1. #1
    Avatar de Simulacre
    Marie 36 ans

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    Bonjour à tous,

    J'ai pensé qu'il serait de bon ton de rédiger un article sur la réalité du marché de l'emploi des cadres à Toronto. Cet article retrace mon expérience personnelle en tant que PVTiste et professionnelle comme consultante auprès du RDée (Réseau de Développement Economique et d'Employabilité de l'Ontario), je pense que ça peut vous être utile.
    J'aurais bien aimé lire ce genre d'article avant de venir moi même ici.

    Avec mon copain nous sommes arrivés le 9 avril 2012 (Canadrien, qui avait déjà posté dans cette section, il a trouvé un emploi il y a 3 semaines ). Avant de partir, j'ai consulté le forum, j'ai effectué beaucoup de recherches sur le net, je me suis déplacée à la Maison des Français à l'Etranger au Ministère des Affaires Etrangères à Paris, bref je pensais être bien préparée. J'avais même déjà postulé depuis Paris avant mon arrivée.

    Le temps de nous installer, j'ai commencé mes recherches d'emploi début mai. Je suis consultante en création et développement d'entreprises.

    Pour commencer je me suis rendue au Collège Boréal et chez Emploi Toronto. J'ai été très bien accueillie, mais la personne du Collège et Michèle d'Emploi Toronto m'ont fait remarquer que mon niveau anglais étant bon et mon CV déjà rédigée à la sauce canadienne, je pouvais directement rechercher auprès des agences de placement canadiennes, type Access Employment.
    Je me suis rendue chez Access, des boites de placement type Randstad, et j'ai attendu. En parallèle, en bonne "française", tous les matins je consultais les offres d'embauche sur Internet: workopolis, monster, linkedin, le site de la ville de Toronto, le site de l'Ontario, des sites spécialisés etc.
    Je n'ai vu aucune offre pouvant correspondre à mon coeur de métier. J'ai donc recherché les structures dédiées à la création d'entreprise et ai effectué des candidatures spontanées, pas de place pour moi. J'ai très vite élargi mes recherches, en tant que coordinateur de projets et ce genre de choses. J'ai vu quelques offres, rien de fou, je postulais mais je n'étais pas contactée.
    Est arrivé le mois de juin, où le marché se ralenti, juillet et août sont généralement morts. J'en ai profité pour faire du volontariat.
    Je me suis dis qu'il y aurait une forte reprise en septembre, pas faux mais pas fou non plus.

    J'ai travaillé auprès du RDée et d'Emploi Toronto durant le mois de septembre et d'octobre en tant que freelance sur une mission bien précise. Ça s'est merveilleusement bien passé.

    Je pensais qu'en ayant une première expérience ici, reprendre les recherches serait bien plus simple, mais les offres ne sont pas plus nombreuses pour autant. Autant vous dire que je commence à stresser et déprimer, je rentre pour les fêtes de Noël et j'aimerai tellement avoir quelque chose avant mon retour...

    Ça, c'est pour l'historique. Maintenant, j'aimerais souligner certains points.


    Le problème du permis: le PVT fait peur à certains employés, c'est une réalité. Les employeurs qui m'ont reçu ont tous été effrayés par un permis de courte durée, alors que je ne compte pas du tout repartir après mon PVT.
    D'autres n'y prêtent pas attention, tout dépend de la société et de leur passif avec des étrangers.

    Les compétences/le niveau d'anglais/le salaire: les employeurs ici recherchent des personnes compétents, ayant une première expérience au Canada (via un stage par exemple), avec un bon niveau d'anglais.
    Certains perçoivent les étrangers comme un employé qui a besoin d'être formé et qui risque de ne pas être compris ou de comprendre à cause de son niveau anglais, plutôt qu'un nouvel élément qui apporte des compétences étrangères et une langue supplémentaire au sein de l'équipe.
    Vos compétences sont à revoir, votre salaire aussi.

    Le secteur d'activité: vérifiez si votre secteur d'activité embauche. Pas tellement pour le miens, dommage. Ce n'est pas le cas du marketing, de l'IT, de l'éducation par exemple. Faites votre petite étude de marché.

