Je poursuis le doux rêve de travailler en tant que professeure universitaire ou intégrer le marché de l'art là bas. J'aimerais disposer de témoignage quant à des français qui seraient parvenus à devenir professeur dans le cadre canadien tout en étant d'anciens universitaires étrangers.
J'aime bien le terme de "doux rêve"... Désolé si ça paraît brusque, mais j'espère surtout que tu sais que les places sont chères, très chères. En France c'est une hécatombe, surtout dans les sciences humaines, mais dis-toi qu'au Canada, il y a aussi peu d'élus. Je parle en connaissance de cause, j'achève pour le moment un doctorat en histoire et je suis plus que conscience de la situation actuelle dans ce domaine, certes passionnant, mais qui ne passionne plus nos politiques car non rentables.
Donc, je vais essayer de t'aiguiller un peu sur ce que je sais. Pour ma part, je ne fais pas ma thèse au Canada, mais dans le cadre d'une cotutelle entre la France et la Grèce (université de Provence à Aix-en-Provence et université d'Athènes).
Si tu veux tenter ta chance pour obtenir un poste à l'université, la voie incontournable demeure le
doctorat. Pour le cas français, je te dirais même Agrégation + Doctorat = après, si tu as eu la chance d'intégrer le petit monde des Normaliens, les chances sont plus grandes, mais pas non plus garanties...
Bref dans tous les cas, le doctorat est incontournable.
Si tu disposes déjà d'un master 2 ou d'un ancien DEA, tu peux postuler pour intégrer une école doctorale dans une université de ton choix en France. La solution qui peut t'être utile, c'est la cotutelle = tu es inscrite dans 2 universités (une en France et pourquoi pas une au Canada) et tu obtiens les deux diplômes (français et canadien). Cela peut être une piste sympa, reste après à trouver un prof en France et un au Canada et que chacun accepte ce principe.
Tu auras donc le pied dans une université canadienne ce qui sera un peu plus facile pour percer son trou et se faire connaître. Après, c'est comme partout, il faut être dans les meilleurs et faire une thèse "qui déchire" pour te faire remarquer. Sans oublier, qu'il faut savoir s'intégrer à la vie de son labo et savoir se rendre "presque indispensable"... sinon, on t'oublie très vite !
Par exemple, il y a eu un poste offert à l'université de Laval à Québec en archéologie au printemps dernier ; les français pouvaient postuler, mais à condition d'avoir un doctorat. C'est donc le passage obligé pour l'université. Enfin, si tu es en cotutelle, durant les périodes où tu seras dans l'université canadienne, tu pourras, peut-être prétendre à des charges de cours.
La seconde option, c'est de démarcher un prof dans une université sur place (au Canada) et de faire tout pour qu'il t'accepte directement dans son labo et sous sa direction. Dans ce cas, si tu as une lettre d'acceptation d'un prof, le conseil scientifique de l'université où tu postuleras, acceptera plus facilement ta demande. Mais encore une fois, c'est au niveau doctorat que ça se passe. Après, il faut se renseigner sur les financements directement auprès des profs, là je suis pas trop au courant.
Mais sache que pour partir, dans tous les cas, ça sera via un permis d'étude et non un PVT. Mais les permis d'étude sont facile à avoir si on a une lettre d'acceptation sur place.
Par contre, pour les métiers d'art, tu ne seras pas obligé de passer par le doctorat, je pense qu'il faut faire son trou dans le milieu, dans ce cas un PVT ou Permis de Développement professionnel peuvent servir pour rebondir plus tard sur une résidence permanente.
Voilà, j'espère t'avoir apporté quelques informations. Je ne pourrais que te dire de te préparer à rencontrer des difficultés, ce n'est pas le marché le plus ouvert (peut-être que c'est plus facile au Canada qu'en France car il n'y a pas ces #$#%$#$# de concours).
Je vais moi aussi partir pour tenter d'intégrer le milieu culturel et je sais que ça ne va pas être facile, mais il faut s'accrocher et je sais aussi, que là-bas je ne suis pas LA personne qu'ils attendaient pour enfin embaucher !!!

Je garde aussi la piste du post-doctorat à faire sur place pour mettre un pied dans le milieu universitaire canadien.
En tout cas, bonne chance dans tes projets, car y a pas à dire, c'est un bel environnement que le notre, celui des arts et des sciences humaines !