1. #1
    Avatar de tunimaal
    Tuni 39 ans

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    Salut à tous,

    Cela fait maintenant 11 mois jour pour jour que je suis au Japon et j'en ai vécu des histoires sympa voir cocasse.

    Hier justement sur mon blog je publiais un article sur le Gaijin Complex. Je ne sais pas si vous connaissez, mais c'est cette sensation qu'on les Japonais lorsqu'ils rencontrent des étrangers: peur, nervosité, stress, envie de s'enfuir ....

    J’aimerais bien connaitre les situations auxquelles, ceux qui ont déjà voyagé au Japon, ont été confrontés. Souvent elles sont assez drôle, des fois beaucoup moins.

    Pour ma part, j’ai vécu ce genre de choses :

    - Je suis assis dans le train, une place est vide à côté de moi, le train est plein mais personne ne s’assoit jusqu’à ce qu’une autre place se libère

    - Des enfants effrayés lorsqu’ils me voient (humm, suis-je un monstre ????)

    - Des regards en coin apeurés qui change de direction lorsque je les regarde

    - Des personnes qui viennent parler de moi à mes amis et en ma présence et sans jamais m’adresser la parole. Par exemple un jour je portais le maillot de foot du Japon. Une dame âgée vient vers mon amie et moi et parle à mon amie en lui disant : « il est bien votre ami il doit beaucoup aimer le Japon »… J’avais envie de lui dire : « heu je suis là tu sais »

    - Des filles qui me demandent directement « quel est ton travail et quel est ton salaire » et oui c’est véridique et ça arrive très souvent

    - J’ai plus d’amis filles que garçon. A croire que les garçons sont vraiment complexés par rapport à nous

    - Un jour je voulais faire du language exchange. Je tombe sur une annonce sur le net. Je réponds. La fille me répond et se présente. Elle me demande de me présenter à mon tour ce que je fais (toutjours par e-mail). Et là sa réponse m’a juste fait halluciner : « désolé mais mon petite copain doit avoir un vrai travail et bien gagner sa vie »…. Euh c’était pas censé être du language exhange ????

    Des histoires comme ça je pense en avoir une dizaine… Et vous vous en avez ? Si oui lesquelles…Je pense que cela pourrait être utile pour ceux qui veulent partir, ils sauront à quoi s’attendre LOL….

    Oh et au passage, j’avais célébré halloween et je voulais mettre en évidence ce comportement donc je m’étais déguisé en Blue Man, lors de 3 soirées différentes… Résultat : beaucoup de personnes on eu peur, beaucoup de filles sont venues m’aborder….

    Bon sur ce je vous dis à plus dans le bus

    Aala


  2. #2
    Avatar de IsaacClarke
    Clarke 34 ans

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    Eh bah ! J'ai regardé les 3 articles de ton blog et je me suis bien marré ! Fallait oser, bravo !

    Mais ça porte vraiment à réflexion, le regard qu'ont les japonais envers les gaijin... En même temps, j'imagine que ça doit pas être si mal de faire l'objet de fascinations !

  3. #3
    Avatar de meleo33
    Mylène

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    Le gajin complex... il existe aussi le gajin nod: quand deux gajin s'apercoivent, il se font signe de la tête car il sont similaires dans un milieu étranger. Mon amie canadienne qui vit au Japon m'avait expliqué ce phénomène et il est vrai que j'ai moi même reçu ce genre de "signes" de la part des autres étrangers dans le train. D'ailleurs on peut trouver des articles sur ce sujet:
    The “Gaijin Nod” | This Japanese Life. |

    Le coup du train est très commun en effet. Cependant j'ai eu le plaisir de voir quelques personnes s'assoir a coté de moi de temps en temps a Tokio, notamment des ados qui sont moins effrayés par les étrangers je pense. Mais les enfants qui te fixent ca y'a rien a faire. Avec moi ils pleuraient pas, juste timides, je pense qu'ils sont moins effrayés par les filles.

