- 22/05/17, 19:13 #1Hi,
je vais vous raconter ma petite histoire,
ça va bientôt faire une année que je suis à Montréal. c'est vraiment une ville très intéressant, riche culturellement et avec une ambiance, une mentalité reposante comparé à notre capitale française où j'ai vécu depuis que j'existe.
je suis partie le 8 août dernier, la boule de stress dans la gorge; après tout, je n'étais jamais partie aussi loin aussi longtemps. le pire que j'avais fais c'était une demi année à Bruxelles entant que fille au pair. donc je pouvais retourner très vite en France si j'en avais envie.
j'étais assez perdue les premières semaines, entre devoir m'adapter à pleins de changement ( comme le fait qu'ils n'acceptent pas les billets de 10 dollars au bus, alors qu'on le peut en France, ou les taxes ...que je ne comprendrais jamais o diable pourquoi ils ne les inclus pas avec le prix), le décalage horaire et réaliser que je serais semi indépendante ( vu que mon père m'aide tant que je n'ai pas d'emploi). mais surtout qu'un ocean me séparait de ma famille et de mes amis.
la première déception, c'est que la maison n'est pas exactement pareil que sur les photos et elle sent l'humidité. disons que c'est moins propre, des vieilleries par ci par là plus ou moins fonctionnel; bon très vite, je m'adapte, je me dis "c'est un collocation style auberge espagnole, donc rien n'est 100% clean" et les colocataires sont très sympathiques. on est 13 étudiants dans une maison à deux étages avec terrasse, dans le coin d'iberville. c'est vraiment chill, on a une mascotte, un chat très calin.les gens aiment faire la fête, discuter , manger ensemble, mais y a quand même un minimum de respect pour ceux qui dorment tôt. on se prévoit des sorties, mont tremblant, ottawa ect, c'est vraiment cool. on a de bons souvenirs. et même les anciens collocataires viennent nous voir.
mais voilà , passé l'hivers, ça se dégrade dangereusement, entre la moitié des machines a laver et sécheuse qui tombe en panne, et puis internet pendant plusieurs jours ( sans que les propriétaires ne donnent des nouvelles vu qu'ils n'ont pas de téléphone portable). enfin, des chambres souffrent de trop d'humidité, au point où les vêtements du colocataire moisie et qu'elle ne tombe malade tout le temps. les propriétaires viennent de l'accuser avec un semblant de rejet vis à vis des français avec la phrase du " mais vous les français vous avez tendance à faire sécher votre linge dans votre chambre et vous vous étonnez après qu'elle soit humide". alors que c'était clairement le mur qui souffrait d'isolation et devenaient crasseux( et ce même s'ils repeignaient le mur pour cacher les taches douteuses). enfin , certains commencent à partir, vu que l'on a des pannes d’électricités et de chauffages. avec invasion de souris. c'était au point où on ne pouvait plus laver notre linge et faire bouillir de l'eau en meme temps. c'était ridicule. on était 13, comment tu peux gérer ça alors qu'on a des plannings totalement différents et qui corroborent pas tous ensemble?
à contre coeur, j'ai finis par partir, j'aimais beaucoup les gens de la colocation, mais le bâtiment tombait en ruine. et vu que j'étais consciente que l'hivers canadien n'a rien avoir avec celui de france, je préférais trouver une nouvelle collocation plus fonctionnelle, quitte à payer un peu plus cher. je détestait faire les visites. j'avais du mal à retrouver le truc qui me plaisait avec les anciens colocataires.
Ainsi, j'ai été sur facebook , craiglist and co pour en trouver une. j'ai sympathisé avec deux canadiennes très charmantes; elles disaient faire de temps en temps des soirées jeux de sociétés, partager les courses, faire la cuisine ensemble, qu'elles appréciaient le milieu dans lequel j'étudiais ect. j'ai suffisamment discuté et regardé pour me dire que c'était pas trop mal. ca me rappelait la colocation, en bien plus petit. entre passer à une maison à 13 à une collocation à 3. en plus je gagnais des précieuses minutes pour aller à l'école et rester plus tard. le premier mois était vraiment bien, chacun respectait l'autre, on se faisait des moments aperos discussions histoire de sympathiser. j'étais heureuse d'aller à l'école et de rentrer dans un appartement confortable.
