budget chaque année pour les augmentations de salaire. Par exemple, pour 2012 au Québec, l'augmentation moyenne prévue est de 2,6% d'après des enquêtes menées auprès de 1280 entreprises par cinq cabinets spécialisés en rémunération.
Choisir son moment
Si l'entreprise fait des évaluations de rendement de ses employés, c'est l'occasion idéale, d'après Florent Francoeur, pour demander une augmentation.
«Surtout si l'employeur manifeste qu'il est très satisfait de vous et qu'il a de nouveaux défis pour vous», précise-t-il.
Si on n'a pas d'évaluation, on peut tout de même demander à son patron une fois par année un rendez-vous pour discuter de son rendement.
«Ensuite, on l'amène à parler de salaire. Bien sûr, l'idéal est de trouver un moment d'accalmie dans l'entreprise pour faire ça», indique M. Francoeur.
Savoir ce qu'on désire
Avant de se présenter devant son patron pour demander une augmentation de salaire, il faut également savoir ce qu'on désire. Et avoir un plan B.
«Si l'entreprise donne entre 45 000$ et 50 000$ pour son type de poste, on aura de la difficulté à avoir plus, précise M. Francoeur. C'est bien de penser à autre chose pour faire augmenter sa rémunération globale. Par exemple, une semaine de vacances de plus, une bonification de l'allocation versée pour l'auto ou de la contribution à la caisse de retraite.»
Le PDG de l'Ordre des CRHA précise d'ailleurs que le salarié doit toujours regarder la rémunération globale lorsqu'il souhaite comparer sa situation avec celle d'un ami ou d'un collègue.
Que faire si le patron est complètement fermé à l'idée de tout type d'augmentation?
«On peut lui dire ouvertement quel est son minimum acceptable. S'il n'y a rien à faire, le patron devra vivre avec les conséquences de ses actes. Si l'employé ne sent pas qu'il est rémunéré à sa juste valeur, il risque d'être démotivé et moins performant.»
L'employeur pourra même en arriver à perdre son employé. Après son augmentation de 10 000$, Jean-François a connu quelques années plus difficiles à son travail. Il n'avait pas l'impression de faire un travail sensationnel. Ses augmentations suivaient l'inflation.
«À un moment donné, raconte-t-il, j'ai dit à mon patron que j'avais une offre ailleurs avec un salaire plus élevé. Je lui ai demandé s'il voulait me faire une contre-offre. Il a dit non. Ç'a été un peu niaiseux, mon affaire, parce que finalement, l'autre offre est tombée à l'eau. J'aurais pu me retrouver sans emploi. Je suis finalement resté en poste au même salaire jusqu'à ce que je trouve un meilleur emploi. Et heureusement, ça a fonctionné cette fois!»
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LE TRUC DE FLORENT
Si votre supérieur doit parler de votre augmentation à ses patrons, mettez les grands points de la discussion dans un courriel. Envoyez-le ensuite à votre patron qui pourra même le transférer directement à son patron à lui. Vous simplifierez ainsi la vie de votre patron et vous vous assurerez qu'il n'oubliera pas d'éléments.
LEA STRATÉGIES À ÉVITER SELON FLORENT FRANCOEUR
- Utiliser le salaire de ses collègues pour justifier sa demande d'augmentation de salaire.
- Menacer son patron qu'on quittera l'entreprise si on n'obtient pas l'augmentation désirée. À moins bien sûr d'être vraiment prêt à partir.
- Demander une augmentation de salaire alors qu'on entend parler de mises à pied ou lorsqu'on a pris un verre ou pendant le party de Noël.
Renégocier son salaire: savez-vous vous y prendre? | Martine Letarte, collaboration spéciale | CV
ou celui ci:
Charles Meunier, collaboration spéciale : Emploi intéressant, salaire trop bas. Que faire? | Conseils
À première vue, l'emploi vous convient parfaitement. Vous avez les qualifications et l'expérience requises et il y a pénurie dans votre secteur d'activités. Seule ombre au tableau, le salaire proposé, à vos yeux tout au moins, ne correspond pas à votre «valeur». Il est à peine plus élevé que celui que vous touchez en ce moment.
