Bonjour Caro, je suis très détendu
Mais j'ai été Pvtiste il y a maintenant 5 ans. Je suis désormais RP depuis 2 ans.
Mais à lire les commentaires de cette personne, je les trouve très souvent déplacés et négatifs. J'essaie de me mettre à la place des personnes qui éspèrent venir et cela ne doit pas les aider bien au contraire. lire des choses tel que "Les Canadiens ont déja les banques aliementaires pleines de gens, ne venez pas", c'est limite limite ... Les règles pour un PVT sont clairs, ils faut de l'argent de côté. Pourquoi se permettre d'écrire cela ?
Je ne réponds pas à la place de Larousse, bien que je trouve que ses commentaires sont hélas réalistes (et en ce moment, le réalisme, il est négatif

)
Ce qu'on sait aujourd'hui, c'est que sur le papier, les pvtistes ayant déjà validé une lettre d'introduction (et étant déjà résidents) peuvent revenir au Canada. Ce qu'on sait aussi, c'est que malgré le fait que sur le papier il soit possible de venir pour valider sa LI, certains pvtistes n'ont pas pu le faire à la frontière ou ont pu le faire sous certaines conditions (avoir par exemple déjà une offre d'emploi). Donc, en réalité, déjà, c'est pas dit qu'il soit possible de valider son PVT. Premier élément décourageant.
Ensuite, nous sommes en crise sanitaire internationale, et le risque de transmettre ou d'attraper le virus pendant un voyage international est très important. Deuxième élément négatif.
De plus, les 2500 dollars (la somme demandée pour valider son PVT et subvenir à ses besoin les premières semaines ou mois avant de trouver un emploi) sont déjà bien insuffisants dans bien des cas (à moins de trouver un job tout de suite, par exemple en bossant dans la restauration, la grande distribution, ou certaines professions ultra demandées). Alors en ce moment, avec l'obligation de confinement de 14 jours à l'arrivée sur le sol canadien (et donc les difficultés pour chercher un emploi, un logement et faire son épicerie, entre autres) plus le fait que le pays soit en récession (moi aussi je suis sur place, et on voit la vague de millions de personnes qui se sont faites virer sans préavis et qui ont pointé au chômage), les 2500 dollars vont partir bien vite ! Troisième élément négatif.
Concernant les banques alimentaires, j'ai reçu un courriel justement aujourd'hui de celle de mon quartier, qui dit être dans une situation d'urgence extrême car elle n'a plus assez de nourriture à offrir aux personnes dans le besoin, depuis 10 jours.
On en parle dans notre article abondamment :
Après la réouverture partielle des frontières canadiennes, faut-il partir ? - pvtistes.net
Alors oui, c'est vrai que notre avis (celui de l'équipe de pvtistes.net, par exemple Caro, Raphaël et moi-même) rejoint pas mal celui de Larousse : bien sûr, on dissuade aux pvtistes de partir
maintenant sauf cas d'urgence extrême. L'idée, c'est de ne pas envoyer des centaines de pvtistes au casse-pipe. Beaucoup d'entre eux, d'ailleurs (et pas que du Canada, du monde entier) essayent de revenir en France ou en Belgique parce qu'il n'y a plus d'emploi ou des situations précaires dans leur pays de PVT. O en voit des dizaines tous les jours sur les réseaux sociaux.
C'est décevant, c'est hyper difficile à vivre, ça n'enlève rien au fait que
nous comprenons que psychologiquement ça soit difficile à admettre, surtout si on a tout lâché en France. N'empêche que la situation ne sera pas meilleure au Canada, hélas. Donc je suis désolée si tu trouves mon avis déplacé (négatif, il l'est, sans aucun doute), mais mieux vaut prévenir que guérir.
Après, les pvtistes font comme ils veulent, ils sont tous majeurs, et s'ils veulent venir, il faut au moins que ça soit en toute connaissance de cause