    La situation la plus inattendue que j'ai eu fut a Kyoto dans le parc a thème sur le cinéma. Alors que j'étais séparée de mon amie depuis quelques minutes et que je prenais des photos, deux collégiennes sont venues vers moi me montrant leur appareil. J'ai cru qu'elles voulaient que je les prennent en photo ensemble mais pas du tout; elles voulaient poser avec moi et sont venues a tour de rôle se pendre a mon bras devant la caméra. Inutile de dire que ma pote qui été revenue entre-temps était morte de rire de me voir dans cette situation de célébrité malgré moi. J'ai eu un peu l'impression d’être un animal de foire...

    En tant que femme blanche mon voyage au Japon et en Corée du Sud fut ma 1ere occasion d’être regardée sous l'oeil de race différente qu'on ausculte. Je n'avais jamais été dans ce genre de situation auparavant mais j'y étais préparée, j'ai même été surprise de l'indifférence de beaucoup, notamment a Tokio. Par contre quand les gens me voyaient très complice avec mes amis japonais (rires non cachés, contacts physiques ce qui est inhabituel la-bas) ils étaient très étonnés. Je pense que peu de japonais sont habitués a cette mixité notamment l'amitié entre gens du même sexe japonais-gaijin (c'est plus courant de voir des couples mixtes, je suscitais moins de réaction de surprise avec mes amis garçons)

    Les japonais vous observent c'est indéniable mais si vous croisez leur regard ils vont détourner le leur la plupart du temps car cela est impoli de fixer quelqu'un; on a cette sensation de "contrôle" possible: tu me fixe depuis 10min, je te fixe 5scd tu es mal a l'aise et tu m'évites.
    C'est par contre tout a fait autre chose en Corée, la-bas ils ne détournent pas le regard. Avec mon amie canadienne nous avons fait un long trajet en métro a Busan épiées par des centaines d'yeux pendant tout le chemin. Je pense que le fait que l'ont parlaient français a encore plus rajouté a leur curiosité (tiens c'est pas de l'anglais?). Elle vit au Japon depuis deux ans et m'a avoué s’être sentie beaucoup plus "scrutée" en Corée du Sud. Je vous dit pas quand nous sommes allées dans les bains publics.... lol!


  4. #4
    Avatar de tunimaal
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    Hé Mylène, merci pour tes expériences. Je ne connaissais pas le nom du Gaijin Nod, mais comme tout le monde, je pense l'avoir vécu des dizaines de fois aussi. Cela va du simple sourire au petit basculement de tête. Il y à même la situation d'un Gaijin perdu qui viendra plus facilement demander son chemin à un autre Gaijin qu'à un Japonais.

    Enorme l'action d'être photographié comme cela. J'ai eu cette expérience avec un groupe de Salarymen à .... roulement de tambour .... Grenoble - France.... Oui oui oui, des salarymen Japonais à Grenoble. En faites, c'était un soir de match de football, il y à quelques années (OM vs Bolton) ... L'Om mon équipe de coeur) avait gagné et avec des amis on étaient dans les rues de Grenoble à faire un peu les fous, à crier, danser etc... Et là on croise un groupe de Salarymen Japonais... On leur lance des KONNICHIWA en se marrant et on part.

    Quelques minutes plus tard on les retrouve à nos trousses appareil photos aux poings "pictures please, picture please". Pendant au moins 5 minutes on s'est fait photographier sous toutes les coutures. Ils ne se vont vraiment pas habitués à cela... J'imagine que lorsqu'ils sont rentrés au Japon ils ont dû montrer nos photos et dire: "alors ici voici les gaijin tout foufou" LOL...

    Par contre je ne pensais pas que la Corée soit dans la même situation, c'est hallucinant. Je veux dire que le Japon était un pays extrêmement fermé pendant des siècles donc ça reste compréhensif, mais la Corée??

    ---------- Message ajouté à 09h18 ---------- message précédent à 09h15 ----------

    @ Clarke: oui j'ai eu un coup de folie je dirais mais c'était très drôle comme situation... Etre un blue man au Japon ça à du bon je te garantie, sauf quand des Japonaises ivre viennent te toucher les fesses....

    Par contre, par expérience "être l'objet de fascinantion" (si on peut appeller cela comme ça, je dirais plutôt du rejet ou de la curiosité selon les individus) ce n'est pas si bien que cela à la longue, c'est même épuisant en soit.

  5. #5
    Avatar de Gaijineuh
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    Pardon, je fais un peu mon touriste ici à répondre à tout en ce moment mais encore un sujet amusant plein de points communs

    Oui les relations entre les japonais et les gaijins sont assez compliquées, à cela s'ajoute notre vision divergente de la société.

