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cordiste
pvtistes
Pour chaque pays de PVT, dans quelles villes as-tu vécu ? Quelles villes as-tu visitées ? Quels voyages as-tu effectués ?
Australie : j’ai commencé par l’Australie en 2006. Je suis arrivé à Perth où je suis resté 6 mois (en deux séjours de 2 et 4 mois). Entre temps, j’ai vécu un mois à Melbourne et par la suite, 2 mois à Brisbane.
J’ai eu l’occasion de me rendre à différents endroits, notamment pour le nouvel an, à Margaret River dans le sud-ouest du pays. Un peu plus tard, je suis allé 2 semaines à Sydney, j’ai fait un road trip dans les Blue Mountains jusqu’à Canberra pendant une semaine, et puis j’ai passé une semaine à Adelaide. Enfin, un voyage en van de 3 semaines avec une amie au début de mon séjour m’a permis de couvrir une bonne partie du sud-ouest de l’île.
À côté de ça, je me suis rendu quasiment 2 mois en Nouvelle-Calédonie parce que des amis y habitaient et vu sa proximité avec la côte est de l’Australie, j’ai sauté sur l’occasion. Nouvelle-Zélande : après un long séjour de 7 mois à voyager en Asie du Sud-Est, mon second PVT à été celui de Nouvelle-Zélande. Je me suis rendu directement à Christchurch où je suis resté pas loin de 4 mois. J’ai passé 3 semaines à Wanaka où je suis resté chez des amis que j’avais rencontrés auparavant en Australie.
À la faveur d’une excellente colocation, je suis parti en van avec mon colocataire irlandais. Un voyage mémorable dans toute l’Île du Sud pendant 15 jours. Cependant, une blessure de ski pendant ce séjour m’a contraint à abandonner ce beau pays (je remercie d’ailleurs l’assurance Globe Partner, j’ai été très bien pris en charge). Ne pouvant plus travailler et dû à l’épuisement de mes ressources financières, je me suis rendu à nouveau en Nouvelle-Calédonie pendant 3 semaines, où m’ont hébergé les mêmes amis que l’an passé. Japon : avant une nouvelle expérience de travail à l’étranger, je suis parti en Inde et à Bali pendant 3 mois et demi. J’ai ensuite enchaîné avec le 3e de mes PVT, qui fut le PVT Japon. Je me suis rendu à Tokyo où j’ai vécu pendant 3 semaines seulement. Puis, après avoir trouvé une colocation, j’ai habité à Yokohama pendant 2 mois. Le boulot que j’ai trouvé ensuite m’a forcé à quitter cet appartement pour aller habiter sur mon lieu de travail à Kashima, qui se situe à 120 kilomètres sur la côte au nord de Tokyo.
Dès que je suis arrivé, je me suis baladé sur l’île de Shikoku, puis successivement à Kyoto, au Mont Fuji et à Nara avec un ami français. Puis plus tard pendant mon séjour, j’ai reçu la visite de mon frère et d’un ami. Nous en avons profité pour aller sur les îles d’Okinawa.
Lorsque j’ai habité à Kashima, mon travail m’a permis d’avoir suffisamment de congés pour partir 15 jours aux Philippines et 10 jours à Taïwan où j’ai rendu visite à 2 bonnes amies taïwanaises. J’en parle d’ailleurs sur pvtistes.net : un PVTiste de passage à Taïwan. Canada : à nouveau, avant de recommencer à bosser, je suis parti 2 mois en voyage en Afrique puis un mois entre la Thaïlande et le Cambodge. J’ai ensuite été l’heureux détenteur du PVT le plus difficile à avoir : le PVT Canada. J’ai pris la direction de Montréal où je suis resté un peu plus de 7 mois.
Pour ce qui est des voyages au Canada, il se sont concentrés au Québec uniquement. Entre les Laurentides, les cantons de l’est et enfin le Charlevoix, pendant la visite de ma mère. J’ai eu la chance de bénéficier d’une formation professionnelle intéressante qui m’a fait me rendre à Las Vegas, aux Etats-Unis, puis j’ai ensuite rendu visite à une amie californienne à Los Angeles. Je l’avais rencontrée lorsque je travaillais au Vietnam. Je me trouvais relativement proche d’un endroit du monde où je souhaitais aller depuis quelques temps. Ainsi j’en ai profité pour partir à la découverte de l’Amérique centrale pendant 5 mois (Nicaragua, Honduras, Guatemala et Mexique). Argentine : j’ai fait un séjour en France prolongé cette fois-ci puisque j’ai trouvé du travail dans mon domaine. J’en ai profité pour prendre mon temps afin de demander mon visa pour l’Argentine. J’ai dû, malgré cela, calculer mon coup pour faire ma demande avant le jour de mes 31 ans. Ainsi, et vous l’aurez compris, ce PVT sera mon dernier. Je suis parti de Paris pour me rendre à Buenos Aires, la capitale argentine, où je me trouve encore aujourd’hui après 4 mois et demi. J’ai visité le nord-ouest du pays et je me suis octroyé un petit week-end en solitaire à Mar del Plata. Enfin, plus récemment, un long week-end avec des amis autour de Cordoba a été le théâtre de bons souvenirs.

