Bonjour tout le monde !
En effet, post très intéressant et ô combien nécessaire pour les futurs pvtistes.
En ce qui nous concerne : installés depuis 5 mois à Calgary, les choses commencent enfin à prendre un peu de forme.
Nous sommes arrivés début juin, plein d'enthousiasme et d'humilité, en poche une licence de droit + école de commerce master en management pour moi, licence d'éco + école de commerce master en management pour lui...
persuadés qu'il faudrait du temps pour transformer l'essai, mais près à bosser dur d'ici là... et bien nous n'avons pas été déçus !
J'ai personnellement eu un gros coup de chance en me voyant proposer un job de vendeuse dans la première boutique où je suis entrée, car ils n'avaient pas encore fini leurs embauches Stampede.
Mon copain a continué à chercher partout ailleurs car il voulait avoir quelque chose de mieux pour commencer... 15 jours après, et des dizaines de cv envoyés, rien ne "mordait". Il m'a donc rejoint dans le magasin où je bossais.
On a fait ça pendant 2 mois 1/2, le temps de reconstituer un peu les économies dépensées à l'arrivée avec l'installation.
Pendant tout l'été, on a continué à appeler toutes les annonces, des plus "pourries" au plus élaborées.
J'ai recontacté toutes les personnes avec qui j'avais amorcé des contacts depuis la France (recruteurs divers à calgary), utilisé linked in a 250%, rencontré diverses personnes en mode "networking" comme cela se fait beaucoup ici, et des gens plutôt "haut placés".
Le discours était à peu près toujours le même : de même qu'en période faste, les embauches se font ici à tour de bras et avec des salaires bien supérieurs qu'ailleurs au Canada, en période de crise on ferme toutes les vannes et on marche au minimum. Donc "you have an excellent profile, I would love to have you on my team whenever we're out of this crisis... keep in touch ?"
Ca fait plaisir et mal en même temps
Bref, dead-end de ce côté-là.
On a donc commencé en septembre à parler de monter une entreprise de consulting ici parce qu'on avait des contacts en France avec une boite qui souhaitaient se développer en amérique du nord et pour qui on pourrait faire le boulot...
Entre temps, nous avons quitté notre job et recommencé à vivre sur nos économies avec le stress de les voir fondre dangereusement, mais nous avions besoin de temps pour préparer cette création d'entreprise et continuer toujours "on the side" à postuler à tous les emplois pertinents.
Et puis un peu soudainement, vers mi-octobre, tout s'est "amélioré". On s'est mis à nous rappeler pour des "petits" jobs auxquels nous avions postulé durant l'été, j'ai été sélectionnée dans le programme de recrutement jeunes diplomés d'hsbc, le president d'une boite de consulting de calgary a accepté de me rencontrer et m'a donnée du boulot à travers la boite que nous avions crée depuis...
Et aujourd'hui, nous sommes début novembre et nous voyons enfin se profiler devant nous une allure de croisière professionnelle, si je peux dire ainsi.
J'ai passé avec succès toutes les étapes d'hsbc et j'attends leur réponse pour un poste à calgary ou vancouver, nous bossons de manière régulière en contrat par notre entreprise avec la boite de consulting du centre qui a été enchantée de la première mission que nous avons réalisé pour eux, la boite française souhaitant s'implanter ici a commencé à payer nos services et nous avons quelques sérieux "leads" pour eux etc etc
Ce qui a été très "dur" dans tout ça, c'est que cela a été beaucoup plus long que ce que nous pensions.
Alors notre projet dès le départ était de nous installer ici indéfiniment si nous nous plaisions, donc je pense que cela nous a aidé à "tenir le coup".
Le fait d'être en couple également, et d'avoir rencontré grâce aux blogs pas mal d'autres français ici avec qui nous faisons quelques diners mensuels...
Je maintiens quand même qu'à beaucoup d'égards, l'ouest canadien est un très bel eldorado. Je ne souhaite pas entrer ds la polémique est vs ouest canadien, nous vivons dans l'ouest, y sommes très très bien, et voyons défiler en touristes ou nouveaux habitants des habitants de l'ontario et du québec qui racontent tous la même chose "ca n'est plus ce que c'était dans l'est".
Effectivement, en pvt, pas d'aide si vous n'avez pas de boulot. il faut donc avoir les "reins".
Nos parents nous ont beaucoup soutenu, pck ils avaient confiance dans le fait que nous trouverions à terme, donc ils ont fait de gros efforts pour nous envoyer des rallonges le temps que les choses commencent.
Sans cela, je pense que notre début de pvt aurait été plus... compliqué.
Pour les langues, ici en tous cas, parler francais est EXTREMEMENT apprécié.
De même que les recruteurs s'en foutent pas mal de votre "education". ce qui compte c'est l'ex-pé-rience..... insupportable quand on n'a pas beaucoup d'expérience et qu'on cherche à en acquérir, mais ça, c'est un peu la même chose en france je pense. ce cercle vicieux bien connu !
J'en profite pour dire qu'un de nos amis francais ici arrivé en pvt en février 2009 et qui parlait très mal anglais à l'époque (je ne fais que reprendre ce qu'il raconte lui même

), avait comme baggage une expérience de manager en retail dans une très grande enseigne de sport...
Il a postulé dans une chaine de sport ici et en raison de son mauvais anglais a été pris en partiel seulement... 1 semaine après il passait en full time, très vite dans la foulée "key holder" et il vient d'être nommé assistant store manager après 9 mois ici !
Son salaire a donc doublé depuis son arrivée.
C'est aussi une réalité ici. Et le fait de mal parler anglais n'est pas un obstacle, du - de ce que nous en avons vu. En alberta, les gens sont très compréhensifs de ce point de vue et souvent prêts à vous laisser une chance quitte à vous virer 2 jours après si vous ne faites pas l'affaire.
Je concluerai en disant qu'en tant que "locomotive" du Canada, l'Alberta a souvent quelques mois d'avance sur les évolutions de la situation économique, et que depuis 1 mois 1/2 environ, toutes les enseignes de restauration (fast food et restaus traditionnels) , supermarchés, chaines de magasins divers et retail en général recommencent à faire fleurir des panneaux "hiring now", chose qu'on nous avait raconté avant que nous arrivions, mais que nous n'avions malheureusement pas vu à notre arrivée car la situation s'était aggravée !
Courage à tous, ça va dans le bon sens et en networking, les vice president divers que j'ai eu la chance de rencontrer parlent tous d'un retour progressif à la normale sur le 1er trimestre 2010
PS : le témoignage portant sur Banff qui peut paraitre relativement inquiétant tient surtout au fait que cette ville est un pôle touristique majeur dans la région, et qu'on se trouve en ce moment entre deux saisons, sans plus de touristes d'été et sans encore les touristes d'hiver.