De plus, vos économies ne sont pas suffisantes pour vous permettre de cherchez longtemps ce job qui comblerait pleinement votre appétit salarial. Puis, il y a le climat économique. Les emplois se feront plus rares, la compétition pour les obtenir plus forte et il n'est pas dit que les entreprises au moment d'embaucher ne reverront pas à la baisse la rémunération offerte. Devez-vous pour autant accepter l'offre sans négocier? Que pouvez-vous faire? Avant toute chose, vous devez savoir quels sont les salaires offerts pour le poste qui vous intéresse. Vous pouvez consulter les sites spécialisés sur l'internet, les annonces d'emplois ou encore prendre connaissance de différentes études sur la rémunération dans votre domaine d'activités. Vous pouvez aussi en discuter avec des collègues. L'idéal serait que vous puissiez vous procurer la grille des salaires de la société qui offre l'emploi que vous convoitez.
Pour viser juste, vous devez connaître la taille de l'entreprise, l'état de son secteur d'activités et sa position dans le marché. Ce sont des connaissances qui, en entrevue, augmentent l'assurance et la confiance en soi. Chose certaine, il est primordial de savoir combien vous allez demander avant de négocier.
Lors de l'entretien d'embauche, on recommande de laisser le recruteur aborder le sujet de la rémunération, ce qu'il fera immanquablement après s'être assuré que vous avez le bon profil et que vous êtes peut-être celle ou celui qu'il recherche.
Dans 101 Secrets pour mieux négocier votre salaire...ou une augmentation, Daniel Porot et Dominique Pialot insistent pour laisser parler le recruteur et exposer entièrement ses attentes. Si vous attendez avant d'ouvrir votre jeu, la proposition qu'on vous fera sera peut-être plus élevée que celle que vous étiez sur le point de faire.
En gardant pour vous-mêmes votre objectif salarial vous éviterez de vous dévaloriser en demandant une rémunération trop basse ou encore de mettre rapidement fin à la négociation en exigeant un salaire trop élevé. Pour Porot et Pialot, il faut partir du principe voulant qu'en négociation le premier qui parle est le plus vulnérable.
Il est important de savoir que lorsque la négociation est engagée, elle ne dure que quelques minutes. Il faut donc être bien préparé.
Huit secondes qui valent leur pesant ...de salaire
Dans son livre The Shadow Negociation: How Women Can Master The Hidden Agendas That Determine Bargaining Success, Linda Sullivan affirme que les femmes perdent plus de 500 000$ au cours de leur carrière. Celles qui se contentent de ce qu'on leur offre contribuent à donner à leur employeur une image dévalorisée d'elles-mêmes.
«Soyez informées des salaires sur le marché, conseille-t-elle, et faites valoir les raisons pour lesquelles vous devriez avoir un salaire supérieur.» Aux États-Unis, on offre des cours qui apprennent aux femmes à vanter leurs mérites et à parler de leurs réalisations.
Autre astuce pour faire grimper le montant du salaire lors de la négociation: répéter sur un ton neutre, avec une pointe d'interrogation dans les yeux, le chiffre annoncé par le recruteur, puis garder le silence pendant huit secondes. Daniel Porot conseille: «Ne détournez pas les yeux. Ne manifestez ni satisfaction, ni déception, simplement une très légère surprise. Cela rendra le recruteur perplexe et l'amènera peut-être à revoir son chiffre à la hausse. S'il cède, il le fera à la quatrième ou cinquième seconde, pas à la huitème.»
