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Les jiko bukken au Japon : faire des économies quand on n’est pas superstitieux

Les jiko bukken : faire des économies quand on n’est pas superstitieux
Résumé de l'article
Découvrez l’univers des jiko bukken, ces logements stigmatisés au Japon, souvent évités par les locaux mais prisés par certains étrangers pour leur loyer particulièrement attractif. Les jiko bukken désignent des logements où un événement grave est survenu et qui doivent être signalés par les agences immobilières. Souvent proposés jusqu’à 40 % moins chers, ils séduisent ceux qui ne sont pas dérangés par leur passé. Les propriétaires cherchent d’ailleurs à les faire occuper rapidement afin de lever cette stigmatisation et de pouvoir ensuite les remettre sur le marché plus facilement.

Les jiko bukken : des logements boudés… sauf par les étrangers

Encore quelque chose qu’on ne trouve qu’au Japon et ici nous touchons au cœur de la culture et des croyances locales. Les Japonais sont très superstitieux et craignent particulièrement les fantômes, d’autant que la mort est un tabou dans le pays. Ainsi, il y a une vraie niche dans le marché, où, souvent, les étrangers sont les premiers à s’engouffrer. Cela s’appelle les « logements stigmatisés » ou « jiko bukken » !

Tout habitat « jiko bukken » (c’est-à-dire un logement qui entraîne de possibles séquelles psychologiques) doit être répertorié. Les agences immobilières sont obligées par la loi de vous le signaler avant la signature du contrat. L’immense majorité des Japonais refusera de louer ces logements. Est considéré comme « jiko bukken » tout logement :

  • Où a eu lieu une mort non naturelle (meurtre, suicide, accident) ou mort naturelle mais dont le corps n’a été trouvé que tardivement.
  • Qui est construit au-dessus d’un puits, d’un centre de traitement de déchets ou d’un cimetière.
  • Qui est proche d’un QG du crime organisé (toute activité Yakuza connue).
  • Où ont eu lieu des accidents répétés (incendies, empoisonnements, fuites de gaz…).
  • Géré par ou sur les lieux d’un culte (secte, par exemple).

Résultat, ces logements ne trouvent pas preneur, ce qui pousse les propriétaires à baisser drastiquement le loyer et à y accueillir les étrangers, les seuls qui veulent bien y habiter.

Des loyers cassés pour exorciser le passé

Pourquoi ne pas tout simplement revendre, nous direz-vous ? Eh bien parce qu’après qu’un locataire a habité le logement, il n’est plus obligatoire de signaler la mort suspecte. Le bien peut alors revenir sur le marché et retrouver progressivement un prix normal.

Il est essentiel pour les propriétaires de trouver rapidement quelqu’un prêt à occuper le logement après un décès. Cette courte occupation permet au bien de retrouver un statut normal et d’échapper à l’obligation d’information.

Ces dernières années, plusieurs tentatives ont été faites pour changer l’image négative des jiko bukken. Le site Suumo a jugé bon de créer une petite « mascotte » fantôme, et d’utiliser une communication marketing… surprenante… Pendant une campagne il y a quelques années, on y vantait les avantages de ces logements stigmatisés pour les célibataires puisqu’ils pourraient désormais vivre un peu moins seuls (avec des fantômes). Également, des rites de purification shintô et des cérémonies bouddhistes sont parfois organisés pour apaiser les esprits.

Bref, dans la recherche de logement, c’est ici que pour une fois, les étrangers ont toutes leurs chances ! Nous sommes face à des propriétaires désespérés et des agences qui veulent elles aussi vite se débarrasser de ces logements maudits. Bien qu’il soit difficile de faire une recherche ciblant exclusivement ces logements, vous pouvez signaler à l’agent immobilier que vous êtes intéressé et tenter de chercher par là d’abord.

Les loyers sont dérisoires (jusqu’à 40 % moins chers) et les frais d’entrée très limités.

Les sites web liés à cette niche :

  • Oshima Land
  • Suumo (le site suumo indique clairement quand les logements sont « stigmatisés »)
Camille

Après un premier voyage au Japon, j'ai tenté l'aventure PVT en m'installant plusieurs mois à Tokyo ! Entre petits boulots dans la capitale et voyages dans tout le pays, cette année a été plus qu'enrichissante et je partage désormais ce que j'aurais aimé savoir avant mon départ. :)

After my first trip to Japan, I chose the visa PVT to settle in Tokyo for several months! Between odd jobs in the capital and travels all over the country, this year has been more than rewarding, and now I'm sharing what I wish I'd known before I left France. :)

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