    En terme de réel racisme, contrairement à beaucoup je suppose y avoir été confronté seulement une fois mais ce fut assez caractéristique: un salaryman bourré comme un coing qui m'a clairement insulté en japonais avec le courage à l'avenant, en faisant mine de ne pas me regarder, tourné vers ses amis visiblement gênés pour lui et dans un japonais ordurier, critiquant l'Allemand que j'étais supposé être selon lui.
    Pas de bol j'ai tout compris, un petit recadrage sur le fait qu'il était très probable que je travaillais plus que lui, que dans mon pays en principe on est poli et que au moins moi j'ai appris sa langue aura eu pour effet de lui faire perdre la face.

    Après il y a la discrimination positive assez rigolote si on la prend à la légère.

    -Les garçons ne nous aiment pas trop, surtout les jeunes. Curieusement je m'entends super bien avec les papys.

    -Je n'ai presque que des amiEs tout comme toi et je ne suis pas dupe malheureusement...

    -Il arrive, rarement, qu'un salaryman me grille la priorité dans des files d'attente, juste pour me faire remarquer qu'ils sont pressés et certainement ont plus de droits que moi. Une petite tape sur l'épaule et l'air pas content règle l'affaire en général.

    -Dans le métro, si y a un gros porc qui lâche une caisse, tout le monde te regarde.

    -Il m'arrive des fois de n'avoir pas de voisins dans le metro bondé, ce sont principalement les messieurs qui refusent de s'asseoir à côté de moi. ça me fait de la place, je suis content.

    -Les enfants me dévisagent parfois mais c'est souvent suivi d'un coucou de la main ou d'un grand sourire. Donc franchement ça me fait plus plaisir qu'autre chose.

    -Niveau situation incongrue, il m'est arrivé plusieurs fois qu'une jeune fille me tienne la main dans le métro (surtout en mode costume classe). En général je ne dis rien de peur de gêner la personne. Franchement c'est mignon et parfaitement inefficace donc bon.

    -Même si je parle un japonais relativement correct, beaucoup de personnes me répondent en Anglais (ça par contre ça me gave).

    Il faut savoir aussi que les amitiés sincères homme/femme sont assez rares ici.
    Les femmes ont le syndrome du gâteau de Noël (plus bonnes après 25, expression d'ici!). Et tentent leur chance même si tu es casé.
    On remarque que les amies femmes s'essoufflent dans le temps, quand elles voient que ça ne donne rien...
    Les petits cadeaux à l'improviste, la boîte de chocolats en forme de cœur le jour du white day, franchement ça c'est triste quand tu pensais avoir une vraie bonne amie.

    Celles qui restent, plus sincères, on généralement un peu de mal à cerner cette relation amicale et se trouvent gênées lors d'une sortie à deux.
    Je trouve ça un peu puéril mais bon, pour eux quand on est jeune, une femme et un homme c'est un couple.
    Une femme et un homme qui parlent ensemble on dit qu'il font "dating".
    A croire que la seule relation autorisée soit le couple ou être sempai, collègues avec une différence hiérarchique.

    Jusqu'ici les amis les plus sincères, solides que j'ai pu avoir sont des hommes avec qui il a été très long d'obtenir la confiance, deux ans à travailler ensemble d'arrache-pied et à s'entraider.

    Pour corroborer ton expérience j'ai eu la désagréable sensation de souvent être une curiosité amicale.
    Puis un mari potentiel dès que j'ai eu un bon travail.
    J'ai perdu la grande majorité de mes amies quand je me suis marié.
    Et quasiment tout ce qu'il restait quand j'ai dit que j'allais être papa. mails répondus 3 mois après, pas de réponse au téléphone ou aux invitations pour soirée alors que c'était très très courant avant. Bref assez déçu là dessus.
    La sympathie des messieurs s'est par contre améliorée.

    Sans compter les "propositions" bizarres et assez flippantes au boulot...

    En sus, je refuse catégoriquement de me plier à l'exercice du bourrage de gueule entre collègues tous les soirs à Kabukicho, la ville des relations tarifées, donc je passe certainement pour un Français pédant.

