Bonjour à tous,

C’est mon retour (peut être temporaire sur ce site )
Je reviens pour vous faire part de mon expérience, pour vous raconter mon PVT, avec ses joies et ses peines, ses moments faciles et d’autres un peut plus compliqués. le PVT est une expérience complète à vivre à fond. Pour certains elle se finira (ou non ^^) très bien, pour d’autres plutôt mal. Mais je pense que toutes les personnes qui sont passées par là disent et continueront à dire la même chose : C’est quelque chose à faire dans sa vie au moins une fois.
Dans mon récit, j’essayerai d’être le plus juste possible et de vous en raconter un maximum, il est même fort possible que j’en oublie des pans entiers. Je serais ouvert à toute question qui n’aurait pas encore été posée sur ce site (ce qui m’étonnerait fortement )

Enfin avant de commencer je voudrais remercier le site pvtistes.net, qui m’a apporté toute l’aide que j’ai souhaité ainsi que toutes les personnes qui ont fait de ce PVT un moment que je n’oublierais jamais. Petite amie, ami(e)s, les Canadiens, ma famille….
Dernière précision, je suis parti avec ma petite amie, cela faisait, le jour de notre départ au Canada, 5ans que nous étions ensemble. C’est pourquoi j’utiliserais très souvent le « on ».
Commençons…


Chapitre 1 : Pourquoi le Canada Et comment?

Il est vrai le PVT est disponible pour tellement de destinations différentes que le choix n’est pas forcement simple pour qui n’as jamais vraiment voyagé. Notre choix s’était alors porté, de façon totalement arbitraire sur l’Australie. Mais très rapidement nous nous sommes rendu compte à l’évidence. Trop chère (peut être que non finalement ?) et surtout trop loin. Trop attachés à la France, à nos amis, notre famille. Apres cette première désillusion qui nous écartera pendant un certain temps de cette idée de nous expatrier. Il ne nous aura pas fallu bien longtemps pour voir cette envie resurgir de derrière les fagots. Et c’est lors d’un voyage à Montréal chez une amie en septembre 2009 que « l’étincelle » est apparue.
Des vacances au Canada.
Nous sommes hébergés chez une amie habitant dans le quartier de Snowdon. Pas si loin que ca du centre ville. Je ne vais pas vous décrire dans le détail ce voyage, mais sachez juste qu’il était fantastique. Les premiers jours nous n’étions pas tellement dépaysés, à la limite de la déception. Mais tout a changé tres rapidement. Shopping, découverte de Montréal, Trois rivière, Mont tremblant, Kayak et soirée avec les amis ont jalonnés ce superbe séjour.
Effectivement c’est au cours de cette quinzaine que nous nous sommes tournés vers le Canada. Cette envie de partir de France renait et devient notre principal sujet de conversation.


C’est à notre difficile retour en France (je vous passe l’émotion qui nous a habité au moment de dire au revoir à nos amis) que, bille en tète, nous nous sommes mis à chercher un moyen, peu importe lequel, de retourner au canada de façon un peu plus pérenne. Bizarrement ce n’est pas la solution du Pvt que nous avons, dans un premier temps, envisagé. Nous étions encore dans nos études. C’est tout naturellement que nous avons d’abord cherché coté « étudiant ». Il s’avère que le cout des études est assez élevé et que les démarches nous semblaient bien trop compliquées. le PVT s’est finalement assez rapidement imposé. Assez simple à obtenir, pas chère et d’une durée d’un an. Il ne nous en faut pas plus pour nous lancer corps et âme dans ce projet.
Les choses concrètes commencent. C’est l’heure de monter le dossier, nous sommes en été 2009, on veut partir en Novembre 2010. On réuni toutes les pièces nécessaires et le dossier est (non sans mal) prêt pour l’ouverture des candidatures, c’était en Novembre 2009. Le jour même le dossier part pour l’ambassade. On est tous passés par là, cette attente, longue attente, qui durera 6 semaines pour nous (au final ce n’était pas si long que ca par rapport à d’autres). Lettre d’introduction reçue, il est temps d’annoncer aux proches et surtout à la famille que nous partons, et c’est sur, au Canada.
Déjà plusieurs mois que nous en parlons autour de nous. Notre projet canadien nous brule les lèvres, on veut en parler à tout le monde mais rien n’était encore concret, peut être certaines personnes prenaient cela à la légère. Maintenant que nous avons cette lettre d’introduction au PVT plus de doute possible quant à notre départ. Nous prenons de l’assurance dans notre discours. Notre projet peut enfin se préciser d’avantage. La date de départ est fixée au 15 Novembre (de façon totalement arbitraireJ) pour Toronto. Pourquoi Toronto me direz-vous ? Simple je vous répondrais. Nous ne souhaitions pas choisir la « facilité », en effet on connait déjà (un peu) Montréal et nous voulions faire nos preuves dans un univers uniquement anglophone, dans un premier temps pour améliorer nos connaissances de la langue et dans un second temps, sur le CV ca fait mieux. Le principal est fixé, le lieu et la date. Nous achetons alors nos billets d’avion, on veut partir avec Air France histoire de bien marquer le coup. On prend un billet open (pour info uniquement disponible an agence de voyage). Notre choix de l’hébergement se porte sur le Clarence Castel. Ne reste plus que les valises à faire, quitter nos jobs et études respectives et c’est parti.



