Faire les vendanges : un boulot qui doit être rémunéré

[Jop]

En complément du message de meleo33, je viens de voir des annonces pour des postes de vendangeurs logés et nourris dans Le Bon Coin.

Cela étant dit, je soulève les points suivants :

- De ce que je peux voir, le transport vers les entreprises agricoles n'est jamais fourni et ça à mon avis c'est un frein pour les pvtistes étrangers. Y'a une solution pour ça? À Montréal, les Centres d'emploi agricoles en partenariat avec Emploi-Québec, organisent le transport en autobus pour les personnes qu'ils embauchent. Très utile et bien pensé parce que la plupart des personnes qui font ce travail sont des étrangers ou des étudiants qui n'ont pas les moyens de se véhiculer eux-mêmes. J'ai peut-être mal cherché, mais je n'ai rien vu de tel en France pour les fermes qui n'offrent pas de logis.

- L'autre chose que je remarque c'estque les annonces mentionnent souvent que les gens doivent se présenter avec une carte d'identité, carte vitale, etc. Les pvtistes qui viennent d'arriver n'ont pas de carte vitale si c'est leur premier emploi, alors concrètement ils devraient faire quoi? Consulter une autre annonce, appeler l'annonceur pour voir si la personne serait prête à les recruter et à faire les démarches administratives (pas vraiment évident s'il s'agit d'un contrat de deux semaine)?

De manière générale :

- Rare sont les employeurs qui fournissent le logement et le transport. C'est compliqué à organiser, autant au niveau de la logistique que de la légalité. De ce fait, de plus en plus d'employeurs laissent les vendangeurs se débrouiller pour le logement et le transport. Il est souvent possible de covoiturer avec d'autres vendangeurs pour se rendre sur place. Ensuite, pour se déplacer entre les parcelles, l'employeur peut avoir un mini-bus ou on continue le covoiturage avec les collègues.

- Carte d'identité et carte vitale obligatoires. Embaucher des étrangers (même Européens) est d'une complexité administrative sans nom. L'employeur doit en plus payer des frais. Autant dire que celui qui vous embauchera sans carte d'identité et carte vitale sera soit en grand manque de personnel (= probablement une mauvaise maison, car les bonnes n'ont aucun problème à constituer leur équipe), soit le fera au noir (mais beaucoup de contrôles pendant les vendanges, donc risqué), soit il vous connait, vous aime bien et fera les démarches pour vous faire vivre l'expérience des vendanges (perle rare, si vous avez des connaissances, via le bouche-à-oreille et les recommandations).

(source : j'ai géré l'embauche et des équipes de vendangeurs pendant plusieurs années)

[Anonyme]

Rare sont les employeurs qui fournissent le logement et le transport. C'est compliqué à organiser, autant au niveau de la logistique que de la légalité.

Soit faire les deux est probablement infaisable, mais ce n'est pas ce je proposais quand je mentionnais ce qui se fait à Montréal. Je parlais d'un système où un organisme comme l'ANEFA, par exemple, s'occupe de l'embauche des ouvriers dans les villes avoisinantes aux fermes où l'on voit un manque majeur de main d'oeuvre et organise le transport des citadins vers les fermes et les ramène en ville à la fin de la journée. Les fermiers ont la main d'oeuvre dont ils besoin et ils ont moins de paperasse administrative parce que les formalités d'embauche, y compris la vérification des visas, sont prises en charge par les organismes et ils ont moins de dépenses parce qu'ils n'offrent pas le logement. Il y a aussi le côté sécuritaire pour les ouvriers qui peuvent s'adresser à l'organisme en cas de problème et ils sont assurés d'être payés selon les normes en vigueur et de travailler dans des conditions acceptables.

Il est souvent possible de covoiturer avec d'autres vendangeurs pour se rendre sur place.

Y'a un site pour ça ou les vendangeur potentiels passeraient par le propriétaire pour trouver les autres vendangeurs qui vivent à proximité de chez eux?

Carte d'identité et carte vitale obligatoires. Embaucher des étrangers (même Européens) est d'une complexité administrative sans nom. L'employeur doit en plus payer des frais.

