Discussion: Montréal Improbable, pourquoi j'y retourne...
- 03/01/12, 15:13 #1Bonjour à tous!!
Mon expérience pourrait être vu comme une "annexe" à celle du PVT, car je suis partie 6 mois à Montréal dans le cadre d'un stage. Mais le statut qu'on a ne change pas grand chose à l'expérience qu'on y vit.
Par où commencer...? Histoire de faire quelque chose d'original et donner de nouvelles informations aux nouveaux arrivants....? Bon, je me lance!
Pourquoi Montréal : impératifs professionnels et rejoindre la destination rêvée.
Le titre est simple: pourquoi suis-je partie à Montréal pour réaliser mon stage? Ce n'est pas un hasard. Oh non de non... Cela faisait peut-être 5 ans que j'envisageais d'y partir pour quelques temps.. Mais quand? Je voyais déjà depuis longtemps Montréal comme une ville magique, je me documentais, et je sentais déjà que ça bougeait, que c'était accessible. Notamment dans ma branche (art et spectacle), j'ai constaté qu'il y avait beaucoup de choses, et que les festivals et tout autre évènements festifs semblaient faire parti du quotidien des montréalais, et ça m'attirait. Je me suis dit que je pourrais facilement faire carrière là-bas. Ma formation me permettait de faire un stage de minimum 3 mois dans n'importe quelle structure, je n'ai pas hésité, et j'ai lancé ma candidature à toutes les entreprises culturelles de la ville. J'ai accepté la première réponse qu'on m'a donné (j'aurais pas du.. j'y reviendrais plus tard.) Et voilà, grand bonheur, c'est officiel, je pars pour Montréal pour 6 mois en avril 2011 !
Partir, c'était aussi un besoin personnel, comme de nombreux pvtistes, j'aspirais à changer de vie, et je projetais déjà de partir en PVT à la suite de mon stage, seulement si cette expérience était à la hauteur de mes espérances.. (ce qui... est le cas! ).
J'ai passé les mois précédents mon départ à me documenter un maximum sur la ville, que ce soit sur le site des pvtistes ou autres sites de la ville. J'avais d'ailleurs trouvé une coloc avant mon départ (chose que je n'aurais pas du faire non plus...).
Voilà, les dés sont jetés. Le 19 avril, je m'envole....
Les premiers mois : petite mise en bouche.
Au début, forcément, on est un peu perdu.. Pas de repères : pas sa famille, pas ses amis.
Les rues sont immenses et forment des gros blocs bien parallèles... On s'oriente selon l'Est et l'Ouest, le Nord et le Sud, ce ne sont pas des repères innées chez nous les européens !
Les supermarchés sont introuvables, ou alors si l'on veut y faire toutes ses courses, on se dit qu'on devra tripler son budget alimentaire hebdomadaire. Mais là encore, on se trompe car on suit encore nos petits réflexes européens. Mais, c'est ce à quoi j'ai quand même eu plus de mal à m'adapter, c'est la bouffe ! Faire ses courses en France et au Canada, deux mondes bien parallèle !! Il faut vite apprendre à consommer différemment et s'habituer à aller chez les petits fruitiers, au marché, ou même au Dollarama pour ne pas voir son budget descendre !!!
Au bout de quelques temps, on s'y habitue, car on a pris de nouvelles habitudes, de nouveaux modes de consommations, et qu'on connait les bonnes adresses! A la fin, c'est un jeu d'enfants, même si cela reste assez cher. Il faut juste s'ouvrir aux autres types de consommations alternatifs, et pour les gros meubles, optez pour Kijiji, craiglist, l'Armée du Salut, et les Ventes de Garages (on y rencontre même Marc André Grondin, et oui !!! )
(Voilà c'était pour moi le seul point négatif au quotidien canadien!!!)
Au fur et à mesure, on prend ses marques, on a ses références, comme en France. Et au bout du compte, on se rend vite compte que le quotidien est beaucoup plus simple et malléable qu'ici … VRAIMENT.
Le QUOTIDIEN : pas de routine, pas de stress, toujours quelque chose pour vous surprendre, vous distraire... On se lève le matin, on pense passer une journée normale, et non, quelque chose sera là pour vous surprendre, dans le bon sens du terme.
Les gens y sont pour beaucoup , ça a déjà été dit, mais je ne fait que le confirmer ! Et cela fait du bien de vivre dans un quotidien sain, sécuritaire,sans stress, et aucunement arriviste.
Le Stage
J'avais dit que j'en parlerais, mais je vais faire court pour le coup : c'était horrible … (et mon équipe n'était constitué que de français ! Comme c'est ironique!!).
Non vraiment, j'ai subit harcèlement moral et l'exploitation pure et dure dans ce stage. Et pas facile de changer de structure quand tu es à l'étranger, et que ta Fac en France est en vacances... J'en fais encore des cauchemars!!
