En avril dernier, c’était la « semana santa » (semaine sainte). Les Colombiens étant assez pratiquants, ils en profitent pour retrouver leurs familles, aller à l’église plusieurs fois par jour et par semaine, mais d’autres voyagent. Les villes se vident, seuls quelques restaurants, centres commerciaux et grands supermarchés restent ouverts. Les écoles sont également fermées. Comme j’étudie pour l’instant l’espagnol pour ensuite pouvoir travailler, j’étais en vacances forcées ! Mais on ne s’en plaint pas. Avec une camarade de classe, on a décidé de visiter le pays. Nos étapes : Guatape, Capurgana, Zapsurro et La Miel (au Panama – une plage à la frontière).

Guatape

C’est une destination à ne pas manquer en Colombie. Cette ville se trouve à deux heures de Medellin. Elle a pour intérêt la beauté de la ville mais aussi un roc de plus de 200 mètres de haut qu’on appelle « Pedria Del Peñol », classé monument national. Pour les plus courageux, on peut gravir les 740 marches pour contempler une vue incroyable. Le troisième intérêt de ce lieu est le lac El Peñol. C’est un lac de barrage, dans ces eaux se trouve une ville inondée.

Comme s’y rendre ?

Guatape se trouve à 40 km de Medellin. Le plus simple et économique est de prendre un bus depuis la gare « Transporte Del Norte » de Medellin (point de vente 9 et 14 au niveau 0 de la gare). Si vous souhaitez visiter le roc El Peñol avant la ville de Guatape qui se trouve à quelques kilomètres de là, demandez un billet jusqu’à cette destination qui se trouve avant Guatape. Le prix est de 10 000 pesos (3 euros). Ensuite, continuez dans le même couloir que les points de vente pour prendre votre bus en fonction du « rampa » (quai). Il est très facile de se repérer. Le trajet en bus est sympa, on quitte Medellin par ses hauteurs et traverse plusieurs villages très jolis. Une fois arrivé à l’arrêt El Peñol, vous pouvez vous rendre au pied du roc en 10 minutes de marche, à cheval ou en tchuk-tchuk (10 000 pesos – 3 euros).

Quoi voir et faire ?

Pour grimper les 740 marches d’El Peñol, l’entrée est de 15 000 pesos (4,40 euros). C’est assez difficile, prenez de l’eau et votre temps, mais vos efforts seront récompensés et votre souffle de nouveau coupé par la beauté du paysage.

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Pour vous rendre dans la ville de Guatape qui se trouve à quelques kilomètres de là, vous pouvez attendre un bus… ou prendre un tchuk-tchuk pour 10 000 pesos. La ville de Guatape est une ville coloniale très colorée, très animée.

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N’hésitez pas à flâner dans la ville au son de la salsa qui sort des maisons ou des différents cafés et restaurants. Pour vous restaurer, notez que cette ville est touristique et par ce fait, les restaurants sont un peu plus chers. Comptez entre 18 et 25 000 pesos (5 et 7 euros) pour un plat en général. Sinon, comme nous, vous pouvez vous promener le long du quai où vous trouverez des stands de chicharròn, de brochettes de poulet, de churros, de maïs grillé… et vous mangerez pour moins de 10 000 pesos (3 euros) pour un plat et un dessert.

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On s’est posées au bord de l’eau, au soleil, avec nos plats délicieux, un moment bien agréable.

A Guatape, on peut faire pas mal d’activités : balade en bateau sur le lac, zipline, jet ski…

Pour le retour, une compagnie de bus se trouve à quelques mètres du point d’information qui se trouve sur le quai. Attention ! Ne prenez pas vos tickets au dernier moment car les derniers bus pour Medellin sont à 19 h et il y a du monde, c’est mieux de l’acheter avant ou en arrivant.

Capurgana – Zapsurro

Nous voilà de retour à Medellin pour récupérer notre valise pour la suite du voyage. C’est le bon moment pour utiliser l’expression « c’est parti pour l’aventure ». Nous avons choisi de partir 4 jours dans la région du Choco et particulièrement les villages de Capurgana, Zapsurro puis La Miel, qui sont séparés par la jungle, pour nous baigner dans de superbes plages paradisiaques, se balader dans la jungle et profiter du farniente de la côte caribéenne. Dans cette zone, la destination de base est Capurgana, vous pouvez ensuite rejoindre les autres ports par d’autres bateaux.