    Plus les Japonais que tu croises auront voyagé et vécu à l'étranger, plus ils seront accessibles.
    Ayant vécu en Chine, j'avoue que les relations sont plus simples et plus franches là bas, en 3 minutes tu étais fixé, pas après 2 ans.

    Edit: Bonus puisque je m'en souviens, au bar "normal" (aka. pub quelconque, pas un bouge infâme), tout à fait respectable près du travail avec un collègue devenu un bon ami.
    2 jolies Japonaises me font un sourire et un petit coucou de la main.
    Moi je réponds poliment, de mon plus beau smile sélection "merci c'est cool mais non".
    Mon ami, plonge son regard dans son verre et murmure "fing foreignership". Ça vous donne une idée de combien nous sommes adorés par ces messieurs.
    Dernière modification par Gaijineuh ; 02/07/12 à 11:32.


  6. #6
    Avatar de meleo33
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    Message de Gaijineuh

    Sans compter les "propositions" bizarres et assez flippantes au boulot...
    La tu en as dit trop ou pas assez mais en tout cas je veux savoir la suite maintenant!

    Alors c'est quoi ces propositions bizarres???

  7. #7
    Avatar de Gaijineuh
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    Pour le coup je suis pas sûr qu'il soit bon de tout balancer (heu j'ai jamais rien fait de mal qu'on soit clair là dessus).
    Je dois en avoir bien une ou deux un peu croustillantes:

    -Mlle. S. 33 ans jeune programmeuse sympathique, charmante mais un peu "décalée" (répond toujours à côté ou un truc de l'espace pas du tout en rapport).
    Deuxième journée de cette demoiselle je dois lui faire un handover (restez c'est pas un truc cochon) étant son nouveau chef de projet.
    Ce genre de session se déroule côte à côte durant quelques heures et je dois lui expliquer des trucs sur son écran tout en corrigeant ses petites fautes de programmation.
    SAUF que cette adorable jeune femme passait son temps à coller sa poitrine sur mon bras chaque fois que je tapais, soit disant pour mieux voir l'écran. J'ai donc passé 5h à bredouiller dans un japonais approximatif et très très perturbé à lui expliquer son boulot.
    C'est pas grave c'est la nature du personnage elle est un peu spéciale on va pas l'embarrasser en lui faisant remarquer.
    Un mois plus tard, je raconte autour d'un verre à une bonne amie Mlle.T. avec qui je bosse aussi cette histoire, pour lui dire que j'aime bien Mlle.S. Elle m'est sympathique mais elle m'a vraiment mis mal à l'aise ce jour là.
    Réponse de Mlle.T "Oui je sais elle me l'a dit, elle n'est pas si dingue que tu le crois".


    -Mlle.T 24ans trèèèès jolie, celle du dessus, après 4 mois de travail dans cette société.
    Simplement parce que je ne suis pas un goret, je décide de venir 1h plus tôt et de nettoyer la salle de vie commune qui me paraissait dégueux. En partie le travail de mademoiselle T.
    Je retourne à mon bureau.
    15 minutes après mademoiselle T. devant TOUT l'étage:
    "Je pense que je t'apprécie vraiment beaucoup, tu es mon préféré ici", elle pose une belle boite de chocolats en forme de cœurs sur ma table, une main dans le dos et un un clin d’œil.
    Moi rouge rubicond.
    La bonne vingtaine de personnes présentes fixe son écran respectif.
    3 minutes lourdes.
    Mon voisin d'en face sans relever les yeux "on pense tous la même chose de ce qui vient de se passer".
    Mon collègue de gauche (très amoureux de mlle.T) "on va avoir un soucis maintenant".
    J'ai changé de boulot.
    :devilish:

    -Autre société, très connue.
    Mme. F. DRH, belle dame mariée de 40ans, distinguée et très gentille.
    Il ne reste que nous deux dans l'aile du bâtiment alors que je fais des heures sup' pour boucler un projet à 23h.
    (En Anglais)
    "Madame F. pourriez-vous je vous prie vous occuper des mes frais, je les ai posés sur votre bureau"
    "Vous, vous pouvez me demander n'importe quoi, quand vous voulez" (If you are the one asking, please consider it would be my pleasure, anytime).
    "Haha cette phrase peut être légèrement inconfortable dans mon pays vous savez" (oui bon elle est sympa et n'a jamais été louche jusqu'ici)
    "Oui je sais" sourire à la Iznogoud. Non, je ne me suis pas fait des idées, elle a recommencé de diverses façons après.
    ...
    J'ai fini ce boulot à la maison

