Bilan de 3 ans au Canada: Y'en a marreeeeeeeeeeeeeeeeeee

Bonne chance pour le retour, tu verras tu trouveras encore plus de choses à redire de la France ou peut -etre au contraire que ce séjour chez les Caribous t'auras tellement traumatisés que tu verras la France comme ton petit Eldorado

Parler d'échec c'est un peu dur et jugeant à mon goût!

là c'est mieux!

On a pas du lire le même article ou alors je dois aller chez l'opticien K... car sur cet article il mentionne seulement que les US sont mieux que le Quebec mais ne dis pas clairement où il s'en va .

Tout d'abord merci pour ton témoignage et de nous faire partager ton ressenti. Cela me conforte dans l'idée d'aller en Colombie-Britannique. En discutant avec mes amis qui ont séjourné un an à Montréal via un PVT, je présentais que cela avait été une belle expérience pour eux uniquement parce que le beu circule librement et qu'il y a des festoches régulièrement, mais question emploi c'est loin d'être Byzance. Donc si on a quelque ambition professionnelle, vaut mieux aller ailleurs. Le Canada compte d'autres provinces en dehors du Québec, tu peux peut-être tenter à nouveau ta chance dans l'une d'elles avec une fortune différente peut-être cette fois-ci.

Je sais pas où les médias vont chercher cette idée que le Québec est un El dorado. Le Québec est depuis toujours la région la plus pauvre du continent nord-américain. Beaucoup de Québécois immigrent pour l'Ontario ou pour le géant voisin ricain afin d'avoir un meilleur niveau de vie et il est connu que les infrastructures autoroutières et de voiries sont calamiteuses. De plus trente secondes de recherches sur Internet sont suffisantes pour apprendre que le chômage y est élevé, la dette explose et que les entreprises transfèrent leurs sièges sociaux en Ontario.

Au passage, précisons que le Québec contrairement au reste du Canada applique une politique sociale-démocrate bien européenne qui nous fait tant de bien... mais bon c'est pas le lieu pour en débattre.

Bonsoir je ne comprends pas pourquoi te reste au Canada 3 ans alors ?

Bonjour!

Je suis Québécoise et je trouve ton message hautement irritant. Je suis consciente qu'il a été posté il y a bientôt un an mais je sais aussi que d'autres personnes pourraient tomber dessus, et il me semble légitime de souhaiter remettre certaines pendules à l'heure.

D'abord, il faut rester conscient que ton expérience est biaisée par le fait que tu ne te plaisais pas à un endroit, mais n'a jamais cherché à y bouger. C'est un peu de l'acharnement.

Ton topic s'appelle "Bilan de 3 ans au Canada". Je corrige tout de suite: "Bilan de 3 ans à Montréal".

Tu racontes que les gens étaient méprisants avec votre accent et qu'on n'aime pas les Français. Comme tu le mentionnes à mainte reprises dans ton texte, nous avons des cultures différentes et une façon de fonctionner aussi, bien que nos langues soient semblables. La majorité des Français qui débarquent ici restent à Montréal et il y a une très grande communauté Française ici. S'ils ne se sentaient pas accueillis, je doute qu'ils y resteraient! Étonnamment, mes amis Français ayant fait le PVT ont cité "l'accueil" comme qualité principale des Québécois. Ce n'est pas parce qu'on ne fait pas la bise qu'on est associables . Après, si c'est ton serveur qui t'a semblé méprisant, sache qu'en restauration on appréhende toujours un peu les Européens car ils ne tippent (donnent du pourboire) que très peu et pas très souvent non plus. Ce n'est pas une généralité, c'est un fait.
De plus, oui, certains points des Français nous font doucement sourires, comme lorsqu'ils se plaignent qu'il fait froid à un -10 celsisus en hiver alors que généralement on est sous les -20, ou qu'ils disent "TABERNACLE" (comme tu l'as dit). C'est tabarnak ici, et c'est comme si j'arrivais en gamine en France en disant "P*tain, fils de p*ute" à tout va "parce que c'est drôôôle". Nous, on l'a entendu maintes et maintes fois et c'est un peu redondant.

