1 an entre Vancouver et Toronto

[madagou]

Je suis arrivée à Vancouver le 11 mai 2010, une aventure qui commençaitpar une belle journée de printemps. J’avais réservé pour une semaine un lit àl’auberge Vancouver downtown.Ne sachant pas par quoi commencer, j’ai recherché une collocation etdans le même temps je cherchais un job, bien entendu ce n’était pas la bonnetechnique !!! Mais bon, il faut dire que je débarquais fraichement deParis, où pour moi trouver un boulot c’était vraiment super facile, à tellepoint que je me permettais de changer de boulot tous les 18 mois.Après avoir passé 2 semaines en auberge de jeunesse, j’ai enfin trouvéune colloc à 500$ sur Commercial Drive, la collègue de Stéphanie (une fillerencontrée sur ce site un peu avant de partir). A partir de là j’ai pu meconcentrer sur ma recherche de boulot, et une fois encore Stéph est venue à monsecours car le stand mexicain recrutait quelqu’un au marché de Granville.J’ai commencé à bosser le 7 juin. Bonne expérience car j’ai puhabituer mon oreille aux différents accents, discuter avec mes collègues, lesclients….Parallèlement à ce job, je continuais à chercher dans ma branche(propriété industrielle, j’ai plusieurs années d’expérience). Je n’ai eu qu’un seul entretien,je ne collais pas au poste car c’était plus destiné à un ingénieur, et e nesuis qu’assistante. Je m’étais fixée une limite, ne pas trop rester à Vancouvermême si j’ai des potes, que je connais la ville… a la base je m’étais fixéeseptembre, ensuite j’ai repoussé mon départ jusqu’à décembre car mes amisvenaient en vacances sur Los Angeles, et étant sur la côte ouest, il fallaitque j’e profite. Donc me voilà partie pour 2 semaines à LA et Vegas et quelquesjours à Hawaii (séjour que je ne suis pas prête d’oublier d’ailleurs).J’ai débarqué à Toronto le 18 décembre, il faisait -5°, brrrrrr, maisbon on s’y fait très vite. J’avais trouvé une colloc entre Dufferin etDavenport (pas loin de Little Italy) pour 750$ (je trouve ça cher mais c’étaitla seule colloc où je pouvais débouler en plein milieu du mois, un gros mois dedécembre), un quartier agréable, des collocs sympa avec qui je sortais de tempsen temps !! J’ai bcp aimé cette ville et ce dès le 1^er jour, okl’architecture n’est pas top mais plein de choses à faire et à voir.Rebelote, j’avais déjà envoyé des cv de Vancouver, et une fois arrivéeici j’ai continué à en envoyer. En ce qui me concerne, je me suis heurtée plusd’une fois (pour ne pas dire 50 fois) à mon statut de PVTiste. Que ce soit despostes en intérim, en agence de placement, chaque fois c’était la même rengaine« quel est votre statut ?/je suis en PVT jusqu’en mai et la bonnenouvelle c’est que je peux avoir une extension de 18 mois et faire une demandede RP parallèlement à ça » et à chaque fois « vous comprenez lesclients ont besoin d’une personne en RP, c’est plus fiable » comme si lespersonnes en RP ne quittaient jamais leurs emplois, je crois bien que ça sesaurait, non ???? Je ne vous cache pas que mon moral à pris un p***** decoup ! Pourtant ça avait bien commencé car j’avais eu en 1 semaine autantd’entretiens qu’à Vancouver en 7 mois… J’ai suivi un atelier de 3 jours avec leCentre francophone en tant que bénévole. Et là, pareil, le même discours maiscette fois d’une française qui bosse dans une agence de placement et qui nousdit cash « si vous n’êtes pas bilingue (limite 1^ère langueanglais), vous avez très peu de chance de trouver un poste, je m’entends, enfinsi vous pourrez trouver en call-center, ce genre de postes en fait… ça seradéjà pas mal !! Puis il ne faut pas oublier que la crise est toujoursprésente» SUPERRRRR, ensuite je lui pose la question concernant les PVT« ahhh, les PVT, c’est vraiment dur à placer, j’en ai placé 2 etfranchement ça a été la croix et la bannière pour les faire passer, depuis, jene prends plus en considération les pvtistes » et là j’ai regardé lespersonnes autour de moi et j’ai pensé fort « qui a une corde que je mefinisse là ??? lol ». Malgré tout, j’ai continué à envoyer des cv quandje voyais des annonces qui correspondaient à mon profil, j’ai rencontré despersonnes qui à leurs tours ont distribuées mon cv à leurs contacts car commeils aiment dire « ici tout est question de networking ». J’avais lapression car mon PVT finissait dans 3 mois et quelques jours et j’aurai bienaimé prolonger mon exil canadien de quelques mois encore voire quelques années!!!Entre temps, j’ai trouvé une coloc située à Bathurst & Dupont 450$avec des personnes relativement cools (sauf quand ils se lâchent sexuellementparlant). Côté boulot, c’était tjs la même galère plus les jours défilaient etplus je me rapprochais de mon échéance du 10 mai (ahhhhhh le 10 mai…..). Enfinmars est arrivé et là BADABOUM, j’ai un 1^er entretien pour uncall-center, je passe l’entretien et ne suis pas retenue pour le posteinitialement proposé mais pour un autre (on s’en cogne j’ai vraiment besoin derenflouer les caisses !!), le 11/03 je signe mon contrat, commence àtravailler le 15/03 après seulement 3 semaines de boulot en call-center je mefais virer illico presto de la boite (mon amour-propre en prend un coup) ;MOTIF : n’a pas atteint les objectifs fixés en matière de vente ! Ducoup re-rebelote, je suis repartie en croisade pour un emploi, nous étions bientôtmi-avril et mai se rapprochait à grands pas, du coup je me suis offerte unevirée à Montréal et à Québec car mes jours au Canada étaient comptés. A deuxjours de la fin de mon PVT, j’ai décidé déposer une demande de visatouristique, sachant que le délai de traitement était long (55 jours en lefaisant via internet et 75$ - j'ai reçu cette fameuse prolongation qui est valable jusqu'au 31/07 le mardi 5/07...), j’avais une chance de rester plus longtemps et ducoup de trouver un éventuel emploi qui me permettrai de continuer mon aventuretorontoise mais ça n’a rien donné. Côté positif d’être restée plus longtempsc’est que j’ai vécu le printemps (enfin il a quand même mis du temps àdémarrer) et le début de l’été, c’était vraiment génial car il y avait tjs 1festival par ci, un concert par là, définitivement Toronto c’est MA VILLE. Lespersonnes que j’y ai rencontré ont été vraiment géniales, encourageantes… Tropbien quoi !!! 1 gros big up à elles (Alex, Marie-Noëlle, Coralie, Gladys)J’arrive à Paris le 8 juillet, ma chance c’est que je n’ai pas meposer 40 questions concernant le boulot car je fais mon comeback mon ancienneboite, pour la suite on verra…Encore une fois ce témoignage reflète le ressenti par rapport à monPVT, pour moi ça n’a pas été aussi simple que je l’aurai pensé, mais bon çaforge et ça m’a rendu encore plus forte que je ne l’étais. Chaque expérienceest perso !!!
Bon courage et pleins de bonnes choses à celles/ceux qui restent et à celles/ceux qui arrivent!!!!!

[lara_c25]

Bon retour à Paris!! Tu nous manque déjà! Snif :'(

[Madigwa84]

Big Up à toi Marie!

Merci pour la dédicace Tu nous diras comment c'est Paris lol.