    Alors le coup des Japonaises timides vous me la referez plus hein!
    J'en ai un bon paquet comme ça, souvent situationnelles mais niveau discussions celles-ci ont été les plus directes.
    Premier emploi à 16ans, je ne me suis jamais arrêté depuis, il n'y a qu'au Japon que des choses aussi bizarres se sont passées.
    Dernière modification par Gaijineuh ; 01/07/12 à 17:58.


  8. #8
    Avatar de FloRyokou
    Florian 33 ans

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    En préparation de mon futur départ pour la capitale nippone c'est très intéressant de lire ces petites anecdotes qui me font bien marrer ! J'espère pouvoir vivre le même genre d'aventures pour explorer les travers de ce phénomène ^^

  9. #9
    Avatar de larykosec
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    Merci pour ces précieuses informations sur la vie quotidienne et les relations interpersonnelles étrangers/japonais.
    Effectivement le décalage est bien là et c'est ce que je recherche LOL

  10. #10
    Anonyme
    Il n'y a pas plus de témoignages féminins, c'est dommage... :/

    Je rejoins l'avis de Méléo33 : je me suis fait BEAUCOUP plus scruter en Corée qu'au Japon. Je pense que c'est parce qu'il y a moins d'étrangers tout simplement. Et je trouve que le racisme y est plus visible. En revanche, je me suis fait prendre en photos plein de fois par des Chinois (quand j'étais en Corée et quand j'ai fait une escale à Shanghai). Autant les Japonais et les Coréens tentent d'être discrets, autant les Chinois j'ai l'impression qu'ils s'en foutent complètement et se croient un peu au zoo.

    J'ai également vécu le problème du métro lors de mon premier voyage à Tokyo : il restait une place à côté de moi (toute petite étant donné que le train était bondé) et j'ai fait signe à un gamin de s'y asseoir (vu que c'était trop étroit pour un adulte et qu'il me faisait peine, perdu dans tout ce monde). Ses parents m'ont souri et remerciée chaleureusement mais il refusait de s'asseoir. Finalement, sa mère lui a dit que c'était impoli donc il s'est exécuté mais a refusé de me regarder tout le trajet. A la fin, il m'a quand même lancé un "merci" mais ses parents m'on davantage remerciée pour lui donc ça compense.

    Sinon j'ai été regardée de travers, voire même critiquée, presque chaque fois que j'étais avec un homme Asiatique à Séoul comme à Tokyo. Et j'aimerais savoir si pour les autres filles c'était pareil. Je sais que les femmes occidentales ont la réputation d'être des "chaudasses" donc j'aimerais savoir si vous l'avez remarqué ou non.

  11. #11
    Avatar de FabienVDP
    Fabien 36 ans

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    Je suis dans un petit village (Sakaikamitakeshi) et autant dire que je suis le seul gaijin dans le secteur. L'autre jour je suis allé me promener dans les ruelle alors que les enfants sortaient de l'école... J'étais la bête de foire !! Ils me suivaient en riant, ils me disaient "hello ! hello ! Nice to meet you" Il y a même un enfant qui m'a crié "My name is Japanese people!"
    Experience particulière

  12. #12
    Avatar de Lucie46
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    Seulement trois semaines au Japon, il y a deux ans. Je me souviens en effet des gens qui ne voulaient pas s'asseoir à côté de moi dans le métro et des regards en coin aux bains (j'ai été avec une amie dans les bains de son quartier, autant dire pas touristique) et je me suis vraiment sentie scrutée. A l'inverse, si vous allez dans des toilettes collectives en Chine (oui, oui, sans séparation), tout le monde s'en fout.
    Se faire prendre en photos c'est aussi un classique en Indonésie, en Colombie...

  13. #13
    Avatar de LucasL3
    Lucas 26 ans

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    - Des enfants effrayés lorsqu’ils me voient
    J'aimerais bien savoir pourquoi ils sont effrayés, on est pas si différents ^^

  14. #14
    Avatar de Chris88
    Christophe 36 ans

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    Je vais vous raconté mes petites histoires perso.

