... j'y ai vécu un millier d'émotions...
J'écris ces quelques lignes de mon hôtel, en direct de Vancouver, en ce samedi 16 mai, alors que je quitte le Canada dans deux jours...
Ayant obtenu mon visa pour le Canada, je nourrissais le rêve de vivre dans la belle Vancouver, mais n'étant jamais parti de chez moi (mes dernières vacances remontant à août 1998...), le doute et une certaine appréhension commençaient à apparaître en moi...
Petit retour en arrière.
Lundi 26 janvier 2009 : je reçois de l'ambassade du Canada le mail tant espéré qui me délivre
le PVT, pour une durée d'un an. Un certain espoir commence à naître alors que les personnes dans mon entourage à être mises dans la confidence ne se comptent alors que sur les doigts d'une seule main. Comme écrit plus haut, je ne suis alors jamais parti de chez moi et maintenant que j'ai la confirmation que je vais m'envoler pour le bout du monde, l'idée de vivre mon PVT fait apparaître une certaine sensation de vertige... Je me demande alors si je vais être réellement capable de "tenir" seul, de l'autre côté du globe. L'envie de partir en "reconnaissance" commence alors à germer dans ma ptite tête : partir en touriste, sans "engagement", histoire de découvrir la ville. Mais aussi et surtout : je veux me prouver que j'aurai les épaules pour vivre cette année canadienne, moi, mon anglais minable, mon air "d'ahuri-béat de l'idiot satisfait", moi qui n'ai jamais rien vu d'autre que les verts paturages de nos campagnes française. Si je réussi à tenir quinze jours, je pense pouvoir tenir un an.
Je décide alors "officiellement" de préparer un premier voyage. Premier choix à faire, la ville : soyons honnête, le Québec ne m'a jamais trop attiré, sans doute pour son côté francophone qui me fait dire que, si l'on tient à parler français,
le PVT n'aura été qu'une aventure vécue à moitié. Tout cela d'autant plus que, comme beaucoup de monde je l'imagine, le rêve de vivre au Canada au-delà d'une année envahi mon esprit. Néanmoins, si cela s'avère impossible, je tiens à ce que mon PVT me serve concrètement à quelque chose. Alors, si je peux obtenir une maîtrise de l'anglais un tant soit peu correcte, misons pour... Vancouver

? Eh là, mon vieux rêve dans l'Ouest canadien commence à renaître de ses cendres.
Je parcours les agences de voyages de Cahors auprès desquelles je demande des devis afin de me préparer au mieux pour partir en "découverte". L'agence choisie, je partirai alors pour quinze jours. Quinze jours qui s'échelonneront du 04 au 18 mai 2009. Nous sommes alors à la toute fin février et, bien que chaque jour qui passe me rapproche du départ, je me sens étonnament serein.
Les personnes à qui j'annonce la nouvelle de mon année canadienne commencent à se faire de plus en plus nombreuses. Il faut croire que je me révèlerai totalement incapable de faire les choses comme tout le monde, puisque les réactions en retour s'avèrent plutôt... glaciales. Là où mes potes, mes copines ont eu des enfants à l'âge de 17 ans, là où plusieurs membres de ma famille ont voyagé aux quatres coins du globe, là où les personnes de mon entourage possèdent ce que l'on appelle "de bonnes situations" (<= pas toujours obtenues de façon très loyales, enfin, je ne dirai rien...), moi, je n'ai... jamais rien fait de ma vie. Il y a dix ans de cela, j'ai vécu le malheur de perdre ma mère et durant cette décennie, j'ai toujours eu le rôle du "bon gars", celui que l'on invite aux goûters d'anniversaire des enfants des uns et des autres (ben oui, qui pour acheter des cadeaux par dizaines ???), celui qui se retrouve au chômage depuis trois ans, celui qui est célibataire, sans son "propre" logement, autrement dit, celui qui restera de façon perpétuelle coincé dans son minuscule petit village, sans avenir, sans vie.
