1. #1
    Avatar de RebeccaS
    Rebecca 33 ans

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    Hello les pvtistes, quelqu’un souhaiterait avoir un retour sur notre expérience de handler dans un chenil de chiens de traîneaux via helpx qui ne s’est pas bien passée ? Savoir ce qu’il faut faire avant de se lancer dans l’aventure et éviter de faire les mêmes erreurs que nous?

    Joyeuses fêtes,

    Rebecca


  2. #2
    Avatar de aymoninbarbara
    Barbara 27 ans

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    Bonjour, j'aimerais beaucoup avoir un retour de votre expérience, ça m’intéresse. Merci d'avance pour ton récit


  3. #3
    Avatar de RebeccaS
    Rebecca 33 ans

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    Message de aymoninbarbara
    Bonjour, j'aimerais beaucoup avoir un retour de votre expérience, ça m’intéresse. Merci d'avance pour ton récit
    Moi et mon copain voulons vous parler d’une expérience qui semblait très alléchante et qui s’est avérée très décevante.
    Nous espérons que notre retour pourra vous éviter de faire la même expérience que nous.
    Une annonce alléchante, perdue dans la forêt, d’un musher et ses chiens et des entraînements quotidiens ! Qui n’a jamais rêvé de vivre une expérience aussi dépaysante et d’apprendre de la part d’un passionné un sport hors du commun? Nous en tout cas!


    Après avoir parcourus plusieurs annonces, nous avons décidés de choisir un chenil anglophone qui pratique le speed racing ( parce que en plus d’apprendre et vivre quelque chose d’unique, peaufiner notre anglais en province québécoise, c’était un peu la cerise sur la gâteau ). Belle annonce, très claire sur les attentes du musher, description précise de nos tâches : nutrition, entraînement, aide à la préparation au trail et pas uniquement ramasser du caca, même si ça fait parti du job, entraîner sa propre équipe de chiens : c’est correct et ça nous permet d’avoir une vision globale de comment fonctionne un chenil de chiens de courses et surtout de pouvoir faire du traîneau ! Petit plus, vivre perdus dans la forêt, déconnectés de tout ce qu’on peut avoir en ville, c’est un deal, on tente l’expérience et on quitte toronto pour saint Michel des saints !


    Les premiers jours, étaient plutôt cool, tu découvres un nouvel environnement, une nouvelle façon de vivre, tu apprends comment se passe un preparation a l’entraînement, les noms de tous les chiens, tu découvres une nature vaste et impressionnante où tu te sens vraiment fragile et tout petit.


    Néanmoins, après une semaine, on a tout appris et on se retrouve face à quelqu’un qui ne te laissera jamais courir ses chiens, pourquoi ? On ne saura jamais, tu sais un peu comme si tu étais en stage et que tu faisais le café et les photocopies parce que tu ne sais pas ?


    Bref, les jours commencent à se ressembler, on commence à se demander si on va pouvoir essayer nous aussi d’entraîner les chiens, ou plutôt les guider avec la motoneige ? On relativise, la routine c’est normal, c’est sa routine, c’est lui le musher on est la pour apprendre.


    Plus les jours passent, et plus on commence à comprendre le personnage, une personne qui n’est pas si compétente qu’elle en a l’air, quelqu’un qui ne peut plus pratiquer sa passion de manière autonome et qui a besoin de personnes pour lui permettre de s’amuser et prendre plaisir. Et l’apprentissage dans tout ça ? Tu regardes mais tu ne touches pas.


    Vivre dans la forêt avec des journées de travail de 4h, c’est cool aussi, mais quand tu n’as pas le droit de toucher à quoi que ce soit, tu improvises et tu te rend vite compte que tout ce que tu vas faire c’est pour masquer l’ennui.


    Moi qui me réjouissait de venir ici pour en apprendre plus sur la nature, je me retrouve avec quelqu’un qui n’en parle pas, qui fait la sieste de 14h à 18h.


    Nos journées dépendent de ce monsieur, qui ne partage rien, même pas la richesse de l’environnement dans lequel il vit.


