Bon allez, moi aussi je mets mes 2 sous

Un retour déçu de plus ^^
A la base je ne pensais pas y aller pour une raison toute simple, je ne pensais pas être sélectionnée. Puis finalement si, j'étais dans le deuxième groupe du premier jour de salon.
On dira rien sur l'attente de plus d'une demi heure dehors, sous les insultes des habitants de l'immeuble mitoyen de l'espace Charenton qui en ont marre de braver des masse de forumistes agglutinés à leurs boites aux lettres
La première partie était top, beaucoup de représentants et plutôt investis. Par exemple les gens de l’Ontario dont la représentante au salon forum expat' m'avait limite choquée (accent quasi de parisienne en français et rien à battre, un message clair de "m'en fout de vous convier, y'en a déjà assez des étrangers dans ma provinces") étaient très ouverts et dispos et surtout nombreux.
Le rappel à l'ordre de la rédac en chef (je crois ^^) du hors série de l'Express était court mais très bien senti (d'après ce que j'ai pu glaner comme infos et ressentis lors de mes nombreuses rencontres de pvtistes, salons d'emploi et débusquage de canadien anglophones sur Paris...). Globalement : de l'espoir et de la raison.
Puis la seconde partie et là.... c'est le drame (et non, je ne parle même pas des toilettes handicapés du pool de stand: au secours!).
Certes, il n'y avait que quelques offres qui pouvait me correspondre, je ne fais pas la fille de mauvaise foi parce qu'en plus j'ai un profil particulier, mais l'attitude des
recruteurs m'a choquée, d'autant plus que pour beaucoup c'étaient des cabinets de recrutement.
Oui, ce n'est pas ma spécialité mais en formation RH on m'a appris à créer du vivier, donc quand je vois une recruteuse qui a traversé l'océan avec à la pelle 15 postes assez ciblés pour 2 ou 3 entreprises mais que sa compagnie à elle recrute bien plus large et qu'elle ne lit même pas les CV, se contente de balancer son speech corporatif « there’s a gym in our facility so you can work out » avec un sourire figé et de refiler une business card et un flyer plein de sites internet.... je me dis "donc en gros t'es venu bouffer du fromage?".
Après, je ne les ai pas tous fait (3 heures de queue c'est au dessus de mes moyens et pourtant je suis utilisatrice du RER B, la patience je connais!) mais pour avoir vu pas mal de personnes passer avant moi avec des profils correspondant aux secteurs recherchés et étant près à partir dans le trimestre, j'ai trouvé qu'en pratique la motivation reflétée des employeurs n'avait rien à voir avec celle des membres du gouvernement.
Gouvernements qui d'ailleurs n'ont pas grand chose à dire de plus que ce qu'il y a sur leur site, ce qui est un peu dommage car ce salon n'est pas pour touristes, on y vient préparé, donc de se voir donner des liens qu'on a déjà exploré pendant 4 mois ça peut parfois être frustrant. D'autant plus qu'un grand moment de la présentation était de dire que le Canada, contrairement à la France, n'était pas esclave des grandes écoles, diplômes et cursus précis mais plus axé sur la personnalité, les compétences et que donc même pour les personnes qui ne rassemblent pas les critères fédéraux pour une immigration durable, les PNP pouvaient nous sauver et nous accueillir à bras grand ouvert.
Sauf qu'en pratique les critères des PNP recoupent ceux du fédéral et au final, si t'es pas étudiant au niveau thèse, directeur ou dans un domaine bien précis technique et de préférence avec une offre d'emploi, bien t'es mal barré. Ce n'est pas parce que le Canada ne connait pas les grandes écoles que l'immigration n'est pas réservée en priorité aux riches.
Un bel exemple est le nouveau système pour la RP "express entry", quand tu lis ça, t'aurais presque des bisounours dans les yeux lol heureusement que je suis cynique

(valeur que le Canada ne reconnait pas). En pratique ça veut juste dire que pour ceux qui sont bien éligible et qui vont être choisis, ils vont le savoir beaucoup plus vite. Pour les autres par contre, ça va être double déprime parce que tu sais que sans nouvelles ça veut dire que ton dossier est pas traité du tout (je vous passe les détails avec l'étape intermédiaire du pool (oui, ça m'énervait quand la dame répétait "bassin", ça fait pas idiomatique en français

) je suis sure que la super équipe pvtistes va faire un topo dessus à la mise en œuvre en janvier 2015

)
Seule exception notoire et
grande révélation du salon: New Brunswick! :-) yay \o/ lol
Le Nouveau Brunswick nous aime et nous veut, ça c'est acquis, au salon forum expat', Madame New Brunswick (devenue Madame TNO pour DestCan et qui semble enceinte ou alors c'est moi qui louche? Ah, et aussi j'ai vu Julie de loin, elle est blonde à présent ^^ Voilà, c'est tout ce que j'ai niveau gossip !) avait été claire à ce sujet.
Mais là, ils poussent l'opération séduction au max en étant the province qui te donne une chance d'immigrer de façon permanente sans job et avec bien moins d'exigences que les programmes fédéraux et autres PNP.
En effet, si tu peux prouver que t'as un fond fi de $11500 (pour tenir 6 mois, dans la logique c'est pas un braquage, c'est comme pour le PVT sans le V et pour adultes