Comment s’y rendre ? En avion ou en bus puis en bateau

En avion, vous voyagerez avec la compagnie Searca et un de ces avions d’une vingtaine de places. Comptez 1 heure 15 de vol assez bruyant mais on vous fournit des boules Quies et un rafraichissement. Pour acheter les billets, rendez-vous en agences ou à l’aéroport. Notez qu’une agence se trouve dans le village de Capurgana et le tarif non négociable est de 350 000 pesos (100 euros). Une fois à l’aéroport vous devrez payer en supplément 10 000 pesos de taxes aéroportuaires.

Pour vous rendre à Capurgana de façon plus économique, prenez le bus depuis la gare Transporte Del Norte jusqu’à Necocli ou Turbo. Pour info, sachez que ces deux villes ne sont que des lieux de transferts, il n’y a aucun intérêt d’y séjourner, sauf pour attendre une navette à la rigueur.
Le point de vente de billet se trouve dans le hall principal, vous verrez écrit Necocli ou Turbo. Il y a plusieurs types de bus, de gros bus confortables et des petits bus moins confortables mais plus rapides. Par Turbo, vous aurez 5/6 heures de bus puis 2 h/2 h 30 de bateau.
Nous sommes passées par Necocli. Vous aurez 8 heures de bus de nuit pour 70 000 pesos (20 euros) puis 1 h 30 de bateau pour le même prix. Je conseille vivement de réserver le bateau en avance sur internet. Nous n’avions pas réservé et nous avons dû attendre 6 heures pour prendre un bateau. Gardez 3 000 pesos par personne dans votre poche avant d’embarquer, c’est un supplément (pour une raison inconnue) à donner lorsqu’on vous donne un ticket en allant au bateau.

Bateau-Capurgana
Mars et avril sont des mois à éviter pour se rendre à Capurgana. En général en Colombie, c’est la saison des pluies et la mer est très agitée. Non avisées, nous sommes bien entendu parties pendant cette période et le trajet en bateau a été un vrai cauchemar. Vous trouverez sur internet de nombreux articles au sujet de ce voyage entre Turbo ou Necoli et Capurgana. Si vous avez peur en pleine mer, n’aimez pas la vitesse et n’aimez pas les sensations fortes, renseignez vous sur la météo avant de partir. Avec mon amie, nous avons eu la peur de notre vie. Nous nous sommes retrouvées dans cette espèce de barque avec 30 autres personnes. Le bateau était très rapide, et naviguait entre des vagues très hautes (2/3 mètres parfois) qui s’écrasaient sur notre bateau. Les enfants pleuraient. Autant vous dire que nous sommes arrivées trempées. Pour ne pas mouiller vos affaires, la compagnie vend de grands sacs poubelles industriels. Je vous conseille d’emballer vos affaires avec au moins 2 sacs. Je n’ai protégé mon sac qu’avec un seul de ces sacs, une fois à Capurgana, le sac était en partie déchiré et mes affaires mouillées. Ne gardez absolument rien sur vous sur le bateau. On vous remet un ticket avec un numéro par sac pour récupérer les bons sacs à l’arrivée.
Si vous le pouvez, faites ce voyage sans ordinateur ou tablette : en général dans cette zone, le wifi fonctionne très mal, les réseaux téléphoniques également, c’est le moment de faire une détox digitale au profit de délicieux Coco Loco (un cocktail très populaire en Colombie) !
Encore une fois, c’est la période qui veut cela, à un autre moment, la mer aurait été plus calme.

Une fois sur place, nous nous sommes rendues à notre hôtel Acuali (c’est l’éco hostel sympa de Capurgana) en « taxi-charrette ».

taxi-charette

Vous avez de nombreux hostels, et même en forte saison il reste toujours quelques places par-ci par-là. On est parti un jour en avance sans hébergement mais on a trouvé rapidement de la place dans plusieurs hostels. Capurgana est sympa pour flâner, se restaurer (je conseille « Hernan Patacon » qui a été notre cantine pendant 3 jours), faire du kayak, boire des cocktails ou bières en terrasse de café ou sur la plage.