Concernant l'accueil, je rajoute aussi que tu es débarqué dans une ville de 2 millions d'habitants, qui a son lot d'immigrants de toutes origines quotidiennement. Tu sembles déçu de ne pas avoir eu un traitement de faveur. Fallait voir un peu du pays et découvrir le pays, voire le Québec, tu aurais peut-être compris l'El Dorado dont on parle dans les reportages télé dont tu sembles t'être nourri. Le Québec est plus grand que la France et beauuuucoup moins peuplé. Tu peux voir des orignaux, des ours, des baleines à l'état sauvage, manger des bleuets, faire du traineau à chien. Tout ça à quelques heures de Montréal (bien que je t'invite à voir plus loin que ça encore, où les paysages sont à couper le souffle). De plus, c'est bien connu, moins la région/ville/village est peuplée, plus elle te semblera accueillante. Je suppose que c'est semblable chez vous.

Tu dis "Les gens n'ont pas d'opinion" et tu enchaînes sur ta discussion avec UNE (oui, UNE) Québécoise. Euh ... C'est pas du préjugé ça?
Je suppose que tu savais qu'en 2012, 200 000 personnes, dont beaucoup d'étudiants (on est une petite population vieillissante, c'est quand même beaucoup) sont descendus dans la rue pour manifester contre la hausse des droits de scolarité, bien qu'ils soient les plus bas au Canada. Je suis d'accord sur le point qu'en général on est plutôt passif, et j'avoue aussi que nos téléjournaux et notre presse est + locale et peu internationale, c'est prouvé. Niveau culture internationale et sur ce qui se passe ailleurs, les Québécois doivent chercher + que la moyenne pour être informés, car ce n'est pas bien couverts ici (c'est prouvé). Nous prônons beaucoup la tolérance et c'est d'ailleurs pourquoi ça bouille beaucoup ces jours-ci avec les accommodements raisonnables (des accommodements sur la religion, entre autres). Certains trouvent la province trop tolérante, d'autres nous trouvent hargneux de vouloir laïciser le pays avec un modèle semblable à la France. On est encore perdus là-dedans et les histoires d'attentats VS religion/EI, on essaie de s'en tenir loin. Il ne faut pas croire pour autant que cela ne nous touche pas. Qu'aurait pu dire ton amie Québécoise face à tes théories? Quand on ne sait pas, on se tait. C'est ce qu'elle a choisi de faire.

Les gens fument de la beu ... Et alors? Ce n'est pas toi qui prônait "tolérance" il y a quelques lignes? Qu'est-ce que ça peut te faire? Je ne fume pas, mes amies ne fument pas. Nous fumons publiquement dans les rues, mais il me semble qu'en terme de pourcentage, les Français sont beaucoup plus de gros consommateurs que le Canada. Mais on s'en cache moins (hypocrites tu disais?). Les policiers sont aussi beaucoup plus souples sur les contraventions routières et sur certaines lois. Ils se permettent plus souvent d'utiliser leur bon jugement, bien que notre système policier ne soit pas idéal et qu'il soit répréhensible sur plusieurs autres points ....

Tu parles de "main d'oeuvre pas chère payée". Euh ... Le salaire minimum est le même pour tous hein . As-tu un diplôme dans un domaine particulier? Oui? Va postuler, si ton entrevue s'est bien passée, tu auras la même chance que les autres d'avoir le poste. Si ce n'est pas le cas, n'accuse pas le système, tu as ta part de responsabilité. Sans diplome? Eh bien, subis au salaire minimum comme nous tous. De plus, la majorité des Français parle très peu (ou mal...) anglais. Pas étonnant que les employeurs privilégient ceux qui y arrivent : tu es à Montréal ici, 50% de la population est anglaise ou allophone. Tu voulais être certain d'avoir un emploi? Alors bouge. Car même mes amies québécoises bilingues et compétentes, peinent à trouver sur l'île. Les gens débarquent là et n'y bougent plus, c'est certain que le marché de l'emploi est plus difficile. Tout ne peut pas être sur un plateau d'argent.

Les frais de scolarité des Français ont effectivement augmenté dans la dernière année. Savais-tu qu'avant ils étaient inférieurs à ceux que payaient les Québécois? Elle n'est pas là, l'injustice? Ils ont augmenté de 4 fois, mais au final ils sont simplement 2x plus élevés que le reste des Canadiens. L'État coupe continuellement dans l'éducation et c'est une grande revendication pour le peuple et les étudiants.

