Ok, je vais arrêter les dérapages tout de suite, avant que vous me colliez une étiquette ou ne me faites une réputation qui est à cent lieu de ma personnalité :
Je ne suis pas un Hippie baba cool cherchant la valeur de son existence en sillonnant les routes dans son combi VW (même si j’en ai eu un, et une cox aussi, damned, foutus paradoxes).
Ni un désillusionné arpentant les routes avec sa vie dans son sac à dos porté en bandoulière (Malgré les jeans, les cheveux longs, et le manque de franchise côté rasoir… Man could I have used a more appropriate pseudo?).
J'ai rien contre Jean-Louis, je respect l'homme pour son œuvre, mais je ne veux pas finir junky à Frisco. C'est en effet assez dur de voir le nombre de pauvres âmes qui viennent s'échouer dans les bas-fonds de SF après avoir suivi pas à pas "on The Road" (ou du moins ce qu'ils en ont compris) comme si c'était une bible.
À titre de comparaison:
1. Mort à 47 ans (alcoolisme et dépression) - Je compte battre ça si possible (et définitivement pas pour les mêmes raisons).
2. Jean Louis est né de famille canado-française mais a changé son prénom à Jack "Sur la route" - Moi c'est FranCk, avec un C et je me bats tous les jours pour ne pas le perdre mon C franchouillard (enfin latino-germanouillard, c'est l'orthographe allemande de "franci"=les Francs)
3. Grand sportif (avant les drogues) – Même pas à la télé.
4. Écrivain de talent - Scribouillard de bas étages.
5. Très paradoxale entre son engouement pour les grands espaces et le confort de son appartement newyorkais - Ok on a ça en commun, je suis paradoxale à plus d'un niveau.
6. Guru et inspirateur de plusieurs générations (au moins du mouvement écrivain "Beat") - Guru, certes, mais uniquement en informatique.
7. A rejeté les valeurs traditionnelles de son époque - Je ne le blâme pas sur ce coup là, Les US dans les années 50, c'était pas beau à voir. Mais je suis trop tolérant pour rejeter en bloc les valeurs de mon époque.
8. En quête du sens de son existence durant toute sa vie - Je n'ai aucun doute sur le sens de mon existence : Bouffer, chier, dormir et me reproduire, comme tout bon mammifère qui se respecte.
9. À chercher ses réponses dans la (les) drogue(s) et l'alcool - Control freak, on ne me verra jamais sous l'influence d’une substance autre que l'adrénaline, les phéromones et l'imagination.
10. Quand les drogues et l'alcool n'ont rien donnés, c'est tourné vers la religion - Aie, là je vais vraiment commencer à me faire des ennemis... Je suis bien trop ouvert d'esprit pour me tourner vers une quelconque religion (paradoxe quand tu nous tiens).
11. Quand la religion n'a rien donnée (comme quoi), c'est tourné vers la philosophie - On se rejoint un peu là, sauf que dans mon livre y a pas juste UNE philosophie (bouddhisme, dans son cas il aurait pu tomber plus mal), sinon se serait... Une religion...
12. Ça va venir comme un choc pour certains*: Dans les années 60, était pour la guerre du Vietnam et contre le mouvement Hippie - Si j'en avais quelque chose à foutre, ce serait plutôt l'inverse.
* Ses œuvres ont certes inspirées les mouvements sociaux des années 60 aux US, mais l'homme lui-même ne partageait pas ces idées...
** Et je ne parlerais pas de son obsession avec sa mère pour ne pas ternir l'image de la légende…
Ce sont ces différences qui font que lui était un génie qui laisse sa trace dans l’histoire, mais ne pouvait pas vivre avec cette idée. Alors que moi je ne suis qu’un nuage qui traverse le ciel et se dissipera sans laisser de traces, mais suis parfaitement à l'aise avec ça.
On voyage tous pour des raisons différentes et il n’y a pas juste UNE philosophie du voyage, et dans mon cas, désolé pour les adeptes, mais Kérouac n’est vraiment pas la source de mon inspiration.
Ceci dit, lisez « On the road », c’est plein de bonnes choses. Et arpentez la Coast Road (pas la highway 5) qui relie L.A. -> SF, c’est vraiment la côte sauvage du pacifique nord avec une faune et une flore incroyable.
Mais surtout, ne voyagez pas pour les autres... Faites-le pour vous-même.