"La patience est une vertue", "La roue va tourner", "Demain est un autre jour", "La nuit porte conseil", etc, etc, etc... Combien de fois me suis-je répété ces proverbes, de façon à ne pas perdre patience, tentant tant bien que mal de me dire que, tôt ou tard, le moment viendra où je relèverai la tête, où je pourrai enfin m'éveiller pour vivre ce que nul par chez moi n'a encore vécu, et ne vivra jamais.
Lundi 26 janvier 2009 : un sourire se dessine sur mes lèvres.
Comme je l'ai mentionné, les réactions de mes "proches" se sont avérées à l'opposé de ce que j'avais espéré. J'ai, à chaque fois, bien fait attention de rester le plus modeste possible, mentionnant d'entrée de jeu que
le PVT n'était que pour durer un an, et que, de toute façon, je rentrerai en France pour redevenir "celui que l'on invite aux goûters d'anniversaire des enfants des uns et des autres (ben oui, qui pour acheter des cadeaux par dizaines ???), celui qui", enfin, vous connaissez l'histoire...
Soit l'on a eu aucune réaction à mon annonce, soit l'on est resté figé sur place, sans le moindre mouvement dans les minutes qui suivirent, soit l'on m'a à peine répondu. Aujourd'hui, je n'ai presque plus de nouvelles de tout mes proches qui, par leur réactions, m'ont fait choisir, dans le topic intitulé "Réactions de votre entourage", l'option "Jalousie"... Désormais, j'en arrive à penser que je vais me détacher de tout ce petit monde qui, sans le dire concrètement, doit m'en vouloir alors que je m'apprête à vivre une aventure des plus unique qui soit. Toutefois, on ne manque pas de "réserver" de futures vacances que l'on souhaite désormais passer à... Vancouver. Sans blague ?
J-15 avant mon départ du 04 mai : l'angoisse se développe de plus en plus, bien que je ne le fasse pas savoir par ici.
WE du 1er mai : j'entame les bagages alors que le trouillomètre risque littéralement d'exploser tôt ou tard, tellement le doute se fait de plus en plus présent. Me serais-je trompé ? Ne m'apprêterais-je pas à faire ce qui, à mes yeux, relève de l'impossible ? Est ce que je me rends bien compte que ce voyage sera l'introduction de ma (nouvelle) vie ?
Un nouveau départ.
Lundi 04 mai 2009 : réveillé aux aurores pour cause de nuit blanche, il est temps de prendre la route pour Toulouse-Blagnac. Voyage qui se révèlera totalement silencieux, des dizaines, des centaines de questions s'entrechoquant dans ma ptite tête et qui me font douter de plus en plus.
Mais désormais, plus question de faire marche arrière.
Faisant une escale à Amsterdam, le vol en provenance de Toulouse s'avère sans problèmes particulier. Arrivée à Amsterdam, BAM ! la langue anglaise est déjà présente. Dès lors que mon avion s'est posé dans la capitale des Pays-Bas, je n'ai qu'une petite vingtaine de minutes pour rejoindre la porte d'embarquement du vol qui m'emmènera jusqu'à la belle Vancouver. Non sans difficulté, je devine où se situe la douane par laquelle on accède à la seconde moitié de l'aéroport, et donc, aux portes d'embarquement. Première constatation : la file d'attente est assez gigantesque, mais j'attend mon tour, patiemment. Une fois mon billet et mon passeport vérifié, je dois maintenant trouver la (bonne) porte d'embarquement. Rien n'est facile lorsque l'on a deux mains gauches... Seconde constatation : un couloir des plus vertigineux apparaît alors face à moi puisque la porte tant recherchée sera... à l'autre bout de l'aéroport. Mon sac sur le dos, mon laptot en bandoullière, j'entame une course effrénée pour arriver dans les temps, ayant déjà perdu de précieuses minutes. Le tapis roulant ? C'est même pas la peine d'y penser, il ne va pas assez vite. Je double des dizaines de personnes, accompagné d'un "Excuse me", les portes d'embarquement défilant sur le côté, les unes après les autres.
