Localisation
Lyon, France
Profession
assistante sociale

Aurélie est partie en PVT au Chili. Elle nous raconte son expérience, entre voyages, rencontres et travail, en immersion dans ce pays d’Amérique du Sud…

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Bonjour Aurélie ! Peux-tu te présenter ?
Bonjour et merci de me donner cette occasion de partager mon expérience ! J’ai 30 ans et suis originaire de Lyon. J’ai travaillé ces quatre dernières années dans le secteur social, auprès de demandeurs d’asile et de réfugiés. Mes études et les différents postes que j’ai exercés m’ont donné l’occasion de vivre dans plusieurs lieux différents : je n’ai jamais passé plus de 3 ans dans la même ville depuis mes 18 ans, et ai ainsi eu l’occasion de connaître Nancy, Grenoble, l’Australie, Paris et Marseille, et de retourner également vivre à Lyon.

J’avais depuis longtemps envie de partir à l’aventure en PVT, mais d’autres préoccupations ont été prioritaires pour moi pendant quelques années : terminer mes études, se faire un peu d’expérience professionnelle, donner une chance à une rencontre amoureuse… Jusqu’au jour où je me suis rendue compte que je m’imaginais difficilement « m’enraciner » dès maintenant, et conserver les mêmes fonctions professionnelles et les mêmes habitudes de vie pour les 10 années à venir… Ce qui m’a rappelé ce petit rêve laissé dans un coin de la tête, et m’a décidée à partir en janvier 2019.
Aurelie PVT Chili pvtistes
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Tu as fait un PVT au Chili. Pourquoi avoir choisi ce pays ?
J’étais initialement intéressée par deux régions du monde accessibles avec un PVT : l’Asie, avec une prédilection pour Taïwan, et l’Amérique du Sud. Finalement, mon attrait pour les cultures latines et particulièrement pour la danse m’a fait me décider pour le continent sud-américain. J’ai choisi le Chili, parce que vivre et voyager en tant que femme seule, et chercher un emploi seulement une fois sur place me paraissaient plus facilement envisageables que dans d’autres pays d’Amérique du Sud.
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Parlais-tu espagnol avant de partir ? Et maintenant ?
Je me suis mise à l’espagnol au moment où j’ai choisi ma destination, quatre mois avant de partir.
J’ai choisi d’utiliser la méthode Assimil, pour étudier à mon domicile à moindre prix et sans contrainte horaire imposée par des cours, en faisant en sorte, autant que possible, d’étudier au moins trois fois par semaine.
D’autres possibilités sont offertes pour apprendre et pratiquer une langue étrangère : participer à des soirées linguistiques, dans des associations spécialisées, dans des instituts culturels ou via des réseaux comme le Couchsurfing, trouver un tandem avec qui pratiquer, regarder des films en VO et lire des textes adaptés à son niveau…

Une fois au Chili, j’ai fait en sorte de passer avant tout du temps avec des personnes hispanophones. Le séjour en auberge de jeunesse, que ce soit en tant que client ou en tant que volontaire, n’est à mon avis pas le meilleur moyen de pratiquer l’espagnol en Amérique du Sud, car s’il y a des clients originaires du continent ou d’Espagne, il y a aussi beaucoup de francophones, d’anglophones, de germanophones et de lusophones. D’autres volontariats offrent de meilleures possibilités d’immersion linguistique, comme le WWOOfing.

D’autres manières de voyager offrent également plus de possibilités de pratiquer l’espagnol. J’ai voyagé en Patagonie en auto-stop et en Couchsurfing, ce qui m’a valu quelques heures d’attente dans le froid que je n’aurais pas connues en prenant le bus, mais également une quantité de rencontres de locaux et des heures de conversation espagnole qui m’ont rapidement aidée à progresser !
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Te souviens-tu de tes premiers jours sur place ?
Je suis arrivée au Chili le 16 janvier 2019, en plein été, et j’ai d’abord passé quatre jours à Santiago pour m’habituer au décalage horaire. Ayant ensuite pour projet de passer plusieurs semaines en Patagonie, je n’ai pas effectué de démarches administratives à Santiago, car l’accès à la PDI, au Registro Civil, et la délivrance d’un titre de séjour sont beaucoup plus rapides dans les petites villes du Chili qu’à la capitale. Je les ai effectuées à Punta Arenas, en prévoyant de ne pas trop m’éloigner de cette ville pendant un mois, pour être sûre d’avoir mes documents d’identité chiliens avant de changer de région.

