Et maintenant je connais Taïwan, Hong-Kong et Macao.
Je savais aussi que le coût de la vie était plus bas par rapport à d’autres pays de l’Asie beaucoup plus connus, comme la Corée ou le Japon. C’était un point essentiel pour moi, étant donné que je n’avais pas eu beaucoup de temps pour économiser.
J’ai choisi de réserver une semaine d’hôtel dans la capitale pour faciliter mes recherches d’appartements. Pour rejoindre cet hôtel, j’ai préféré prendre le bus, ce qui permet une immersion directe dans le pays. On y voit directement les nombreuses forêts tropicales, les routes remplies de scooters et de taxis jaunes comme aux États-Unis.

J’avais déjà prévu une playlist de musiques qui me rappelaient ce pays et c’était une manière pour moi d’officialiser cette nouvelle vie, loin de la France. Ce n’est qu’à ce moment-là que j’ai vraiment réalisé que l’aventure commençait, mais aussi que j’étais bien loin de ma famille et de tout ce que je connaissais jusqu’à présent. J’étais partagée entre une joie immense et une crainte. Car à part l’hôtel que j’avais réservé pour une semaine, je n’avais aucun plan B pour la seconde semaine.
J’envisageais toutefois si c’était vraiment compliqué, de faire du Worldpackers, mais j’étais toujours mitigée à l’idée d’aller chez des personnes que je ne connaissais pas. Il y avait une petite peur pour ma sécurité.
En revanche, dès mon arrivée, j’ai remarqué que les Taïwanais n’avaient pas changé : ce sont des personnes très sympathiques, accueillantes et toujours prêtes à aider. On se sent très vite en sécurité.
Quand je suis arrivée dans le pays, je m’attendais déjà à la chaleur une fois sortie de l’aéroport. Et c’est vraiment la chose qui m’a le plus marquée le jour de mon arrivée. Après avoir quitté l’automne de la France, je retrouvais de nouveau une température tellement agréable.
Il faut savoir que je ne parle pas non plus le mandarin. Donc, a priori, le voyage ne devait pas être simple. Mais dans la capitale, il est facile de parler aux personnes car de nombreux jeunes apprennent l’anglais et parlent parfois mieux que nous.
Sinon, les applications de traduction deviennent très rapidement nos meilleures amies. Au départ, je cherchais toujours à avoir du réseau pour traduire ce qu’ils me disaient et aussi pour être sûre que mon anglais soit compréhensible. Puis, au fur et à mesure du voyage, il y a des petites phrases que j’ai pu reproduire en mandarin. C’était assez drôle de les voir surpris lorsque j’essayais de parler mandarin.
L’un des aspects les plus compliqués lorsqu’on ne parle pas la langue à Taïwan c’est pour commander dans des restaurants. La plupart du temps, ce n’est pas traduit, et l’on doit indiquer sur une feuille ce que l’on souhaite manger, à condition de comprendre ce qu’on prend. Et là, la seule idée que l’on peut avoir à ce moment c’est prendre une photo pour traduire, sauf que les traductions ne sont pas toujours exactes ou ne donnent pas envie.
Pour le reste, j’ai apprécié vivre à Taïwan, car les magasins restent ouverts assez longtemps. Par exemple, les Carrefours ferment aux alentours de 22 h – 23 h, et ce ne sont pas des Carrefour City, car ici, ce sont les 7-eleven qui jouent ce rôle. Et parlons de ces magasins qui changent la vie : peu importe ce que vous cherchez et peu importe l’heure, vous le trouverez là-bas. C’est un passage quotidien dès que l’on sort de son appartement.
Venant de la région parisienne, les transports à Taïwan sont excellents, propres, et les Taïwanais respectent les règles de savoir vivre ensemble.
Il faut savoir que lorsqu’on prend le bus, on badge au début et à la fin du trajet. C’est une information très importante car si on oublie de passer la carte à la fin on est davantage débité la prochaine fois. D’ailleurs, cette carte est utilisable dans tout le pays, ce qui est pratique pour les voyages en transport (bus, métro, vélo, train). Et on peut quasiment tout payer avec cette carte, à condition de la recharger.

En ce qui concerne la nourriture, il faut s’aventurer mais la nourriture taïwanaise est très bonne et différente de la nourriture chinoise. Ils vont avoir leurs spécialités et leurs propres manières de cuisiner. Si j’ai une seule chose à dire dessus c’est : oser goûter, faire confiance et apprendre de nouvelles saveurs.
Puis j’ai dû trouver un emploi. J’ai d’ailleurs fait mes recherches sur Facebook. C’était un groupe de la ville où je vivais, et très rapidement, j’ai eu des propositions pour du baby-sitting, du ménage et deux restaurants se sont également proposés. Mon choix s’est tourné vers l’un des restaurants qui était à 30 minutes à pied de chez moi. Ce qui était parfait pour moi, car même en France je n’ai jamais pu profiter d’un emploi à 30 minutes à pied de mon domicile.
À un mois de la fin de mon séjour, j’ai pu partir à Hong Kong sur les conseils de mon responsable.
Apparemment, la population taïwanaise apprécie se rendre à Hong Kong faire du shopping et manger pendant une journée. Il faut savoir qu’il n’y a qu’une heure trente de vol en avion pour une centaine d’euros aller-retour, si on prend un vol low-cost. Une fois là-bas, d’autres possibilités se sont offertes à moi, et j’ai fait le choix d’aller à Macao, via un ferry (pensez à prendre des cachets contre le mal des transports au cas où…) durant une journée, pour voir la petite reconstitution de l’Europe autour des casinos.
Le moins bon souvenir de mon PVT n’est malheureusement pas lié directement au programme PVT. Je n’ai en fait malheureusement pas pu conduire dans le pays, car l’administration française n’a pas reçu mes documents, ce qui m’a bloquée dans mes visites. Et je peux également dire que le jour le plus dur pour moi a été le retour en France. J’en ai pleuré dans l’avion car je savais que je quittais un pays où je me sentais chez moi et où j’avais tout construit par mes propres moyens malgré les difficultés de langages, et sans connaître réellement les codes.
Taïwan c’est le croisement de la culture japonaise et chinoise. Aujourd’hui, comme en France, les jeunes sont tournés vers la culture coréenne qui a aussi pris le contrôle du pays.
Au sud de Taïwan, il fait toujours chaud, car le pays est en dessous d’une ligne imaginaire, ce qui fait qu’en décembre, il fait 30 degrés.

Ensuite, j’aimerais pouvoir visiter d’autres pays de manière intensive, pour pouvoir envisager un futur en dehors de la France. Et je sais que si aucun pays ne rivalise avec Taïwan, j’y remettrai les pieds pour toujours.
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