) que tu as entre 22 et 50 ans, bac +2 et avec 2 ans d'expérience sur un même boulot, tu peux te faire accueillir. Le processus est vachement sain, tu dois pouvoir te libérer 7 jours ouvrés pour visiter une ou plusieurs régions de ton choix dans la province et dans chaque il y a un centre qui t'accueille et te montre le coin pour que tu puisses savoir si oui ou non tu te projettes.
Bien sûr cette opération séduction a ses raisons, un de leur crainte étant de voir des gens leur ‘extirper’ une RP pour ensuite en profiter ailleurs (ce dont la constitution ne les protège pas) mais dans le fond c'est ultra sain et bien plus ouvert que les critères du fédéral où faut ne gros être soit pâtissier soit analyste financier.
Pour ma petite part égoïste et immature.... ce que vous voulez, mais pas mon bon coté! Lol Je suis dégoutée de voir que le fait de maitriser les deux langues officielles et d'être polyvalente avec quand même un petit niveau académique ça vaut rien en matière d'immigration.
Ce constat perso amère passé, je trouve que globalement la partie recrutement du salon n'étais pas très "pro" et que les ambassades et représentants des gouvernements ont beau être souriants, avenants.... bref Canadiens! ce sont de bon gratte papier comme chez nous qui ne vous en diront pas plus que la brochure.
Mon conseil, si je peux me permettre: faites ces salons c'est très formateurs, bénissez ce site qui est le seul endroit où on trouve du off et des gens qui peuvent décoder le langage brochure, soyez toujours préparé, que ce soit votre anglais, votre CV, mais n'ayez jamais d'attentes. Au final, l'immigration c'est pour les riches et être prêt à faire des concessions c'est pas suffisant.
Partout on vous dit que le Canada n'est pas un .... (je ne dis pas le mot, si je le lis encore une fois je hurle lol c'est mot "saturation" pour 2014

) et franchement, dès qu'on sort du cadre pur du PVT qui est un cadeau, c'est pas la peine de le dire parce que c'est éminemment clair. Par contre, je conseille d'être armé d'essence de bisounours parce que si vous n'êtes pas non seulement sur une des branches très recherchées mais aussi qui paie très bien, faut en gros accepter de tout risquer.
Laurence something de l'Express a mis l'accent la dessus, sur le fait qu'il fallait pas rechercher la sécurité, moi j’irais plus loin, je dirais qu'entre les décalages entre prise de poste et obtention d'un permis un peu stable (sachant que pendant la conférence les exemptions d'AMT n’ont pas été mentionnées), les professions réglementées loufoques (genre les RH. Que médecin et enseignant ça soit régi par un ordre je veux bien mais RH!!!!) et les centres qui vont t'aider à tout sauf à être fonctionnel dans un pays étranger, je dirais qu'il faut rechercher de l'insécurité. J’en veux pour preuve que les seules personnes que j'ai rencontrées sur le salon, réellement prêtes à partir, n'étaient que des mecs en costard cravate (ou équivalent nana) avec des gros postes et des biens à louer ici pour avoir leur cran de sureté.
Donc si t'es pas dans cette catégorie là, Destination Canada va pas t'aider.
En revanche, si tu y es ou si tu peux te permettre de juste chopper un taf dans ton domaine précis genre développeur c# ou Inside sales, ça peut être le premier contact magique qui va finir par déboucher sur "le" contact qui va concrétiser ton départ. Mais pour avoir recruté pour un éditeur de logiciel dédié à la finance en 2011, je trouve pas que la Canada semble plus facile que la France. C’est facile pour ce type de métier de recruter, ce sont des skill sets très précis et universel…
Egalement?
Anglais indispensable. Sérieusement, à un moment c'est un pays anglophone donc soyons réaliste, tu feras pas carrière en disant "ze…euh…..ze…" (encore une fois sauf si tu es pâtissier ou œnologue, enfin un truc bien de chez nous

. Preuve? oui, bien sur. Je parle anglais et tout le monde s'en foutait tellement ça leur parait normal de pratiquer la langue quand on pense à s'installer ^^ Le monsieur de l’Ontario avec qui j’ai papoté pendant un moment parlait pas français, et les recruteuses que j’ai vu n’ont même pas imaginé parler autre chose qu’anglais.
(allez, pour rassurer les moins bons dans la langue de Shakespeare : 1) je parle pas d’un niveau de dingue, moi c’est ma passion mais un anglais de TOEIC suffit surement amplement et 2) y’avait aussi un recruteur qui parlait qu’en français avec un gros accent espagnol

)
Allez, j'arrête, je suis décousue (pas ma faute c'est les médicaments, parce qu'en plus j'ai dû me trainer malade à ce salon lol) et en plus comme je dis mon prisme est réduit par mon petit cas perso, mais en gros: les recruteurs étaient décevants.
Hey ^^
Je pense que tu as l'état d'esprit parfait pour le salon.
En effet, pris comme un salon sur l'immigration, comme une rencontre ou une journée portes ouvertes avec l'ambassade et les gouvernements provinciaux, c'est top
Pris comme une bourse à l'emploi… ça n'en est tout simplement pas une

J'espère que ton profil et ton CV font partis des rares petits à se faufiler dans les critères pour vivre l'expérience telle qu'elle est vendue