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    Voilà ça fait 2 mois que nous sommes rentrés en France après 10 mois passés sur Montréal. Bien que peu actifs sur le forum (qui est quand même une source d’info impressionnante ! Merci à tout le staff et contributeurs !), nous tenions à apporter notre petite pierre à l’édifice quant à notre expérience québécoise mais surtout faire un bilan de notre retour pour rassurer (ou pas) les pvtistes qui rentrent bientôt au pays. Désolé ça risque d’être un petit peu long…


    Présentation rapide :

    Mon mari :
    Iwan, 28 ans au moment du départ
    Bac+5 (master e-commerce) avec 5 ans d’expérience
    Volonté de partir pour faire un break après 3 ans de CDI en tant que chef de projet Web

    Moi :
    Géraldine, 24 ans au moment du départ
    Bac+5 (master en management – spécialité finance) – Jeune diplômée 2009 avec 2 ans d’expérience (stages inclus)
    Volonté de partir pour voyager avant de m’installer dans une « vie d’adulte »

    Nous sommes originaires du Nord (métropole lilloise)

    Notre PVT :
    Départ début avril 2010
    Destination Montréal
    Retour fin janvier 2011 (soit 10 mois de PVT)

    L’avant-PVT :

    Nous en parlions depuis 2006, il aura donc fallu presque 4 ans pour que nous trouvions la bonne formule et que nous synchronisions nos agendas pour enfin réaliser notre projet de départ en Amérique du Nord.

    Et oui fin des études de mon côté en avril 2009 puis CDD trouvé en mai 2009 pour une durée de 8 mois. Mon mari de son côté commençait à se lasser de son taff et a posé sa démission mi-2009 mais s’est vu proposer un CDD de 6 mois dans une agence web qu’il ne pouvait refuser au vu de la réputation de la boîte dans son domaine d’activité. En même temps, nous étions en plein préparatif de mariage. Mais l’envie de partir se faisait de plus en plus sentir.

    Petit à petit, nous commencions donc à nous « débarrasser » des liens que nous possédions : nous avons lâché notre appart que nous louions depuis 3 ans pour retourner chez mes parents (l’avantage c’est que ça permet de pas mal économiser !) et avons revendu tout notre mobilier et une de nos voitures. Nous avons aussi lâché une situation stable : démission d’un CDI pour mon mari et de mon côté refus du CDI que me proposait ma boîte.

    Nous voilà donc parés pour le départ : arrivés à Montréal début avril 2010.

    le PVT :

    Pas facile de s’installer dans un nouveau pays, nous ne voulions donc pas nous rajouter une épine en plus à savoir la barrière de la langue bien que nous ayons un niveau d’anglais correct tous les 2. Le choix du Québec s’est donc rapidement imposé d’autant que nous avions déjà un peu de famille et amis sur place.

    Nous savions dès le départ que nous ne resterions pas à vie au Canada mais qu’il s’agissait bien là d’un projet pour voyager au maximum tout en évitant de toucher à nos économies.

    Côté travail :


    Avant notre départ, nous nous étions dits partants pour faire n’importe quoi comme job mais une fois sur place, nous nous sommes rendus compte que finalement nous n’étions pas (encore ?!) prêts à prendre une jobbine surtout si cela nous permettait juste de payer le loyer et la nourriture. Et oui nous n’étions pas venus un an pour « survivre » mais avant tout pour découvrir une nouvelle ville, région, pays, continent… Aussi, nous voulions valoriser notre CV soit en trouvant une expérience pro dans nos domaines respectifs quitte à mettre plus de temps pour la trouver (pour garder une certaine cohérence) soit en valorisant l’expérience personnelle des voyages.

    Pour mon mari, tout est allé relativement vite : une mission de 10 jours proposée par une agence web pour un audit de référencement (même si cette agence n’avait pas de poste à proposer derrière cela lui a permis d’avoir sa première expérience québécoise, ô combien primordiale !) puis après avoir postulé pour un stage au sein d’un ordre professionnel, il est rappelé pour un poste permanent de Webmestre / Site Manager (équivalent de chef de projet web) au sein de cet ordre pour un début en juin (soit un peu moins de 3 mois après notre arrivée). La job en or pour lui : de nombreuses responsabilités (management d’une équipe, gestion et coordination des projets Web), un salaire au dessus de toute attente et un beau package d’avantages (5 semaines de congés payés + jours mobiles de congés + plan épargne retraite…). Je pense que c’est une exception parmi les pvtistes mais c’est possible J Il est tombé au bon endroit au bon moment ! Sachant aussi qu’il n’a pas du tout menti au cours de son entretien quant à son statut et sur le fait que si je ne trouvais pas il ne poursuivrait pas en JP… Il est vrai aussi que le travail dans le web est le même partout et les profils à la fois généralistes et techniques sont très recherchés à Montréal, même si ce n’est pas un eldorado, comme certains peuvent le croire…

