1. #1

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    La recette du bonheur ? Simple : lorsque des petits moments de déprime apparaissent, choisis-toi un endroit, ailleurs, loin de chez toi mais dans un rayon de 300 kilomètres quand même ; prends une auberge un peu chic, un truc au-dessus de tes moyens en temps normal, mais là, te faire du bien passe par « te dépasser », donc excéder ton budget, logique.

    Tu prends une chambre en rez-de-chaussée, tu n’auras pas de mal à en trouver, les autres choisissent la vue d’en haut et pensent encore aux voleurs s’infiltrant par la porte-fenêtre du bas ; toi, tu t’en fous, t’es pas chez toi ! Et alors, c’est là que réside tout l’intérêt du rez-de-chaussée : ta chambre donne sur une terrasse (obligatoire)…
    … qui elle-même donne sur le jardin, l’horizon et la mer ! Astuce ! Tout cela devient à toi pour la modique somme – relativement – d’une nuit à l’auberge !

    T’ajoutes à ça du soleil, de la bonne bouffe, et tu obtiens dans ton shaker le week-end de rêve pour te retaper et te retrouver dans tes propres baskets en moins de deux jours. Pour l’expérience, tu peux par exemple choisir le Manoir Hovey, du côté de North Hatley, bien au sud de Québec, dans les Cantons de l’Est. Un pur endroit charmant, avec des petits lacs mignons, dont celui de la photo, le Lac Massawippi.
    Et dans ton package, tu peux ajouter deux options : à droite, le pub

    à gauche, la piscine

    C’est pas obligatoire au bonheur, mais les deux rafraichissent vachement !
    Sympa, les Cantons de l’Est, en passant. Ils réservent quelques surprises question météo, par rapport aux environs de Québec, car en cette fin d’avril, ça se réchauffe soudainement : tu passes de +8°C à +29°C en 24 heures, une bonne surprise ! Entre les lacs bordés de maisons typiquement Canadiennes s’étalent d’immenses plaines, puis tout au fond la montagne, encore enneigée sur le pic.

    Fin avril, la nature galope pour reverdir.
    Histoire de te requinquer et de ne pas t’oublier, faut pas prévoir trop de trucs. Par exemple, tu peux aller faire un tour au lac d’à-côté, le Lac Brome, très réputé pour ses canards, si tu es un gastronome du rayon graisses bien goûtues.
    Quand tu fais le tour du lac, tu tombes sur d’immenses propriétés entourées de barrières blanches comme des enclos pour chevaux ; ça donne envie de galoper, ou de te baigner, selon ta nature.

    Puis au sud tu arrives au petit village de Knowlton. On y trouve des choses curieuses dans les boutiques de la rue principale : comme celle tout en rose se spécialisant dans les décorations pour sapin de noël, ou encore le bric-à-brac cuisine salle de bains vêtements qui propose les kilts des grandes familles écossaises, toujours pratique.
    C’est un joli village, Knowlton, pas bruyant.

    Il y a quelques antiquaires fameux, une galerie d’art qui fait également café de l’autre côté de la rue, et tout un bout une auberge-restaurant qui propose les spécialités locales (le canard, entre autres…)

    Plus loin sur la droite, y’a même une chocolaterie avec un chouette nom

    Les charmes de la ville, d’une communauté : reprendre contact avec la nature humaine. Pour faire bonne mesure, je te propose également un tour au milieu de la nature espiègle et sauvage : le parc du Mont Orford. C’était le pic enneigé qu’on voyait tantôt.
    Ici, dans ce parc, t’as la chance d’examiner en vrai un huard peu farouche, symbole fort représenté dans les sculptures Inuit :

    Tout n’est pas encore ouvert en cette période, mais tu peux déjà t’égayer avec le tour des 3 étangs, une belle balade. On y a été accueilli par le tac-tac du Pic vert.

    Pas facile à repérer mais il est au milieu de la tâche plus claire, dans la zone des copeaux.
    Le premier des étangs portait un très chouette nom :

    J’y ai bien cherché le propriétaire, mais sans succès. Globalement, les grosses bibittes n’étaient pas au rendez-vous ce jour-là.
    Le dernier des étangs permet de comprendre un truc pas con à propos des castors.