Chapitre 2 : Canada, nous voilà !

Ca y est, l’heure du départ à sonné. Nous sommes le 15 novembre au matin. Ma copine et moi avons décidé de passer notre dernière nuit française chacun chez soit. Les au-revoir sont très durs à la fois pour nos proches mais aussi pour nous. Nous ne savons pas encore quand nous allons rentrer en France. Moment vraiment chargé d’émotions, entre la tristesse, l’impatience, l’inconnu... Arrivés à l’aéroport de Roissy, début d’une longue attente, arrivés le matin à 8h pour un décollage à 14h. Tout et rien nous passe par la tète. « J’ai tellement hâte d’arriver », « t’es sur qu’on ne fait pas une bêtise ? »
Je ne me souviens plus trop de l’heure d’arrivée à Toronto, il me semble que c’était assez tard dans l’après midi, début de soirée peut être même. Je me souviens juste de cette fatigue après toutes ces heures de vol, et d’attente aux douanes. Nous arrivons au premier guichet et présentons nos lettres d’introduction à l’agent qui nous redirige vers le bureau de l’immigration. Etant donné l’heure tardive nous n’avons pas attendu si longtemps. En quelques minutes c’est plié, nous avons notre papier estampillé : PVT.
Il est temps de rejoindre un taxi. Une fois à bord, nous donnons l’adresse de notre auberge de jeunesse où nous avons choisis d’habiter pendant notre première quinzaine. D’abord à l’oral, puis, puisqu’il ne comprenait pas, sur un papier que nous avions préparés au cas où. Il nous répond ok et commence à sortir de la zone aéroportuaire. Arrivé à un moment donné, il s’arrête sur le bord de l’autoroute, prend un plan et nous demande de trouver l’adresse que nous souhaitions rejoindre. J’étais un peu sur le c**. Un peu perturbés par cela, on fini par se demander si l’endroit ou nous allons existe vraiment. Je fini par trouver sur le plan, la fameuse auberge. Elle était juste à la sortie de l’autoroute, à environ 15minutes de l’aéroport. Merci monsieur le chauffeur pour ce petit coup de stress, on avait vraiment besoin de ca ! Arrivés à l’auberge de jeunesse, on se rend vite compte que beaucoup, beaucoup de français y séjournent. Pas tres grave, l’accueil y est extrêmement chaleureux, le service, digne d’un hôtel et l’ambiance est vraiment excellente. Nous y rencontrerons des gens bien d’autres un peu moins intéressants, mais un peu comme partout si je puis dire.
Voila presque 10 jours que nous sommes à Toronto, et malgré nos recherches actives pour trouver job ou appartement, tout reste vain… aucune proposition concrète ou alors trop louches. Ma copine de l’époque, et ca se comprend, se sent se plus en plus mal à l’aise. Moi aussi à vrai dire. Nous voyons que d’autres personnes, plus douées en anglais, et aussi débrouillardes que nous n’y arrivaient pas non plus. Peut être que nous ne frappions pas aux bonnes portes. On ne le saura jamais. Quelques jours plus tard, nous prenons la décision de quitter Toronto pour rejoindre Montréal en car.
Notre arrivée à Montréal nos donne chaud au cœur malgré les températures glaciales et la neige (on n’est pas habitués, nous petits parisiens ^^). On a trouvé une petite location, pour 2 semaines, dans le quartier de Beaudry, le temps de chercher un appartement. Il nous faudra finalement attendre un mois complet pour pouvoir emménager, cette fois ci dans le quartier que nous connaissions déjà un peu (par notre précédent voyage), Chemin Queen Mary. Un petit deux pièces, en RDC, relativement sombre mais il fera l’affaire.


En attendant cela, les recherches de jobs ont commencées, vivre sur les économies c’est sympa mais ca va un temps. Je ne parlerais pas de l’expérience de mon ex, parcours malheureusement pour elle chaotique (elle a joué de malchance). Me recherches débutent donc. Fort d’une licence en informatique (équivalent à un bac au Québec) je suis très optimiste. Seulement les semaines passent. Je ne connaissais aucune structure pouvant m’aider à orienter mes recherches, ca m’aurait aidé. C’est presque par hasard (bon j’accompagnais mon ex un entretien d’embauche) que je me rends dans un centre commercial à Mont Royal (Rockland). Pendant son entretien je fais le tour du centre et tombe sur une animalerie. Muni d’un CV plus généraliste (comportant toutes mes expériences professionnelles hors informatique). C’est le rush de noël, nous sommes début décembre. Je demande à la caisse s’ils recrutent, on me dirige vers la gérante, qui est juste a coté. Je lui montre mon CV, me pose quelques questions sur mes expériences, commence à me parler en anglais, un peu surpris, je réponds tu bous des lèvres, je me débrouille et après quelques instants, me tend la main et me dit « tu peux venir demain ? ». Tout content de cette offre, je lui réponds « a quelle heure ? »
La suite bientôt