J’ai quitté Santiago pour Punta Arenas au bout de quatre jours pour éviter le grand froid et la pluie. Ce changement de région ne s’est pas fait sans difficultés, à commencer par la différence de climat entre Santiago et le Sud du Chili, où la parka n’est pas de trop même en été ! Mes plans de début de séjour étaient de faire trois semaines de volontariat dans une auberge de jeunesse, pour découvrir la Patagonie à petit prix et améliorer mon espagnol. Il m’a vite fallu faire preuve de souplesse et réviser ce projet, quand j’ai découvert l’ambiance délétère de cette auberge…

Résultat : sans m’attarder ici sur le détail des tensions qui régnaient, j’ai quitté les lieux au bout de quatre jours, et suis partie voyager dans la région, en attendant la délivrance de mes papiers d’identité chiliens.
Aurelie PVT Chili pvtistes
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Tu as beaucoup voyagé pendant ce PVT. Tu nous racontes ?
Si c’était à refaire, je ne changerais pas le cours d’une seule journée de ce voyage sud-américain! Je les détaille et les illustre sur mon blog. Ma première étape, comme je l’expliquais précédemment, a été d’aller de Punta Arenas à Ushuaia en auto-stop. J’ai été prise par des personnes voyageant en voiture et par des camionneurs, contents d’avoir de la compagnie au cours d’un long trajet. Ushuaia m’a beaucoup plu : si cette destination est très prisée par les touristes, elle reste moins accessible géographiquement que d’autres régions, et très préservée.

J’ai ensuite rejoint une amie de Lyon, également de passage dans la région, dans le village argentin d’El Chalten, situé au pied du mythique Mont Fitz Roy. Nous sommes ensuite allées voir le glacier argentin d’El Calafate, puis avons regagné le Chili pour passer deux jours à Torres d’El Paine… Loin d’être notre étape favorite, malgré toute la communication faite autour de ce parc, au regard des coûts exorbitants de chaque service permettant d’y accéder et de la météo qui n’a pas été de notre côté…

J’ai ensuite eu le plaisir d’explorer en profondeur l’île de Chiloe, ses villages, ses églises colorées, ses plages bordées de palafitos, des maisons sur pilotis à l’architecture très originale et ses marchés.

J’ai ensuite passé deux mois à travailler à Santiago, puis ai été rejointe par Miguel, Bolivien par son père, Argentin par sa mère, et établi depuis longtemps en France, pour explorer le nord du Chili, et puisque la possibilité s’en offrait, également la Bolivie et le Pérou. Un second grand régal, hors saison touristique, effectué quasi entièrement en bus et chez l’habitant (nous avons été hébergés par des particuliers au Chili via le site de Couchsurfing et par des amis et de la famille en Bolivie). Nous avons commencé notre voyage à Santiago, pour se rendre ensuite dans le village de Los Vilos, à La Serena et dans la réserve de Humboldt, dans la vallée de l’Elqui, célèbre pour son beau ciel étoilé et son pisco, à Copiapo et dans le parc Pan de Azucar, et à San Pedro de Atacama.

Nous avons ensuite passé la frontière Bolivienne pour découvrir le désert d’Uyuni, Potosi, Sucré, Cochabamba, Santa Cruz, le site archéologique de Samaipata, la Paz, et Copacabana et le Lac Titicaca.
Aurelie PVT Chili pvtistes

Pour finir en apothéose, nous avons eu la chance de passer quelques jours à Cuzco, au Pérou, et de visiter ses sites historiques et naturels principaux. Une partie de séjour moins « hors sentiers battus », avec deux tours organisés, pour ne pas avoir à nous soucier du transport dans des lieux éloignés de la ville, mais qui nous a également enchantés. Le tourisme de masse, les prix d’entrée exorbitants, et la nécessité de réguler le nombre quotidien d’entrées pour que le site cesse de s’affaisser, ne nous ont pas donné envie de visiter le Macchu Picchu, mais la région de Cuzco est tellement riche culturellement que nous l’avons quittée amplement satisfaits !
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Tu as également travaillé. Quels ont été tes différents emplois ?
Le premier emploi que j’ai ciblé était un emploi saisonnier, de vendangeuse dans un vignoble. Mes coups de téléphone ont rapidement abouti à une embauche pour deux mois dans un des plus anciens vignobles du pays, Cousino Macul, situé dans la métropole de Santiago. J’ai signé un contrat de 45 heures par semaine, avec pour tâche principale la cueillette (payée au poids), mais également des tâches annexes telles que la diffusion d’engrais dans la vigne, ou encore le nettoyage des caissons J’avais fait des vendanges en France, que j’avais vécues comme un moment convivial, mais j’ai trouvé que c’était différent ai Chili : ce travail est peu valorisé et beaucoup de personnes l’exercent par défaut. Le salaire, si on le rapporte au coût de la vie, est nettement moins élevé qu’en France (comme pour beaucoup d’emplois au Chili).