    De mon côté, la recherche a été beaucoup plus compliquée. J’ai reçu une dizaine de coups de fil dont la moitié provenait d´une même boîte qui ne trouve pas de main d´œuvre pour vendre ses produits financiers mais la job ne correspondait pas du tout à mes attentes. J’ai également tenté les agences de placement que je « harcelais » toutes les semaines pour savoir s´il n´y avait pas de job. De même, j’ai commencé à me recréer un réseau professionnel sur Montréal : contact des anciens de mon école, participation à des 5@7... Et même les patrons d’Iwan qui s’impliquaient pour essayer de trouver des pistes par peur qu’il s’en aille d’ici quelques mois. Mais voilà, pas facile pour une jeune diplômée de valoriser ses stages, impossibilité de décrocher un entretien à cause d’une absence d’expérience québécoise, bref un cercle vicieux. A défaut je me suis improvisée cuisinière et surtout agence de voyage pour nous concocter nos petits week-ends. Mais bon au bout de 7 mois sans taff, le moral redescend et mon optimisme habituel a laissé place à un gros coup de blues et nous avons revu nos plans à savoir revenir un peu plus tôt en France après avoir encore et toujours voyagé !

    Côté vacance :


    Niveau vacances, le compte y est ! C’est vrai qu’avec le travail d’Iwan, nous avons eu moins de temps pour visiter et partir, mais nous avons plus que bien profité de nos petits et longs week-end pour découvrir les différents endroits de Montréal, de Québec ou des Etats-Unis quelque soit la saison ! Nous avons visité Québec, Ottawa, New York, Boston, Washington ; marché au Mont-Orford, skié au Mont Sutton, dormi en Igloo et fait du chien de traîneau sur l’île d’Orléans... Nous avons fait 2 mini-road trips : Région de Charlevoix et Manicouagan (pour voir les baleines) puis Toronto-Niagara Falls et après la démission d’Iwan nous avons réalisé notre voyage de noces : road trip de 24 jours dans l’Ouest américain (boucle de 5000 kms au départ de Las Vegas s’étendant sur 4 Etats : Nevada, Californie, Arizona et Utah). Nous avons aussi bien profité des festivals et évènements dont regorge Montréal ! Bref une (presque) année bien remplie !

    L’après-PVT :


    Cette aventure c’est : une nouvelle ville, des nouvelles habitudes, des nouvelles rencontres, des nouveaux souvenirs… et oui nous avons profité à fond de cette expérience qui restera inoubliable. Nous avons bien apprécié notre PVT surtout le « V » grâce au « T » d’Iwan ! Nous gardons que les bons et beaux moments en mémoire. L’expérience est vraiment enrichissante et si c’était à refaire… on part quand ?

    Niveau budget, nous nous y sommes retrouvés : les 6 mois de travail d’Iwan nous ont permis de couvrir intégralement nos frais et voyages pendant ces 10 mois passés au Canada ou aux Etats-Unis.

    Quant au retour (comme le départ d’ailleurs), nous savons que nous sommes rentrés dans de très bonnes conditions. Nous avons la chance d’avoir été soutenus par nos familles et amis, notre couple a été, est et restera très solide (nous pouvons compter l’un sur l’autre et nous soutenir mutuellement, ce qui n’est vraiment pas négligeable lors d’une telle expérience !). Nous sommes rentrés chez mes parents qui peuvent nous loger le temps qu’il faut (ce qui permet non plus d’économiser pour le Canada mais plutôt d’épargner pour un futur projet immobilier). Côté boulot, nous avions commencé à entreprendre nos recherches de Montréal début janvier 2011. Iwan a eu une dizaine d’entretiens dans les 2 semaines qui ont suivi le retour (qui a dit dans un autre post que dans le Nord il n’était pas possible de trouver un taff correct et rapidement ?!) et a décroché un poste de chef de projet e-marketing chez un annonceur. Quant à moi, mon ancien employeur a vite repris contact avec moi (comme quoi il est toujours bon de partir en bons termes avec ses anciens employeurs) et m’a proposé de réintégrer l’entreprise.


    Donc tout se passe bien ! Nous ne regrettons pas du tout ce break même si ça demande de repartir deux fois à 0 : au départ puis au retour, de revenir habiter chez les parents ou encore de lâcher des situations stables. Il faut juste oser le faire ce qui n’est pas donné à tout le monde (nous avons pu le constater par rapport aux réactions de nos amis) ! N’hésitez plus à partir. A défaut d’être enrichissant professionnellement, ça l’est personnellement… on ne peut que grandir après une telle aventure ! Foncez !


  2. #2
    Avatar de calli
    Olivier 44 ans

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    Je suis envieux ! C'est ce qu'on aimerai faire nous aussi mais on est encore à l'étape trouver un job ^^