La routine n'est pas forcément monotone, le fameux " métro, boulot, dodo" non plus.
Il y a autant de façons de vivre son pvt que de personnes sur le site, de l'aventurier routard qui parcourt le canada au gré de ses envies, au pvtiste qui se pose dans une ville pour mieux apprécier la vie au quotidien.
Et c'est le luxe que nous avons tous: choisir de faire ce qu'il nous plaît et avoir le choix.
Bien sûr, des réalités économiques existent, on ne vit pas que d'amour et d'eau fraîche, mais je me sens comme privilégié de vivre ce PVT ici, au Québec.
On ne mesure pas tout le temps la chance que nous avons, on ne savoure peut-être pas tous les moments à fond, et c'est bien normal, mais quelques fois, au détour d'une ballade, en plein milieu d'une conversation, ou bien en plein métro aux heures de pointes, on se dit:" je me sens vraiment bien ".
Savourer ces petits moments de la vie n'est peut-être pas toujours évident, car d'autres facteurs entrent en ligne de compte, mais pour peu que l'on veuille prendre le temps, parfois, de juste vivre les choses, des moments magiques s'offrent à nous.
Ces moments se matérialisent, des fois, dans des petits détails anodins, mais s'il n'était question que de cela, au final.
Et si la vie se résumait à cela, vivre plein de petites séquences, mises bout à bout, émotionnellement irrégulières, mais au final tellement riches d'enseignements.
Vivre la solitude est à l'opposé de subir celle-ci.
Je me considère comme quelqu'un de solitaire, non pas par défaut, mais par choix, et je ne vis pas cela comme un fardeau ou une tare.
Cela ne m'empêche en rien de savourer, parfois ( je ne dis pas tout le temps car cela serait utopique et tellement faux ), et même souvent mes ballades dans Montréal, seul, tout autant que des rencontres pvtistes autour d'un verre, une discussion avec ma colocatrice, ou un plateau repas en solitaire devant Tout le monde en parle le dimanche soir, sur Radio-Canada.
D'autres, au contraire, ont besoin d'être entourés ou recherchent ( consciemment ou inconsciemment ) autrui, et fuient cette solitude qui m'accompagne.
Il n'y a pas de règles, pas de formatages, nous sommes ce que nous sommes, et j'essaye, autant que faire ce peut, de vivre comme je suis, d'être honnête envers moi-même, et d'assumer mes choix.
Je rejoins Lilou dans ses propos, on oublie parfois d'apprécier ce que l'on vit, même quotidiennement.
Garder une âme d'enfant, dans une parcelle de sa tête, être curieux et avoir l'esprit ouvert, autant de qualités que je retrouve souvent chez mes "cousins" québécois.
Je cultive cet état d'esprit pour savourer encore plus mon voyage.
Je prends les jours un à un, comme ils viennent; " Carpe Diem " illustre certainement, mieux que tous mes écrits, ce que je veux vivre.
La fin du voyage est proche, ou lointaine, tout dépend comment on voit les choses; Je ne sais toujours pas ( ou plus ) si je resterais plus longtemps, mon désir de rester est du type fluctuant, à tendance variable en ce moment.
Le destin m'aidera peut-être dans ma décision.
Les québécois(es) aussi

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