- 01/04/09, 22:06 #1Une crevasse ? Un éboulement ? Un gouffre sans fond ? Coast to coast, Québec-Lévis ?
Non, c’est juste la couche de glace qui fond devant chez nous. Quinze bons centimètres bien épais qui s’ouvrent sous la pluie et le soleil réunis.
Car il faut avouer que la nature est complètement mêlée en ce moment. Tout comme moi.
Depuis le 20 mars, date inhabituelle pour un changement de saison, c’est le grand rush du printemps qui essaie avec tous ses outils de reverdir les plaines de Québec. Son moyen, simple, efficace : détremper la neige.
Résultats : avalanches sans préavis des toits ; sloche sur les trottoirs ; gerbes d’eau au passage des autos.
Je suis allé me promener encore aujourd’hui sur les plaines d’Abraham. La magnifique piste circulaire de patins à glace craque désormais sous le poids de mes bottes. A chaque pas, je vois l’eau s’enfuir plus loin sous la glace et les petites bulles tenter de s’échapper. Par endroits, l’herbe apparait déjà avec des relents d’humus à peine décongelé.
Il me semble que la nature va un peu vite en besogne. Soit, ça fond. Mais pas partout ; ici, ça glisse encore ; là, une fleur pousse. Et cette fonte génère tellement d’eau que la nature ne sait qu’en faire. Je diagnostiquerais : manque de prévision, manque d’organisation.
Et moi ? Comme la nature, j’évolue. Mal…
Il y a d’abord eu ce putain de certificat de police du Japon que j’avais oublié et qui me met deux mois dans la vue pour la résidence permanente ; et puis ces trois heures de route aller-retour qui me plantent mon samedi pour aller chercher un visa de touriste à J-1 de la fin du PVT ; ensuite ces saletés d’impôts « mais où je mets les RRQ à me faire rembourser au provincial, moi ? » ; sans oublier cette nouvelle recherche d’emploi en pleine émeute de crise mondiale qui va nécessiter un permis de travail ; et enfin ce bail, dois-je le renouveler afin de n’avoir pas à revivre cette magnifique journée du déménagement national le 1er Juillet ?
Je fais tout en même temps et dans n’importe quel sens, je stresse, je m’énerve. Je diagnostiquerais : manque de prévision, manque d’organisation…
Pourtant, dehors, les oiseaux pépient, les écureuils grimpent aux poteaux électriques, signes que la vie continue bel et bien. Encore une fois je doute : la nature saurait-elle mieux gérer ses affaires que moi, finalement ?
Eh ben non, la nature fait comme moi, décidemment : elle a tout mélangé. Hier il faisait +8°C, et aujourd’hui voilà devant chez moi :
- 01/04/09, 22:37 #2Salut, Raphael.
Excellente présentation, de cette envergure du climat actuelle.
Tu résume parfaitement les cas futile et spécifique, merci.
Excellent séjours a Québec !!
QB122.
- 02/04/09, 01:37 #3Ah bah au moins on n'a pas eu le droit à un(re)chute de neige sur Montréal! Mais c'est vrai que de passer de 15° ensoleillé samedi à 5° en ce moment avec la pluie, c'est rude!!
- 12/04/09, 21:42 #4on vois que vous habitez pas a Lille vous !! eheh c'est pas mieux.......
- 13/04/09, 21:06 #5Non merci, j'en viens de Lille ! Je suis pas pressé d'y goûter à nouveau. Cela dit, les Québécois ont ce comportement en commun avec les Lillois de se jeter sur les terrasses des cafés dès le premier rayon de soleil, même s'il fait encore pas loin de 0°, les petits marrants !
Identifiez-vous pour répondre
Pour accéder à cette fonctionnalité, vous devez vous inscrire au préalable ou vous identifier grâce au formulaire ci-dessous.