Discussion: Exemple de documentation travail
- 08/12/16, 17:49 #1Hello à tous
Je partage un set de documents pour un job de cuistot que j'ai fait cet été: contrat de travail, une fiche de paye, et un solde tout compte, pour que ceux qui ne sont pas encore venus voient la tête que ca a.
Bon il n'y a rien d'exceptionnel c'est très semblable à ce qu'on a en France, mais ca peut rassurer au moment de décrocher votre 1er job
Ils sont un peu bureaucrates, ils m'ont demandé de faire notarier deux documents:
- ma lettre de démission (on va chez un notaire avec sa cédula, on dit qu'on veut démissionner de l'entreprise X telle date, le notaire écrit la lettre, tu signes et tu mets tes empreintes digitales, tu raques 2000 pesos et tu files la lettre à l'employeur)
- le solde tout compte (tu arrives avec le document déjà signé par employeur et employé, le notaire met juste sa signature à lui et prend tes empreintes digitales et ta cédula. Il prend 3000 pesos les 2 exemplaires mais c'est remboursé par l'employeur)
Le niveau de bureaucratie dépend un peu des entreprises...
On m'a souvent recommandé de faire notarier le contrat de travail aussi, il parait que c'est nécessaire pour certaines procédures... perso je ne l'ai pas fait, j'ai autre chose à faire haha.
Notez que c'était payé au SMIC local (300 000 pesos/mois pour 45h de boulot, c'est assez standard pour un job basique).
Les écarts de salaires sont énormes au Chili et ils le savent bien. Un job de technicien ordinaire touche dans les 500 - 700 000 pesos, un ingé ordinaire commence vers 1 million de pesos et grimpe vite à 1,5 millions de pesos. Les collègues avec qui je bossais dans ce restau vivaient pour la plupart en famille et payaient donc peu voire pas de loyer ce qui leur permettait de s'en sortir. Personne (sauf le boss ) ne vivait dans l'axe Santiago centro <-> Lo Bernechea, qui concentre un paquet de l'economie du pays donc moultes jobs, mais où les loyers sont également plus chers que dans les autres communes de Santiago.
Je suis arrivé avec un espagnol moyen mais c'est bien passé quand même, dans ce genre de job je pense que ce qui est important c'est de bien bosser (donc vite comprendre qu'il faut couper les concombre dans ce sens là, mais comme on te le montre en même temps tu piges), et que le courant passe dans la bande L'expérience humaine a été une franche réussite, dans un groupe de 15 cuistots dont aucun n'était sorti du Chili, ils ont trouvé ca génial de voir un frenchy débarquer! J'ai appris moultes gros mots et chaque phrase comportait le mot "pico" (b*te), mais peu importe, on s'est bien marré et c'était une manière comme une autre d'améliorer grandement mon niveau, surtout en compréhension orale car ils parlent très vite et chilenisé et mal (oui oui). L'environnement était 100% chilien local, donc pas d'échappatoire en cas de difficulté de langue! Je pense que c'était une bonne chose. Quelques moments de solitude quand tu as coupé les concombres dans le mauvais sens, mais 1000 moments de déconne (je pense que bosser dans une cuisine c'est une sacrée expérience en soi )
Pour trouver le job j'avais imprimé une 20aine de CVs (ultra simplifiés, ils n'ont pas besoin de tout savoir pour bosser dans une cuisine...) et je suis allé me présenter dans les restaus. Je pense que le moment approprié pour faire ce genre de choses est le matin avant que les restaus n'ouvrent au public car les équipes préparent la journée et sont dispos pour parler (ce qui à mon avis fait toute la différence, car quand c'est ouvert aux clients, ils ont autre chose à faire, ils prennent ton CV par courtoisie mais ca ne va pas plus loin). Idéalement je pense que c'est 1h avant l'ouverture (genre entre 12h et 13h) car tout le monde mange ensemble et il y a le boss du restau dans le coin et non planqué dans son bureau. Ca permet de décider rapidement.
Pour info il est courant de commencer à travailler le premier mois par boletas de honorarios (cf post Balooval), c'est un peu comme un statut d'auto-entrepreneur, ca permet de travailler sans contrat, plus facile pour tout le monde car sans vraiment d'engagement. Je crois que l'on est limité à 3 boletas/client/an pour limiter les dérives mais je ne suis pas sûr, je ne sais plus qui m'avait raconté ca.
Sachez qu'au Chili il existe une loi pour que les étrangers soient exonérés, sous certaines conditions, des cotisations sociales (santé, retraite etc...). L'idée est pas mal! C'est la ley 18.156 (ici: LEY-18156 25-AGO-1982 MINISTERIO DEL TRABAJO Y PREVISIÓN SOCIAL - Ley Chile - Biblioteca del Congreso Nacional ). Je ne m'en suis pas servi durant mon PVT, je ne peux pas trop vous en dire plus sur la mise en oeuvre.
Bonne journée à tous, y viva Chile mierda! ;-)
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- 08/12/16, 17:54 #2
- 29/12/16, 21:35 #3
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