Un petit article sympathique !

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CHALON : La France, seconde patrie de la Japonaise Namiko Kira - Bienvenue sur Infos Chalon
Au terme d’une année principalement passée en France en général, et à Chalon en particulier, la toute jeune japonaise Namiko (étymologiquement : enfant de la vague) Kira est sur le point de plier bagage et de s’en retourner dans son pays. Le cœur en joie, avec des étoiles plein les yeux. Mais aussi avec un grand sentiment d’inachevé, et la tristesse chevillée au corps. Car quand on aime, on ne compte pas…la noria d’opportunités à se mettre sous la dent. On ne se refait pas !
La France véhicule une belle image de marqueA seulement vingt-trois ans, Namiko compte à son actif deux visites en France. La première fois c’était il y a deux ans, et le séjour, en compagnie d’une amie, n’avait duré qu’une semaine. Bis repetita placent donc, l’appétit venant en mangeant. Mais cette fois en solo et beaucoup plus longuement pour donner libre cours à son féroce appétit de découvertes en tous genres. Issue du secteur de Nara (ancienne capitale de 710 à 784), la représentante du pays du Soleil-Levant a bénéficié d’un Visa Vacances Travail permettant à des ressortissants de certains pays de séjourner ailleurs en étant attributaires d’un permis de travail. Arrivée le 21 avril 2011, l’Asiatique ne regrette absolument pas son choix initial. « C’était super bien. J’adore la France, ses fromages, ses vins ; j’aime bien aussi Chalon. Mes compatriotes adorent aussi la France, ils en rêvent même. La France est connue là-bas pour ses Beaux-Arts, son raffinement, la mode. C’est un joli pays. Au Japon, les gens sont toujours pressés. Aussi, ici, j’apprécie que les français soient cool. » Namiko n’a pas lambiné en chemin, courant après tout ce qui a un intérêt. Ainsi, les cités de Paris, Toulouse, Carcassonne, Lyon (elle y a même résidé un mois), Annecy, Nice, le Mont Saint-Michel…l’Allemagne également, figurent à son fourni tableau de chasse.
Entre l’idée qu’elle se faisait de notre pays avant d’y mettre les pieds, et la réalité, existe-t-il un monde d’écart ? « Avant de venir, j’avais en tête l’architecture, la Tour Eiffel, les jolis châteaux, etc. Maintenant, je suis plus axée sur les personnes françaises. Elles sont plus simples que les Japonais. J’aime bien la façon française de réfléchir, les gens ne parlent que quand ils pensent. Les japonais pensent beaucoup, mais ne disent pas souvent directement ce qu’ils ressentent. Ils cachent leurs pensées. » Quant à ce qui lui fait éprouver une aversion, il faut la pousser dans ses retranchements. En vérité, ce sont les toilettes, lesquels lieux d’aisance sont très loin de soutenir la comparaison avec celles de sa lointaine contrée, véritablement high-tech ! Vous n’imaginez même pas à quel point ! Hébergée à Chalon chez Guy et Joëlle, des adhérents de l’association « Japon-sur-Saône », Namiko s’est sentie chez elle. Elle a, deux fois par semaine à partir du mois d’octobre, délivré des cours collectifs de japonais dans la Maison des associations, indépendamment des cours particuliers. Elle-même aura réalisé durant sa villégiature de spectaculaires progrès dans la langue de Molière, rendant par conséquent au final les échanges avec ses hôtes nettement plus performants.
Elle n’a pas dit son dernier motAvant de quitter le sol de France le 15 avril, Namiko aura intégré à son palmarès un périple entamé le dimanche 1er avril, avec comme points de chute l’Italie et Prague. Après, il sera temps de retourner au bercail et de se replonger dans ses activités quotidiennes. Qui ne devraient pas être très éloignées, c’est tout le mal qu’on lui souhaite, d’un poste en rapport avec les enfants, qu’elle chérit. Nutritionniste-diététicienne suite à des études ad hoc, elle ne pourrait pas trouver meilleure situation lui correspondant que dans une école maternelle. C’est du moins son vœu le plus cher. Les ponts ne seront jamais coupés avec la France, puisque sur son île Namiko oeuvrera à distance en se laissant guider par ses états d’âme. Plus spécialement au sein de la branche japonaise de « Japon-sur-Saône » (une trentaine d’adhérents), ainsi que sur son blog où la jeune femme distille ses élans passionnels « made in France ». Soyez-en sûr, elle fera tout pour revenir une semaine. Alors, patience et longueur de temps…
Michel Poiriault