En passant par Mendoza, j’ai fait la Route des vins.

Mendoza est une ville très dynamique et attractive qui est connue pour 2 choses : sa proximité avec l’Aconcagua et son vin. Il s’agit de la principale région productrice de vin du pays (75 % de la production). La zone est désertique, il y pleut très peu. Toute la ville et les alentours sont desservis par un système d’irrigation spécifique et des rigoles sont creusées le long des trottoirs dans les rues pour arroser les arbres qui viennent apporter de l’ombre et de la fraîcheur dans la ville qui peut devenir étouffante. Le système est le même dans les vignes. Ce climat sec et rocailleux, du fait de la proximité avec la Cordillère des Andes, offre un environnement idéal pour la vigne et principalement pour la star du coin : le Malbec.

Comme je ne restais pas très longtemps à Mendoza et que je n’avais pas loué de voiture pour sortir de la ville, je suis allée jusqu’à Maipú en bus. Une fois sur place, je me suis rendue chez un loueur de vélo spécialisé, Wine and Bike. Je n’avais pas réservé, mais il restait des vélos. J’avais très envie de faire cette visite à deux roues puisqu’il faisait très beau et que j’avais en tête de charmantes images d’une balade entre les vignes et du vent sur le visage, comme un ventilateur naturel.

route des vins mendoza

Autour de Mendoza, il y a trois principaux secteurs viticoles qui sont plus ou moins éloignés et qui se visitent : Maipú, le plus proche, Luján de Cuyo à l’ouest et Valle de Uco au sud. Pour les voyageur·euse·s qui ne resteraient que quelques jours à Mendoza et qui n’auraient pas de véhicule, la zone agro-industrielle de Maipú est la plus accessible. Vous pouvez y aller en bus depuis le centre-ville, puis une fois sur place, vous rendre dans l’une des boutiques de location de vélos à la journée.

Message de prévention et de sécurité : le soleil, le vélo et le vin ne font pas forcément bon ménage. Il faut penser à faire des pauses, boire de l’eau et manger.

« J’ai choisi mon programme et mon itinéraire. »

Pour préparer mon itinéraire, le loueur de vélos m’a présenté les bodegas du coin et les routes pour s’y rendre. Je pouvais y aller en fonction de mes envies et m’arrêter quand je le souhaitais, mais je risquais alors de devoir attendre longtemps pour une visite ou de ne pas avoir de place du tout. Comme je voulais prendre mon temps et être sûre de pouvoir faire des visites, j’ai décidé de réserver un créneau dans deux bodegas différentes à 2 heures d’intervalle. Cela me laissait le temps de manger avant sur la route, puis de rouler tranquillement d’une bodega à l’autre. Une fois mon chemin tracé et expliqué en détail, l’agence de location m’a envoyé un lien google maps avec l’itinéraire que je pouvais suivre avec le GPS. J’ai également eu un ticket pour un verre gratuit dans un magasin de vin et des réductions pour aller manger au marché couvert de la ville.

Les boutiques de location de vélos peuvent fonctionner différemment et laisser plus ou moins de liberté sur le trajet à suivre. Cela dépend des partenariats qu’ils ont avec certaines bodegas.

En route ! Le premier arrêt est le magasin pour la dégustation d’un vin local. Puis il faut reprendre le vélo pour se rendre au marché couvert et déjeuner avant d’entamer les choses sérieuses.”

A Maipú, il y a également une grosse production d’huile d’olives. Il est possible de faire des dégustations des huiles locales.

« On m’a raconté l’histoire du domaine et j’ai goûté des vins produits sur place.« 

La première bodega que j’ai visitée s’appelle Catapano Wines (25 minutes en vélo depuis l’agence de location). L’entrée se fait dans un grand jardin aménagé avec une pergola au milieu de la pelouse. Nous nous y abritons à l’ombre des feuilles de vigne qui poussent dessus comme du lierre. Au fond du jardin, les vignes s’étendent à perte de vue. Il n’y a pas de car de touristes, le domaine est calme et je me sens très privilégiée. La propriétaire retrace l’histoire de sa famille et du domaine. Elle apporte d’abord une bouteille de Chardonnay en expliquant que ce vin permet de se “laver” la bouche pour commencer la dégustation sans avoir le goût des choses qui ont été mangées ou bues auparavant. Puis, nous avons marché au bord des vignes et sommes allées dans les hangars dans lesquels se trouvent les cuves. Après l’explication sur le processus de création du vin, les différentes étapes et les objectifs du vigneron, j’ai goûté un vin rouge, fraîchement sorti de la cuve, pas encore maturé et déjà très particulier . En tout, lors de la visite, j’ai goûté 5 vins différents.

C’est une expérience intéressante, pour les débutant·e·s ou les expert·e·s du vin. Elle permet d’avoir une petite visite du domaine, son histoire et d’avoir des explications sur les vins à déguster. Certaines visites se font dans des cadres incroyables, parfois, seul·e avec le ou la propriétaire, parfois au milieu d’un groupe, dans tous les cas, cela vaut vraiment le coup.

Il ne faut pas oublier que les producteurs ouvrent leur domaine pour vendre leur vin. À la fin, elle m’a emmenée dans la boutique de la bodega. Bien sûr, j’étais gênée de devoir lui expliquer qu’après cette jolie visite et ce sympathique moment qu’elle m’avait offert, je n’allais pas lui acheter de bouteille. Je voyage en sac à dos et je n’ai pas la place pour y ranger une bouteille de vin. Le groupe de touriste a au moins l’avantage d’être noyé dans la masse.

Des excursions sont organisées pour faire un tour des bodegas dans les trois secteurs les plus connus autour de Mendoza. Vous pouvez aussi vous y rendre par vos propres moyens, pour ne pas être mélangé avec un groupe d’autres touristes.

« Les domaines sont joliment aménagés pour recevoir des groupes. » 

J’ai ensuite roulé jusqu’à la seconde bodega (20 minutes de vélo) Esencia 1870, qui était beaucoup plus touristique que la première puisque c’est celle de la famille du Che Guevara. La visite s’est faite avec un groupe de touristes argentins. J’ai préféré les vins de cette dégustation. Je les trouvais plus originaux, plus intéressants. Ceux de la première bodega étaient plus classiques. Bien sûr, les goûts sur les vins sont très subjectifs. Le domaine était très joli et aménagé pour recevoir des groupes. Il y avait de la musique et des canapés installés face aux vignes. On se verrait bien y faire une fête avec ses ami·e·s.”

Pour les personnes ne parlant pas espagnol, il peut être intéressant de prendre une excursion avec un guide qui parle anglais ou français. Le secteur du vin est d’ailleurs très ouvert pour ceux qui chercheraient à travailler en Argentine.

route des vins mendoza

Les zones de Luján de Cuyo et de Valle Uco, éloignées de la ville, sont plus rurales. Loin de la vie citadine, on en profite pour prendre un bon bol d’air et pour visiter les alentours de Mendoza. Il est possible d’y faire des excursions organisées ou de s’y rendre par ses propres moyens, en voiture, pour visiter les bodegas.

Message de prévention et de sécurité : pour faire le tour des bodegas en voiture, il faut voyager avec une personne qui ne boit pas. Il est aussi possible de trouver un logement sur place.

Eloise

Après un PVT en Argentine, je suis de retour en France. Je garde les images de cette magnifique aventure dans ma tête. Je commence déjà à penser au prochain PVT... il paraît que l'Australie c'est pas mal.

After un WHV in Argentina, I am back in France. I am keeping all the memories of this incredible adventure in my head. I am starting to think about the next one... will it be in Australia ?

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