    Je suis née en France, d'un parent Français et Japonais. Très rapidement je suis reparti vivre au Japon avec ma mère.

    Lorsque ma mère s'est mariée avec mon père, le grand père japonais était contre le mariage, pourquoi? Car elle allait se marié avec un étranger, c'était une honte pour lui.
    Lorsque je suis née, mon grand père ne voulait pas me voir, il avait toujours pas accepté le mariage.
    Il était très sévère avec moi. (C'est ce que ma mère me disait)
    Maintenant c'est tout le contraire, il m'adore, il me demande tout le temps quand est ce que je rentre au japon lorsque je l'appelle.

    Une autre petite histoire, pendant ma scolarité, j'ai été quelques fois victime de racisme, car je suis un Gaijin mais qui parle le japonais comme un japonais.
    Mes 2 premières année de collège a été très difficile, je me battais souvent même si c'était toujours avec le même.

    Je me rappelle aussi d'une fille qui avait peur de moi le premier jour de classe en 4ième.

    Comme vous disiez plus haut, les enfants sont souvent effrayés, combien de fois j'ai fais pleurer les sœurs ou les frères de mes amis.

    A part tous ces petits trucs, je garde de très bon souvenir.
    Et même après 16ans de séparation, lorsque je rentre au japon je retrouve mes amis.

    Voila si ca peut donner une petite idée des gaijins au japon.
    Dernière modification par Chris88 ; 02/06/16 à 23:08.


  15. #15
    Avatar de Kinoptic
    Damien 34 ans

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    Tiens, ça me fait penser à ce que j'ai vécu il y a maintenant 2 ans dans un bar à Hiroshima. On était partis pour aller au bar "métalleux" de la ville pour que mon pote puisse faire plaisir à ses oreilles. Malheureusement, il était fermé. Donc on s'est mis à chercher un autre point de chute, que l'on a trouvé après vingt minutes de pérégrinations. On accède au petit bar (2 tables, 1 comptoir) au premier étage d'un bâtiment. Le serveur balbutiait quelques mots d'anglais, assez pour qu'on arrive à avoir une petite discussion. Une première table était composé de supporters de l'équipe d'Hiroshima Carps (on l'a compris + tard) et l'autre table de Salarymen qui commençaient à être éméchés. Au comptoir, deux autres mecs. On s'installe au comptoir, la personne à la droite de mon ami nous offre directement son plat et nous en commande un autre. Le serveur nous offre une bière de bienvenue. La soirée passant, on a fini par chanter à la gloire des Hiroshima Carps et à lancer des ballons en l'air dans tous le bar vidéo à l'appui, on s'est fait payer des verres dans tous les sens avec interdiction formelle d'en offrir en retour (le serveur nous l'avait fortement déconseillé car au Japon, lorsqu'on offre quelque chose, on n'attend aucun retour et le retour est offensant) et les Salarymen nous apprenaient tout un tas de mots dégueulasses, le serveur ayant décidé de stopper notre fructueux apprentissage mort de honte. J'ai aussi remarqué à quel point la japonaise du groupe de supporters me regardait, j'étais un peu une fascination, c'était assez destabilisant. On avait pris une photo de groupe elle s'est mise à côté de moi elle était vraiment aux anges. C'était assez déstabilisant.

