Note : il y a des fautes dans le texte écrit et il y a certaines tournures de phrases maladroites (selon moi). Sur le fond, je suis d'accord avec votre recours / lettre ouverte, mais sur le principe, je ne sais pas trop quoi en penser. Et la lettre me déplaît sur plusieurs points.
Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Doit-on alerter l'opinion publique canadienne ou non ?
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Je me permets de vous écrire au Nom d’un collectif de personnes qui présente certaines difficultés avec leur demande de résidence permanente depuis la fermeture du Consulat de Buffalo. Madame la Ministre, sachez que nous ne sommes pas un collectif officiel, mais officieux. Nous voulons juste vous alerter sur les délais que nous subissons qui vont de 23 mois à 16 mois.
Il faudrait parler au nom du collectif dès le départ (donc un "Nous") et de définir le collectif en question. Le fait de préciser que vous êtes un collectif officieux fait malheureusement perdre beaucoup de crédibilité dès le départ à la lettre. Le mot "juste" de la dernière phrase est une tournure étrange. Peut-être dire à la place : "Nous aimerions vous alerter sur les retards de délais que plusieurs immigrants subissent dans le cadre de la demande de Résidence Permanente".
Nous avons appliqués dans la catégorie “travailleurs qualifiés sélectionnés par le Québec”. Madame la Ministre, toute injustice mérite d’être dénoncé et c’est dans ce sens que nous avons entrepris la démarche de vous écrire. Pour autant nous savons qu’immigrer au Canada n’est pas un droit mais un privilège. Je vous rappelle que si nos dossiers ont eu un premier aval via le Québec c’est que nous avons rempli toutes les conditions pour pouvoir immigrer.
Injustice est un mot trop fort surtout que vous rappeler ensuite qu'immigrer n'est pas un droit mais un privilège. Le "Je vous rappelle" est de mauvais goût sans oublier que le ministre québécois n'appréciera pas le rappel "pouvoir provincial contre pouvoir fédéral"... Et surtout le "nous avons rempli toutes les conditions" est une très grave erreur d'appréciation car c'est bien le fédéral qui décide au final... Sur tous les documents québécois (type CSQ), cela est bien indiqué.
Nous sommes francophones et nous étions en emploi et nous avions un statut de résidence temporaire. Nos demandes ont été traitées par le consulat de Buffalo puisque nous avions un statut légal grâce à nos emplois sinon nos dossiers auraient été traités dans les consulats de nos nationalités. Nous nous ne considérons pas comme des poids pour la société Québécoise, au contraire nous avons participé à la vie économique et sociale de ce pays par nos emplois et nous ne comprenons pas pourquoi nous devons subir des délais de 16 mois à 23 mois sachant que vous devez ajouter 1 an de démarche supplémentaire pour nos CSQ dit Certificat de Sélection du Québec.
La première phrase me semble mal tournée avec la répétion des "et". Le rappel du traitement Buffalo / statut légal / nationalités est superflu. Idem pour la fin de la dernière phrase avec le CSQ. C'est le Québec qui a décidé d'ajouter une procédure d'immigration, pas le Canada.
Depuis la fermeture du Consulat de Buffalo, nous avons remarqué que notre catégorie qui ont appliqué en Mars, Avril et Juin 2011, Juillet et Août 2011 pour nos demandes de résidence permanente n’ont reçu aucune finalisation de dossier alors que d’autre personne qui ont appliqué après Décembre 2011 ont leur dossier déjà finalisés. Je vous invite, si vos fonctions vous le permets, de vous adressez au responsable du Centre Pilote d’Ottawa et de lui demander un rapport des dossiers finalisé avant et après votre réforme pour vérifier ce que nous avançons.
Centraliser les mois en disant "de mars à août 2011". Le "Je vous invite" ne me plaît pas trop non plus... Aurait dû être reformulé différemment car ici ça ne ressemble pas à une demande de courtoisie, mais une mise en évidence du "mauvais travail du Centre pilote"... Surtout que c'est un service fédéral, le gouvernement québécois ne peut pas demander ce genre de rapport directement.
Malheureusement, nous comprenons qu‘à l‘étape du Fédéral votre gouvernement ne peux rien faire. Nous souhaitons juste vous alerter par ce courrier que la situation commence à devenir intenable face à cette attente que nous devons subir. Nous sommes en droit de vous tenir au courant que nous sommes en attente de nos finalisations de dossier et que nos vies sont suspendues depuis des mois. Nous ne sommes pas que des numéros de dossier, derrière ces numéros se cachent des être humains qui souhaitent immigrer au Canada parce que nous avons construit nos vies par nos emplois et nous sommes des gens droits qui voulons s’établir sans arrières pensée sur le sol québécois. Nous sommes attachés à nos vies québécoise que nous avons bâtis et ce sésame est notre liberté de se sentir en phase avec le pays dans lequel que nous évoluons tant socialement, professionnellement. Nous souhaitons le meilleur pour ce pays. Le Québec a des richesses et est ouvert sur le monde comme aucun pays dans le monde.
Paragraphe étrange. Je ne l'aime pas trop.
Cependant, nous n’avons pas de requêtes à formuler, même si nous aimerions bien que nos dossiers soient finalisés, mais nous savons que le centre pilote est un organisme indépendant et que votre gouvernement n’est pas en mesure de finalisé nos demandes. Aussi par ce courriel, il est essentiel pour nous de vous alerter dans l’espoir que vous soyez sensible à notre situation.
Je vous présente au nom du collectif, nos sincères félicitations pour votre nouveau poste de Ministre et nous vous souhaitons le meilleur des mandats.
On en arrive à la conclusion finale. Pas de demande officielle, et une lettre trop longue pour arriver à ce constat. La réduire aux préoccupations et aux espérances auraient du suffire. Dans la lettre, on est passé successivement de :
- l'ordre / exigence
- le rapport de force Québec / Fédéral (politique interne)
- le mélodrame / pathos (on vous aime, aimez-nous)
- la conclusion sans conséquence réelle
Voilà. Mon but n'est pas de "casser" le Collectif. Je sais combien l'attente peut être difficile, et que le simple fait d'avoir du écrire et envoyer cette lettre aux deux ministres est le fruit d'un long travail et réflexion. Mais je ne suis vraiment pas sûr que les 2 lettres seront bien appréciées par leurs lecteurs (fédéral ou provincial).