Je me suis ensuite installée à Valparaiso, où j’ai d’abord fait du volontariat dans une auberge de jeunesse, pendant un mois, le temps de trouver un travail. J’ai cette fois-ci ciblé en priorité le secteur de la restauration. J’ai commencé mes recherches en juillet, autrement dit en saison touristique creuse, et il m’a fallu m’armer de patience et prendre toutes les occasions temporaires de gagner un peu d’argent qui se présentaient. Finalement, j’ai commencé à me stabiliser en septembre, avec un poste de serveuse dans un restaurant traditionnel chilien qui me plaisait beaucoup, et un complément d’activité de guide touristique.

C’était sans compter sur le mouvement social qui allait éclater le 18 octobre 2019… Les clients se sont raréfiés et j’ai perdu mon travail au restaurant. J’ai décidé de m’accrocher et de rester, et en suis très contente : j’ai rebondi en quelques semaines, et je suis finalement arrivée à me dédier quasi-exclusivement à la profession de guide touristique, en travaillant pour trois agences différentes (et en exerçant un complément d’activité de baby-sitter). Petit à petit, en quelques mois, j’ai ainsi accédé à des emplois de plus en plus intéressants et de mieux en mieux rémunérés.

J’aimerais donner un conseil aux futurs pvtistes : n’hésitez pas à viser un emploi moins qualifié ou valorisé que dans votre pays d’origine. Chaque emploi vous en apprendra un peu plus sur le pays où vous séjournez et vous fera rencontrer des personnes intéressantes.
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Quelles sont les plus grandes différences entre la vie en France et au Chili ?
Justement cet aspect que je viens de mentionner : dans un état aussi libéral, avec de forts écarts salariaux et un état œuvrant très peu pour l’accès de tous à l’éducation, à la santé, à un logement, ou encore à des aides sociales, les inégalités sociales sont très importantes.

Pour vous donner un exemple tout simple montrant le faible pouvoir d’achat d’une grande partie de la population, imaginez-vous qu’au supermarché, une plaquette de chocolat ou une boîte de tampons peuvent valoir à elles seules une heure de travail au salaire minimum ! Un mouvement social d’une ampleur inédite a commencé en octobre au Chili, l’estallido social, en réaction à ces inégalités criantes.

Il y a aussi une culture importante de la débrouille. J’ai rencontré plusieurs personnes qui ne se retrouvent pas dans un système où il faut consacrer 45 heures de son temps hebdomadaire à un emploi permettant tout juste de s’en sortir, recourent à d’autres manières de gagner leur vie, comme vendre de la nourriture ou d’autres objets dans la rue, où se mettre à leur compte. Je souligne cependant que les vendeurs de rue sont plus nombreux à exercer ce travail par nécessité, et non pour ne pas avoir à vivre selon le modèle contraignant du salariat. Quoi qu’il en soit, le résultat est que les rues des villes d’Amérique du Sud, particulièrement à Valparaiso pour l’exemple du Chili, sont joliment animées par ces métiers qui se réinventent en permanence ! Vous imaginez cependant que dans ce contexte où beaucoup de personnes vivent de l’économie informelle, le coronavirus entraîne des difficultés économiques particulièrement graves.

Un autre aspect de cette culture de la débrouille et de la spontanéité est qu’il était assez facile, jusqu’au mois de mars, de mettre en place des actions culturelles dans l’espace public. Beaucoup d’artistes de cirque et de danseurs gagnent un peu d’argent en se donnant en spectacle aux feux rouges, des amateurs de danses latines se mettent d’accord chaque semaine sur un parc où se réunir, sono en main, pour partager un cours et pratiquer leur passion, des cours de toutes disciplines peuvent être donnés sans difficultés administratives par ceux qui le souhaitent à condition de disposer d’un local… Tant d’actions pouvant être mises en place qui font que si on est bien informé, avec ou sans le sou, on a peu de raisons de s’ennuyer !
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Qu’apprécies-tu le plus, et le moins, au Chili ?
Je crois que ma réponse à la question précédente en dit déjà long sur ce que j’aime et ce que je n’aime pas… J’aime beaucoup la spontanéité des personnes que j’ai rencontrées, avec qui il est facile de partager des moments ensemble sans avoir à beaucoup planifier. Aller prendre un apéro ou organiser un barbecue sur un coup de tête, faire du stop et passer une demi-journée avec les conducteurs, qui sont contents de rencontrer des étrangers… Il ne faut cependant pas se laisser décevoir par l’autre revers de cette médaille, qui est la facilité à annuler un plan ou à le modifier tardivement !

