- 05/11/18, 10:04 #1Salut à tous !
Je me permet d'ouvrir cette discussion en espérant qu'elle soit utile à ceux d'entre vous qui en ont besoin.
J'habite depuis quelques années au Japon et comme beaucoup je suis arrivé sur le Japon avec un permis vacances travail. Et donc comme le titre de la discussion l'indique, j'aimerai vous donner quelques infos et conseils si jamais vous voulez venir vivre au Japon.
Ce n'était pas mon objectif personnel en partant en PVT mais j'ai pu bénéficier de la procédure de changement de statut. Surtout sur Internet j'ai pu lire pas de fausses informations et je voulais essayer de clarifier tout ça en vous expliquant mon expérience.
Ce qui m'est arrivé c'est qu'après être arrivé à Osaka, j'ai commencé à chercher un vrai travail après quelques mois pour ne pas avoir à utiliser toutes mes économies. J'ai fini par dégoter un travail de prof d'anglais en full-time dans une école. Quand mon visa a été sur le point de se terminer, l'école a proposé de me sponsoriser. La procédure a été vraiment longue et complexe. J'ai du produire pas mal de documents et de certificats. On m'a demandé une lettre de motivation (l'école l'a rédigé en japonais pour moi), des preuves d’expérience à l'étranger en tant que professeur. Et surtout la preuve que j'avais un bon niveau en anglais. C'est ça qui a été le plus dur à expliquer et qui fait que la procédure a duré près de 4 mois ! L'immigration ne comprenait pas trop pourquoi l'école embauchait un francophone et pas un anglophone pour ce travail.
J'ai fait traduire mes diplômes et fournit des preuves et finalement j'ai pu obtenir un visa de travail ! Lequel j'ai donc fait renouvelé plusieurs fois depuis. La procédure m'a coûté 4000 yens au total (et beaucoup de stress quand même!)
Donc pour ceux qui se demandait si c'était possible de passer d'un visa working holiday à un visa travail sachez que oui c'est possible ! Et je ne suis pas le seul à avoir été dans ce cas. Je précise que je n'avais pas 10 ans d'expérience et que je n'ai pas essayé de me marier pour arriver à rester... Au final, si je devais comparer à la difficulté d'obtenir un autre type de visa pour rester vivre au Japon, je dirai que le Working Holiday Visa est loin d'être le plus dur. Une fois le travail trouvé et les documents rassemblés, si vous êtes éligible (c.a.d avoir un travail à temps plein, un salaire pas trop bas, être déclaré, pas un criminel, avoir au moins une licence - un master dans mon cas-, un peu d'expérience et quelques autres papiers), ça devrait le faire sans souci.
Notez que certains de mes connaissances, après leur PVT ont pu enchaîner avec des visas étudiants, culturels, touristiques et même mariage ! Après un PVT tout est possible du moment que vous y êtes éligible et que vous remplissez les conditions demandés.
ATTENTION : Vous pourrez lire sur Internet notamment sur les sites officiels que : « Bien que le travail soit accessoirement admis dans le but de compléter ses finances, il ne peut en aucun cas être l’objectif principal du séjour. Celui-ci devant rester principalement touristique. » ou encore que « Les […] bénéficiaires du programme ne peuvent ni prolonger leur séjour au Japon au-delà d’un an, ni changer de statut durant ce séjour. »
C'est vrai bien sûr, mais ça ne veut pas dire que vous ne pourrez pas trouver un emploi à temps plein ni rester sur place après une fois votre PVT terminé.
Si vous voulez plus d'informations sur le sujet, je vous conseille de lire l'article (très complet) que j'en ai fait sur mon site.
En espérant vous avoir éclairé un peu sur la question,
Bon courage à tous dans vos démarches !
LIEN : Pourquoi le WHV est le meilleur visa pour émigrer au Japon ! - MycrazyJapan.fr
- 06/11/18, 03:18 #2Salut Manu, ça va ?
Bon retour sur le forum
Je ne savais pas que ton visa de travail avait été pour prof d'anglais.
C'est rare je pense, en tout cas à Tokyo on m'a toujours dit que c'était impossible d'en obtenir un si on n'était ni de langue maternelle (d'un des pays reconnus en plus) ou qu'on n'avait pas fait 12 ans de scolarité en anglais.
Plusieurs écoles à Osaka m'avaient dit l'an dernier qu'elle ne pourraient pas sponsoriser mon renouvellement de visa car l'immigration avait déjà refusé de délivrer des visas à d'autres profs non natifs.
Du coup c'est clair que la procédure à du être complexe ! Tu connais d'autres personnes dans ce cas ?
