- 11/03/22, 13:19 #1Salut les pvtistes !
Je vais faire une longue dissertation de mon expérience d'une semaine au Canada ( plus précisément à Montréal). Ce récit n'a pas vocation de faire peur / dégoûter mais juste de partager mon expérience et éviter de rentrer dans les mêmes erreurs que moi !
Approché par une entreprise de recrutement Canadienne en Novembre 2021 j'ai sauté sur l'occasion en me disant : " C'est le moment d'accomplir ton rêve, le destin t'offre tout sur un plateau". Au fil de mes échanges avec cette entreprise je prépare mon CV, dossier de compétences etc ...
J'ai effectué un entretien d'embauche avec une des entreprises demandeuse de main d'oeuvre. Jusque ici tout se passe super bien, ça colle parfaitement entre nous et je signe un CDI dans la foulée.
Sous les conseils de l'entreprise de recrutement je m'inscris dans le bassin EIC en temps que JP en Décembre 2021.
Après une longue attente, lors de la première semaine de ronde d'invitation ( 17 janvier si je ne me trompe pas) j'obtient le fameux premier pass. J'ai donc pu continuer à faire mes démarches et faire prélevé mes données bio le 25 janvier 2022. La lettre d'introduction est tombé peu de temps après ( le vendredi ). Sachant cela j'ai pu fixer une date d'arrivée sur le territoire Canadien en prenant en compte le délais de préavis là où je travaillais. Finissant la semaine du 7 février je me suis dit que partir le 22 février était une bonne idée, ça me laissait 1 semaines pour me reposer et finir les derniers préparatifs.
Ici c'est ma première grosse erreur ! Effectivement j'ai voulu partir trop vite au Canada sans me laisser le temps de préparer correctement cette expérience. J'avais de plus accumulé une fatigue mental énorme avec mon ancien travail ( 2 semaines de vacances en 2 ans et des heures à rallonge). Donc la précipitation et la fatigue c'est à éviter selon mon avis (Oui c'est évident dit comme ça mais vraiment dans l'excitation on y pense pas du tout)
Le 22 février j'ai donc commencé mon périple, premier avion à Bâle-Mulhouse pour m'emmener sur CDG. Lors de mon enregistrement j'ai eu la mauvaise surprise de découvrir que je m'étais planté de date ... Oui oui, c'est possible. J'ai pris le 22 mars au lieu de la bonne date ! Pourtant j'étais sûr d'avoir tout vérifier, mais bon je me dit ça arrive. J'ai donc pu échanger le billet pour le vol du jour même, ouf catastrophe évitée. (Petite info checker 2 fois votre réservation air france avant le départ ! En discutant avec la responsable des réservations j'apprends que ce n'est pas la première que ça arrive en ce moment. Cela peut donc être le site qui dans certains cas bug.)
Arrivé à Paris, deuxième avion Air Canada direction l’aéroport de Montréal (YUL). Sur ce trajet tout s'est bien passé, rien à redire mis à part mes sentiments qui se manifeste en recevant les dizaines de message de mes amis et proches me souhaitant bon voyage. Non je n'ai pas pleuré, c'est l'air conditionné de l’aéroport qui fait mal aux yeux .
Atterrissage à Montréal à 15h30, première phase l'enregistrement sur les bornes automatique. Tout est ok je récupère le ticket et je passe devant le premier douanier assez rapidement. En consultant mes différents papiers il me demande si je suis là pour une immigration, j'ai donc tout naturellement dit oui. Petite erreur de ma part, j'aurai du préciser que c'était le programme EIC car il n'a pas vu/lu ma lettre d'introduction. J'ai donc été dirigé vers le mauvais bureau d'immigration. Après une période d'attente, une redirection vers le bon bureau et de nouveau une période d'attente j'ai enfin mon permis de travail. ( il devait être pas loin de 18h30 19h).
Le temps de faire le test PCR à l'arrivé, de récupérer ma voiture de location et de faire le trajet sous une pluie verglaçante avec un essuie fonctionnant à moitié j'ai pu enfin atteindre mon airbnb vers 22h.
Deuxième erreur, elle résulte de la précipitation de la première erreur. En effet je me suis dit que réserver un airBnb sympa à côté d'un brin de fleuve gelé c'était une bonne idée et que j'allais profiter des deux semaines sans travailler pour me trouver un appartement. L'idée de l'airbnb était bonne et ce que j'ai loué était très sympa mais la localisation était trop éloigné. J'étais situé sur la pointe Est de Laval à quasiment 30 min de Montréal. Donc pour effectuer n'importe quoi obligé de prendre la voiture et de trouver une place de parking. Grosse galère. Et pour se faire des relations c'est plus compliqué aussi. Si c'était à refaire je privilégierais une colloc ! Ou un airbnb mais situé dans Montréal.
Le lendemain c'est là qu'est arrivé mon ami le mal du pays. Avant de partir de France on se dit "Oh ça va avec les nouvelles technologies je peux garder contact avec mes proches et amis cela ne devrait pas m'arriver". Grossière erreur, avec la fatigue et un manque de préparation ça arrive vite et c'est violent ! C'est un sentiment vraiment très désagréable et compliqué à faire passer. Malheureusement dans mon cas il ne m'a pas lâché du début à la fin de mon séjour.
Pendant les 4 jours qui ont suivis ( 4 jours avant mon départs) je me suis donc attelé à rechercher un appartement. Je me suis mis la pression pour en trouver un en une semaine. Je ne sais toujours pas pourquoi mais il était impossible pour moi de relativiser à ce moment là. Venant d'arriver sur le continent je n'ai évidemment pas cette précieuse côte de crédit, qui est souvent demandé par les loueurs. Une lettre de recommandation de mon employeur m'était bien souvent demandé pour remplacer la côte. Malheureusement je n'ai pas eu de nouvelle de mon entreprise.
Pendant ces 4 jours je me suis transformer en cocote minute. Je montais en pression, j'avais le sentiment d'avoir fait l'erreur de venir. Je ne trouvais pas d'appartement donc je me rajoutais une pression supplémentaire. Je m’étais également mis en tête de trouver une voiture, encore une pression supplémentaire.
A ce moment là j'étais entré sans m'en rendre compte dans une spirale infernale mental, plus communément appelée dépression.
Le dimanche 27 Février j'ai pris la décision de prendre l'avion qui partait le lendemain. J'étais à bout psychologiquement et physiquement, c'était la conséquence directe des différents erreurs que j'ai faites précédemment.
Je n'ai pas l'impression d'échec mais c'était une bonne expérience et je pense un jour retenter l'expérience en me préparant mieux !
En prenant du recul je garde de bon souvenir, comme la soirée que j'ai passé avec un pvtiste sympa dans un bar de Montréal en mangeant une bonne poutine. Ou la magnifique découverte de ce qu'est un frappé après l'avoir en main. Non ce n'est pas une bonne idée de commandé une boisson à base de glaçon en pleine hiver par -15°c dehors, mais en prenant du recul c'est vachement drôle. (Je repense aux employés du starbucks qui effectivement me regardait bizzare pendant l'attente )
Enfin bref tout ce beau récit pour dire ne vous pressez pas à vouloir partir vite ! Faites les choses correctement et prenez votre temps !
Merci d'avoir lu ce long post et je vous souhaites une bonne journée !
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