Je trouve que les inégalités sociales et le conservatisme sont très marqués au Chili. J’ai déjà parlé des inégalités sociales, mais je voudrais souligner que les possibilités d’ascension sociale sont limitées au Chili, avec notamment un système éducatif à deux vitesses, et un enseignement public de qualité moins bonne que l’enseignement privé, peu de facilités pour les étudiants, un accès verrouillé à certains postes dans la fonction publique pour ceux qui n’ont pas de réseau relationnel…

Pour ce qui est du conservatisme, je suis particulièrement interpellée par la situation des mères au Chili. Il y a beaucoup de tabous autour de la sexualité, et l’avortement est interdit. Il est fréquent que des adolescents deviennent parents, et que des enfants soient élevés par leurs grands-parents, ou que des femmes doivent élever seules leurs enfants, sans soutien du père. Il y a par ailleurs peu d’aides de l’État pour les familles, et les femmes sont donc mises en difficulté pour travailler, où en dépendance vis-à-vis de leur famille.
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Quels conseils donnerais-tu à un futur pvtiste au Chili ?
De bien réfléchir à la façon dont il veut vivre son PVT : seulement voyager? Faire du volontariat ? Alterner des périodes de travail et de voyage, en prenant les emplois alimentaires qui se présentent ? Chercher un emploi stable et s’installer plusieurs mois dans une seule ville? Dans tous les cas, souvenez-vous que vous êtes dans un des pays les plus chers d’Amérique latine, et qu’il est donc préférable de s’y rendre avec des économies suffisamment conséquentes pour ne pas se mettre dans une situation inconfortable, et pour être en position de vous défendre ou de partir s’il vous arrive un problème.

Je conseillerais également à ceux qui souhaitent alterner des périodes de travail et de voyage de ne pas compter sur leurs revenus chiliens pour financer leurs voyages. En effet, beaucoup d’emplois alimentaires permettent seulement d’assumer ses frais quotidiens, et il est difficile de mettre en l’argent de côté, surtout que les prix permettant l’accès aux lieux touristiques du pays s’alignent sur ce que peuvent payer les touristes européens, pas les travailleurs chiliens !

Je conseillerais également de privilégier les moyens de voyager qui permettent d’aller à la rencontre des locaux (Couchsurfing, auto-stop, volontariat…) : le Chili est un pays suffisamment sûr, et peuplé de suffisamment de personnes curieuses, pour que ce soit réalisable sans grandes craintes pour sa sécurité ! Et d’apprendre au moins quelques bases d’espagnol, car les personnes anglophones ne sont pas extrêmement nombreuses.
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Quels sont tes projets désormais ?
J’ai quitté le Chili plus tôt que je ne l’aurais pensé, à la fin du mois de mars 2020, parce qu’il allait être très dur pour moi de travailler dans les mois à venir, et pour des raisons personnelles. Ce départ met un terme à un quotidien que j’aimais beaucoup à Valparaiso, à des projets d’éducation populaire que j’étais en train de mettre en place dans un centre social, et à des voyages que j’envisageais, en Colombie ou en Uruguay.

Ce n’est pas grave, et je repars très satisfaite de cette expérience, où j’ai réalisé tout ce qui me faisait envie : m’immerger totalement dans une autre culture, faire des rencontres spontanées mais aussi nouer des amitiés profondes, voyager en rencontrant des locaux, et vivre des expériences professionnelles et personnelles variées.
Je suis donc partie sur un bilan positif, mais aussi consciente de ce que tous les rebondissements que j’ai vécus m’ont appris : rien n’est jamais définitif !

Je pense cependant à des moyens différents de transmettre cette expérience depuis l’Europe : témoigner de ce que j’ai vécu dans des lieux culturels, maisons de retraite, ou autres endroits fréquentés par un public désireux d’évasion, échanger de manière informelle avec des personnes qui envisagent de partir vivre le même type d’expérience à l’étranger, exposer quelques photos, travailler un temps dans une structure d’aide à la mobilité internationale, faire de ce séjour un atout valorisant pour mes recherches d’emploi… Je ne m’en inquiète pas et verrai bien quelles portes peuvent s’ouvrir !

Merci à Aurélie pour ces réponses. Retrouvez son aventure sud-américaine sur son blog !

Annelise

Après un an passé à découvrir l'Australie en PVT, puis un an à Toronto et 6 mois dans l'ouest canadien (toujours en PVT), je suis ensuite partie en vadrouille un peu partout autour du globe.

I spent one year exploring Australia on a working holiday, followed by another year in Toronto and 6 months in Western Canada. After that, I travelled around the globe.

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(1) Commentaire

Merrin I |

Salut Aurélie !
Super récit ! Merci beaucoup