    En tout cas, très bon moment, je m'en souviendrai toute ma vie


  16. #16
    Avatar de ReneR
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    Mon expérience avec une Japonaise.
    2009. 30 ans, cadre parisien, avec un beau logement en location eu par grande chance, la santé va au mieux. Bref, je suis un bon parti à la recherche d'une famille à fonder. Mon cahier des charges: une femme active, honnête, avec les mêmes attentes. Mais un peu court sur patte pour une viking d'un mètre quatre-vingts. Je sors d'une longue relation sur plusieurs années, puis d'une relation aussi belle qu'impossible géographiquement. A long terme, je compte quitter Paris, ville déjà impossible. Je n'ai pas de fascination pour le Japon, ayant une culture très classique, mais respecte ce pays.
    Un couple franco-japonais ami m'invite à une visite des Châteaux de la Loire. Elle est japonaise, francophile et francophone, enceinte, bossant en télétravail, adorable et saine. Ils ont invité une autre Japonaise. L'intention de la marieuse est évidente.
    Kaori débarque du Japon pour une année de visa vacances-travail. Elle est bien sûr une gaijin hunteuse, du même âge que moi et donc pressée de faire famille, mais sans parler français, sans expérience hors de ses parents, sans plan professionnel. Je fais du charme et laisse la porte ouverte. Je lui fais visiter Paris et croque la pomme. Je ressens quand même un malaise sur sa capacité à vivre et travailler ici, et romps sur cet argument. Pour vivre à Paris, elle doit travailler, apprendre le français, se projeter en dehors du rôle de mère. En septembre, elle a déménagé sur Paris, à deux rues de moi, et a trouvé un petit travail. J'apprécie l'effort et reprends l'histoire. Elle part au travail le matin et revient le soir, m'attendant en tentant de faire la cuisine. Je l'aide autant que possible, et finis par la mettre sur le bail. Un argument pour un possible et nécessaire mariage. En faisant les papiers, je me rends compte que l'ensemble de son salaire est retenu pour absence injustifiée. En fait, elle part le matin, se promène puis revient en mentant sur sa journée. Je n'accepte pas et la vire. Mais le tsunami survient quelques jours plus tard, je la réconforte avec probité puis la remets dans l'avion de retour de son année française dans une ambiance lourde. Je suis un peu pris de remords de ces circonstances, mais une vie à un salaire n'était ni souhaitable ni possible. Un mois plus tard, je reçois une lettre manuscrite en japonais. Une lettre d'amour. Je suis ému et me dis que j'ai été rude. J'irai la voir au Japon, rencontrer sa famille, y travailler pendant quelques mois, l'aider dans sa démarche de retour en France (condition absolue pour moi: elle devra travailler) et fonder avec elle. Ce que je fais. Après quelques jours de simulacres, elle en revient au même point: elle fait semblant et sabote toutes mes démarches. Son agenda secret: venir en France pour frimer auprès de ses copines, se faire faire un gosse franco-japonais, se faire entretenir. Je lui ai donné un ultimatum: tu viens en France en septembre avec un objectif professionnel clair et solide, je t'épouse. Sinon, adieu. Septembre arrive, elle ne m'a pas écrit de l'été. Je lui envoie un message d'adieu, poli et ferme. Elle me réponds aussitôt qu'elle n'a pas eu le temps de me répondre mais qu'elle m'appelle de suite... Je refuse. Deux mois plus tard, elle me souhaite mon anniversaire. Je la remercie. Elle me réponds que je suis l'homme de sa vie, mais qu'elle doit s'occuper de sa famille. Sa proposition: que nous fassions des enfants, que je vive et travaille à Paris, que je lui envoie un chèque pour l'entretenir, et que je lui rende visite une fois par an... Proposition bien sûr inacceptable. Adieu renouvelé. Quelques semaines ensuite, elle me donne rendez-vous à Paris. Elle est venue. Toute mignonne. Restaurant. Je lui annonce que j'ai rencontré une autre femme (n'ayant pas eu de nouvelles pendant des mois et n'ayant aucun accord sur une vie en commun). Son monde s'écroule.
    Tant pis pour elle.
    Je l'ai recroisée par hasard sept ans plus tard dans les rues de Paris. Elle parle bien français, ne travaille pas, vit des héritages (fille et cousine unique) et s'est trouvé un Français "un peu plus vieux" pour l'entretenir. Tant mieux pour elle.
    Conclusion: j'ai perdu trois ans de ma vie avec une gamine irresponsable, des opportunités d'acheter un logement plutôt que de louer, des opportunités professionnelles plutôt que de me balader à Kyushu, des opportunités conjugales, mais ai quand même échappé à lui faire un enfant que je n'aurai jamais revu.
    La démographie et les relations hommes-femmes sont extrêmement tristes au Japon. Et les femmes y idéalisent le pays d'Amélie Poulain. Le fait de ne pas savoir dire non amène à des incompréhensions et des passages en force. A moins d'être un fan de cette culture ou d'avoir les moyens d'avoir une poupée à la maison qui s'occupera exclusivement des enfants, il y a danger.