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Tu es resté sur place pendant combien de temps ? (pour chaque pays)
Australie : 10 mois
Nouvelle-Zélande : 5 mois
Japon : 10 mois
Canada : 8 mois
Argentine : 5 mois et plus si affinités

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Comment as-tu découvert le Programme Vacances-Travail ?
Si mes souvenirs sont bons, c’était début 2006, lors d’une rencontre avec un Australien en Lettonie. Je vivais à l’époque à Dublin et j’étais parti en solo pour une fin de semaine à Riga. J’entame la discussion dans la rue avec un type qui ne paraît pas être du coin et on s’assoit pour boire une bière.
Il me conte alors la vie dans son pays d’origine qui, au fur et à mesure de la discussion, m’intéresse de plus en plus. Il mentionne alors la facilité d’obtenir un visa de travail pour un an en tant que ressortissant français : le WHV ou Working Holiday Visa. De retour à Dublin 2 jours après, je faisais ma demande en ligne (gratuite) et obtenais une réponse positive quasi instantanée. Une semaine après, je réservais mon billet d’avion pour Perth !

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Pourquoi cette envie de t’envoler dans chacun de ces pays ?
Les rencontres favorisent les échanges. Les gens attisent ma curiosité quant à leur pays d’origine.
Je les entends me parler de mets qu’ils ont pour habitude de manger, d’endroits fabuleux à voir dans leur pays, des façons de vivre radicalement différentes de celles que je connais. La meilleure façon pour moi de comprendre ce que l’on me relate est de le voir de mes propres yeux et de le vivre in situ.
Je pense qu’il est essentiel de se dire que seulement du bon nous attend dans les lieux que l’on ne connaît pas. Ne pas avoir peur de l’inconnu…

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Comment as-tu choisi ta première ville de destination pour chaque pays ?
Voyageant souvent à flux tendus, je regarde l’option financière la plus intéressante. Ainsi, le prix du billet d’avion est déterminant. La plupart du temps, on peut penser que les capitales, de par leur taille et/ou réputation, peuvent être des destinations aux tarifs les plus attractifs. Tout dépend d’où l’on vient en fait ! Exemple avec un Paris-Montréal ou encore un Saïgon-Christchurch, ou plus récemment un Toulouse-Buenos Aires plutôt intéressants.

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Quelques jours après ton arrivée dans ces pays, quel a été ton sentiment dominant ?
C’est cool cet endroit ! La découverte au quotidien aide à apprécier le déroulement de toutes les choses de la vie. Se sentir comme un enfant qui découvre chaque jour avec des yeux d’adulte…

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Est-ce que ta situation professionnelle t’a paru satisfaisante, en PVT ?
J’ai eu tellement d’expériences professionnelles différentes selon les pays où je me trouvais que je ne peux qu’apprécier mon parcours. J’ai pu apprendre beaucoup de choses. Après, niveau rémunération, il est certain que des pays reconnaissent plus le travail que d’autres. Gagner moins pour découvrir plus, c’est pas toujours facile mais il y a toujours moyen d’y arriver.

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En PVT, est-ce que certaines choses françaises t’ont manquées/te manquent ?
Mes proches seulement. Je ne pense pas une seule fois avoir été en manque de quelque chose. Mais depuis 7 ans et demi que je voyage, les pensées pour ma famille, mes amis en France ou ailleurs sont toujours nombreuses. Rien d’autre ne m’a manqué. Donc si je me contente de répondre strictement à la question puisque l’on parle de « choses »… rien !

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Quelles ont été tes plus grosses difficultés, au cours de tes PVT ?
Chaque expérience recèle de petites galères. En Argentine, lieu où je me trouve actuellement, je connais la plus grande difficulté pour trouver un boulot fixe (j’ai effectué quelques missions ici et là) puisque je souhaiterais pour une fois travailler uniquement dans mon domaine. Or, le PVT est quasi inconnu de tous les services administratifs et des employeurs. De plus, la situation du pays est très difficile.
Au Japon, j’ai rencontré quelques petits désagréments dus à la barrière de la langue pour la paperasse mais le service dans ce pays étant tellement excellent qu’il en devient facile d’atteindre son objectif, quel qu’il soit.