    Les sites de recherche d'emploi: Workopolis, Monster et co. Faites attention aux arnaques, mon CV a été scanné dès les début par de fausses sociétés très connues ici, qui proposent un premier entretien puis un second dans l'aprem ou sur une très courte période, pour vous faire travailler sans vous payer. A chaque fois qu'une société m'a contacté j'ai vérifié sa réputation sur le net, je ne me suis pas faite avoir, mais d'autres si, donc gardez ce reflex en tête.
    Beaucoup de fausses offres apparaissent sur ce type de plateformes permettant aux entreprises de se constituer une base de données dans le cas d'une future embauche, mais pas pour le moment.

    La bonne manière de postuler: la lettre de motivation n'est pas obligatoire mais fait la différence. Le CV doit être personnalisé à chaque offre, c'est à la limite du copier/coller. Les soft skills sont aussi importants que l'expérience, toujours marquer en premier les soft skills et les tâches que vous avez effectués qui correspondent à ceux de l'annonce, les employeurs ne liront pas forcément toutes les lignes.

    Le réseau: malheureusement pas assez exploité en France, le réseau professionnel ici est primordial. Plus de 80% des offres ne sont pas publiées sur le net ou envoyées à des sociétés de placement, pas besoin, il suffit pour l'entreprise de demander à ses employés de faire circuler l'offre dans son réseau. J'ai personnellement fait le test en recevant une offre par mail via une groupe de rencontre professionnelle, et en me rendant sur le site Internet de la société, l'offre n'y était pas publiée.
    Dès votre arrivée, consultez régulièrement le site Meetup.

    Le volontariat: ici le volontariat est très bien vu, il compte au même titre qu'une expérience professionnelle. Les études doivent valider certains crédits en faisant du volontariat, c'est vous dire la différence culturelle avec l'université en France.

    Le lieu d'activité: il y a beaucoup d'offres en banlieue de Toronto. Si vous souhaitez avoir un appartement dans Toronto même, vous serez certainement découragé à l'idée de prendre 4h de transport par jour pour travailler, vérifiez avant de vous installer.

    Tous ces points concernent mon expérience en tant que cadre, je sais qu'il est plus facile de trouver par exemple un emploi dans le secteur du service à la clientèle, il y a régulièrement des offres de bilingual customer service.
    Un copain a trouvé en 15 jours, il venait de NYC où il a passé 3 ans. Un contact PVT a trouvé en 2 mois en informatique.

    Je ne souhaite décourager personne, juste relever certains points. Il me semble que le quota de PVT a été atteint en 2 jours pour la session de l'année prochaine, ce qui signifie plus de Français à Toronto sans pour autant avoir plus d'offres.

    La ville est très agréable, je ne regrette pas, mais il va peut être falloir s'accrocher!


  2. #2
    Avatar de J28ML
    Jean-Frederic 40 ans

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    Bonjour Marie,

    Je viens réagir sur ton post car je trouve le sujet très intérressant puisque je compte moi-même venir sur Toronto avec un PVT qui débouchera sur quelques choses de plus conéquent je l'espère.

    Néanmoins, je dois t'avouer que je trouve ton message très alarmant (même si ce n'est pas le but et que tu as mentionné quelques points positifs) puisque mon objectif principal est de trouver du travail une fois sur place.

    J'ai bien compris que cela dépend du secteur d'activité dans lequel on évolue et encore plus du réseau, mais j'ai eut l'impression en te lisant que le facteur chance est également très important. Et quand je lis que ca va être plutôt difficile de se faire un trou sur Toronto, je ne te cache pas que j'en reste anxieux.

    Effectivement pour 2013 les quotas sse sont envolés trèss rapidement à tel point que tout le monde n'a pas eut encore de réponse quand à une LI, voir un A/R... La situation est donc très stressante cette année pour nous tous.

    J'aimerai beaucoup continuer d'échanger sur ce sujet avec toi (avec ta perimsion et si tu as le temps bien entendu).

  3. #3
    Avatar de Simulacre
    Marie 36 ans

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    Avec plaisir! Mon message est là pour aider au maximum. Je t'envoie mon adresse mail par message privé.

  4. #4
    Avatar de paulot
    Clément 36 ans

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    Bonjour Marie, (Ho une seinomarine )

    Effectivement trés intéréssant ton retour d'expérience! Merci pour les conseils !

    Aprés je pense que tu es parti en PVT avec l'idée que tu ferais "le même" emploi à Toronto qu'en France (en tout les cas dans le même secteur..qui, te concernant, est assez particulier). Et forcément, comme tu le dis si bien, le réseau est primordial outre-atlantique, et surtout personne ne nous attend.