puis, l'une des deux a commencé a être en vacance, je commençais à me rendre compte à quel point elle parlait fort, riait fort, tapait fort sur la table, bref, faisait du boucant jusqu'à 2h de matin, quasi tous les jours. par moment, je me demandais si elle ne souffrait pas d'hyperactivité. bon, au début,je disais rien, elle est en vacance après tout. puis ça a commencé à me fatiguer. je lui ai demandé très poliment de baisser la voix dès minuit, vu que j'avais des examens et que je voulais être un minimum en forme. elle a accepté sans soucis, ça redevenait une bonne ambiance, mais ça c'est de nouveau dégradé pendant les grandes neiges. elles ont continué à faire du bruit, amener un ami avec qui elles jouaient à des jeux de cartes en consommant beaucoup d'alcool , tout en mettant de la musique fort jusqu'à 2h du matin. je me suis senti bloquée, vu que je ne trouvais aucune annonce de logement. et j'avais l'impression d'être celle qui dérange quand je leur demandais de cesser de faire du bruit. c'est devenu à un point où je les méprisais, j'avais une boule à la gorge à chaque fois que je rentrais .
Je ne pouvais pas dire que c'était à cause de leur âge, vu que dans la première collocation il y avait des gens plus jeunes et respectueux. ni que c'était du faire que je sois française et elles québécoise, étant donné que je m'entendais à merveilles avec des québécois de la classe. je pense que c'était des filles qui ne sont tout simplement pas fait pour la collocation avec d'autres gens. déjà, ça me surprenait que le voisinage ne c'était pas déjà plains de leurs bruits, mais aussi, ça me faisait de la peine pour les trois animaux présent dans le si petit appartement et dont certains souffraient de stress. au point où j'en venais à être l'élément qui les détendaient. je leurs ai dis et montré une vidéo d'un de leur chat qui tremblait à cause de l'ambiance, elles ont fait que rire au nez. j'ai compris qu'elles manquaient de maturité et de respecter les gens qui les entoure.
Pour dire, le dernier mois, on l'avait passé à 4. un français qui était venu et avait besoin d'un logement urgent avant d'en trouver un. il dormait sur le canapé du salon. forcément, il était très chill et gamin avec elles. il les adorait, mais au bout de quelques semaines, il n'en pouvait plus du bruit, de bordel dans le salon, et qu'elles ne fassent aucun effort pour ranger la vaisselle. il leur en parlait, elles le prenaient mal. et puis, elles ont conclus qu'il n'était pas faite pour leur future colocation ( elles devaient déménager en juillet pour avoir un appartement plus grand et donc sélectionnait ainsi les colocataires). en fait, elles passaient leur temps à cracher dans son dos et le mien. et elles se rendaient pas compte à quel points elles n'étaient pas discret. c'est fou comme ça pouvait me fatiguer de ne pas être capable d'assumer ses erreurs et de se remettre en question. je leurs avais pourtant dis, que si y a un problème, elles m'en parlent. mais j'ai appris avec d'autres gens de ma classe, que certains québécois avaient tendance à fuir le conflit. mais en quoi est ce mature de fuir alors qu'une bonne discussion aurait tellement résolut le moindre soucis. ca me semblait tellement normal que j'avais du mal avec cette notion.
Maintenant, j'ai changé d'appartement, je me retrouve à deux pas de mon école, avec un jeune couple très calme. pour l'instant, ça va bien. c'est une mentalité très " faite votre vie et respectez l'autre". l'appartement est grand, vraiment grand, chacun à son espace vital, on ne se marche pas dessus. ça vaudra pas la bonne ambiance de la première, mais c'est déjà bien plus vivable que la seconde. et en attendant d'avoir un emploi et d'avoir mon propre logement, c'est un vrai petit paradis pour l'instant.
Donc oui, tout ça pour dire, même si vous n'êtes pas encore dans le pays, posez un maximum de questions, demandez à avoir une entrevue vidéo. et surtout soyez clair sur vos attentes. j'ai toujours été très pressé par le temps ce qui ne m'a pas permis de m'assurer de tous les points. et si j'avais eu le temps, j'aurai peut être croisé des colocataires avec lequel j'aurais eu des points communs et une meilleure entant pour rester plus longtemps. mais bon, ça fait parti des aléas de la vie. je ne pense pas que tout le monde aura ce genre de périple.
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