Appelez-moi pessimiste (j'appellerais plutôt ça du pragmatisme), mais quand je lis ça, je me dis : c'est quoi la pertinence de promouvoir les vendanges comme emploi aux pvtistes? Autant mieux pour eux de passer par des organismes comme l'Association Québec-France par exemple qui prendra en charge les formalités en bonne et due forme, non? J'suis une personne logique, alors j'ai vraiment du mal à comprendre que dans un secteur comme l'agriculture pour lequel il est dit qu'il existe une pénurie de main d'oeuvre (si elle existe vraiment), on ne se démène pas plus en France pour faciliter le recrutement alors que comme au Canada, il semble que les locaux eux-mêmes ne veulent pas de ces postes.

[isa]

- Rare sont les employeurs qui fournissent le logement et le transport. C'est compliqué à organiser, autant au niveau de la logistique que de la légalité. De ce fait, de plus en plus d'employeurs laissent les vendangeurs se débrouiller pour le logement et le transport. Il est souvent possible de covoiturer avec d'autres vendangeurs pour se rendre sur place. Ensuite, pour se déplacer entre les parcelles, l'employeur peut avoir un mini-bus ou on continue le covoiturage avec les collègues.

Je précise que ce n'est pas l'expérience que j'ai (peut-être que le logement est rare en Champagne ?)

Dans le Beaujolais, proche Lyonnais (monts du Lyonnais) et vallée du Rhône, le logement est fourni très largement, ainsi que le couvert (au moins 2 repas par jour). Il y a au moins la possibilité de planter sa tente sur l'exploitation (avec accès à des sanitaires).
Pour le transport, sur les petites exploitations, le vigneron peut venir vous chercher (une fois, pas tous les jours) à la gare où à l'arrêt de bus, mais ça, ça dépend si l'exploitant est sympa et s'il a le temps... Je ne pense pas qu'il y ait de généralités.

Je remonte ce sujet car le printemps arrive, et peut-être que les futurs pvtistes débarquent aussi en France et songent à quel emploi trouver à la fin de l'été...

[MaiLal]

Bonjour,

je suis à la recherche d'un travail de vendangeur logé/nourri à partir du 12 septembre. Je suis allée sur Pôle emploi et j'ai fais des recherches en ligne, mais poser sa candidature en ligne avec comme seul outil un petit téléphone portable n'est pas chose facile. Mon contrat de travail actuel se termine dans 1 mois environ et je n'ai toujours pas trouvé d'emploi. L'un d'entre vous connait-il un vigneron en champagne, (ou ailleurs) à la recherche de vendangeurs et prêt à engager une Québecoise motivée et travaillante?

Merci d'avance
Mai

[Annana]

Salut Mai,

tu devrais pouvoir trouver des informations dans ce sujet du forum : https://pvtistes.net/forum/lemploi-e...-remunere.html

[isa]

je suis à la recherche d'un travail de vendangeur logé/nourri à partir du 12 septembre. Je suis allée sur Pôle emploi et j'ai fais des recherches en ligne, mais poser sa candidature en ligne avec comme seul outil un petit téléphone portable n'est pas chose facile. Mon contrat de travail actuel se termine dans 1 mois environ et je n'ai toujours pas trouvé d'emploi. L'un d'entre vous connait-il un vigneron en champagne, (ou ailleurs) à la recherche de vendangeurs et prêt à engager une Québecoise motivée et travaillante?

Salut Mai,
Je dirais qu'à mon avis, il est plus difficile de trouver un job en Champagne que dans d'autres régions françaises.
Est-ce que tu es ouverte sur la localisation ?
Si tu es à Paris et que tu veux rester pas trop loin, tu peux regarder du côté des Pays de Loire ou du nord de la Bourgogne.
Pour la recherche d'emploi, est-ce que tu t'es abonnée à des pages facebook de groupes de vendangeurs ? Pas mal de vignerons mettent des offres directement. Tu es véhiculée ?
Tu as regardé ici aussi ? Recherche et consultation des offres
Et ici ? Vitijob : les offres d'emploi et de recrutement de la filire vin sur internet