    Partir avec l'idée que l'on aura le même statut qu'en France (ayant juste un PVT qui plus est) n'est pas forcément la bonne démarche et aussi le "but" du PVT (chacun ayant son propre objectif bien sur..). Et tu le dis d'ailleurs trés bien "Vos compétences sont à revoir, votre salaire aussi."

    Bref, personnelement je ne m'attend pas du tout à trouver un statut cadre comme je peux avoir en France. Et je trouve cela normal (peut-être par manque d'ambition..et que mon anglais est minable ) . Je vois le PVT comme une découverte, une facon d'améliorer mon anglais et de profiter un an pour quitter Paris, pas pour trouver LE job.

    Maintenant il y a surement plein d'exemples contraires de personnes en PVT ayant eu de trés bon job. Respect à eux!

  5. #5
    Avatar de Simulacre
    Marie 36 ans

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    Hello!

    Je ne pensais pas avoir le même emploi qu'en France, tout du moins pas pour une première expérience, mais au bout de la 2ème ou ma 3ème, lorsque j'aurai eu le temps de faire mes preuves et apprendre comment travailler ici, oui j'espère bien!
    J'ai voulu partager mon expérience car à l'époque de mon départ, à moins que je n'ai pas correctement cherché, je trouvais que sur le forum, sur Internet, en général de ce qu'on me disait, les gens n'avaient aucun soucis pour trouver un emploi, en 2/3 mois l'affaire était bouclée. Je dois avouer qu'au cours de mes recherches, et là je parle en dehors du forum, il y a une rétention d'informations sur la réalité du marché de l'emploi.

    Effectivement, j'ai des amis qui ont trouvé un emploi directement en PVT, sans aucun soucis. Tout dépend également de l'entreprise, si elle a déjà eu affaire à des PVT ou non dans le passé.

    Le but de mon message comme vous l'avez compris tous les 2 n'est bien entendu pas d'alarmer les pvtistes mais de donner un maximum d'informations. Même si vous ne restez qu'un an, et que vous ne décrochez pas le job de vos rêves, c'est une expérience de vie formidable. Personnellement j'ai choisi Toronto pour son côté multiculturel, et je suis servie.


  6. #6
    Avatar de TIEMDJO
    Eva 36 ans

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    Hello je trouve ce topix tres interressant , moi je compte venir en Pvt en 2014
    Selon quelle serait le meilleur endroit pour travailler dans le secteur du marketing à Montreal ou Toronto
    en sachant que mon niveau d'anglais est correct niveau bac+5.
    Je suis parfaitement consciente que les experiences st tres importantes au Canada, c'est pourquoi je souhaite dans un premier temps focaliser mes recherches sur custumer service bilingual.
    Je suis super excitée de quitter la France en mal d'emploi mais je dois garder les pieds sur terre et evaluer toutes les possibilités.
    Merci de me répondre :-)

  7. #7
    Avatar de Lilou
    Julie

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    Message de TIEMDJO
    Hello je trouve ce topix tres interressant , moi je compte venir en Pvt en 2014
    Selon quelle serait le meilleur endroit pour travailler dans le secteur du marketing à Montreal ou Toronto
    en sachant que mon niveau d'anglais est correct niveau bac+5.
    Je suis parfaitement consciente que les experiences st tres importantes au Canada, c'est pourquoi je souhaite dans un premier temps focaliser mes recherches sur custumer service bilingual.
    Je suis super excitée de quitter la France en mal d'emploi mais je dois garder les pieds sur terre et evaluer toutes les possibilités.
    Merci de me répondre :-)
    Il faut regarder les offres en cours pour se faire une idée de leur nombre et ensuite regarder si elles disparaissent vite, par exemple. Difficile de parler d'un domaine en particulier quand ce n'est pas le nôtre et quand on est rentré y a plusieurs années

  8. #8
    Avatar de Simulacre
    Marie 36 ans

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    Comme l'a très bien dit Lilou, difficile d'aider lorsque ce n'est pas notre domaine.
    Je ne connais qu'une seule personne ici qui a cherché un emploi dans ce domaine, et de ce que j'ai compris ça a été assez difficile, on lui reprochait que le marketing français n'était pas le même que celui pratiqué ici; encore une fois je n'ai eu qu'un seul retour.

    Bon courage en tout cas!