Finalement, je crois être arrivé à la bonne porte. Troisième constatation : là encore, la file d'attente est prodigieuse. Trouvant qu'il serait ballot de partir pour une autre destination que ma ptite Vancouver et me disant qu'il vaut mieux "un qui sait que dix qui cherchent", je me hisse sur la pointe des pieds pour me retrouver au dessus de l'épaule de la demoiselle patientant juste devant moi. Je constate qu'elle détient un passeport français et, m'excusant pour le "dérangement", je me permets de lui demander s'il s'agit bel et bien du vol pour Vancouver. Elle me répond par l'affirmative, ce qui me conforte dans mon idée que je sais tenir un billet d'avion dans le bon sens. "Premier voyage à Vancouver ?" me demande-t-elle. "Euh... premier voyage... tout court" lui répond-je^^. Bref, dans la minute qui a suivi, nos coordonnées étaient échangées, et qu'elle ne fut pas ma surprise lorsque je constata qu'il s'agissait d'un ancienne PVTiste :-D! Partie pour Vancouver en 2006, elle a obtenue ce qu'à l'époque on appelait encore un Emploi de Perfectionnement, puis ce fut la rencontre avec un jeune homme canadien, la RP, le mariage pour finalement, d'ici l'automne prochain, obtenir (je crois les doigts pour elle) la nationalité canadienne!
Voyant que mon anglais était very poor avec mon air "d'ahuri-béat de l'idiot satisfait", elle se décide très gentiment de barratiner une hôtesse pour que nos sièges soient voisins (à l'origine nous étions assez éloigné). Un petit mensonge plus tard^^ et nous nous retrouvons assis côte à côte, alors que l'avion s'apprête d'un instant à l'autre à s'orienter vers le nord-ouest. Eh, voilà, l'avion quitte le sol de l'Europe. Bien qu'il soit désormais trop tard pour faire marche arrière, le doute est encore présent... Néanmoins, j'avoue avoir eu la chance insoupçonnée de faire le voyage aux côtés d'une française, Vancouveroise qui, neuf heures durant, me présenta la ville, les habitudes à adopter, bref, tout pour que je me sente "rassuré", seul, à l'autre bout du monde. Le Groënland survolé, puis les Territoires du Nord-Ouest, un paysage de glace s'étendant jusqu'à l'infini se sera offert en guise de décor totalement irréel, mais d'une beauté magnifique...
Lorsque nous quittons les régions agricoles de l'Alberta pour nous émerveiller devant les infranchissables Rocheuses, le sentiment que Vancouver n'est plus très loin se fait de plus en plus présent. Un sentiment qui me fait dire qu'il n'y avait pas à avoir peur, qu'il n'y avait pas à hésiter, tellement ce que j'ai vu jusqu'à présent valait le coup d'oeil.
Et ce n'était rien comparé à ce qui allait s'offrir à mes petits yeux ébahis.
Quels mots ? Quels mots dans le langage courant pourraient décrire ce face à quoi j'allais m'émerveiller ?
Une fois la couche nuageuse franchie, place à l'immensité de la Colombie-Britannique : une forêt de connifères se dessine face à nous alors que notre Boeing survole le Strait of Georgia. Nous attérissons en cette toute fin d'après-midi, avec un ciel gris, à la limite de la pluie, mais ça, j'en étais prévenu lorsque ma décision finale de choisir Vancouver comme destination se fit sentir.
Arrivée dans l'aéroport, le ton est donné : sensationnel mât totémique amérindien, non loin d'une "cascade" d'eau pour nous accueillir, et déjà, la signalisation dans les deux langues se révèle "rassurante"^^.