Quant aux itinérants... Tu es allé à Paris une fois dans ta vie? ... + faire les poubelles : sache que beaucoup de jeunes les font car ils jugent stupides d'acheter de la nourriture quand les restos jettent leur pain frais du matin dans la poubelle. D'ailleurs, la boulangerie à côté de mon job met la poubelle bien en évidence pour permettre aux gens de se servir sans faire de grabuge. Ce n'est pas chic mais je suis certaine que ce n'est pas trop différent de a France.

Les infrastructures et les routes ...
Effectivement, ce n'est pas beau à voir. On subit beaucoup de froid et quand c'est le printemps, avec le dégèle, ça cause toutes sortes de tensions dans le sol et les crevasses se forment. Chaque année, on répare, chaque année, ça revient. De plus, nous n'avons pas vendu (Comme votre gouvernement) les routes à une compagnie privée. Elles sont moches, mais elles sont gratuites. Pour l'insonorité, je rappelle que tu as seulement vécu à Montréal. C'est la plus grande ville du Québec, évidemment que les logements sont moins bien qu'ailleurs. Après, peut-être qu'on a une meilleure capacité d'adaptation, et ce n'est pas plus mal pour nous

Tu "décriais la poutine à chaque occasion". Ben si tu critiquais la poutine aux Québécois comme tu critiques dans l'ensemble de ton poste, pas étonnant que tu aies eu du mal à te faire des amis et à t'intégrer.

Pour conclure,
Mon copain est Français et je l'ai connu ici, à Québec.
Ma meilleure amie est aussi Française, elle faisait un stage dans mon ancien boulot. Elle s'est vite intégré et ses amis sont autant Français (car oui, la communauté Française au Québec est grande!) que Québécois.
Tu es le premier Français que je lis et que je rencontre dans la vraie vie, franchement déçu d'ici.
Pourtant, je travaille dans un pub touristique. Je discute avec des vingtaines de Français quotidiennement depuis plus de 5 ans.

Je pense que tu émet un jugement de valeur qui se trompe sur les québécois.
Là où il y a une différence culturelle dans la façon d'interagir, tu appliques ton logiciel français pour qualifier ça d'hypocrisie. Or, il ne s'agit pas d'hypocrisie, juste d'une façon d'interagir entre individu qui est différente de celle à laquelle nous sommes habitués.
En opposant la soi-disante franchise des français à la soi-disante hypocrisie des québécois, tu légitimes un discours de supériorité de ta culture à la leur alors qu'il ne s'agit pas de ça mais simplement de façons différentes d'être. Que tu vives mal ces différences, c'est une chose, que tu les méprises, c'en est une autre...

Même si on l'a deja dit des milliers de fois, c'est une expérience individuelle et je pense que l'intégration dépend aussi beaucoup de la personnalité de celui qui veut s'intégrer

C'est pareil pour le Canada ou l'Australie, de préférence ils voudront des immigrés pour réaliser les besognes peut recherchées par les locaux, absolument pas pour effectuer des tâches très qualifiées même si vous avez les diplômes pour.

L'Australie ouvre ses portes à qui vient combler un manque de main-d'oeuvre. Ca ne concerne pas que les tâches ingrates que les Australiens ne veulent pas faire. Il y a un réel besoin de savoir-faire dans les domaines suivants notamment: bâtiment, coiffure, comptabilité, IT, finance, enseignement, ingénierie. Après il faut aussi maîtriser l'anglais ça va sans dire.

L'Australie et le Canada ont établis des skilled list. Quoi que, le gouvernement Turnbull en Australie a grandement durci le ton vis-à-vis des visas et de l'immigration.
Mais cette situation est assez précaire pour un non-Australien dans le cadre du sponsorship. Les exemples ne sont pas rares d'expatriés ayant travailler plusieurs années dans des postes gratifiants et qui, du jour au lendemain, se retrouvent privés du sponsor de leur entreprise. Les employeurs Australiens privilégieront toujours du local, s'il y en as. C'est visible par exemple dans certaines professions, comme les Truck Drivers, qui l'avaient expressément signalés.

Après si la personne a vraiment envie de rester en Australie et y a construit sa vie (visa partnership ?), il est possible d'y rester, malgré une longue période de chômage par exemple.