    Là, tu vois, c’est le castor qui a construit ce barrage, créant ainsi artificiellement une rétention d’eau, donc un étang, afin de se protéger des prédateurs. Au loin à gauche sur la photo, tu vois le nid, à moitié immergé, il faut passer par en dessous pour aller y faire un petit dodo. Et entre le barrage et le dodo, presque entièrement sous l’eau se trouve le garde-manger. Malin, les castors. Mais très, très élusifs.

    Une fois requinqué, en seulement deux nuits et deux jours, tu peux alors recommencer à faire des bêtises : par exemple, te taper 700 bornes de rabais sur 48 heures pour aller visiter la capitale du Canada, Ottawa, en Ontario.

    Expérience incroyable : tu franchis la limite des terres Québécoises ; wou-hou !

    Là où je te conseille de ne pas déraper comme je l’ai fait, c’est de tellement bien manger dans l’auberge susnommée que tu n’as plus du tout faim durant les jours suivants. Je ne pourrai donc pas te parler du côté gastronomique d’Ottawa, j’en ai aucune idée. Par contre, architecturalement et culturellement parlant, ça a l’air assez bien balancé.
    Le musée des beaux-arts, notamment, est une vraie perle :

    On y trouve de tout, des calices en argent aux mobiles de Calder, en passant par tous les âges et beaucoup de courants artistiques ; un musée très complet. Y’a même un endroit de jeu spécial pour garder les mômes, si tu veux, pendant que tu visites. Devant ce musée se trouve la même araignée que 5 autres exemplaires dans le monde, représentant la grande toile que tisse l’art international. Subtil.
    De l’autre côté se trouve un grand parc avec au bout la colline parlementaire et d’autres bâtiments monumentaux : « une architecture anglaise aux proportions américaines »

    Et si tu traverses le parc en entier, jusqu’au pont et face à la rivière, tu peux apercevoir le Québec avec Gatineau de l’autre côté. C’est marrant, Ottawa.

    Du coup, c’est une ville totalement bilingue. Et outre la langue, ce sont mêmes les constructions qui reprennent l’aspect traditionnel des petites habitations et moderne des grands buildings, moitié-moitié.


    Ca, c’était un Bed & Breakfast. Pas mal situé, d’ailleurs, juste derrière un autre parc dans lequel s’égaillait un jeune canard, du duvet encore autour du cou ; une sorte de gros rat dans les roseaux du bord de fleuve ; et puis un copain de longue date, l’infatigable écureuil, présentement en train de lécher un papier doré, tiré de la poubelle des hommes.

    Ottawa, une ville vraiment bien équilibrée, avec un marché central pour les ballades citadines du dimanche, d’immenses parcs et étendues d’eau pour les bouffeurs d’oxygène. Beaucoup de zones d’habitation, finalement, comme une ville dortoir pour 800 000 habitants. Une capitale occupée principalement par l’administration du pays.

    Voilà, mon ami, deux endroits deux ambiance, avec un petit conseil pour terminer : si tu veux te reposer, ne fais pas ça sur 4 jours, c’est éreintant. Cela dit, si Québec devient un jour monotone, pourquoi ne pas bouger à Ottawa ? Une bonne découverte, à réfléchir…

    A bientôt,


  2. #2

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    Je n'ai passé qu'une journée à Ottawa et bien que j'ai apprécié la ville j'aime trop Montréal pour changer.
    Par contre, je prends le remède auberge au-dessus de mes moyens, j'aurais bien besoin de ça en ce moment! Faut dire que tous mes collègues partent à Cuba en ce moment!!

  3. #3

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    Encore un superbe article Raphael, merci beaucoup pour ta contribution

  4. #4

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    ce sont tes propres photos?

  5. #5

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    Oui, bien sûr ce sont mes propres photos perso prises avec mes petits doigts. Tu en veux quelques copies pour mettre en fond d'écran ?