Puis, passage à la douane. J'obtiens une demande pour... parler français(oui je suis lâche), les bagages sont récupérées lorsque ma compatriote franco-canadienne m'annonce, qu'avec son mari, ils vont me déposer jusqu'à mon hôtel ! Me sentant terriblement gêné, je finis par accepter cette aide bien généreuse. Et c'est parti, direction Vancouver ! Nous sommes sur Granville Street, rue s'étendant de l'aéroport jusqu'au coeur même de Downtown Vancouver. Bien que le temps ne soit pas de la partie, c'est un émerveillement fabuleux qui s'empare de moi. J'ai l'impression d'être un gosse devant la vitrine d'un magasin de jouets alors que mon regard ne sait plus sur quoi se poser tellement la vision est tout simplement stupéfiante! Arrivée sur Robson Street, l'artère commerçante par excellence de Vancouver. Je rentre à l'hôtel, remet les papiers confirmant ma réservation et direction la chambre. Pfiou ! "Voilà, c'est fait !" me dis-je alors que je viens à peine de poser mes bagages. Une certaine fatigue se fait ressentir après avoir totalisé onze heures de vol, mais qu'importe ! Interdiction totale de rester enfermé dans ma chambre ! J'ai trop rêvé de Vancouver pour ne pas partir à sa découverte ! La luminosité faiblit de plus en plus lorsque j'entame une petite promenade, à la recherche... d'un plan de la ville. Oui, ce serait bien d'en avoir un pour savoir où se diriger. Une fois ceci acquis, je pars manger et rentre à l'hôtel, étant debout depuis plus de 24h.
Le lendemain, en discutant, j'apprend qu'un gars travaillant à l'hôtel parle quelques mots de français. J'obtiens un second plan de Vancouver (pour finalement en obtenir quatre à la fin de mon séjour^^) et mentionne que je projette de passer la journée... à Stanley Park (forcément). Sur son conseil, je longe CoalHarbour en partant du Convention Centre, le long de Burrard Inlet. Suivant du regard le ballet incessant des hydravions, je commence, tout doucement, à visualiser toute la grandeur de Vancouver, toutes les possibilités qui sont proposées, face à Grouse Mountain, tellement loin de la France, tellement loin de nos campagnes. Stanley Park parcouru, je découvre English Bay et ses longues plages de sable fin.
Bien que les déplacements dans la ville se révèlent délicats, au début, j'aurai passé la totalité de mon séjour à découvrir la ville, à pied, enchaînant les kilomètres jours après jours. Je m'efforce à voir, à faire, le plus de choses possibles. Je voulais savoir si je pouvais me révéler capable d'être, un tant soit peu, autonome dans cette ville dont je rêve depuis de nombreux mois. Et je crois pouvoir dire, sans trop me tromper, que la réponse est... oui!
Malgré tout, tout n'est pas rose à Vancouver, comme en France : à priori, le taux de chômage de 4,1% fait parti du passé et j'ai malheureusement constaté combien les homeless sont nombreux dans toute la ville.
De West End jusqu'au coeur de Downtown, de la superbe Kitsilano jusqu'aux profondes forêts de Stanley Park, de la charmante Granville Island jusqu'à Gastown, de Yaletown jusqu'à North Vancouver, du Science World jusqu'au LionsGate, du MaritimeMuseum jusqu'à l'Horloge à Vapeur, du jardin du Dr Sun-Yat-Sen jusqu'à l'aquarium, après avoir emprunté l'Aquabus et le SeaBus, je crois avoir arpenté chaque rue de Vancouver. J'ai même traversé Hasting Street, c'est pour vous dire... Mes coups de coeur resteront Lost Lagoon, où l'homme prend compte de toute la beauté de Dame Nature qui semble avoir élu domicile en ce lieu incroyable, l'interminable SeaWall et un couché de soleil indescriptible, sur English Bay, tellement l'instant fut iréel, un certain samedi soir...