Mais mon expérience à Montréal était tellement forte que ça a surpassé cette très mauvaise expérience.. Même si j'étais partie pour ce stage essentiellement, je ne retiens que Montréal..
Les rencontres : un autre point fort.
J'avais donc trouvé une première coloc via Kijiji avant mon départ, avec deux québecoises. Elles étaient adorables, vraiment, et nous nous entendions très bien.
Mais nous n'aspirions pas aux mêmes choses : elles voulaient se poser, je voulais vivre mon expérience à FOND ! Et l'appart était situé sur Jean Talon, très bon quartier, mais loin de toute le coeur vivant de la ville, ce que je cherchais en fin de compte.
De fil en aiguille, j'ai rencontré plusieurs personnes, et c'est de cette manière que j'ai trouvé le LIEU, la MAISON, et les COLOCS de REVE !!! J'ai donc atterri dans une maison situé à deux pas de Berri-Uqam et de mon boulot (pour ainsi dire, en plein centre!)
Ce n'était pas une coloc comme les autres, nous étions une famille aimante, une sorte d'auberge, où tous les amis, les amis des amis, savaient qu'ils seraient les bien reçus... Pvtistes, stagiaires, quebecois, et autres personnes du monde entier y sont entrés!
Ce serait long de tout raconter, mais j'ai eu vraiment de la chance de tomber la dessus. L'Auberge espagnole? Oui, c'était bien ça...
Donc un CONSEIL pour ceux qui veulent vivre cette expérience : mettez vous en coloc avec des personnes qui attendent la même chose que vous (profiter, vous poser, ou les deux?), ne vous prenez pas la tête mais établissez quand même quelques règles, rien que la propreté c'est une base. Et soyez ouverts, n'ayez pas peur d'ouvrir vos portes c'est comme ça qu'on fait des rencontres merveilleuses.
Bilan (enfin, une bière s'il-vous plait!!)
C'était un petit plus long que je pensais, mais bon, j'espère que vous en avez retenu l'idée.
Pour conclure, j'ai pris deux mois pour me sentir chez moi. le PVT maintenant en poche, je redécolle en mars, en espérant y rester le nombre de temps qu'il faut, pour y travailler et voyager encore plus. Mais surtout pour vivre et profiter de ce bel environnement, bourré de bonne volonté, de projets, de festivals, et de rencontres. Mettez de coté vos mauvaises habitudes de français (comme être radin, à vous plaindre, à critiquer ou à être hypocrite). Sans quoi, vous n'arrivez jamais à vous y adapter!
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- 03/01/12, 15:46 #2Merci pour ton post qui encore une fois et comme les autres du même type donne vraiment envie d'y être (même si on attends encore notre LI...), pour ma part ce qui me fait le plus flipper c'est ça, de ne pas reussir a m'adapter rester sur mes bonnes habitudes de français .... même si je n'ai pas l'impression d'être radin, hypocrite et par contre oui un gros raleur... bref bonne chance a toi et merci
- 03/01/12, 15:55 #3Mais la zenattitude des montréalais parviendra peut-être à relativiser plus et à ne pas râler dans certaines situations!! Attends d'y être pour voir ! Tous les discours que j'ai entendu ressemblaient au mieux : on s'adapte plus vite qu'on ne le pense! Et je ne l'ai pas dit dans le post, mais je me sentais plus à l'aise avec mon identité de française là bas qu'ici, en France. Étrange paradoxe, mais pourtant bien réel !
- 03/01/12, 16:06 #4C'est vrai tu as raison après un voyage un Montréal pour faire un de "repérages" j'ai été scier par le côté zen des montréalais et l'ouverture vers les autres j'ai jamais rencontrer autant de monde que lors de ce voyage d'ailleurs c'est ce qui a confirmer notre décision de partir a Montréal !!!
- 03/01/12, 17:04 #5Logique j'ai envie de dire. On a rien à prouver car nos origines, nos habitudes, notre mentalité, bref notre identité est différente de la leur. On est différent, pas noyé dans la masse comme dans notre pays d'origine.
Je présume que c'est parce qu'aussi les gens râlent beaucoup moins, critiquent moins, ont des discutions moins d'actualités et j'en passe ... En tout cas, en Belgique, faut toujours râler en permanence. Notre mentalité est tellement plus pessimiste qu'optimiste qu'on fini par en avoir rat le bol. Même si nous, on tâche d'être optimistes, le pessimisme nous rattrape.
- 09/01/12, 00:06 #6Merci pour ton témoignage. J'ai hâte d'arriver à Montréal et de vivre mon expérience, afin de me rendre compte de tous ça. Certes je suis aussi un râleur, mais j'espère que les québécois me feront changer😃
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