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Quels sont tes meilleurs souvenirs ?
Question très difficile puisqu’il y en a beaucoup ! Il faudra pour cela lire mon livre dans quelques temps !
[Note de pvtistes.net : Julien a publié en 2014 un livre intitulé « Ganbaro » pour partager ses impressions sur le Japon. Plus d’infos…]
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Qu’est ce que ces expériences t’apportent/t’ont apporté, du point de vue personnel ou professionnel ?
Une vision plus large du monde, c’est certain ! Ensuite, l’évolution avec l’âge aidant également, j’ai ouvert mon esprit à d’autres horizons. Voyager ici, travailler là quand j’en ai envie et où j’en ai envie, c’est une philosophie de vie qui permet une ouverture d’esprit relativement grande.
Professionnellement, j’ai pu être gardien de ranch au Japon, vendeur de valises à Montréal, cordiste à Buenos Aires ou encore livreur à vélo à Perth. Multiplier les casquettes permet également de se sentir plus confiant à chaque fois dans la nouveauté. L’intégration joue bien entendu un rôle important dans ces changements de lieux et de types de travail.

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Après l’Argentine, tu as d’autres projets ?
Alors bien entendu les projets et les envies fusent. J’ai déjà écrit un manuscrit qui est en passe d’être fini et je suis actuellement sur l’écriture d’un second, plus personnel et plus étoffé que le premier. Il sera prêt dans quelques mois je pense.
Après l’Argentine, il y a de grandes chances pour que je fasse un voyage de quelques mois dans les alentours afin de goûter à d’autres horizons. Mais pour cela il va falloir que je travaille un peu plus afin de pouvoir subvenir à mes besoins. Les opportunités de travail sont présentes partout, il va seulement falloir que je trouve la bonne.

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Quels conseils donnerais-tu aux futurs pvtistes ?
Foncez ! N’hésitez pas ! Ne tergiversez plus ! Vous ne serez jamais plus mauvais qu’un autre ! Vous ne serez pas plus prêts si vous vous préparez mentalement pendant 1 an. Soyez spontanés ! Laissez-vous vous imprégner de votre destination une fois que vous y êtes, ne faites pas trop de recherches.
Sachez vous laisser surprendre ! Exprimez-vous, n’ayez pas peur des erreurs de langue, les gens sur place vous expliqueront ce que vous ne savez pas.
Un PVT est une expérience unique. Faire l’expérience de 5 PVT, c’est une façon de vivre ! Vous avez entre 18 et 30 ans (voire 35 ans), faites-en un maximum !! Si j’avais encore l’âge requis, j’en ferais encore 3, c’est certain ! Je pense sincèrement que ce fabuleux programme qu’est le PVT mérite d’être consommé à fond par tous les jeunes. Pour finir, un grand merci à pvtistes.net qui permet à tous de s’informer avant, pendant et même après son PVT, pour préparer le PVT suivant ! Bravo à toute l’équipe !

Consulter d’autres interviews de pvtistes…
Consulter des récits de pvtistes (emplois, voyages, etc.)…

isa

Amoureuse des Etats-Unis, de l'Utah et du voyage en train, j'ai passé 7 mois à Montréal en 2010, et j'en ai profité pour découvrir la Nouvelle-Angleterre en long, en large et en travers !
Mon coup de cœur avec Montréal date de 2008, et d'un mois estival là-bas... Depuis, je ne fais qu'y retourner !

J'ai réalisé deux tours des Etats-Unis (& Canada) en 2012 puis en 2014. Plusieurs mois sur les routes, c'est formateur... De retour à Montréal en 2019-2020 pour un PVT, avant de raccrocher !
Sur PVTistes.net, j'aime partager mon expérience sur le forum, dans des dossiers thématiques ou même en personne ! Vous me croiserez sûrement à Lyon, ma ville de cœur.

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(69) Commentaires

Guillaume I |

@Marie : Même en étant hyper-bosseur et motivé, même en enchainant les petits boulots et en faisant hyper attention, c’est très difficile d’amasser de l’argent pour financer de tels voyages (je pense notamment au PVT Japon). Il faut bien vivre… Et même en bouffant des pâtes tous les jours, c’est très compliqué. Il faut beaucoup d’économies, et une chance insolente 😉

Hyacinthe I |

Si tu veux sauver tes piasses, ne vit pas à Montréal, mais plutôt dans une ville où le niveau de vie est moins élevé.
Voyage en pouce, quand c’est possible. Couchsurf, fait du WWOOFing… Les solutions existent.
Quand je voyage, mon budget est très bas (et non, je ne mange pas du Mr. Noodles et du gruau) et chaque fois que j’exerce un emploi payé, je sauve plusieurs centaines de dollars par mois (même avec un salaire minimum).