Capurgana

Capurgana-2

Capurgana-3

Capurgana-4

Depuis Capurgana vous pouvez vous rendre à Acandi de nuit pour observer des tortues géantes, prendre un bateau pour visiter les îles de San Blas sur plusieurs jours mais aussi vous rendre à Zapsurro et La Miel.

Pour notre part, on a décidé de lézarder sur la plage de Capurgana et de nous rendre à Zapsurro et La Miel à pieds. En 1 heure de temps, en traversant la jungle via un chemin escarpé, très bien indiqué et fréquenté, nous avons marché de Capurgana à Zapsurro. La jungle est verdoyante avec de sublimes vues sur Capurgana et Zapsurro à mi-chemin.

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Zapsurro est un village réputé pour sa tranquillité, sa beauté, sa plage et ses petits restaurants. La plage est divisée en plusieurs parties avec plus ou moins de vagues.

Zapsurro-plage

Zapsurro-quai

La Miel (au Panama)

Notre randonnée ne s’est pas arrêtée là. Nous avons ensuite pris la direction de la frontière entre la Colombie et le Panama où se trouve en haut de la colline, un petit poste de contrôle avec des agents frontaliers sympas qui ont plus envie de discuter que de contrôler votre passeport. Pas de tampon, les détails de votre passeport sont inscrits dans un livre, pour la forme…
Quelques minutes de marche plus loin, vous arrivez au village de La Miel, au Panama ! À mi-chemin sur la rue principale du village, tournez à droite et continuez tout droit pour arriver à Playa Blanca, la plage si convoitée de La Miel.

La Miel-playa-blanca

Nous l’attendions avec grande impatience au point de ne presque pas se baigner à Zapsurro et pourtant… nous avons été déçues. Oui le paysage est très beau, il y a de la musique sur la plage et quelques bars mais l’eau y est maintenant très polluée. Je conseille tout de même l’expédition car traverser cette jungle est très sympa et les plages sont belles mais n’allez pas à La Miel uniquement pour vous baigner, favorisez dans ce cas les plages de Capurgana ou Zapsurro. Vous pouvez rentrer vers Capurgana ou Zapsurro en barque (10 000 pesos) ou à pieds en prenant le chemin inverse.

Malgré les points négatifs sur lesquels je me devais de vous avertir, ce voyage était super, la population dans cette région est merveilleusement sympathique, c’est vraiment dépaysant et relaxant.

Dernier point : étant donné le nombre important de moustiques dans la région, pensez aux vaccins ! Moi je suis du genre à toujours chopper la maladie qui traine alors niveau vaccin j’ai « la totale »: contre la fièvre jaune, la rage, typhoïde, hépatites A et B, DtcaP. Renseignez-vous auprès d’un centre agrée de vaccinations internationales et du site internet de l’institut Pasteur.

Clémence

Clémence 27 ans, j'ai déjà pas mal voyagé en Europe, Russie et Australie. Je souhaite désormais partir vivre une nouvelle expérience en Colombie via le PVT.

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(4)Commentaires

Andrea I |
Le miel d'abeille a des effets anti-inflammatoires, c'est pourquoi il est indiqué pour réduire les symptômes bénins des allergies saisonnières. Le miel contient de petites quantités de pollen, et si le corps est exposé à des quantités modérées, il peut déclencher une réponse immunitaire du corps qui produit des anticorps contre le pollen. À l'avenir, après des expositions répétées au pollen, le corps humain s'habituera aux facteurs externes et ne réagira plus allergiquement, entraînant ainsi une réponse allergique plus faible. Plusieurs études ont montré que retirer le sucre de l'alimentation et le remplacer par du miel, en tant qu'édulcorant naturel, peut réduire le risque de développer un diabète d'environ 70%. La consommation de miel est également recommandée pour les enfants et les adolescents car elle aide à prévenir le diabète juvénile.
Andrea I |
C'est très fascinant, je suis très attiré par l'Amérique du Sud, il me semble que beaucoup de gens pensent aux voyages, à leurs projets, ce continent leur manque, mais en réalité c'est l'un des plus colorés
Farnaz I |
Au top ! Ça rappelle d'excellents souvenirs...
Merci pour ton témoignage
jessica I |
Merci clémence pour ce superbe article ?