1. #1
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    Cédric

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    Le quotidien Le monde a, lancé aujourd’hui un appel à témoignages aux anciens pvtistes et aux pvtistes sur place :

    Vous avez décroché le précieux sésame : quelles étaient vos motivations ? Que retirez-vous de cette expérience ? Avez-vous réussi à trouver du travail sur place ? Correspondait-il à votre formation ? Au retour, avez-vous réussi à réintégrer le marché du travail facilement ? Trouvez-vous que les conditions d’accès au PVT sont trop restrictives ? Avez-vous dû renoncer à ce projet faute de financement ?

    Voici ma réponse



    En couple depuis un peu plus d’un an à l’époque ; nous souhaitions élaborer un projet d’avenir avec mon conjoint.
    Mon conjoint 27 ans travaillait dans le domaine hospitalier Public et moi 24 ans dans l’Assurance, nous vivions dans la très agréable ville de Nancy.

    Cependant en Europe et particulièrement en France les perspectives d’avenir sont de plus en plus restreintes.

    Mon conjoint et moi-même enchaînions les CDD en France, le domaine public connaissant de forte coupe budgétaire et mon secteur quelque peu touché par la crise ; n’embauchait qu'en CDD renouvelable…

    Malheureusement, pour avoir un quelconque projet que ce soit pour acheter un appartement, ou pire encore une maison, cela paraissait un doux rêve et pour cause : aucune banque ne voulaient nous prêter les fonds nécessaires.

    L’idée de déménager dans un endroit plus grand et adaptable à la vie à deux que notre petit nid de 35 m² fut aussi vaine. Gagnant de trop ; nous étions tous deux imposables et ne recevant aucune aide de l’état tant sur le point de Vue de l’APL (car nous dépassions le plafond d’une centaine d’euros) ou d’autres aides, nous ne pouvions nous permettre de vivre au-dessus de nos moyens. Le choix d’un appart’ plus grand et confortable nous aurait fait quand à lui passé des fins de mois difficiles.

    Notre projet immobilier tombant à l’eau, nous songions également à nous unir civilement.

    Seulement voilà, étant un couple d’hommes, nos choix se restreignaient à un pacs qui disons le franchement ne donne aucun droit tant sur la retraite, héritage, protections de nos futurs enfants, Etc. Ayant une visions du mariage jeune, il n’était pas question de ce pacser juste pour symboliser notre amour que nous vivons chaque jours.

    A respectivement 24 et 27 ans notre désillusion était grande, tous comme notre ambition.

    Ainsi privé d’un projet viable en France nous songèrent à déménager à l’étranger.

    Oui mais où ? L’Allemagne ? L’Espagne ? Le Royaume unis ? Nous n’étions pas suffisamment bilingues dans l’une de ses langues pour pouvoir se lancer à l’aventure ; d’autant plus qu'en Europe c’est la crise.


    Notre regard se tourna tout naturellement outre Atlantique, en Amérique du Nord, le Canada et particulièrement cette belle province : Le Québec ou l’on y parle le français.

    Après quelques recherches avec notre meilleur ami Google, nous tombions sur le site de PVTiste.net, puis de L’immigration Canada (IEC) ; la page Wikipédia du Québec, ainsi que quelques récits d’expatriés français.
    Nous venions de trouver l’endroit, une raison, il ne restait plus qu’un droit d’entrée et un permis de travail pour « un projet rien qu'à nous. »

    Par chance la France et le Canada ont un accord bilatéral qui nous permet de séjourner et de travailler au Canada pour un an.

    Lorsque la Catégorie Plan Vacances Travail (PVT) fut ouverte fin novembre, le dossier parti rapidement à l’ambassade du Canada à Paris.

    Fin Février nous recevions notre fameuse Lettre D’introduction (LI) pour entrer sur le sol Canadien.


    C’est à ce moment que nous réalisons qu’il s’agit-là d’une opportunité unique.


    Le 25 mai ; nous arrivions à l’Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal où une nouvelle vie s’offrait à nous.

    Cependant nous étions loin de l’idée reçue de l’eldorado Canadien.

    Trouver un travail fut très dur dans les premiers temps, les équivalences sont rares et on se retrouve à prendre un job alimentaire et à recommencer en bas de l’échelle.

    L’éloignement des proches ; le climat avec un été par des températures de 38 °, l’hiver par ses -30 ° et ses 45 cm de neiges, cette difficulté à se faire des amis, ce monde anglophone plus que présent et ne plus avoir aucun repère fut très dur.

    Cependant après s’être adapté, les opportunités d’avenir tans sur le niveau « social », du travail et immobilier nous apparaissent aujourd’hui réalisable et viable.

    8 Mois plus tard au moment où je vous parle, nous sommes séduits par le Québec et souhaitons nous y installer définitivement.

    Qu'on se le dise le Canada ce n’est pas mieux que la France ! C’est juste deux pays totalement différents avec leurs avantages et leurs inconvénients.


    Cédric STONES


  2. #2

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    Bravo pour votre témoignage!

    Trouver un travail fut très dur dans les premiers temps, les équivalences sont rares et on se retrouve à prendre un job alimentaire et à recommencer en bas de l’échelle.
    Il est important que les pvtistes comprennent que l'objectif du PVT est la découverte du pays en faisant de petits boulots. En tant qu'étranger, oui, vous recommencez au bas de l'échelle, mais le programme vise à financer le voyage et non à faire carrière.

    Quand vous deviendrez résidents permanents, vous serez dans une meilleure position pour commencer une carrière au Québec.

    Bon fin de séjour comme pvtiste!

    Larousse (la Canadienne)