    Pas grave, on va faire avec ce qu’on a, c’est quand même trop cool de vivre là ou on est.
    Sauf que la frustration te rattrape vite, tu rencontres d’autres français, belges, qui sont venus dans la région pour faire la même chose que toi, et je dirais pas que c’est mieux, mais on leur laisse l’opportunité de faire, on leur délègue des vraies tâches, ils peuvent faire du traîneau, ressentir la sensation et si c’est pas avec ses chiens, ce sera à l’arrière d’une motoneige, histoire de leur montrer ce que c’est !


    Du coup tu te dis et pourquoi pas nous ? La réponse de notre musher? On verra en février.


    Donc on est venus ici pour attendre 4 mois, à te regarder t’entraîner quotidiennement ? Sauf que nous on compte pas rester 4 mois, c’est pour nous faire rester ? Ah et puis on aura le droit d’essayer avec deux chiens, deux chiens retraités et blessés, c’est vraiment une bonne idée de les faire courir n’est ce pas ?
    On est aussi sensé prendre soin de ces chiens !


    Bref, vous l’aurez compris, en essayant d’éviter un chenil trop grand ou trop touristique, nous nous sommes retrouvés à être les assistants personnels du plaisir d’un monsieur qui ne peut plus faire, et qui ne devrait plus faire. Chiens qui ne mangent pas assez, une désorganisation totale et pas la possibilité d’apporter du neuf, ou de nouvelles idées.


    Vous n’apprendrez rien sur les courses ici, ni sur le dressage et le comportement des chiens, vous aurez le droit de laisser court à votre imagination pour trouver des activités en pleine nature, c’est trop cool, mais c’est pas uniquement pour ça qu’on est venus, on aurait pu aller ailleurs pour ça.


    Nous nous sommes rendus compte que nous avions à faire un hôte qui utilise les helpers pour pouvoir continuer à faire ce qu’il aime, faire courir ses chiens, mais qui ne prendra pas la peine de vous apprendre ce que c’est réellement d’être un musher, car il n’est plus capable de le faire.
    Nous lui avons annoncé notre départ et la seule chose qu’il a trouvé à nous répondre c’est « l am screwed ».


    Renseignez-vous bien avant de choisir une destination, soyez sûrs de ce que vous recherchez et assurez vous bien d’aller chez quelqu’un qui va vous apprendre quelque chose, qui veuille partager son quotidien aussi bien théoriquement que pratiquement. En plus de ne pas avoir appris, la personne, âgée, a un rythme de vie peu dynamique, et nous avions beau trouver des occupations c’est très dur de s’adapter à un rythme si peu dynamique lorsqu’on a soif d’apprendre !


    Nous quitterons cette aventure la tête haute, mais nous regrettons d’avoir rencontré quelqu’un d’égoïste qui pour le bien être de ses chiens, devrait arrêter la course.


    Avec du recul, nous aurions dû approfondir nos recherches, n’ayant que très peu de connaissances sur le métier de musher avant de nous lancer.
    En effet il existe différent type de chenil : courses longue distance, course de rapidité, tourisme ( et peut être plus )!
    Ne pas seulement chercher des offres sur les sites type helpx, regarder les groupes de mushers sur Facebook ou les sites spécialisés et pourquoi pas proposer votre aide directement en y postant une annonce.
    Préparer d’avance les questions lors de votre entretien Skype ou téléphone et être aussi clair(e) sur vos attentes, parce que oui vous aidez et vous devez respecter les tâches qui vous seront attribuées, mais vous venez aussi avec des attentes et vous avez le droit de le dire ! C’est probablement ce que nous vous recommandons !


    Nous avons essayé de prendre sur nous, mais nous avons décidé de quitter l’aventure plus tôt pour toutes les raisons que nous avons citées ci-dessus ! Ce sport est passionnant alors ne vous fiez pas aux apparences des annonces, renseignez vous bien et si vous avez la chance de le faire, vous devriez adorer ! On vous souhaite bonne chance dans vos recherches et que du bonheur !!!!!


    Le chenil où nous étions : https://www.miortuk-alaskan-husky-kennel.com