Une arme pour négocier
Faire jouer la concurrence peut aussi aider. Si vous avez eu d'autres offres, dites-le. Mais attention de ne pas indisposer votre interlocuteur en faisant valoir que l'entreprise du concurrent vous plaît davantage. Il pourrait mettre fin sur le champ à la négociation en disant qu'il ne peut répondre à vos attentes et que, somme toute, vous feriez mieux d'accepter l'autre offre.
Il convient également de demander un peu plus que ce que l'on veut obtenir. Si votre objectif est de 40 000$, demandez 45 000$ voire un peu plus, en précisant que vous êtes prêt à considérer une baisse de salaire en considération des avantages sociaux qui vous sont offerts. Vous devez faire preuve de fermeté et de souplesse. L'un ne doit jamais aller sans l'autre.
Ne perdez jamais de vue que la proximité de votre lieu de travail, le stationnement, l'environnement et les services offerts dans le voisinage sont des avantages qui améliorent votre qualité de vie qui, elle aussi, a son prix.
Un dernier conseil, on négocie toujours mieux lorsque l'on est détendu. Pour chasser le trac responsable des palpitations cardiaques, des crampes musculaires et des mains moites, apprenez à maîtriser la respiration par le ventre.
C'est un vieux truc utilisé par les profs, les avocats et les orateurs. Inspirez profondément et lentement par le nez en gonflant le ventre.
Quand vous avez atteint votre capacité maximale expirez lentement par la bouche. Reprenez l'exercice aussi souvent que nécessaire. Détente garantie.
- Martine Letarte, collaboration spéciale
- 13/03/12, 22:06 #4Pour ma part, je trouve que la négociation n’est pas très différente par rapport à la France, c’est un jeu subtil entre l’employeur et le candidat.
Pour bien négocier, il faut avoir le maximum d’informations :
- Le salaire « moyen » pour le poste et pour l’expérience que vous avez (si vous n’avez pas d’expérience canadienne, revoir ses prétentions à la baisse)
- La demande sur le marché pour ce type de poste, en gros, si vous êtes rare ou plutôt en rude concurrence avec d’autres candidats
- L’intérêt du travail pour votre carrière
- Les avantages sociaux (vacances, assurances, autres avantages)
La difficulté est de sentir avec l’employeur si vous avez de la marge pour négocier. Je pense que si l’employeur a vraiment besoin de vous, il ne va pas vous proposer un salaire sous-évalué et prendre le risque que vous vous fassiez débaucher quelques temps après.
De votre côté, il faut toujours montrer sa motivation, et même si on n’a rien d’autre comme proposition, il ne faut pas dévoiler son jeu au recruteur, et toujours faire penser que l’on étudie plusieurs pistes (principe de mise en concurrence)
Si vous voulez négocier une augmentation, il faut avoir des arguments. Cela reprend à peu près les mêmes principes que cités précédemment. Toujours se situer sur le marché de l’emploi, ne pas hésiter à répondre à des annonces et à passer des entretiens chez la concurrence, et avoir des propositions fermes.
Pour bien négocier, il faut montrer sa détermination et faire comprendre (amicalement) qu’on sait où on en est, et que pour garder la motivation à rester, l’augmentation devient nécessaire.
Dans le cas d’une négociation « dure », il faut avoir trouvé un poste ailleurs, évidemment mieux payé, et être prêt à démissionner, tout en restant courtois, professionnel, et en bons termes bien évidemment. Dans ce cas, il faut jouer cartes sur table, cela fait partie intégrante de la négociation. Si c'est juste du bluff, vous serez discrédité si vous n'obtenez pas cette augmentation, et à mon sens, un peu ridicule.
Un employeur ne peut pas vous en vouloir d'avoir trouver mieux ailleurs (normalement) car c'est lui qui ne peut pas s'aligner. Et il faut dans la mesure du possible garder les meilleures relations.
- 14/03/12, 18:47 #5On peut conseiller aux nouveaux arrivants d'être peu gourmand dans leur première négociation puis de commencer à négocier sérieusement dès la première expérience acquise...
Merci pour l'article Amélie, la négociation va être ardue!
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