Message de ThoM2
Bonjour,

Je me permets de re poster un message ici car je suis heureux de trouver un espace où je vais pouvoir un petit peu vider mon sac.
Je suis du genre à parler énormément aux gens qui m’entourent lorsque ça ne va pas car je ressentirai toujours le besoin de me nourrir de points de vue différents et rien que pour ça je suis très touché de voir tous vos messages de soutien pour Laura qui même si elle est rentrée depuis 5 ans maintenant, je l’espère, ne regrette pas son choix, il m’avait l’air d’être le bon pour elle.
C’est beau de voir de la solidarité humaine. 😊

Bon... venons en à mon problème si vous le voulez bien, vos avis et analyses m’aideront très sûrement grandement.

Pour vous poser le contexte, j’ai déjà fait un PVT en Australie en 2018, qui aura duré 8 mois, ce PVT aura été à coup sûr l’une si ce n’est la plus belle expérience de ma vie car il est arrivé à un moment de ma vie qui était extrêmement difficile, le plus difficile jusqu’à aujourd’hui.
Malheureusement, un malheur n’arrivant jamais seul, à l’époque, j’ai dû rentrer pour une raison personnelle totalement indépendante de ma volonté et donc couper court à cette expérience si vitale à mes yeux.
Suite à cela, les années ont passé, le covid est arrivé etc et je me suis retrouvé dans un déséquilibre personnel immense qui n’a fait qu’amplifier mon désir de revanche sur la vie et donc d’achèvement de cette expérience.
Seulement voilà... me voilà à l’heure actuelle de nouveau en Australie depuis 10 jours, je sais, c’est peu, avec l’impression, la conviction même, que ma place au final n’est plus ici.
Je m’explique...
Lors de mon premier voyage, j’avais 22 ans, j’étais totalement dans l’optique de croquer cette expérience unique à pleine dents et ok à l’idée d’enchaîner des boulots qui ne me plaisaient pas forcément (pas du tout même!) tant qu’ils payaient et qu’ils me permettaient de financer mon voyage et ma découverte de ce pays qui en termes de faune et de flore a tant à offrir.
Aujourd’hui, j’en ai 27 dans quelques heures, et je ressens au plus profond de moi-même que la question à laquelle je dois en fait répondre, qui est essentielle pour moi, c’est « qu’est ce que tu veux faire professionnellement de ta vie Théo pour te sentir épanoui et trouver une stabilité saine et épanouissante? ».
Ce qui est drôle, c’est qu’au bout de 10 jours en Australie, j’ai l’impression d’avoir déjà trouvé très clairement une grosse partie des réponses à cette question qui me prend la tête depuis maintenant bien longtemps et qui au final EST la cause réelle, de ce déséquilibre, du moins, la cause mise à jour du Théo de 27 ans.
Je fourmille d’idées et d’envies, et celles-ci ne se trouvent pas en Australie, j’en ai la certitude... seulement, au bout de si peu de temps, c’est très dur de s’avouer qu’on a déjà envie de rentrer et on a peur aussi du regard des autres.
De plus (et ça compte tout autant pour moi), ma copine est restée en France et a respecté le fait que je parte car elle savait que je devais aller au bout de cette histoire pour moi. Seulement le fait d’être loin d’elle me fait d’autant plus réaliser à quel point je l’aime et à quel point aujourd’hui une expérience comme celle-ci est fade lorsque je quitte mes attaches qui sont devenues des socles.
Pour vous dire, j’ai eu une petite soirée de départ avec beaucoup de gens que j’aime avant de quitter Paris.
J’ai dû faire comprendre à ces gens pourquoi je partais, et à peine 10 jours plus tard tout s’inverse?
J’ai du mal à me trouver crédible et légitime à vouloir repartir aussi vite pour tout vous dire mais j’ai tellement le sentiment que c’est ma volonté propre et que ça n’ira pas en s’améliorant....
Rester pour quoi alors ?
Voir ce que je n’ai pas vu à l’époque? Je ne me sens pas tant motivé. Peut être que je le regretterais tout de même, ce n’est pas tous les jours qu’on est sur place...
J’essaie sincèrement de trouver des raisons de me dire qu’il faut que je reste encore un peu pour voir mais aucune ne me parait assez valable pour réellement le faire...
Il y a 5 ans je me sociabilisais sans problème car j’étais parti la fleur au fusil. Aujourd’hui je reste dans ma chambre à penser au fait que je n’ai pas ma place ici et que j’ai tout à construire en France maintenant que j’ai confiance en moi et que j’ai des idées de perspectives de vie personnelles épanouissantes à mes yeux.
Rester pour l’argent que je peux gagner et la base que ça peut me permettre d'avoir pour assurer mon retour? Je serais plus du genre à être satisfait par la fierté que je pourrais éprouver quant au fait de faire ce que j'aime et être avec la personne que j'aime plutôt qu’à me dire que je fais des gros sous mais que je n’ai pas l’impression d’avancer en profondeur...

Je remercie par avance tout ceux qui iront jusqu’au bout de ce post et qui prendront le temps de me donner leur avis sur mes problématiques...

Je vous souhaite une très belle soirée, journée, matinée, où que vous soyez sur notre belle planète.

Théo
Hello,

Merci pour ton retour qui est très intéressant.

le PVT et le voyage c’est aussi ça, des changements de plans, des imprévus, des questionnements, des réflexions et parfois on a juste besoin de partir pour se rendre compte de plein de choses et pour trouver des réponses à des questions qu’on avait depuis longtemps. Et finalement, c’est ça qui est important, si tu as trouvé les réponses que tu cherchais (même en seulement 10 jours), que tu as réussi à faire le point et à savoir ce que tu voulais, cette expérience n’aura pas été vaine.

Beaucoup de pvtistes qui souhaitent écourter leur séjour et rentrer chez eux se sentent mal, illégitime, ont peur du regard et de l’avis de leur proches (ce que je comprends totalement) mais en réalité, il ne faut pas. Ta démarche, de partir était personnelle, tu en avais besoin, envie, tu l’as fait, maintenant ton avis et tes envies ont changé, et tu as le droit. Se forcer à rester pour rester, ce serait rendre l’expérience désagréable et ça te laisserait un mauvais souvenir. Tu peux te laisser encore quelques jours, semaines de réflexions, mais au final, tu sauras prendre la décision qui t’ira le mieux.

Bon courage