Marie I |

Bah va pour la chance insolente alors :). Voici un de ses autres témoignages (justement au Japon) que j’avais oublié de te mettre en lien : https://pvtistes.net/japon/eleveur-de-chevaux-au-japon/
Pour ce boulot, tu verras qu’il ne payait ni le logement, ni les transports, juste la bouffe.

Ensuite, j’ai deux exemples en tête de personnes comme lui (des Français), qui voyagent depuis pas mal de temps, ont fait des PVT en Oz, en NZ, ont économiser plein de sous.
Bien sûr, faut bosser (l’un d’eux bossaient genre 60-70 heures par semaine au minimum) ou avoir des formations qui payent bien (l’autre était payé le double de mon salaire pour bosser dans le bâtiment). Ensuite bah oui, ces deux-là mangent des pâtes ou trouvent des solutions pour avoir par exemple un budget bouffe moins important.
Un exemple : quand tu te fais des double shift dans la restauration, tu n’as pratiquement jamais de bouffe à acheter. Hop, des économies.
Autre exemple : tu t’installes avec quelqu’un d’autre dans ta chambre (avec l’accord des propriétaires bien entendu) : hop, le loyer revient moins cher par personne (il sera souvent un peu plus élevé que pour une personne seule). Bien sûr, ça implique quelques sacrifices, mais si tu es chez toi juste pour dormir, ces sacrifices sont un peu limités.

Guillaume I |

Quand on relit l’interview, on a l’impression que tout est rose, facile, qu’on trouve du boulot en claquant des doigts, qu’on amasse plein d’argent facilement… Un tel « mode de vie » coute un bras. Même en se restreignant au maximum, en squattant chez des gens, en faisant du stop, en mangeant un bol de riz par jour, ça me semble juste impossible sans de très grosses économies ou des gens qui financent derrière… Vendre des valises à Montréal, ça ramène combien ? 10 pièces de l’heure grand maximum.

Guillaume I |

C’est bien beau, mais enchainer autant de voyages en faisant des petits jobs temporaires, ça me laisse perplexe. D’où vient l’argent ? …

Marie I |

De la drogue…
Non, je plaisante. Je ne vais pas parler pour lui, mais je crois qu’il est surtout hyper débrouillard, assez motivé, qu’il fait des expériences telles que du WWOOFing qui coûtent rien et te permettent de voyager à moindre frais.
Ensuite, tu peux avoir des jobs (notamment dans le bâtiment) dont plein de pays dans le monde ont besoin, qui recrutent en permanence tout en payant très bien (ou suffisamment pour continuer à voyager).

Julie I |

En l’occurence, Julien a spécifié quelques boulots dans l’itw  » « Professionnellement, j’ai pu être gardien de ranch au Japon, vendeur de valises à Montréal, cordiste à Buenos Aires ou encore livreur à vélo à Perth. »

Mais le connaissant, je peux te dire qu’il part souvent sans trop de sou en voyant où les voyages l’amènent 😉

Mais on m’avait déjà posé cette question et si tu bosses bien avant de partir et que tu trouves des moyens de travailler pendant tes PVT, tu rentres souvent avec des économies, en tout cas après le Canada et après l’OZ je suis rentrée avec plusieurs milliers d’euros car j’ai bossé quelques mois avant de rentrer (sait-on jamais, si je voulais repartir ;))

Hyacinthe I |

Joli parcours, c’est inspirant. Mais pendant tout ce temps, j’ai l’impression qu’entre tes PVT, tu ne faisais que continuer à voyager, non ?
Par curiosité, combien de fois es-tu rentré en France, et pour combien de temps ?

Florian I |

Super expérience.

par contre, quel travail faisait-tu dans chaque pays ?
Car tu semble avoir pas mal visité un peu partout quand même, niveau finance, il faut avoir pas mal de cash de côté…

Au Japon et Argentine, tu te débrouille juste avec l’Anglais pour trouver un travail ?

Hyacinthe I |

Beaucoup de cash, ou des moyens alternatifs de déplacement et d’hébergement. Personnellement, en baroudant depuis plusieurs mois au Canada, mon budget est de 1000 € par mois POUR DEUX. Et ça inclue toute notre bouffe, nos hébergements, nos déplacements à travers le pays et nos loisirs. 😉

Marie I |

Julien ou le PVTiste 5 étoiles :). Merci pour cette chouette interview

Hélène I |

Bien trouvé!

Boris I |

Super expérience, chapeau mec et merci au site de mettre des interviews intéressantes à chaque fois!

Sakina I |

Cool comme interview ! 🙂