Mais ces quinzes petits jours, ce seront aussi et surtout des discussions, aussi courtes furent-elles, avec des personnes d'une gentillesse inouïe. A l'instant où j'écris ces lignes, j'avoue avoir un désagréable pincement au coeur car je sais que je ne reverrai jamais plus certaines d'entres-elles... Que l'on ait échangé des mots l'espace d'une dizaine de seconde ou de plusieurs heures, jamais je n'avais rencontré des personnes ayant franchi le cap de quitter la France pour découvrir de nouveaux horizons, ayant une philosophie de vie tellement éloignée de celle que l'on peut avoir dans l'hexagone... Entre espoir et solitude, c'est un sentiment difficilement descriptible qui nous fait dire que ces personnes ne seront désormais plus que des souvenirs, ayant, un jour, traversé notre vie... Les quelques mots échangés auront été tellement "logique", tellement sincères, tellement plein d'entrain, qu'il s'agit très certainement là de ce qui comptera le plus à mes yeux de mes quinzes jours à Vancouver. Un sentiment d'amitié, mais aussi un désagréable sentiment d'adieu... Je me rappellerai toujours de ce couple de retraités québécois, qui, parti de chez eux le 25 mars dernier, décidèrent, en voilier, de descendre jusqu'au Cap Horn pour finalement terminer leur course dans les contrées gelées de l'Alaska. Ou encore lorsque je me permettais de demander mon chemin (tentant tant bien que mal de parler anglais) à ces quelques personnes qui, le coeur sur la main, me répondaient... en français! Je me sentais un peu con et m'empressais de les remercier d'avoir fait l'effort de m'indiquer la bonne route dans la langue de Molières.
And the last but not least, je ne pourrai terminer ce petit mot sans remercier les quelques pvtistes que j'ai eu la grande joie de rencontrer, l'espace d'un instant en m'accordant un peu de leur temps :
Stéphanie, Anne-Aurore, Léa, Marina, Nicolas. Là encore, je ne reverrai pas tout le monde lorsque je reviendrai pour une année, mais vous occuperez toutes et tous une place privilégiée à mes yeux. Oui, je sais, je suis sentimental^^ mais pour la première fois où je quittais la France, j'ai eu la chance de rencontrer des personnes uniques, des personnes qui marqueront ma vie, des personnes qui m'auront convaincu que partir au bout du monde se révèle être une aventure tout simplement improbable, une aventure humaine comme on n'aurait jamais pu se l'imaginer. Sans doute, les émotions sont-elles déployées lorsque l'on se retrouve seul, de l'autre côté du globe...
J'espère de tout coeur vous revoir et voir de nouveaux visages lorsque je reviendrai "pour de bon" et pouvoir échanger quelques mots comme ceux que l'on a eu la gentillesse de bien vouloir m'accorder.
Voilà, juste mes quelques petites impressions personnelles alors que je m'apprête à rentrer en France, en traînant les pieds... J'avouerai qu'en cet instant, une larme coule sur ma joue, tellement je me serai senti bien, sans appréhension aucune dès mon arrivée et tellement je redoute de revenir en France, même si cela signifiera la préparation de mon année canadienne. J'ai fais quelques films, pris un peu plus de 700 clichés afin de garder une preuve que, l'espace de quinzes petits jours, j'ai vécu, à l'autre bout du monde, un instant qui constituera le plus beau moment de ma petite vie...
Edit : mardi 19 mai, de retour en France depuis quatre heures : un sentiment de solitude somme toute désagréable s'empare de moi alors que je viens de retomber dans le néant le plus total, au fin fond de la France... Hier lundi, ayant dû quitter ma chambre à midi, j'ai patienté une heure dans le hall de l'hôtel. Mes quinzes petits jours défilèrent devant mes yeux, me remémorant chacune des rencontres que j'ai pu faire, chacune de ces personnes que je ne reverrai jamais plus... Un jour, on me confiera qu'il est grandement préférable de ne pas "s'attacher aux gens qui ne feront que traverser notre vie". Lorsque le taxi est arrivé, j'ai pris bien soin de remercier les personnes de l'hôtel qui, le plus gentiment du monde, m'aiguillaient chaque jour pour que je puisse profiter au maximum de Vancouver. Et grâce à eux, ce fut chose faîte. Le taxi en route pour l'aéroport, je vis défiler devant moi tout ces buildings, toutes ces boutiques devant lesquelles j'avais pris l'habitude de passer jour après jour. Là, le ciel s'obscurcissant, j'eu les larmes aux yeux et des sanglots dans la voie. Du stade de rêve éveillé que je venais de vivre, je m'apprêtais à retomber dans l'inactivité la plus totale... Lorsque l'avion décolla, je ne pu m'empêcher de prononcer, le visage face à Vancouver qui se dessinait dans le lointain : "je jure de revenir très vite".
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.