- 06/11/18, 14:19 #3Une de mes amies a, elle aussi, pu décrocher son visa de travail, après le PVT; également en temps que prof d'anglais. Comme toi Manu, elle a du essuyer quelques gouttelettes de sueur froide, la procédure étant rendue complexe par LA question de l'administration : pourquoi une Française en tant que prof d'anglais ?
Et pourquoi pas, hein ? Si les compétences sont là, que demande le peuple ?
Après x mois de souffrance, elle a eu son visa, et s'épanouit pleinement dans son activité n_n.
-
- 06/11/18, 14:37 #4Oui surtout que les écoles embauchent sans souci des non natifs !! Dans toutes les écoles où j'ai été embauché j'ai croisé des Philippins, d'autres Français, des Roumains, des Allemands et d'autres nationalités qui enseignaient l'anglais sans souci. Certains ont eu leurs visas, d'autres non. J'en déduis que ça dépends plus de l'expérience dans le domaine et les études faites.
Oui, en fait l'immigration au moment du changement de statut m'a donné 3 options :
- Avoir étudié en anglais pendant 12 ans
- Avoir vécu aux Etats-Unis pendant au moins 10 ans
- Avoir étudié l'anglais en tant que matière principale
C'est clairement cette dernière option qui m'a sauvé ! Sur mon diplôme de master, il est écrit que c'est ma spécialité.
Sinon oui, je connais d'autres personnes qui n'ont pas tout ça et qui ont eu leur visa quand même. Après je comprends que certaines écoles ne veulent pas prendre le risque de perdre un prof en cours d'année à cause de ça. Parfois ils se renferment sur les natifs ou ceux qui ont déjà un visa stable. Je pense aussi que Osaka n'est pas Tokyo et que les règles sont plus souples car il y a moins d'étrangers et tout de même beaucoup d'écoles. Donc ils sont sûrement moins regardant !
-
- 08/11/18, 16:46 #5Pour le passage PVT -> visa travail, j'ai une question :
D'après vous, est-on plus "regardants" concernant le domaine de l'enseignement ? Je pense surtout à prof de français/prof d'anglais.
Vos exemples à vous, Manu et Mylène, montrent bien qu'il faut de l'expérience; et que prof, c'est avant tout une vocation.
J'écris ça car j'ai beaucoup lu sur le net - et j'entends encore beaucoup, malheureusement - qu'il est facile de se faire recruter comme prof au Japon. Quand on vient en PVT, c'est l'un des emploi qui revient le plus dans les conversations (on parle plus de prof particulier : déjà là, y'a arnaque si on a pas le niveau x_x) mais certains pensent que les écoles de langues sont tout aussi friendly, et ouvrent grand leurs portes.
- 09/11/18, 00:54 #6Mon avis c'est que oui, il est facile de se faire recruter pour une école de langue pour les étrangers (peut-être moins sur Tokyo vu la concurrence). Les écoles essayent de ne pas embaucher n'importe qui quand même mais souvent ça dépend vraiment du profil du candidat ou du fait qu'il n'ont pas le choix.
Moi quand j'ai postulé la première fois pour un jardin d'enfant, je n'avais qu'un an d'expérience dans l'enseignement (en tant qu'ALT). Et même pas avec les enfants donc !
Je n'avais pas le BAFA et j'ai fait des études dans un domaine différent de l'enseignement. Donc tout est possible !
Après là où ça peut bloquer effectivement c'est à l'immigration, qui va être bien plus regardante sur le parcours du candidat lors du changement de statut.
Une fois le visa travail obtenu en revanche, tant que vous avez un travail dans un des domaines couvert par le visa, il n'y a pas de souci.
-
- 09/11/18, 03:27 #7Tout à fait d'accord, les écoles ne sont pas toujours regardantes (spoiler : les moins regardantes sont les moins bonnes avec un gros turn over de profs) mais l'immigration le sera.
Par contre autant les écoles de langue préfèrent embaucher de jeunes hommes pour plaire à leur clientèle (essentiellement composée de femmes au foyer ou de salarymen) autant tout ce qui touche aux enfants cherche en priorité des femmes (car ça rassure toujours les parents) et comme il y a finalement peu de femmes et encore moins de femmes qualifiées sur le marché, c'est une bonne opportunité ! (et souvent ça paye mieux).
C'est déjà bien plus que la majorité des profs d'anglais de Tokyo...
Identifiez-vous pour répondre
Pour accéder à cette fonctionnalité, vous devez vous inscrire au préalable ou vous identifier grâce au formulaire ci-dessous.